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Je me réveille avec la boule au ventre, ce qu'il s'est passé hier m'a vraiment perturbée. Je comprend rien à ce qu'il se passe.

J'étais vulnérable, faible, c'est pour ça que j'ai mis du temps à le repousser, mais lui je ne sais pas quelle était son excuse.
Cet acte est vraiment à la hauteur de sa personne.
Je pense que c'est juste un sauteur de femme qui rêvait de coucher avec la femme de son frère. Il est malade cet homme. 

Je suis partie à la douche, dégoûtée de ma personne en essayant désespérément de me trouver des excuses.

(...)


— Nina ?

— Hm ?

— Nina !


Je sursaute et sort de mes pensées. Alexia était devant moi avec un tableau dans les mains.



— Exposition ce soir, tu te souviens ?

— Purée j'ai oublié.

— Ok. Qu'est-ce qu'il se passe ?

— Rien.

— On est une équipe Nina. Tout le monde travaille ici, mais toi tu es complètement à l'Ouest.

— Désolée. Dis-je en me levant. Exposition ce soir, je répète bêtement, je suis prête.

— En plus il y aura l'américaine là.

— Je sais je sais.


Je continue d'écrire ma liste des invités pour savoir à peu près qui il y aura, s'il y a des personnalités importantes on devra s'en occuper toute la soirée, s'il s'agit simplement de personnes riches, on va les guider vers les œuvres les plus chères.

Cette fois il n'y aura qu'Alexia, moi et Jhéné comme personnel en dehors des vigiles. Donc on a vraiment du travail. Il faudra être disponible toute la soirée, pas de « je rentre tôt ce soir » ou « je me sens fatiguée », pas de drama non plus.


Je me sens pas très bien aujourd'hui, je ne fais que de repenser à hier soir en essayant de comprendre ce qui s'est passé, comment ça a pu déraper ?

Issam m'a demandé plusieurs fois si j'allais me séparer d'Ilyan d'abord avant de m'embrasser. Et ce n'était pas la première fois qu'il m'embrassait comme ça.

J'ai toujours su qu'Ilyan avait des idées déplacées à mon égard, je sais que je lui plaisait depuis longtemps. Mais jamais je n'aurait pensé qu'il oserait faire quoi que ce soit.

Moi qui voulais me venger, je l'ai eut ma vengeance. Mais je n'en suis pas fière du tout. Au final je ne suis pas mieux qu'Ilyan.


(...)


Mme Smith est tellement intéressante comme femme, j'adore discuter avec elle. Elle m'apprend toujours de nouvelles choses.


— Il faut que tu ailles voir le monsieur en costar bleu là-bas, il veut te parler chuchote Alexia.



Je passe tellement de temps avec l'américaine que j'en ait oublié mes autres invités. J'avance vers « le monsieur en costar bleu » qui paraissait accompagné de sa femme. On discute un peu et j'essaie de leur vendre le tableau qui je pense leur conviendrait le mieux. Comme d'habitude je leur explique l'histoire du tableau, ce qu'il représente etc.
Ils ont tout de suite voulut l'acheter alors je suis partie encaisser.

Ce soir je suis vraiment débordée. On a pratiquement tout vendu, il n'en reste à peine trois.
Je souhaiterai vraiment tout vendre, parce qu'il y a beaucoup de monde là, et si je ne vend pas tout, c'est qu'on est pas assez convaincant.

Les heures passent, on encaisse encore et encore. Je commence à fatiguer, alors j'enchaîne les cocktails jus de fruit sans alcool.

On va fermer dans une demi heure de toute manière.


Le monde se dissipe, les gens partent petit à petit.

Un peu plus loin, je reconnais Issam, il regardait les tableaux qu'il y avait, comme si ça l'intéressait. Je lève les yeux au ciel et décide de l'ignorer.


Je range le dernier tableau qu'il restait, il était magnifique, il s'agit d'un visage, celui du femme, qui est en porcelaine. Son visage est parfait, il brille, mais on y voit une fissure au niveau de la joue.

Elle est comme abîmée.
J'aime beaucoup ce tableau.


— Tu l'aime ? Demande Issam.

— Qu'est-ce que tu fais là le questionnai-je en continuant d'admirer ce beau chef-d'œuvre.

— Je l'achète.

— T'es sérieux ?

— Oui.

— Il coûte 3 000€

— Je l'achète je te dis.



Hésitante, je pars à la caisse . Issam paie par carte, je lui donne le tableau.


— Qu'est-ce que tu vas faire avec ?

— Tu demandes ça à tous tes clients ?


Je soupire et range la caisse dans mon bureau. Issam me suit, j'étais très mal à l'aise.


— Pourquoi tu ne peints plus ?

— Comment tu sais que je peignais ?

— Je le sais c'est tout.

— Je n'ai plus le temps de peindre.

— Tu devrais t'y remettre.

— Il faut qu'on parle dis-je en fermant la porte



Je ne compte pas faire comme si de rien n'était, simplement parce que ça ne marche pas avec lui, et surtout, c'est trop grave pour être caché.



— Ce qu'il s'est passé la dernière fois...

— Je ne suis pas désolé. Tu es la fiancée de mon frère mais je ne suis pas désolé.

— Tu n'as pas honte ?

— Non.

— Issam...

— Il y a toujours eut un truc entre nous Katharina dit Issam en s'avançant vers moi.

— Qu'est-ce que tu racontes ? Je m'exclame en reculant

— Je sais que tu ressens quelque chose pour moi.

— Mais pas du tout. Tu as perdu la tête!

— Alors pourquoi tu as accepté que je t'embrasse ? Pourquoi il y a quelques mois, tu ne m'a pas retenu non plus ?

— Mais.. parce que.

— Mais rien du tout. Tu ne veux pas assumer.

— Arrête tu racontes n'importe quoi dis-je en rangeant les affaires.

— Bonne soirée.



Issam prend la porte et sort de la galerie. Comment il peut dire des choses pareilles, il insinuait que j'avais une attirance pour lui.  Et que lui aussi.

Il est en train de mentir, à quel moment il a pu développer des sentiments pour moi ? On ne s'est jamais réellement parlés, il ne sait rien de moi, et je ne sais rien de lui. Moi avoir de l'attirance pour Issam ? Je n'ai jamais entendu quelque chose d'aussi stupide. Il est vraiment très prétentieux à s'imaginer des choses pareilles et venir me les dire en face.


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Amour et ScandaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant