Bonne lecture
Point de vue externe
"Si cette vidéo parvient à tes mains, ça voudra dire que tu as su que je suis Alima dans le personnage de Soumaya sans que j'ai eu l'occasion de le dire en face. Tu m'en veux énormément et je le mérite car je t'ai dupé et j'ai refusé de me maintenir éloigné de toi comme tu le voulais. Je suis tellement désolée, je t'aime tant mais je n'ai fait que te rendre malheureuse. Il y'a de ces amours forts, intenses mais qui pourtant n'aboutissent pas et je crois qu'on fait parti de cette catégorie. Même si on est séparé, sache que mon cœur battera toujours pour toi. Tu es encré au plus profond de moi et je te souhaite que le meilleur Guidélam ".
Après avoir tourné en boucle cette vidéo d'Alima, Amadou constate que Fatima avait raison sur le fait que tout était déjà dit.
Mais le plus dans cette confession est qu'il a ressenti toute la sincérité et l'amour qu'elle avait pour lui.
La méthode était peu orthodoxe mais l'amour en était le moteur et c'est admirable.
-Ah mon Dieu, aidez moi ! Dit-il ne sachant pas trop quelle attitude tenir.
On toque à la porte et c'est Mr Daouda.
-Il se fait tard Amadou, tu ne rentres pas ?
-Euh oui bien-sûr, je m'apprêtais à y aller.
-Ah c'est bien, je crois que toi et Moussa n'êtes pas dans vos assiettes puisque lui aussi reste tard maintenant.
-Hum, il doit avoir ses raisons.
-Amadou, cette raison a un nom et c'est Alima, j'espère que vous pourriez régler vos différends car je vous aime tous les deux.
-Euh d'accord et merci.
-Je t'en prie, bonne soirée ! Finit-il en partant.
(...)
-C'est tout ce qu'il t'a dit ?
-Oui mon amour, Amadou est très fâché même si j'ai essayé de lui expliquer tes raisons.
-Faut que je le vois, je ne supporte pas son indifférence. Dit Kallé et sa femme sourit malicieusement.
-Qui y'a t-il ? Pourquoi tu souris ?
-Oh, je viens de sentir un coup de pied, c'est pour ça !
-Laisse moi parler avec mon fils pour qu'il se calme un peu.
-Hey, c'est peut être une fille.
-Je suis sûr que c'est un garçon et il sera costaud comme moi.
-Dans tes rêves oui, ça sera une fille, toute mignonne comme sa maman.
-On pourrait connaître le sexe du bébé maintenant que tu es à six mois mais tu refuses toujours.
-Oui parce que je veux que ça soit une surprise.
-À vos ordres chef mais peu importe, que l'enfant sois juste en bonne santé.
-Oh, tu as raison. Dit-elle en l'embrassant continuellement.
-Chéri, le bé...
-Allez... Chut. Dit-elle en lui mordant la lèvre inférieure. Il n'est pas dit que les femmes enceintes ne doivent pas avoir de relations sexuelles bien au contraire.
-Je sais mais j'ai peur de te faire du mal ou le bébé.
-Hum, ne t'en fais pas pour ça. Dit-elle en déboutonnant sa chemise. J'ai envie de te sentir au fond de moi.
-Qu'il en soit ainsi madame Thiam. Dit-il en répondant au baiser de sa femme afin de satisfaire son appétit sexuel qui s'est décuplé depuis sa grossesse.
(...)
-Qu'est ce qu'on attend pour dîner néné ?
-Des invités, ils ne vont pas tarder.
-Ah bon ? Ne me dis pas que ce sont mes demi-frères et sœurs que tu m'avais caché ?
-Oh non bien-sûr que non, Marème n'a pas eu d'enfant avec ton père.
-Alhamdoulilah alors, j'espère qu'elle n'a pas été méchante avec toi.
-Haha, qu'importe ce qui a pu se passer, ça appartient maintenant au passé. Fit mère Penda ne voulant pas entrer dans les détails.
-Ok, et où es Aïcha ?
-Dans sa chambre entrain de se préparer.
-Je suis là... Alors, comment je suis ?
-Et ben dit donc, tu es à tomber, machallah.
-Merci frangin, tu es très beau aussi.
-Haha, arrête de te moquer, je ne ressemble à rien là. Je vais me changer.
-Non baboyam, c'est pas la peine. Tu n'as pas besoin d'en faire des tonnes, tu es naturellement beau.
-Ah, adiarama néné (merci maman), Aïcha, je suppose que c'est ton petit ami qui vient vu comment tu es souriante.
-Hum, ta raison... Ça sonne, je vais ouvrir.
Mère Penda et Aïcha les accueillent chaleureusement puis Alassane part saluer Amadou qui a le regard scotché sur Alima.
-Hum, Amadou ?
-Euh oui. Fit-il en détournant le regard, bonsoir Alassane, ça va ?
