Partie 21

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Bonne lecture

           Point de vue externe

À quelques minutes de l'aéroport, Fatima essaie par tous les moyens de convaincre son amie mais elle n'en fait qu'à sa tête.

La douleur est beaucoup trop présente dans son cœur pour qu'elle pardonne à ses parents. 

Ils lui ont imposé un mariage dont elle ne voulait pas et qui lui a coûté son bonheur, sa joie de vivre et ses rêves.

Seule Maïna est sa consolation mais elle se sent toujours incomplète sans l'amour de sa vie. 

-Es tu sûre que tu ne veux pas passer voir tes parents avant de t'en aller.

-J'en suis certaine Fatima car je ne suis toujours pas prête à leur faire face. Leur parler au téléphone est suffisant.

-D'accord et t'es sûr que pour...

-S'il te plait, ne continue même pas ta phrase, je souffre assez comme ça, n'en rajoute pas.

Oui elle aurait aimé parler avec Amadou, l'amour de sa vie mais elle se sent impuissante.

Tant que les chaines du mariage pendues à son cou ne se détachent pas, elle sera incapable de courir après son homme, le vrai.

-On est arrivé, la petite dort toujours. Annonça Adama qui tenait Maïna dans ses bras.

-La pauvre! Elle a trop pleuré pour que tu la laisses revoir Amadou, ne se reste qu'une dernière fois, surenchérit Fatima en sortant les valises du taxi.

Son amie ne répliqua pas. Elle a déjà assez mal comme ça.
Ce voyage, elle l'a fait pour être au chevet de Fatima mais revoir Amadou lui a prouvé qu'il est le seul maître à bord de son cœur.

Après avoir enregistré les bagages, les filles font de leur mieux pour calmer Maïna qui s'était déjà réveillée.

-Ti es méchanete maman

-Il ne faut pas dire de telles choses à sa mère, réprimanda Adama.

-Mé je ve vouar tonton, dit elle en affichant une mine tristounette.

-Il viendra te voir ma chérie alors pleure pas sinon il se fâchera, fit Fatima.

-C'est véré ?

-Bien-sûr ma puce.

-D'accouur Tatifa, merchi

Son amie la fusille des yeux pour le faux espoir qu'elle vient de lui donner.

-Suite à quelques problèmes techniques, les passagers du vol *** sont priés de bien vouloir patientés encore une heure.
Nous nous excusons pour ce désagrément. Annonça-t-on

-Oh non! Vous devez y aller maintenant, on a encore une heure d'attente.

-Il est hors de questions que je pars d'ici avant que vous ayez embarqué mais toi Adama, tu peux y aller hein.

-D'accord j'y vais car j'ai un rendez vous dans pas longtemps, faites bon voyage et j'espère que vous reviendrez bientôt.

-Au-revoir Tata Ada
-Au-revoir ma puce, tu me manqueras.

(...)

Ramata fulminait dans sa chambre en ressassant la soirée d'hier.

Elle était à deux doigts de concrétiser avec Amadou mais cette garce d'Awa a tout gâché. Pire encore, elle lui a fait danser avec une inconnue tout ça sous ses yeux.

Un Bel Homme BriséWhere stories live. Discover now