Blanc comme neige - Miraculous Ladybug

Chapitre 4

« Hé, c'est Ladybug !

-Qu'est-ce qu'elle fait ici ? »

Perchée sur une des statues dorées du pont Alexandre III, Ladybug, habituée aux exclamations surprises des touristes parisiens, scrutait la Seine.

Pas de Chat Blanc. Evidemment. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle devinait que ce n'était pas un grand amateur de foules. C'était peut-être pour le mieux, avec un pouvoir pareil. Elle soupira.

Quelle journée...

On ne pouvait pas dire qu'elle avait beaucoup dormi, après la fuite de Chat Blanc, qui avait laissé Marinette seule au milieu d'un océan de questions. Ce mystérieux super-vilain était une équation avec de trop nombreuses inconnues, avec trop peu d'informations pour la résoudre.

Il ressemblait étrangement à Chat Noir, et il avait les mêmes pouvoirs que lui, en nettement plus destructeur. Il était là pour « arranger » une situation dont elle ignorait tout. Le Papillon ne le commandait plus.

Il connaissait Marinette.

Elle se demanda brièvement s'il connaissait également Ladybug. Si c'était le cas, ce serait une catastrophe, Maitre Fu l'avait toujours dit. Elle espérait pouvoir le débarrasser de son Akuma avant de pouvoir répondre à cette question. En dessous de chaque super-vilain se trouvait une personne en souffrance, et la personne sous le costume de Chat Blanc devait avoir enduré l'enfer pour être devenue aussi instable.

Marinette avait passé la journée à se demander qui avait bien pu être Akumatisé de la sorte – quelqu'un jaloux de Chat Noir ? Un admirateur ? Quelqu'un qui aurait aimé avoir un Miraculous mais dont la frustration aurait attiré l'attention du Papillon ?

Elle aurait sûrement pu se poser ces questions tranquillement s'il n'y avait pas eu Adrien. Rien qu'en y repensant, elle était encore partagée entre l'extase et l'incompréhension.

Jusqu'à preuve du contraire et jusqu'à ce jour, Adrien et Marinette en étaient encore au statu quo : Adrien était beau, intelligent, gentil et parfaitement indifférent envers Marinette, tandis que cette dernière priait tous les dieux qu'elle connaissait pour avoir son attention et aller au-delà du statut de « simple amie ».

Puis ce matin, il s'était assis à côté d'elle en cours de maths, puis eu cours de physique. Puis il lui avait parlé.

Directement.

« Tu fais quelque chose, après les cours, Marinette ? avait-il demandé après un début de conversation anodine sur la difficulté du cours de maths, auquel Marinette avait répondu quelque chose s'approchant de « flbflbflfblbmaths » en rougissant.

-Je... Après les cours ? Je, heu... »

Marinette avait paniqué. Evidemment, dans le milliard de scénarios avec Adrien comme sujet principal qu'elle s'était imaginé, il lui avait déjà posé cette question – mais elle n'avait jamais eu un Akumatisé terriblement dangereux à retrouver.

C'était aussi ça, la vie de super-héroïne : éviter de faire en sorte que la Tour Eiffel ne soit cassée en deux avant le dîner passait avant les beaux blonds qui vous proposaient des rendez-vous.

Alors, le cœur lourd, Marinette avait menti :

« Je... Je vais réviser un peu mes cours à la maison, rien de très important.

-C'est parfait. Admirable, même ! C'est très important de réviser ses cours. Tu fais très bien, Marinette. »

Il y avait eu un léger silence devant l'explosion de joie d'Adrien. Marinette savait qu'il était studieux, mais au point de s'extasier face à l'idée qu'elle soit le nez dans ses livres, chez elle ?...