Chapitre 8

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Prise d'un sursaut, je me retourne et vois Alex, assise sur une balançoire, fumant une cigarette.
Sans lui répondre je viens doucement m'assoire sur la deuxième balançoire, avant de soupirer.

- Qu'est ce que tu fais là ? Lui demande-je.

- Ben je fume, ça se voit pas ? Répond-t-elle, un sourcil arqué.

- Non mais je veux dire à cette fête, et pourquoi tu es sur cette balançoire ?

Sans répondre, elle me tends son paquet de clopes avant d'ajouter :

- T'en veux une ?

- Non, je ne fume pas.

- Entendu.

Je prend un moment pour l'observer. Son regard tourné vers l'horizon, sa cigarette se consume, laissant s'échapper de la fumée de ses lèvres.

- Ton mec avait vraiment l'air vénère. Lâche-elle en brisant le silence.

- Ouais, j'ai cru comprendre.

- Il a l'air con, tu devrais le larguer.

Ayant réalisée qu'elle a vraiment dit ça, je réponds :

- Tu ne le connais pas, tu sais rien de lui.

- Je te dis juste ce que je pense, détends toi la brunette.

- mêle toi de tes affaires.

- Comme tu voudras.

Elle écrase sa cigarette sur un barreau de la balançoire et se lève, recrachant son dernier nuage de fumée.
Avant qu'elle ai eu le temps de s'en aller, j'ajoute :

- Pourquoi tu ne réponds jamais à mes questions ?

Elle s'arrête, puis se retourne vers moi, les mains dans les poches de sa veste.

- rien ne m'y oblige. On ne se connait pas.

- Tu as raison... Mais c'est comme ça que les gens apprennent à se connaître nan ?

Elle fronce les sourcils, tout en me fixant dans les yeux, comme elle le fait toujours.

- Qui a dit que je voulais qu'on fasse connaissance ?

Sa phrase est comme une claque. Une grosse claque me ramenant à la réalité. Une claque qui dit "Ella tu parle à la fille exécrable du lycée, qui est connu pour être détestée, ce n'est pas pour rien".
Et pourtant je pensais qu'on pouvait au moins sympathiser.

Elle s'en va, me laissant là comme une conne, sur cette balançoire. Je ne comprends rien à son comportement. J'ai l'impression des fois qu'elle m'apprécie, puis la seconde d'après qu'elle me méprise. Entre Elliot et Alex, ma soirée est un fiasco. Moi qui voulait passer une bonne soirée pour décompresser.

Je retourne dans la maison cherchant Micha, pour lui demander de rentrer, mais je remarque qu'il s'amuse bien, lui. Au moins un de nous deux aura atteint son objectif ce soir. Je décide alors de m'en aller sans lui, en prenant la peine de lui envoyer un message, au cas où il me chercherait.

Seule, dans cette rue noire, je suis pas rassurée. Mais je ne veux pas me voir comme un petit chaton qu'il faut protéger. Je me redresse et relève la tête, histoire de dire que je n'ai pas peur. Vite perdu dans mes pensées j'en oublie ma peur.

Il est 2h00, je viens d'arriver à la porte de chez moi, je me rends compte que j'avais dis à mes parents que je dormais chez Camille ce soir. Si je rentre chez moi et qu'ils me retrouvent demain matin dans mon lit, ils vont savoir que je suis rentrée en pleine nuit. Ils se douteraient sûrement que j'étais pas chez Camille, et en plus de ça seraient en colère car ils ne veulent pas que moi, jeune femme faible et à la merci des hommes, je rentre la nuit.
Ça doit bien faire 3 minutes que je reste plantée devant cette porte, me demandant ce que je devrais faire.

* * *

C'est une sonnerie stridente qui me réveille ce matin, pour mon plus grand plaisir.
Il me faut quelques minutes pour retrouver mes repères.
Visiblement, je ne suis pas dans mon lit. Je regarde autour de moi, puis tombe nez à nez sur un cadre photo posée sur la table de chevet de Camille et sa mère en Espagne. Je me rappelle à présent que hier soir, j'ai finalement demandée à Camille de m'héberger, après cette horrible soirée. Je repense à Elliot, avec qui je suis en froid, et Alex, avec qui je ne sais pas dans quoi je suis, je l'ai jamais su.

- Coucou toi !! Crie Camille en sautant dans mon lit.

Je prend un coussin et lui lance à la figure.

- Aaarrr, laisse moi dormiiiirrr. Râle-je, les mains me cachant le visage.

- Aller on est dimanche, ça veut dire que je t'emmène manger une glace au port !

- On est en octobre ! Les glaces c'est dépassé abrutie.

- Les glaces ne sont JAMAIS dépassées Ella, parce-que ce sont des glaces ! Répond-t-elle en prenant la peine de bien articuler le mot "glaces".

Je finis par accepter, malgré ma grosse fatigue et mon envie de rentrer chez moi pour déprimer.

Je pars prendre ma douche et en sortant Camille me prête des fringues.
Si je repartais chez moi maintenant ma mère ne me laisserait pas repartir, alors je me prépare entièrement chez elle.
Ma douche bien chaude m'a un peu détendu, mais je reste dans les vapes.

Je suis en train de chercher mon mascara dans mon sac à main quand je sens mon téléphone vibrer dans ma poche, un message de ma mère :

Où es-tu ?

Je cherche dans ma tête une réponse qui ne sera pas risquée :

Je pars manger une glace au port avec Camille.

Pour le coup, dire la vérité est le plus approprié. Quelques minutes plus tard je reçois sa réponse :

Ok. Rentre pas trop tard.

Ouf. Pour une fois elle ne se bat pas pour que je rentre.

Finalement, je remercie Camille car j'ai passée une bonne journée. J'ai réussi à oublier Elliot pour la journée.
En arrivant au port on a manger des glaces en se promenant le long de la plage.
J'ai mangé avec elle le midi dans un petit resto puis je suis rentrée chez moi après avoir usé ma voix au karaoké de son salon.

En rentrant ma mère m'a juste ignorée. J'ai montée les escaliers et me suis affalée sur mon lit. Si je pensais que j'avais pu faire le vide, j'avais tord, puisque maintenant c'est Elliot qui me téléphone.
Je réfléchie une minute puis me décide à décrocher.

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Voilà pour ce chapître !
J'en poste souvent pour l'instant car c'est le début et que les idées me fusent, et surtout car je n'ai pour l'instant aucun actifs.

J'espère que vous aimez, bonne lecture ! :)

Trop ConneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant