56 ~ Riddles in the dark ~ 1/2

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Kala

Ma gorge me brûle et je sens ma tête sur le point d'exploser  à mesure que je reprends connaissance. L'odeur d'humidité et de poussière est nauséabonde, il fait moite et j'ai l'impression que l'air se fait mince. Je ne réalise pas très bien ce qui s'est passé et j'essaye d'ouvrir mes yeux, eux aussi me piquent et la seule chose que je vois lorsque je les ouvre c'est le noir complet. Que m'ont-ils fait ? Comment est-ce possible ? Je voudrais passer mes mains sur mes yeux pour les frotter mais je les sens qui sont liées derrière moi, les poignets endoloris par ce que je pense être une corde bien serrée. Je ne vois rien, pas même un filet de lumière et plus je panique plus ma respiration se fait haletante, raisonnant dans la pièce close.

«- K...Kalanisse ça va ?

-Oliver ?! – Je sursaute et entends sa voix à côté de moi- Oliver qu'est-ce qu'il se passe je ne vois rien du tout ! –Je m'écrie d'une voix paniquée-

-C'est parce qu'on est dans le noir Miss Monde –Il répond dans un murmure- On nous a enfermés dans une espèce de cave, t'étais inconsciente quand ils t'y ont descendue.

-Dis-moi que c'est un cauchemar –Je gesticule pour défaire mes liens mais rien n'y fait-

-Reste tranquille !

-Tu es ligoté toi aussi ? –Je demande suspicieuse-

-Bien-sûr tu crois quoi ? Qu'ils allaient me laisser gambader ici ?  -Il marque une pause et reprend en chuchotant- Comment tu te sens ?

-J'espère que tu te fou de ma gueule –Je grogne- J'ai jamais été aussi heureuse de toute ma vie. C'est vrai quoi, je manque de me faire tuer par le jumeau de mon petit ami, je vois ma sœur au sol qui apparemment n'est pas ma sœur, puis mon père me demande d'abattre Oriane avant de me rigoler à la figure, m'annonçant que c'était elle ma sœur, puis je me retrouve avec un mouchoir rempli de chloroforme sur la figure, avant de me réveiller dans cette cave qui pue la mort.

-Au moins tu n'as pas perdu ton superbe sens de l'humour –Il semble sourire-

A quoi tu joues à la fin ?

-Tu n'as pas non plus perdu ta bonne humeur à ce que je vois.

-Bordel Oliver il y a quelques heures tu pointais ton arme sur moi et maintenant voilà que t'es enfermé ici avec moi ! Tu joues quel rôle ?!

-Oriane et moi étions sensés agir seuls, je voulais seulement te protéger... De ton père.

-Tu savais ?

-Oriane m'avait fait part de ses craintes à ce sujet et elle m'a d'ailleurs fait part de beaucoup de choses il y a de ça plusieurs semaines, quand j'étais encore à l'hôpital, tu sais quand j'ai pris une balle pour toi –Dit-il en appuyant la fin de sa phrase-

-Permet moi d'avoir des doutes quant à la véracité de ce détail.

-Tu n'es pas croyable –Il soupire avant de reprendre- Bref Oriane est venu me voir à l'hôpital et elle m'a donné l'adresse de ton père, on devait s'y retrouver elle et moi sauf que j'ai compris que tu avais toi aussi fini par trouver l'adresse et que tu allais reprendre contact avec ton père.

-Je ne t'ai jamais rien dit à ce sujet !

-Quand tu écris des lettres au Chenil alors que je suis installé au bureau juxtaposé, essaye d'être un peu plus discrète. Bref là n'est pas le problème, j'ai vite compris que tu cherchais à retrouver ton père. Je ne savais pas si il fallait que je t'en empêche car si je le faisais tu m'aurais trouvé louche.

Two paths for one TramwayOù les histoires vivent. Découvrez maintenant