Chapitre 57.

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20 septembre 1976, Manoir Malefoy, Wiltshire, Angleterre.


- Bella, expliques donc à nos amis l'heureux événement.

La belle sorcière ne se fit pas prier deux fois, et obéit immédiatement à son Maître bien-aimé. Elle se tint droite, et déclara fièrement à l'assemblée de mangemorts réunie devant elle :

- Votre Maître et Seigneur a exécuté Albus Dumbledore. Le chef de l'opposition n'est plus. Notre mouvement ne connaît plus d'oppresseur, et cela grâce aux pouvoirs grandioses du Seigneur des Ténèbres !

Des cris de joie se firent entendre parmi l'assemblée. Tous déclamaient en chœur « gloire au Seigneur des Ténèbres ». Leur mouvement était à leur apogée. Tous le savaient, le Monde Magique leur appartiendrait bientôt.

Pendant que ses hommes rugissaient, Voldemort regardait son meilleur lieutenant.

Bellatrix leur avait menti.

Elle aurait pu dire ce qui s'était réellement passé, et s'accorder une gloire éternelle en étant reconnue de tous comme celle qui avait tué le grand Albus Dumbledore.
Mais Bellatrix Lestrange n'était pas intéressée par cela. Elle n'était intéressée que par la victoire de son Maître, et lui avait donc laissé l'honneur d'être présenté comme le véritable sauveur de leur mouvement. Comme toujours, elle s'était montrée profondément loyale envers son Maître.

Et il ne comptait pas la contredire.

Le mage noir leva sa main en l'air, et le vacarme cessa. Ses mangemorts regagnèrent leur attention, et, une fois que le silence fut complet, Lord Voldemort reprit la parole.

- Merci, Madame Lestrange, dit-il sincèrement en regardant tendrement la femme à sa droite. Bien. Maintenant, mes très chers amis... il est temps de jouer votre rôle dans la libération de ce pays. Avant de partir pour la mission dont vous avez désormais tous connaissance, je vous avait commandé plusieurs choses... Rabastan, Yaxley, Malefoy, le Bureau des Aurors et le Département des Mystères ; où en sommes-nous ?
- Nous avons un espion au Département des Mystères, répondit Lucius en bombant le torse. Augustus Rookwood. Leurs rangs sont désormais infiltrés et peuvent être détruit de l'intérieur. En ce qui concerne le Bureau des Aurors, mon Seigneur, il est impossible de l'intégrer ; ce qui signifie qu'il va falloir le détruire et remplacer chacun de ses membres. J'ai, à cet effet, pris l'initiative de former un groupe d'élite destiné à éliminer chacun des aurors connus. Nous avons établi une liste complète, des jeunes sorciers en formation aux aurors confirmés, en passant par le chef du bureau, Rufus Scrimgeour.
- Groupe d'élite ? Composé de ?
- Hum... Antonin Dolohov, Corban Yaxley, Evan Rosier, Rabastan Lestrange, les Carrow, Thorfinn Rowle et moi-même, mon Seigneur. Nous avons également pensé à Madame Lestrange, dont les qualités en matières de combat seront grandement appréciées.

Bellatrix se retint de rire. Son beau-frère avait ajouté cela d'une voix étranglée, et elle se doutait que cela lui coûtait énormément d'admettre à quel point elle était douée.

- Bien. Combien d'aurors ?
- Une vingtaine postés en Angleterre, répondit Corban. Une autre vingtaine répartie entre l'Irlande et l'Écosse. Cela fait environ quatre aurors par mangemort.
- Facile, intervint Bellatrix d'un ton arrogant.
- Lucius, puisque tu as décidé de cela par toi-même, je te laisserai organiser les attaques. Il faut que le Bureau entier soit décimé d'ici la fin de la semaine. Cela vous laisse cinq jours pour traquer et tuer chaque auror connu. Tâcher de ne pas mourir. Dolohov, où en sommes-nous avec Durmstrang ?
- Karkaroff est actuellement en Angleterre, Maître, répondit le sorcier. Il est prêt à vous rencontrer dès que vous le désirerez.
- Informe-le qu'il sera reçu dans mon bureau à la fin de la journée, dans ce cas. Rowle, Macnair, les loups-garous ?
- Grassement payés et parés à l'attaque, mon Seigneur, répondit Macnair. Greyback ne s'attendait visiblement pas à recevoir une somme aussi importante de Gallion, et est particulièrement enthousiaste à l'idée de servir la cause.
- Combien d'homme a-t-il à ses ordres ?
- Cent cinquante-sept bêtes au total, mon Seigneur, répondit Rowle.
- Hmm...bien...très bien. Avez-vous essayé du côté des géants ?
- Seuls cinq d'entre eux ont été assez malins pour coopérer, assura Macnair. Mais le force d'un géant vaut celle de dix hommes. Par ailleurs, ceux qui qui nous sommes entrés en contact tiennent une hargne bien montée contre les sorciers. Cela ne les déranges pas de s'allier avec nous, tant qu'ils peuvent s'en prendre impunément aux autres.
- Parfait... et... enfin...

