Chapitre 9

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La photo postée hier a obtenu des millions de j'aimes. Cette approbation générale m'a fait frémir pendant de longues minutes. Je ne pensais pas que l'acceptation serait aussi simple. Peut-être la société évolue-t-elle plus rapidement que je ne le croyais... Je sors du bâtiment D et croise Newton, assis sur mon banc habituel, le nez rivé vers son portable. Il me sourit lorsqu'il m'aperçoit. Nous nous saluons et, apercevant des élèves curieux, je l'embrasse timidement. Je le sens agrandir son sourire et m'embrasser en retour. Ses dents mordillent mes lèvres et il glisse sa langue dans ma bouche. Je ne sais pas comment réagir, panique mais ne fais rien. Je le laisse simplement caresser nos langues et gémis de satisfaction. Nous nous séparons quelques minutes plus tard et il me sourit, le regard rieur. Il se lève, attrape ma main et me traîne dans les cours, là où personne ne peut nous voir parler. Nous rougissons et il avoue honteusement : « Excuse-moi, pour tout à l'heure... je ne sais pas ce qu'il m'a pris...

- Ne t'excuse pas ! bredouille-je. Je veux dire... cela fait partie du contrat...

- Exactement... il faut que l'on puisse y croire, pas vrai ?

- Exactement... tu as agis par intérêt de communication, sans arrière pensée.

- Sans arrière pensée. répète-t-il Mais... peut-être que l'on pourrait aussi... le faire sans spectateurs intrusifs... pour le réalisme de la situation... je suppose...

- Pour renforcer l'aspect véridique, je comprends... tu sais, il n'y a aucune caméra, ici... Si quelqu'un venait à passer, il verrait que nous ne sommes que deux adolescents qui cherchent à se cacher pour s'embrasser discrètement.

- Ce qui serait renforcerait l'aspect véridique...

- Je suppose... »

Il m'observe un moment avant d'encadrer mon visage de ses mains. Il scelle doucement nos lèvres, je clos les paupières et m'y abandonne. Nous embrassons un moment, enfermés d'un univers bon, sans mensonge ni faux-semblants. Nous nous séparons et il me sourit : « On pourrait aller manger quelque chose en dehors du lycée...

- C'est une excellente idée. »

———0o0———

Nous sommes installés dans un café. Hormis plusieurs autographes à signer et photos à prendre, tout est parfait. Nous discutons, rions de tout et de rien. J'ai l'impression de le connaître depuis toujours. Nous nous sourions lorsque Newton reçoit un appel.

« Gally. soupire-t-il. Il est vraiment sur les nerfs, c'est pas croyable...

- Depuis combien de temps vous connaissez-vous ?

- Oula, je devais avoir neuf ans la première fois que je l'ai vu. Il a tout juste trente et un ans. Je suis fils unique, je l'ai toujours considéré comme un frère. Je sais qu'il peut paraître désagréable au premier abord, mais c'est un type adorable.

- Il n'a pas l'air ravi de cette situation...

- Pas vraiment, non... Il est très... protecteur. Il ne supporte pas que son "bébé Newt" s'éloigne. »

Nous parlons un moment avant que je lui demande, le visage posé dans la paume de ma main : « Que t'a-t-il donné envie d'étudier ici ?

- Je voulais faire des études qui pouvaient m'offrir de bonnes opportunités. Il est vrai que j'ai déjà une carrière, que ça ne me servira à pas grand chose, mais... j'aime apprendre et garder les pieds sur terre.

- N'as-tu pas été effrayé par les horaires et la quantité de travaille requise ?

- Un peu... J'avais peur de ne plus pouvoir consacrer mon temps à la musique. Mais... la direction m'a assurée que j'avais les capacités pour, alors... je me suis lancé.

- Tu as quitter Londres pour cette raison ?

- Et oui ! Ma carrière le permettait, j'ai eu le feu vert de Janson qui ne voyait que des concerts supplémentaires et les encouragements de ma famille. Ça ne m'a pas tant perturbé que ça. J'aime beaucoup les États-Unis. »

J'hoche la tête et nous nous observons. Je demande calmement lorsque je le vois sourire : « Qu'y a-t-il ? » Ses joues rougissent et il avoue dans un murmure : « Tu es adorable, comme ça...

- Comment ? ris-je. »

Il attrape son cellulaire, me prend en photo et me montre le cliché.

« Comme ça. me répond-t-il.

- Tu trouves ? me moque-je.

- Comment ne pourrais-je pas ? »

Nous nous sourions. Je sors de mes cours trois heures plus tard, éreinté par toutes les interrogations qui commencent à tomber. Lorsque je rentre, j'attrape un livre et m'affale dans mon lit. C'est à cet instant que je reçois une notification. Je suis surpris de constater qu'il s'agit de Minho. N'est-il pas en classe ?

_minminlebgdlastreet_ vous a envoyé une publication.

Tu le coco ce gars ? Moi jsp, je me fais vieux et les visages s'oublient. Peu importe, juste téma la dess mon pote à la compote !!😳


 Peu importe, juste téma la dess mon pote à la compote !!😳

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Newton_isaac Comment ne pas craquer ?

𝔸 𝕤𝕥𝕒𝕣 𝕝𝕠𝕧𝕖  -ℕ𝕖𝕨𝕥𝕞𝕒𝕤Where stories live. Discover now