-Bien alhamdoulilah et toi ?
-Ça va aussi, bienvenu.
-Je les ai invité pour dîner et je suis heureuse que tu es pu te libérer ma fille.
-Ah, c'est un plaisir mère ! Dit Alima en regardant discrètement Amadou.
Ils dînèrent en discutant de tout et de rien mais la gêne se faisait sentir quelque peu.
-C'était délicieux, merci néné. Je reviens !
-Ah d'accord. Dit Mère Penda tandis que son fils montait les escaliers. Tu devrais le rejoindre ma chérie et lui parler. Je suis sûre qu'il ne va plus descendre maintenant.
-D'accord, excusez moi ! Fit Alima en sortant de table.
-Bonne chance ! Soufflèrent Aïcha et Alou.
(...)
Dans le ciel, pas une seule étoile ne brillait mais la lune était apparente et Amadou l'observait sans grande conviction.
Il entendit des pas s'approcher de lui et sans se retourner, il sut que c'était Alima.
-Qu'est ce que tu fais ici ?
Elle s'arrêta dans sa démarche surprise puisqu'Amadou ne s'était pas encore retourner.
-J'aimerai te parler. Dit-elle quand elle arriva à sa hauteur.
-Je t'écoute Alima. Fit-il avec tant de calme que cela la déconcerta.
Les secondes qui paraissent des heures défilent sans qu'elle n'ait le courage de prononcer un mot.
Le stress, la honte et la peur lui coupent le souffle.
Amadou la sentit respirer fortement et se tourna vers elle.
-Qui y'a t-il Alima ? Tu ne sais plus quel mensonge me donner ?
-Ah, je suis vraiment désolée, sincèrement je ne t'ai pas menti de gaieté de cœur.
-Je t'avais demandé d'être sincère avec moi, de me dire la vérité et cela à maintes reprises mais tu as préféré me mentir droit dans les yeux.
Elle baisse le regard de culpabilité.
-J'ai été désarmée de savoir que tu avais tout oublié. J'ai voulu te dire la vérité mais je n'ai pas pu parce qu'avant l'accident, on n'était pas en bon terme.
-C'est ça ton excuse ?
-Ha, je suis désolée. Je ne sais même pas quoi dire.
Un silence assourdissant s'en suivi et dans son fort intérieur, Amadou ne lui en voulait plus mais la conduite à tenir face à elle lui est inconnue.
Se tenant près de lui, Alima observe le ciel et sourit.
-On avait l'habitude de parler jusque tard dans la nuit au téléphone tout en regardant la lune. Et quand ça n'allait pas, j'avais l'habitude de te dire que peu importe la noirceur de la nuit, le matin arrivera plus éclatant que jamais.
-Hum, il me tarde d'apercevoir cette clarté.
-Amadou, regarde un peu le ciel, ce n'est pas parce que les étoiles ne sont pas apparentes qu'elles n'existent pas, elles sont bien là quelque part.
-Où veux tu en venir ?
-Notre amour est semblable aux étoiles il scintille parfois de mille feux illuminant tous les environs et d'autres fois il reste caché, caché au fond de nos cœurs mais il existe bien, il est là et il demeurera toujours qu'importe les circonstances.
Il fût touché par ses mots mais ne laissa rien paraître.
-Pardonne moi s'il te plait Amadou.
-Le problème là maintenant, ce n'est pas si je te pardonne ou non tes mensonges et cachotteries mais ce que tu veux vraiment.
-Comment ça ?
-Alima, tu as promis d'épouser Moussa alors qu'en réalité tu ne l'aimes pas, tu lui mens mais le pire c'est que tu te mens à toi même. Que comptes tu faire pour régler cela ?
-Que voudrais tu que je fasse ? Tu m'avais bien fait comprendre que j'avais plus de place dans ta vie malgré tous mes efforts et ce soir là tu as eu la confirmation que je serai toujours là pour Maïna quite à te laisser en plan.
-T'avais pas le choix.
-Tu le penses là maintenant mais quand tu auras retrouvé ta mémoire, ta déception et ton manque de confiance envers moi, reviendront.
-Alors tu vas te marier avec lui ?
-Pour la stabilité de ma fille je le ferai.
-Ha, mais c'est moi que ta fille veut.
-Et toi ? Est ce que tu nous veux ? Est ce que tu voudras toujours de nous quand tu auras retrouvé toute ta mémoire ?
Il se tut n'ayant pas réponse à ses questions.
-Je crois qu'il serait préférable que je rentre. Dit-elle en partant.
(...)
-Où est passée ma sœur à cette heure ?
-Je te dis qu'elle est sortie avec Alassane, appelle la tu verras.
-Ça sonne dans le vide. J'espère qu'elle n'est pas allée voir Amadou.
-Hum, ça ne serait pas une mauvaise idée. Fit Awa en rigolant et son mari le fusille du regard.
