Jenea { 16 }

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Je me réveillais et me dirigeais vers mon armoire, pris des vêtements et les posait sur mon lit sauf le haut qui se froisse assez facilement que je pendis à un cintre, le temps de me déshabiller. En me retournant face au miroir je vis une fille pâle, mince et grande avec des cheveux longs noirs et des yeux noirs inexpressifs. Cela me rappelle fortement ma mère enfin du peu que je me souviens.

J'étais petite je me souviens pas de mon âge, de l'année ou de la ville, ou même du visage de ma famille.

- NON ARRÊTE !

- SALE CONNASSE VIENS ICI !

- Arrête s'il te plaît...

- QU'EST-CE T'ES ALLER FAIRE DANS MON DOS SALOPE !

- Arrête...

C'est tout ce que répétait la femme devant moi, de plus en plus bas de plus en plus bleu. Son cou avait pris une teinte bleuâtre et sa voix de plus en plus faible continuer à supplier l'homme face à elle.

Une main passa soudain devant moi et me couvrit les yeux d'un bandeau, je n'y voyais plus rien à part un noir abyssal, on m'avait couvert les oreilles pour m'empêcher t'entendre les cris, mais cela n'a guère marché, je les entendais et les entendraient toujours, ces cris qui me hanteront des années après.

Le bruit du verre qui se brise, des cris et l'odeur métallique du sang emplissaient mes sens.

Quelque chose retira le bandeau de mes yeux et la lumière soudaine me brûla les yeux, le temps que ceux-ci se réadaptent à la lumière je vis cette couleur, ce rouge carmin, profond, et l'odeur puissante caractéristique du sang, et deux corps celui bleui de la femme et de l'homme baignant dans cette même couleur pourpre. Et un jeune homme sans visage avec des cheveux courts d'un noir profond, le visage ruisselant, les larmes se mélangeant au sang coulant de ses blessures, dont une à la tempe.

Il me tendis une main poisseuse, pour m'aider à me relevait, il m'enlaça avant de lui même s'effondrait à terre dans le sang de l'autre homme.

Un troisième corps ajouté à cette scène macabre, cependant un des corps étaient souriant malgré les larmes et le sang, des sirènes hurlantes au loin, des lumières bleutés se reflétant sur le sang créant une couleur prune et mon nom prononcé de très loin.

- Jenea. dit dans un murmure

- Jenea ! Dit de façon bien plus forte et mon corps tout d'un coup secouer tel un prunier.

Je revins à moi troubler et couverte de sueur.

- Ça va !!?

Je fis face à un Zero surpris par mon comportement et ma soudaine absence.

- Les cris....Ils... Ne s'arrête pas...

Je me mis soudainement à hurler, tombant à genoux au sol, me tenant la tête des deux mains en sanglotant.

- Grand frère...

- Jenea ça va aller regarde-moi !

- JENEA !

Voyant mon refus d'obtempérer il me saisit le visage et me força à le fixer.

Ses yeux verts me ramenant doucement sur Terre loin de tous ces cauchemars. Il essuya les larmes sur mes joues me demandant si ça aller.

- Je...crois...

- Je vais aller te chercher de l'eau finit de t'habiller tu vas attraper mal dit-il en déposant un baiser sur mon front.

- Oui...D'accord...

Zero se leva et sortit sans un mot, sans ce retourné. Je restais assise par terre la tête poser sur mes genoux, toujours avec mon jean, sans aucune envie de me lever pour enfiler le haut pendu à un cintre au dessus de moi, le dos tournait au miroir, j'essayais de pensée à autre chose, de ne pas ressasser le passé qu'il me reste, essayant de tout oublier, que tout parte loin, que ces pensées futiles me laisse.

J'allais devenir folle si ça continue, pourquoi ce fragment de souvenir à refait surface, pourquoi continuer un jeu tellement macabre, pourquoi mon cerveau s'efforçait-il à se souvenir, des souvenirs tellement douloureux, des cris, du sang, des morts, l'arrestation d'une innocente.

Pourquoi tout à tourner ainsi.

- Pourquoi je pense ça, qu'est-ce qui a mal tourner, pourquoi cette pensée...

Je me mis à gémir de douleur, un furieux mal de tête me pris, j'ai commencé à me bercer doucement, calmement, mais la douleur ne fît que s'intensifier.

Un sifflement aigu sorti de mes lèvres.

J'entendis un craquement, un bruit de verre qui se brise.

Et soudain des mains, douces, grandes et chaudes qui me tenaient, me soutenaient, m'ancraient lentement à la réalité.

J'ouvris les yeux et relevais la tête pour croiser le regard inquiet de Zero.

- Tu vas bien !?

- Je... Je crois... Enfin je... Je balbutiais quelques mots essayant de former une phrase.

- Je vais aller chercher Lucy, elle sera mieux que moi quoi faire.

- NON ! Ne me laisse avec tous ses cauchemars, je t'en prie, ne me laisse pas. Dis-je en agrippant ses mains, les larmes roulant sur mes joues.

- Je ne partirais que quelques minutes, je peux pas t'aider maintenant, je dois aller chercher Lucy.

- S'il te plaît. L'implorais-je.

Il me regarda attentivement avant de se résigner, il mit les mains sous mes genoux, et me souleva sans difficultés. Il me posa sur mon lit tout en continuant à me parler.

Je le regardais, soulageais qu'il soit à mes côtés. La fatigue finie par l'emporter et je m'endormis.

Je me réveillais en sursaut, je ne sais pas combien de temps il c'était passé. Je baissais les yeux pour voir Zero sur une chaise, le haut du corps avachi sur mes jambes, il c'était endormi.

- Désolé. Murmurais-je en caressant ses cheveux couleur corbeau.

- Pourquoi Diable t'excuses-tu ? Dis la voix rauque de sommeil.

- Car je te cause que des misères, depuis toujours.

- Ne dis pas de bêtises voyons. Ça va mieux ?

- Oui beaucoup mieux merci. Dis-je en embrassant sa bouche boudeuse.

- Mmh tu es sûr, tu veux que j'aille te chercher quelque chose ?

- Non ta présence suffit.

- Heureux de l'entendre, mais tu ne veux vraiment rien, un verre d'eau, un médic...

- Par pitié arrête de parler. Dis-je en plaquant mes lèvres sur les siennes, le faisant taire.


Yura 

The Six , psychatric cases { 1 }Where stories live. Discover now