Primrose Gardens.

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11 juillet 1976, Manoir Malefoy, Wiltshire.

Voldemort parcourut la vaste salle de réunion du regard. Ses plus fidèles mangemorts étaient assis autour de la longue table en bois verni, droit comme des piquets, silencieux. Quinze d'entre eux avaient été convoqués ce jour-là. L'un manquait à l'appel.

Tout à coup, les lourdes portes qui donnaient accès à la pièce s'ouvrirent, et une silhouette menue se dessina dans l'entrebâillure.

- Pardonnez mon retard, mon Seigneur, murmura la femme.
- Prend place, Bellatrix, dit le mage noir d'une voix aigüe. Nous allions tout juste commencer.

La sorcière obéit docilement, et prit place à la droite de son Maître, ignorant les regards curieux qui s'étaient posés sur elle. Voldemort se racla la gorge, trop conscient de ce que tous pensaient actuellement. Qu'était-il arrivé à Bellatrix Lestrange ? La mangemort s'était absentée plusieurs semaines, et revenait avec une apparence pour le moins...surprenante.

Effrayante était plus correct, si l'on s'attardait sur les réactions horrifiées de ses confrères.

Sans plus attendre, Voldemort prit la parole, et ses soldats eurent tôt fait d'oublier madame Lestrange pour se concentrer sur les ordres de leur Maître.

- Lucius, où en sommes-nous avec les prisonniers ?
- L'un d'entre eux est mort des suites de blessures, Maître. L'autre a confirmé le départ d'Albus Dumbledore, sans pouvoir nous indiquer où le directeur était parti.
- Lâche... murmura Voldemort. Qu'en est-il de son poste ? Le Ministère a fourni un remplaçant, je suppose ?

Lucius sortit un article de la Gazette et le passa au Seigneur des Ténèbres.

- Horace Slughorn, mon Seigneur. Le chef de la maison Serpentard assure le poste de directeur en l'absence d'Albus Dumbledore. Le Ministère de la Magie estime que de nouvelles mesures seront à prendre si l'ancien directeur ne revient pas d'ici peu.
- Connaissons-nous les raisons du départ d'Albus ? demanda Voldemort sans quitter l'article des yeux.
- Non. Les seules informations que nous avons pu arracher à ses alliés laissaient penser qu'il cherchait quelque chose.
- Qu'il cherchait quelque chose ? répéta lentement le mage noir en haussant un sourcil.
- Oui, mon Seigneur... mais personne n'a su nous dire quoi. Dumbledore ne semble pas en avoir discuté avec qui que ce soit.
- Et nous n'avons vraiment aucune piste sur l'endroit où il peut se trouver actuellement ?

Lucius resta silencieux. Puis, un raclement de gorge se fit entendre, et une voix masculine résonna dans la pièce.

- Ma grand-tante me racontait qu'elle le croisait dans son quartier, il fut un temps. Il s'asseyait toujours au même bar. Peut-être qu'il a repris ses bonnes vieilles habitudes. C'est ce que je ferais si j'avais besoin de prendre du recul sur quelque chose. Un bon week-end à Paris.

Tous les regards se tournèrent vers le jeune sorcier assis en bout de table.

- Ta grand-tante, Evan ? demanda Voldemort.
- Vinda Rosier, mon Seigneur, intervint Bellatrix en se penchant le plus possible vers le mage noir. Elle et Grindelwald étaient très proches, dans sa jeunesse, et il se dit que Dumbledore et lui étaient amis autrefois.
- Et vous supposez que Dumbledore soit revenu à Paris par pure nostalgie ? Alors même que son pays est sur le point d'être renversé ? railla Voldemort.

Evan haussa les épaules. Bellatrix soupira.

- Je doute qu'il soit resté en Grande-Bretagne, mon Seigneur, murmura-t-elle. S'il voulait vous échapper de quelque manière que ce soit, je ne vois pas pourquoi il aurait pris le risque d'être repéré par l'un des nôtres.

Voldemort considéra un instant les propos de sa mangemort. Peut-être qu'elle et son cousin n'avaient pas entièrement tord. Peut-être que leur supposition était un premier pas.

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