Tous l'écoutaient attentivement. Le mage noir n'avait reçu que des bonnes nouvelles. Maintenant, il fallait aborder le point sur lequel nul ne semblait avoir aucun contrôle réel.

- Le reste de l'Ordre du Phénix ?
- Frank et Alice Londubat ainsi que Dorcas Meadowes, Marlène McKinnon et Gideon Prewett n'ont pas été revus depuis la dernière fois, affirma Lucius. Alastor Maugrey continue de former les nouveaux aurors, mais sa position est gardée secrète. Les plus jeunes membres de l'Ordre sont encore à Poudlard, ils viennent d'entamer leur dernière année. D'après nos espions Wilkes et Snape, ils sont identifiés comme étant James Potter, Sirius Black, Remus Lupin et un certain Peter Pettigrew. Tous les quatre sont à Gryffondor, mon Seigneur.
- Quelle surprise...

Plusieurs rires s'élevèrent dans l'assemblée. Celui de Bellatrix était le plus fort.

- Slughorn occupe encore le poste de directeur par intérim, je présume ?
- C'est exact, Maître.
- Wilkes a également mentionné une jeune sang-de-bourbe, intervint Corban Yaxley. Snape a affirmé qu'il était très incertain qu'elle ait rejoint l'Ordre, mais Wilkes dit qu'elle est très proche des jeunes Potter et Black.
- Son nom ?
- Lily Evans.
- Je vois... vous pourrez rajouter la fille à la liste. Les prochaines vacances approchent... ils seront bientôt de retour dans leurs foyers. Vous saurez où trouver Potter et Black. Traquez les autres, et amenez les moi.


****


La journée du Seigneur des Ténèbres fut longue et fatiguante. Après avoir reçu Igor Karkaroff, le nouveau directeur de l'école de sorcellerie bulgarienne, Durmstrang, qui lui avait fait très bonne impression, il avait rencontré le directeur de la Gazette du Sorcier pour discuter de l'article du lendemain, qui informerait la société magique de Grande-Bretagne du décès d'Albus Dumbledore.

L'homme, bien sûr, avait été placé sous le sortilège de l'Imperium. Alors, le lendemain, quand le journal hebdomadaire titra « Disparition d'Albus Dumbledore : un pas de plus vers la Liberté ? », personne ne fut bien étonné.

Lord Voldemort enchainait les rendez-vous depuis son retour au pays. Il avait même pris le temps de rendre visite aux familles de sang pur les plus puissantes afin de les rassurer de son engagement et de raviver la flamme de leur loyauté. C'était avec une fervente ardeur qu'il avait été reçu, et un gigantesque enthousiaste de la part des Sacrés. Tous lui avaient promis leur soutien inconditionnel, et l'avait remercié pour tout ce qu'il faisait pour leur communauté. Des Greengrass aux Selwyn, en passant par les Parkinson et les Nott, tous s'impatientaient de voir enfin leur genre retrouver sa gloire d'antan.

Et pendant que le mage noir jouait les véritables leader politiques, ses hommes s'afféraient. Tout se mettaient en place, méthodiquement, sous la poigne de fer du Seigneur des Ténèbres qui était tenu au courant du moindre détail. Au Ministère de la Magie, ses opposants politiques les plus importants étaient évincés un à un ; sous divers prétextes toujours habilement trouvés, et étaient remplacés par des sympathisants à la cause.

En somme, tout se déroulait selon ses plans.

Alors, en fin de semaine, alors qu'il attendait des nouvelles du groupe chargé d'éliminer les aurors, il fut surpris de voir une Narcissa Malefoy complètement déboussolée débouler dans son bureau sans même toquer à la porte.

- Ma...mes....le manoir...le manoir Black... Ils étaient à l'intérieur, ils...

