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Je me réveille en sursaut, je suis toujours dans le taxi qui devait me déposer chez mes parents.

Avant de partir, j'ai dit aurevoir à Jhéné, mais je n'ai pas pu le faire à Ilyan, d'abord parce que j'ai fait mes valises une heure après son départ de la maison, et quant bien même il était là, il était beaucoup trop énervé contre moi.

Ilyan n'a rien compris à ce que j'ai essayé de lui dire, il a juste retenu que je l'ai insulté de violeur alors que ce n'est même pas ce que je pensais. J'ai simplement exprimé un ressenti.

De toute manière on a besoin de temps, je pense rester minimum deux semaines.


Ça va me faire du bien de revoir mes parents, ça fait un an que je ne les ait pas vu, et ils me manquent au fond.

Je regardais par la fenêtre les rues belges, j'étais très nostalgique. Revoir ces paysages, me rappelle tellement de souvenir, c'est ici que j'ai grandit.



— On est arrivé Madame.



Je paye le taxi et sort de la voiture avec ma valise. Me voilà face à l'immeuble de mes parents. Une grande tour plantée au mileu d'un tas d'autres, des enfants, des adultes, des personnes âgées peuplaient tous les environs.


J'entre à l'intérieur de l'immeuble et tombe sur quelques nouveaux visages qui avait l'air de prendre le hall comme QG.

J'appelle l'ascenseur en espérant que celui-ci ne soit pas en panne comme il l'était autrefois. Tout ça me rend tellement nostalgique.

Lorsqu'il arrive, j'y monte et appuie sur le numéro 12. Plus l'ascenseur monte et plus mes émotions grandissent. J'ai très hâte de revoir mes parents.

À peine ai-je toqué à la porte, ma mère est venue m'ouvrir.



— Petra ! cria ma mère en ouvrant ses bras



Je m'y réfugie, et sans le vouloir je me suis mise à sangloter. Il n'y a rien de mieux que de retrouver les bras de sa mère.
Celle-ci était d'ailleurs très heureuse de me revoir, son sourire ne quittait pas son visage.



— Izgubili ste kilograme (tu a maigris)

— Je suis tombée malade c'est pour ça.



De là ma mère prend ma valise et nous entrons dans la salon. Ma mère ne parle que le serbe, toutefois elle comprend tout ce qu'on dit en français, enfin la plupart du temps. Mon frère et moi avons l'habitude de parler en français avec elle et d'avoir des réponses en serbe.

Nous parlons tous serbe grâce à ma mère, y compris mon père. Et la langue serbe est très proche de la langue russe donc nous parlons tous les deux.


Ma mère m'a déposé des gâteaux sur la table, je n'avais pas faim du tout mais je me suis forcée à en manger quelques uns pour lui faire plaisir.

— Où est Papa ?


Ma mère me répond qu'il est au chantier, alors on est restée à discuter. Elle m'a demandé comment allait Ilyan, et pourquoi il n'était pas venu avec moi.  J'ai prétexté qu'il avait beaucoup trop de travail, et qu'il repassera une autre fois.



(...)


J'ai dormi pratiquement toute la journée, j'en avais besoin, mon voyage précipité m'a fatiguée. Mon téléphone n'arrêtait pas de sonner, Ilyan ne fait que m'appeler mais je n'ai pas envie de répondre.

Lorsque je suis allée au salon, je suis tombée sur mon père.

— Dobryy vecher (Bonsoir) 

— Bonsoir Papa.

— Comment tu vas ?

— Ça va et toi ?

— Ça va. Apporte moi de l'eau.



Après plus d'un an sans se voir, c'est comme ça que mon père me dit bonjour. Il m'aime, de tout son coeur je le sais, mais il reste toujours pudique dans se sentiments. En réalité ce n'est pas que de la pudeur mais plus le fait qu'il ne soit pas du tout expressif. Je sais qu'il est content de me voir en tout cas, je le sens.

Je suis partie dans la cuisine chercher de l'eau, ma mère faisait la vaisselle. Elle m'a ordonné de m'assoir manger, ce que j'ai fait après avoir amené le verre d'eau à mon père.

Je n'avais pas d'appétit puisque je suis toujours enrhumée. Mon nez est bouché, je ne ressent plus le goût. Lorsque je lui ait dit ce que j'avais, la mère m'a gentillement préparé une tisane au citron et au gingembre. J'adore cette tisane.

Ma mère était au téléphone avec mon frère, je lui ait demandé qu'elle me le passe:


Fiston dis-je entre deux gorgées

— Ne m'appelle pas comme ça tu es folle ou quoi ?

— Ça va ?

— Ouais. Et toi ? Tu es rentrée chez les parents là ?

— Oui pour quelques semaines. Viens toi aussi, on passera du temps en famille.

— Je te manque à ce point ?

— T'avais dis que tu passerais à Nice et tu n'est pas venu.

— Ouais, j'ai repoussé au final. Pour la maison, j'essaierais de venir la semaine prochaine avant ton départ.

— Ça marche. Salut.



Je donne le téléphone à ma mère avant de déposer mon verre vide dans l'évier. Me balader dans cette maison me rend si nostalgique, j'ai envie de revenir dans le passé. L'époque où je n'étais qu'une jeune étudiante, pleines de rêve.

Venir ici est ma meilleure décision que j'ai prise.

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Amour et ScandaleWhere stories live. Discover now