Un Bel Homme Brisé

Partie 37

Bonne lecture

        Dans la Peau d'Awa

Kallé et Fatima font de leur mieux pour dissuader Amadou qui est entrain de ranger ses affaires tandis que Ramata l'attend dehors.

Mamoudou lui a formellement interdit de mettre les pieds dans son appart. À cet instant il occupe bien sa bouche.

-Hum, c'est vraiment succulent, vous êtes de vraies cordon bleu.

-Quel genre de personne es tu au juste ?

-Ben une personne normale qui déguste de bons mets préparés par vous, est ce interdit ?

-Ne vois tu pas à quel point Fatima et Kallé sont dévastés, tu pourrais montrer un minimum de compassion.

-Je ne vois pas pourquoi je me morfondrai à cause de la décision d'Amadou. Il est grand et libre de faire ses propres choix. 

-Tu le fais exprès ou tu es vraiment crédule. Il est certain que Ramata lui fait du chantage sinon jamais il n'aurait accepté.

-De quel foutu chantage tu parles !? Tout était en ordre même le père de cette garce s'était rangé de notre côté.

-Pardon ?

-Oui Hawa, tu as bien entendu. Mr Daouda était prêt à témoigner contre sa fille et puis l'accusation n'avait que des preuves circonstancielles donc on ne pouvait plus l'incriminer très longtemps.

-Alors pourquoi a-t-il accepté de la marier si sa liberté n'était plus en jeu ?

-Je l'ignore et je m'en fiche carrément. Maintenant dégage de ma vue.

-Tu fais vraiment chier.

-Qu'est ce que t'as dis ? Tu te prends pour qui pour me parler ainsi ? Fit Mamoudou en m'empoignant le bras.

-Aïe ! Tu me fais mal, lâche moi sale monstre. 

-Tu dois être corrigée toi, je vais t'apprendre les bonnes manières, tu vas voir. 

Il resserre mon bras très fortement en me collant à sa poitrine. Je suis de dos à lui et je me débat comme je peux mais il est plus fort que moi. 

-Tu n'es qu'un brute et égocentrique, laisse moi tranquille avant que Fatima ne nous entende.

-Je n'en ai rien à cirer, dit-il en lâchant ma main mais je n'arrive pas à bouger car il a posé sa main sur mon ventre.

Je n'ai même pas le temps de réagir qu'il me retourne brusquement et pour ne pas tomber, je m'accroche à sa chemise qui se déboutonne automatiquement. 

Soubahanallah !! Je ferme   instantanément les yeux.

-C'est la vue qui te met dans cet état ?

-Referme ta chemise et laisse moi partir.

-Aux dernières nouvelles, c'est toi qui tiens fermement mon col.

J'ouvre directement les yeux et m'éloigne de cet être mesquin. Il affiche un sourire pervers qui m'a mis hyper mal à l'aise en se dirigeant vers moi.

-Ne t'approche surtout pas de moi, dis-je en reculant.

-Tu ne fais plus la grande gueule maintenant ? Répliqua-t-il en s'avançant trop prêt de moi alors que sa poitrine bombée est à couvert.

Je tremble tellement que je me mets à courir pour échapper à son regard incendiaire.

Je percute je ne sais quoi et me mange le sol. Mamoudou rigole à se tordre le ventre. Jamais je ne l'ai vu rire autant, il a une très belle dentition.