Chapitre 23

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Anna s'est excusée auprès de Louis, elle lui a dit que ça arrivait souvent à Tess et qu'il fallait seulement lui laisser un peu de temps. Louis a très rapidement hoché la tête et a préféré laisser mère et fille seules. 

Mais une chose est sûre, quelque chose de grave s'est passé dans la vie de Tess, ou plutôt quelqu'un. 

Alors pourquoi la mère disait-elle ignorer tout événement traumatisant dans la vie de la jeune fille qui aurait pu causer sa dépression ? 

*

- Noah ? Louis approche le jeune brun qui semble surpris de le voir ici. 

- Louis ! Comment ça va mon pote ? 

- Ça va, dis tu sais où je pourrais trouver la chambre de Mathéo ? 

- Mmh c'est la 98 ! Je crois que ses parents sont déjà là, il sera content de te voir ! 

- Super merci Noah.

Le jeune brun hoche la tête et d'une dernière poignée de main poursuit son travail laissant Louis seul dans le couloir. 

Il ne lui faut pas beaucoup de temps avant de trouver la chambre 98, il souffle un grand coup, plantant ses ongles dans la paume de sa main huit fois d'affilées. Il est stressé et ne sait pas vraiment pourquoi. 

Il finit par toquer deux fois sur la porte de la chambre du petit-garçon. 

C'est une dame brune qui ouvre celle-ci. 

- Bonjour, je suis Louis je suis venu rendre visite à Mathéo mais je peux repasser plus tard je-

- Non non ! Entrez ! Elle s'exclame grand sourire. Il ne fait que parler de vous. 

Louis sourit rassuré et entre toujours un peu gêné dans la pièce colorée. 

Elle ne ressemble absolument pas aux autres chambre de son service, où le papier peint est arraché par les patients, où la joie de vivre n'est que très rarement présente. Ici tout est jaune, un jaune pâle pastel, comme le levé du soleil. Des photos et dessins d'enfants trônent au dessus du lit du petit garçon et réchauffent la pièce de leur innocence. Tout serait parfait si Louis ne remarquait pas le lit prenant presque toute la place, Mathéo y est allongé, son bonnet toujours sur le crâne, il ne semble pas si fatigué mais aucun sourire n'est présent sur son visage. Jusque là tout va bien, mais les fils reliant le corps de l'enfant à des machines en tout genre gâchent un peu la photo. C'est un peu comme un rappel que le petit garçon est malade, genre très malade. 

- Loueh...Le petit murmure presque, un léger sourire se forme sur ses lèvres. 

- Mathéo. Louis essaie de sourire du plus fort qu'il le peut, et s'approche du petit garçon, il lui prend la main.

- C'est halloween...

- Oui, tu aimes cette fête ? Demande l'infirmier. 

- J'ai jamais pu la fêter...

- Moi non plus tu sais. Sourit Louis calmement, en regardant le petit garçon plus pâle que jamais. 

- Tu attends quoi ? Il demande malicieusement. 

- Je sais pas... 

- Tu devrais la fêter aujourd'hui, on ne sait jamais...Il souffle avant de fermer les yeux et de tomber dans les bras de Morphée. 

Louis sourit un instant puis lâche la main du petit tout doucement veillant à ne pas le réveiller. Il se retourne et se reconcentre sur les parents. 

Guérison - Larry StylinsonDonde viven las historias. Descúbrelo ahora