𝟹𝟼. 𝙻𝚊 𝙲𝚘𝚖𝚎̀𝚝𝚎 𝚝𝚛𝚘𝚒𝚜𝚒𝚎̀𝚖𝚎 𝚙𝚊𝚛𝚝𝚒𝚎 : 𝚕'𝚎𝚏𝚏𝚘𝚗𝚍𝚛𝚎𝚖𝚎𝚗𝚝 𝚍'𝚞𝚗𝚎 𝚖𝚘𝚗𝚝𝚊𝚐𝚗𝚎

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La Comète troisième partie : l'effondrement d'une montagne

     Ils étaient en train de perdre.

     Ils avaient beau avoir détourné l'un des vaisseaux de la Nation du Feu dans l'objectif de venir le faire se fracasser contre une demi-douzaine d'autres, l'ennemi demeurerait encore bien trop puissant. Et pire que tout, il ne paraissait pas être en passe de faiblir. Tout autour d'eux, c'était comme si la Comète Sozin qui crevait le ciel avait explosé en un millier de morceaux qui venaient s'écraser tout autour d'eux. Le sol du dirigeable à bord duquel ils étaient embarqués tremblait, manquait de les faire trébucher chaque seconde qui s'écoulait. Tout allait si vite que Rei avait bien du mal à se figurer comment pouvaient bien s'enchaîner les évènements – c'était même à peine s'il se souvenait de son propre nom.

     Par les hublots, on pouvait voir de monstrueuses flammes aussi grandes que des montagnes ronger les territoires que Rei espérait désertés du Royaume de la Terre. Il en restait sans voix, les doigts crispés sur le tableau de bord du dirigeable.

     Lui, pris au dépourvu. Celui qui jamais ne ployait ou ne se sentait démuni, celui vers qui on se tournait en désespoir de cause, devenu incapable de reprendre la situation en main pour sortir ses amis de l'horreur dans laquelle ils avaient plongé tête la première. Et malgré lui, au creux de son esprit, se dessinait le massacre qui devait probablement se jouer à Omashu, en ce moment même. Puisque si les Maîtres du Feu auxquels ils se frottaient ici agissaient sans une once de pitié, il y avait peu de chances qu'ils ne se montrent plus magnanimes à des centaines de lieues de là.

     Par Kyoshi, Rei n'avait jamais été du genre à supplier les Grands Esprits ou espérer quoi que ce soit de leur part, mais de grâce, que Yokah et San ne s'en sortent.

     Qu'ils s'en sortent.

     - Va falloir très vite se tirer ! hurla Sokka.

     Il n'attendit pas plus que le maigre hochement de tête de ses amis que le Fils de l'Eau donna un violent coup de gouvernail. Et une fraction de seconde plus tard, leur vaisseau venait s'écraser de tout son poids contre celui qui volait alors paisiblement, juste à sa droite, projetant les quatre compagnons de mésaventure en avant.

     Toph manqua de perdre l'équilibre et d'une main, Rei la remit sur pieds avant de la regarder s'empresser d'emboiter le pas à Suki et Sokka, qui courraient vers l'échelle qui les mènerait sur le dessus du ballon. Ils heurtèrent un second vaisseau, un troisième, chaque choc manquant de les envoyer à terre et tant bien que mal, les quatre compagnons parvinrent à tenir sur leurs jambes, à se frayer un chemin vers la liberté, vers un espoir de survie. L'odeur du charbon, de la suie leur emplirent les narines, brûlant leurs voies respiratoires au passage.

     Mais des pas précipités se firent soudainement entendre, au niveau du pont inférieur, et tous les quatre se figèrent net. Des pas qui demeuraient terriblement assurés malgré le chaos environnant, qui martelaient le métal de la cale à un rythme effréné, qui s'approchaient, s'approchaient...

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