Amour et Scandale

16

— Ça va ma belle ?

— Ouais dis-je en me redressant du lit.

— Ilyan ne fait que d'appeler. Il faut que tu lui parle dit Tatiana en regardant mon téléphone

Je suis partie chez Tatiana juste après avoir vu le gynécologue. Je suis arrivée chez elle en pleure, et je lui ait tout raconté. On a beaucoup parlé, elle m'a beaucoup rassurée. Et là il est 23h45, Ilyan m'appelle, il doit sûrement s'inquiéter. Mais j'avais besoin de temps pour digérer.

—Tu peux rester dormir si tu veux.

— Non, je pense que je vais y aller.

— Dans ce cas je te dépose.

— Non ne te prend pas la tête, je peux conduire.

Je me lève et regarde mon visage dans le miroir que Tatiana avait sur son armoire. Mes yeux étaient encore gonflés et rouges.

Après avoir entendu cette nouvelle je me suis effondrée, je ne m'y attendais pas du tout. Et j'ai toujours du mal à le croire, mais les résultats sont là. Qu'est-ce que je vais dire à Ilyan ? Il prendra sûrement la décision de me quitter. Ça fait un moment déjà que c'est tendu entre nous, si j'ajoute à ça une nouvelle aussi désastreuse, il voudra sûrement mettre fin à notre relation.

Tatiana m'a accompagnée jusque ma voiture puis je suis partie.

(...)

Lorsque je suis rentrée il était minuit passé, jes rentre rarement aussi tard, et dans ces cas là je préviens. Je pense que c'est pour ça qu'Ilyan s'est autant inquiété.

À peine ai-je retiré mes chaussures, Ilyan s'est rué vers moi.

— Ouest-ce que tu étais ? Pourquoi tu ne répondais pas à mes appels ?

— J'étais chez Tatiana. Tu peux te pousser s'il te plaît dis-je en essayant d'avancer tandis qu'il me bloquait le passage.

— Et je peux savoir pourquoi t'as pleuré ?

— Ilyan pousse-toi.

— Bébé dis-moi qu'est-ce qu'il y a ? demande Ilyan en attrapant mon visage

— J'ai été voir le gynécologue aujourd'hui. Et je suis stérile.

Ilyan relâche mon visage, je vois à quel point il est déçu dans ses yeux même s'il essaie de le cacher. Je m'y attendais, et je ne peux pas lui en vouloir de ressentir ça, mais ça m'a tout de même blessée.

— Je vais me coucher dis-je en l'esquivant

Je suis montée dans notre chambre, Ilyan n'a pas dit un mot, il reste immobile. Son silence est encore plus blessant qu'autre chose.

Je n'ai même pas retiré mes vêtements que je suis partie me réfugier dans mon lit. Les larmes ont coulées d'elles-mêmes, je ne sais pas comment on va affronter ça.

30 minutes plus tard, les pas d'Ilyan se font entendre dans les escaliers. Il entre dans la chambre et se couche à côté de moi. Je faisais semblant de dormir, il met sa main autour de ma taille en collant sa tête contre ma nuque.

— On trouvera bien une solution...Je t'aime chuchote-t-il.

Ses mots me font du bien mais au fond je sais que ce n'est pas évident pour lui. Il voulait plus que tout être père et je suis en train de lui retirer ça. Peut-être qu'il l'acceptera aujourd'hui, mais pour combien de temps ?

Je sais que même s'il acceptait de rester avec moi et ne jamais avoir d'enfants, ça le rendrait triste, il ne sera jamais heureux. Et je ne veux ça ni pour lui, ni pour moi.

(...)

Le lendemain je me suis réveillée assez tard, il était midi. Au salon, il y avait encore Ilyan, je pensais qu'il serait au travail à cette heure ci.

— Bien dormi ?

— Ouais. Et toi ? Pourquoi t'es pas parti ?

— J'en avais pas très envie.

— Hm dis-je ne voulant me diriger dans la cuisine

— Attend. Il faut qu'on parle. Viens s'il te plaît.

Je viens m'assoir sur le canapé, attendant ce qu'il avait à me dire.

— Hier, tu n'aurais pas dû te mettre dans cet état pour ça.

— Ilyan tu sais que j'apprécie à quel point tu es comprhensif tout ça. Mais j'ai réfléchis, et toi et moi on peut pas rester ensemble si je suis stérile.

— Attends tu veux me quitter ? Dit-il en se redressant

— Clairement si je ne peux pas avoir d'enfants je ne pourrais pas rester avec toi.

— Et pourquoi ?demanda Ilyan surpris.

— Parce que toi t'en veux, et je ne peux pas te priver de ça.

— Mais tu t'entends ? cria Ilyan en se levant. Ce n'est pas à toi de décider pour moi !

— C'est ma decision.

— Tu racontes n'importe quoi. Donc te séparer de moi c'est aussi simple pour toi ? Ça t'es complètement égal c'est ça ?

— Ce n'est pas ce que j'ai dit. Mais je ne veux pas que tu sois malheureux avec moi dis-je en retenant mes larmes.

— Mais je ne le serais jamais avec toi dit Ilyan en s'asseyant à côté de moi. Il prend ma main et la serre dans la sienne. Je crois que tu ne connais pas la hauteur des sentiments que j'ai pour toi.

— Et qu'est-ce qu'on va faire ?

— Mais il y a un tas de solution. Qu'est-ce que t'as dit le gynécologue ?

— Que j'avais un trouble de l'ovulation.

— Dans ce cas tu peux prendre des injections d'hormones, ou des médicaments par voie orale. Il ne t'en a pas parlé ?

— Je ne lui en ait pas laissé le temps.

— Les troubles de l'ovulation ce n'est pas terrible. Il y a pleins de femmes qui tombent enceinte malgré ces troubles. J'en connais personnellement.

— Tu connais des femmes toi ?

— Non, je... enfin.. Ilyan explose de rire ne voyant que je plaisantais.

— J'en savais rien.

— On ira voir un médecin ensemble, il te prescrira des médicaments. Mais je pense que là on devrait faire une pause, il faut que tu arrêtes de ne penser qu'à ça. On peut attendre quelques mois...

— Non je veux qu'on y aille demain le coupai-je. Je suis prête à être mère Ilyan

— Dans ce cas je prendrais rendez vous.

En quelques minutes Ilyan m'avait mise de bonne humeur, en quelques minutes il avait fait disparaître toutes mes craintes, en seulement quelques minutes il m'a consolée tandis que je me pensais inconsolable.

— Je t'aime Ilyan dis-je avant de l'embrasser.

Il était surpris mais m'a de suite rendu mon baiser. Hier soir j'étais décidée à le quitter, et à tout laisser tomber mais il m'a fait changé d'avis. Et heureusement d'ailleurs, ma vie sans lui aurait été complètement différente.

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