Voldemort se leva et s'approcha de la sorcière qui tremblait de tout son corps. Le regard de Narcissa resta plongé dans le vide. Le mage noir prit délicatement sa main dans la sienne, pour l'encourager à parler, et la belle blonde leva des yeux pleins de larmes vers lui.

- Je suis désolée, mon Seigneur, dit-elle en secouant la tête. Il faut prévenir Bella. Il faut lui dire.
- Que s'est-il passé, Narcissa ? demanda Voldemort d'une voix douce.

La femme pinça ses lèvres. Elle savait que, si elle ouvrait la bouche, elle allait explosé en sanglots. Alors, elle sera la main du mage noir dans la sienne, et l'entraina avec lui lorsqu'elle transplana.


****


Le spectacle était désolant.

Les ruines du Manoir Black se dressaient devant le Seigneur des Ténèbres. Encore fumante, noircie par les flammes, elles formaient un gigantesque monticule de débris sur la colline où la superbe demeure de Cygnus et Druella Black s'était autrefois dressée.

Le mage noir s'avança, marchant parmi les ruines. Narcissa le suivit à pas prudents, ignorant les sorciers venus inspecter les lieux. Le silence était lourd, lourd de sens. Voldemort n'avait pas besoin que la cadette des sœurs le lui explique pour deviner que Cygnus et Druella avaient péri dans l'accident.

Mais...

Était-ce réellement un accident ?

Comment une telle demeure avait-elle pu brûler entièrement sans que ses habitants ne puissent s'enfuir ? La manoir Black était bien trop grand pour qu'un simple feu ravage les lieux entiers. Non, cela était bel et bien l'œuvre d'un sorcier, ou de plusieurs.
Voldemort serra les dents. Bellatrix allait complètement dérailler quand elle comprendrait que...

- Disparaissez ! MAINTENANT ! BANDES DE RAPACES, INDIGNES DE POSER LES YEUX SUR MA DEMEURE !

Un éclair de lumière rouge explosa, et les curieux qui s'étaient rassemblés devant le manoir en ruines eurent tôt fait de déguerpir, et Voldemort regarda sa servante se tenir devant lui, livide, haletante, et un choc total pouvait se lire sur son visage.

- Cissy... je suis venue dès que j'ai entendu... Où sont-ils ?

Narcissa lança un regard désolé à sa sœur, et Bellatrix fronça les sourcils avant de reposer sa question plus fermement.

- Ils sont morts, Bellatrix.

C'était Voldemort qui venait de lui répondre. Au grand dépourvu de la sorcière, sa jeune sœur ajouta :

- Oncle Orion était avec eux, et Aslan Malefoy aussi, avec son épouse Aeta.

C'était comme si les jambes de Bellatrix ne pouvaient plus la soutenir alors, et elles ployèrent sous son poids. Narcissa se précipita à côté d'elle et la pris dans ses bras pour la consoler. Mais Bellatrix ne pleurait pas. Elle fixait obstinément le sol, sans montrer la moindre émotion. Et Voldemort savait à quoi elle pensait.

- Je retrouverai ceux qui ont fait cela, Bellatrix, et je les tuerai.

Bellatrix leva lentement ses yeux sombres vers son Maître, et hocha une fois fermement de la tête avant de replonger dans sa réflexion. Puis, au bout de quelques instants, elle se releva, doucement, au ralenti, et murmura :

- Il faut garder les autres en sécurité. À tout prix. Il faut un lieu sûr pour les Black, pour les nôtres. Un lieu où nul ennemi ou indésirable ne pourra pénétrer.
- Le square Grimmault ? suggéra Narcissa d'une voix douce.

Bellatrix regarda sa sœur, et caressa doucement la joue de la blonde.

- Oui, ma Cissy. Notre demeure ancestrale sera à jamais notre refuge. S'il faut que je me draine de mes pouvoirs pour placer les barrières de protections les plus puissantes qui existent, je le ferai. Aucun autre d'entre nous ne peut...subir un tel sort.
- Tu n'auras pas besoin de te drainer de tes pouvoirs, assura Narcissa. Tous les membres de la famille nous aideront. Il faut les trouver. Nous avons besoin du maximum d'entre eux. Je crois connaître le maléfice qu'il nous faut.

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Normalement le chapitre suivant sera super important pour le tome 2 donc.... lisez attentivement.

Also, RIP Druella and Cygnus. Au moins Druella est morte en même temps que son amant. Lol.

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