Un Bel Homme Brisé

Partie 89

Bonne lecture

   Dans la Peau d'Alima

J'ai des sueurs froides à chaque fois que je repense à cet homme qui a mis cette mouchoir sur ma bouche afin que je perde connaissance.

Il m'a abordé en faisant semblant d'être un non voyant pour que je l'aide à traverser la route.

Voilà pourquoi les gens ont peur d'aider maintenant, trop d'imposteurs se mêlent aux gens bien à tel point qu'on ne peut plus savoir à qui se fier.

Ramata m'a vraiment surprise. J'avais très peur qu'elle s'en prenne à ma famille que j'ai pas opéré de résistance à écrire ce message même si je dois avouer que ce n'était que la vérité que j'y ai mise.

Toute fois, je suis heureuse qu'Amadou m'ait empêché de me marier. Je l'aurai certainement regretté pas parce que Moussa est un manipulateur mais parce que je ne l'aime pas.

M'imaginer dans ses bras, m'insupportait au plus haut point.

(...)

-Bien dormi j'espère ? Demanda Amadou.

-Non, je n'ai pas cessé de ressasser cet enlèvement.

-Je suis désolé ma chérie mais j'avais pas d'autres solutions, on ne me laissait pas entrer chez toi et tu refusais catégoriquement de me répondre.

-Hum, comment as tu su que j'étais sortie ce soir là ?

-Euh, je l'ai su c'est tout.

-Noon, ne me dis pas que Fatima était au courant ?

S'il y'a une qualité que j'aimais bien chez lui, c'est qu'il ne savait pas mentir et là je vois dans ses yeux que ce que j'ai affirmé est la vérité.

-J'ai raison non ?

-Euh, je lui ai juste demandé de te sortir de la maison pour te parler alors elle ne sait pas pour l'enlèvement.

-Vraiment, vous êtes pas croyables. Dis-je en me levant de table.

-S'il te plait Alima, ne me punis pas ainsi, tu sais que c'est le seul moyen que j'avais.

-Okay mais maintenant je connais la vérité, cette captivité n'a plus raison d'être, laisse moi partir.

-Très bien, vas-y, je ne te retiens plus. De toute façon, Ramata a déjà renvoyé tous les gardes, il ne restait plus que la ménagère. Dit-il en colère avant de partir.

Je rêve ou quoi ? S'il y'a bien quelqu'un qui doit être fâché, c'est moi.

-Hum, bipolaire ! Je vais prendre une douche et partir d'ici moi.

Heureusement que Ramata m'a apporté des habits, je trouvais bizarre son comportement mais maintenant je comprends, elle voulait aider Amadou.  En fin de compte, elle a peut être vraiment changé.

Je finis de me préparer et je ne vois pas Amadou dans les parages. Tant mieux, je vais partir tranquillement de cet vaste domaine.

Même s'il m'a prouvé son innocence en dévoilant la supercherie de Kadia et de Moussa, il n'en demeure pas moins qu'il m'en veut pour mes mensonges peu importe ce qu'il affirme là maintenant.

Je ne vais pas prendre le risque d'espérer à nouveau pour en ressortir plus blessée que je ne le suis déjà.

(...)

Marcher jusqu'à la grande porte est un véritable marathon, je comprends pourquoi les hommes que j'avais engagés pour libérer mère Penda et Aïcha m'ont demandé beaucoup d'argent mais cela en valait la peine.