𝟹𝟻. 𝙻𝚊 𝙲𝚘𝚖𝚎̀𝚝𝚎 𝚍𝚎𝚞𝚡𝚒𝚎̀𝚖𝚎 𝚙𝚊𝚛𝚝𝚒𝚎 : 𝙻𝚎𝚜 𝚛𝚎𝚖𝚙𝚊𝚛𝚝𝚜 𝚍'𝙾𝚖𝚊𝚜𝚑𝚞

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La Comète deuxième partie : Les remparts d'Omashu

     Les dirigeables se rapprochaient au moins aussi dangereusement d'Omashu qu'ils ne fondaient, à des centaines de lieues de là, sur les berges Sud Est du Royaume de la Terre, sur lesquelles déferlaient déjà une marée enflammée, dévorant la forêt et tous ses habitants sur son passage. Et alors que Toph les projetait, elle, Rei, Sokka et Suki à bord de l'un des vaisseaux volants d'Ozai, qu'Aang réapparaissait pour affronter sa destinée, amenant avec lui une puissante vague d'espérance, San, elle, se relevait enfin, des flammes au fond des yeux.

     L'impact ne tarderait plus.

     - Fais attention, d'accord ? lui souffla Yokah, visiblement peu enthousiaste à l'idée de tourner les talons et de la laisser là.

     Mais déjà, San ne l'écoutait plus, assourdie par le bourdonnement perpétuel à ses oreilles et la jeune femme frappa le sol de son poing, laissant une large fissure orangée courir jusqu'à la mer de lave à laquelle elle avait donné naissance. Ce soir, elle était plus Maître du Feu que jamais, et si les Fils de la Terre se contentaient d'accuser solidement les coups, chez elle, on aimait se targuer du fait que la meilleure défense reste l'attaque.

     San se redressa, leva un bras d'un geste fluide avant de se cristalliser dans un reflet parfait des Maîtres de la Terre qu'elle avait juré protéger. Et alors, depuis les tréfonds des douves bouillonnante qui courraient à ses pieds, un immense bras incandescent s'éleva, aussi lent que mortel.

     Plus que quelques secondes et l'ennemi déferlerait sur la ville.

     Pareil au membre d'un titan à demi enfoui sous terre, l'excroissance magmatique grimpa vers les cieux, et lorsqu'elle effleura l'un des dirigeables que San avait pris pour cible, la jeune femme laissa la lave se resolidifier à nouveau. « Attaque avant qu'on ne t'attaque ». Le vaisseau, précipité au sol par le poids incommensurable de la roche et à demi carbonisé, se fracassa en bas, s'embrasa.

     Le ton était donné.

     San ignorait bien le nombre de soldats aux couleurs de la Nation qui l'avait vue naître d'embarqués à bord du dirigeable qu'elle venait d'abattre mais l'adrénaline l'empêcha d'y penser plus longtemps. Après tout, on sait très bien ce que cela pouvait impliquer, de faire la guerre, par chez elle.

     - Viens, souffla Naya en attrapant le bras de Yokah. Ici, on ne sert à rien.

     Elle avait raison, et bien que meurtri à l'idée de laisser sa meilleure amie, à la fois si minuscule et plus grande que jamais face à cette nuée de dirigeables de guerre qui fondaient sur eux, Yokah se résigna à enfin tourner les talons et emboita le pas au prodige de Maître Pakku, dévalant les marches jusqu'au pied des remparts.

𝙻'𝙴𝚟𝚎𝚒𝚕Où les histoires vivent. Découvrez maintenant