Ils entendent des salutations dehors et sortent voir.
-Ah bonsoir Moussa, ça va ? Demanda Mamoudou.
-Bien alhamdoulilah.
-Soyez le bienvenu, on va vous laisser seuls. Fit Thierno et sa femme le rejoignit.
-Désolé d'être venu à l'improviste mais je voulais faire une surprise à Alima, je l'ai appelé mais elle ne répondait pas.
-Euh oui, ne t'en fais pas, elle est sortie mais elle ne va sûrement pas tarder. Annonça Mamoudou.
Awa lui apporte du jus puis part appeler Alassane.
-Salut beau-frère, comment ça se passe ?
-Et bien, je suis sorti me promener avec ma chérie et j'ai laissé là-bas ma sœur.
-Ah bon ? Et comment Amadou a réagi en la voyant ?
-Et bien, il était calme mais ça se voyait qu'elle la troublait. Ils sont allés discuter sur la terrasse.
-J'espère que tout s'arrangera et tu sais quoi ? Moussa est ici !
-Vraiment ? Ça va être chaud.
-Pourquoi donc ? Demanda Awa.
-Parce que mère Penda avait prévu de demander à Amadou de la ramener.
-Ah, j'ai hâte de voir ça !
(...)
-Tu ne dors pas encore ma chérie ? Demanda Mamoudou.
-Non Kaw, j'attends maman.
-Ne t'ai je pas manqué ma jolie ? Fit Moussa.
-Un peu seulement.
-Oh moi tu m'as énormément manqué mais ça ira, on va bientôt vivre ensemble toi, moi et ta maman.
-Non, je préfère tonton.
-Quel tonton ?
-Euh, elle parle de moi, ne t'en fais pas. Fit Mamoudou en faisant signe à la petite de se taire.
(...)
-Merci de m'avoir raccompagnée.
-Ma mère me l'a exigé.
-T'aurais pu me laisser prendre un taxi comme je te l'avais demandé.
-Et manquer à ma promesse ? Non jamais.
-Hum, fit-elle en voulant ouvrir la portière, énervée.
-Calme toi, je vais t'ouvrir. Dit-il en se penchant sur sa siège.
Il effleura ses doigts et elle tressaillit ce qui n'échappa pas à Amadou ainsi il plonge son regard dans le sien et leur respiration devient saccadée.
-Maman ! Fit Maïna en arrivant près d'eux et ils reprennent vite leurs esprits.
-C'est toi tonton ?
-Oui ma chérie. Dit-il en sortant de la voiture.
La petite se blottit dans ses bras et Alima eut un pincement au cœur en les voyant ainsi.
(...)
-Maïna tarde à revenir, ce n'est peut-être pas Alima.
-Tu as raison, Awa, vas vite la chercher.
-Non laisse je vais y aller ! Fit Moussa.
Son cœur se décomposa en voyant Maïna dans les bras d'Amadou et Alima qui les souriait, le tableau de famille parfait.
-Je vous dérange ?
Ils se tournent vers lui et Alima fût gênée.
-Euh Moussa, toi ici ?
-Ouais je voulais te faire une surprise mais me voilà surpris.
-Je vais y aller ! Dit Amadou en posant Maïna par terre.
-Tonton, tu as lu ma lettre ?
-Euh oui ma chérie et sache que je t'aime beaucoup aussi.
-Tout va bien ici ? Demanda Awa en arrivant.
-Oui, maman et tonton vont se marier.
Alima déglutit tandis que Moussa fusille du regard Amadou qui reste abasourdi.
-Hi, viens par ici ma chérie ! Dit Awa en prenant Maïna avec elle, sourire au coin.
-Tu peux m'expliquer ce qui se passe ici Alima ? Qu'est ce que tu fais avec lui ?
-Je vous laisse seul à seul, encore merci ma belle pour cette soirée exquise. Dit Amadou malicieusement en faisant un clin d'œil à Alima.
-Comment oses tu abrutis ? Fit-il furieux en attrapant son col. Je t'avais dit de t'éloigner d'elle, elle est à moi.
-J'y peux rien si elle m'aime moi pas toi et aux dernières nouvelles, vous n'êtes pas encore mariés.
-Salaud ! Fit Moussa en lui mettant un coup de poing.
Amadou ne se laissa pas faire et le lui rendit.
-ARRÊTEZ BON SANG ! À L'AIDE !!
Mamoudou arriva en vitesse et les sépara.
-Mais vous n'avez pas honte ? C'est quoi cette attitude ?
-Alima, cet homme se joue de toi. Il est sournois. Dit Moussa.
-Avant de te battre, assure toi que celle pour qui tu le fais, t'aime vraiment. Dit Amadou en montant dans sa voiture.
-Je te jure qu'on ne va pas en rester là, crois moi, tu n'auras jamais Alima...
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