Teach Me Some LOVE

CHAPITRE 20 : JULIA

Nous étions lundi et j'étais complètement paniqué à l'idée de revoir Cameron. Je n'avais toujours aucune explication de pourquoi j'avais agi de la sorte avec elle. Au départ, j'avais mis ce baiser sur le dos des somnifères que je venais de prendre mais en y réfléchissant je n'étais pas si sûr de ça.

Lorsque Cameron c'était montré à mon appartement après que je me suis enfuie du sien quelques heures avant, mon coeur avait bondi d'angoisse, d'excitation et de bonheur ? Je ne comprenais définitivement pas mes réactions envers elle.

Il est vrai que lorsque Cameron m'a annoncé aimer les femmes, ça m'a bouleversé. Je pense que d'une certaine manière j'ai refoulé l'idée que Cameron puisse également aimer les femmes. Mais de savoir ça maintenant, ça changeait tout, ou presque.

Après l'échange furtif de notre baiser je n'avais cessé de penser à celui-ci. A la douceur de ses lèvres et la sensation que j'avais ressentie lorsque nos lèvres se sont rencontrées. Et comme si ce baiser n'était pas déjà suffisant, j'avais cette impression que mon corps désirait bien plus qu'un simple effleurement de lèvres.

Je devais tout de même garder en tête que Cameron est avant tout mon élève et ma stagiaire. Qu'aucune sorte de rapprochement ou même relation ne pouvait être toléré entre nous. Mais de savoir ça, rendait tout encore plus intense entre nous. Et je ne savais réellement plus quoi faire.

Lorsque j'avais essayé d'être distante, Cameron a eu besoin de moi et je n'ai pas su l'être et quand je me suis ouverte à elle, ça a terminé en un baiser. Finalement, on dirait que le destin ne fait que de nous rapprocher, et nous laisser aller serait un moyen de lâcher prise et de réellement pouvoir mettre une distance entre nous par après. Du style, tester le fruit défendu pour après finir comme Adam et Eve.

Je venais d'arriver à mon bureau et personne était encore là, Dieu merci. J'avais le temps de souffler avant la tempête de boulot ainsi que la tornade Cameron, qui je me doutais, allait pas hésité à venir me demander des comptes pour hier.

Finalement, après quelques minutes plusieurs collègues arrivèrent, mais aucun signe de Cameron. Paul était venu me dire bonjour et on avait discuté légèrement. Il est vrai que samedi je ne l'avais finalement pas rappelé par peur qu'il comprenne que quelque chose ce soit passé entre Cameron et moi et qu'il jubile. Il devait surement être vexé que je ne l'ai pas rappelé, surtout qu'il savait que Cameron était venue à mon appartement. Mais je n'avais pas le temps pour ses états d'âmes ni les miens.

Aujourd'hui, je devais finaliser mon prochain livre. Celui qui allait redonner un boost à ma carrière d'écrivaine qui est un peu resté la même depuis la sortie de mon dernier livre il y a deux ans. Je sais que mes fans attendent patiemment ce livre et je ne veux pas les décevoir alors bien que ma vie ne soit pas au beau fixe, je veux leur offrir un livre parfait.

Après une matinée bien chargée, je n'avais finalement plus pensée à Cameron. D'ailleurs je ne l'avais pas vue de la matinée et ça m'inquiétait. Elle n'était pas venue me voir ni même venue discuter de hier. Je m'attendais surement à ce qu'elle vienne. Puis une crainte me traversa l'esprit. Et si après notre baiser, elle avait décidé de démissionner. Apres tout, elle avait déjà voulu le faire vendredi soir. Peut-être qu'elle avait envoyé un message à Megan pour faire son stage chez elle. Et puis peut-être Megan lui plaisait comparé à moi où elle a préféré fuir.

Une angoisse de ne plus la voir monta en moi, j'essaya de respirer au mieux et d'éclaircir mes idées. Et puis finalement qu'est-ce que j'en ai à faire que Cameron ne travaille plus avec moi ? Qu'est-ce que j'en ai à faire que je ne lui plaise pas ?

Tout le reste de la journée, mes pensées tournèrent autour de la possibilité que Cameron avait démissionnée. Malheureusement, je n'avais pas su aller vérifier dans l'open space si elle était bien là, ayant eu des dizaines d'appels à gérer avec mon agent, mon directeur éditorial, le marketing, La promotion de mon livre allait débuter et on voulait faire les choses en grand et le plus rapidement possible. On savait tous que si mon deuxième roman fonctionnait aussi bien que le premier, j'allais m'offrir une place dans les auteurs à succès. Je devais donc mettre tous mes efforts et ma concentration dans ce roman, dans la promotion et dans la finalisation.