Bonne lecture
Point de vue externe
Deux ans plus tard...
Qualifié rapide et mobile, le temps semble s'être arrêté pour Alima qui voit les jours, mois et années se succéder sans en profiter.
En réponse à son mensonge pieux afin de récupérer l'homme qu'elle aime le plus au monde, recevoir sa haine est un lourd châtiment qui l'empêche d'avancer.
-On est rentré ! Belle-sœur où es tu ? Awa.
-J'ARRIVE ! Dit Alima en remettant sa photo avec Amadou dans le tiroir.
Awa referme la porte avec force.
-Fais doucement toi, tu vas réveiller mes filles.
-Oh pardon, pa-pa.
-Regarde, elles bougent ! Fit Mamoudou.
-C'est ton problème vu que ce sont tes filles. Dit-elle en allant faire la bise à sa belle-sœur.
-On ne t'a pas trop manqué j'espère ? Demanda Awa.
-Trop même surtout mes petites nièces chéries, la promenade a été bien ?
-Ouais, si on ne compte pas les nombres de fois qu'il a voulu se battre avec ceux qui s'étaient approchés trop près des filles.
-Ah frangin toi aussi, c'est pas comme ça.
-Qu'est ce que vous voulez que je fasse, il y'a trop de psychopathes dans ce pays, faut que je les protège d'ailleurs on sortira moins de cette maison.
-Tu ne vas pas nous enfermer ici ou je rentre au Sénégal tout de suite.
-Dans tes rêves grosse !
-Quoi ? Tu oses me traiter ainsi encore ? Tu vas le regretter. Dit-elle en montant en furie dans sa chambre.
-Hi, tu as intérêt à vite te rattraper.
-Et les petites alors ?
-Vas-y, je m'occupe d'elles et puis Alassane va bientôt rentrer.
-Merci merci, tu es la meilleure des sœurs. Dit-il en rejoignant sa femme.
-Haha, vos parents sont trop choux. Hein ma petite Bineta, tu es déjà réveillée, en han, haha, ouais. Fit-elle en jouant avec la petite.
-Tu es très coquine ma biche, ta sœur Khady est plus sage.
Elles discutent avec les petites jumelles comme si elles allaient lui répondre.
C'est un délicieux moment qui la fait toujours sourire et oublier ses soucis.
(...)
-Lâche moi, ne me touche pas.
-Allez ma belle, je te taquinais juste, tu sais que j'aime tes rondeurs.
-Non je ne te crois pas, depuis que j'ai accouché tu ne me regardes plus comme avant.
-Hey, raconte pas de conneries. Dit-il en prenant son visage en coupe. Je t'aime et je te désire encore plus qu'avant, chaque jour de notre vie même.
-Alors pourquoi ne me fais tu pas l'amour comme avant ?
-Ayayay, je ne désire que ça, c'est juste que les petites nous réveillent tout le temps et avec le boulot, voilà quoi.
-Je travaille aussi mais j'essaie d'être là pour nous, je ne veux surtout pas que tu ailles voir une autre.
-Oh, je n'aime que toi et puis j'ai signé monogamie.
-Hum, signer cela ne vous empê... hum
Il ne lui a pas laissé continuer sa phrase qu'il s'empare de ses lèvres.
(...)
-Ma fille, nous sortons, ne nous attendez pas pour le dîner. Annonça Karan.
-Et s'il arrive quoique se soit, appelle moi.
-D'accord maman, ne t'en fais pas. Fit Amy.
-Allez, partez, on peut se débrouiller seuls quelques heures sans vous quand même. Dit Amrite en les poussant.
Après le décès de sa grand-mère, son père Karan est venu s'installer avec eux à Somone.
Reconquérir tante Nabou n'était pas une tâche facile mais avec la complicité du couple Ratol, il a réussi.
-Tu as besoin de quelque chose ma chérie ?
-Oui, que tu me masses les pieds.
-D'accord, je reviens.
-Non tout de suite je te dis, arrête de me faire attendre à chaque fois.
-Mais calme toi pleure pas,
-Non non ne me touche pas, reste loin de moi.
Amrite s'éloigne d'elle et elle lui dit de s'approcher encore, il ne sait plus quoi faire avec Amy.
À cause de sa grossesse qui arrive bientôt à terme, elle a des sautes d'humeur tout le temps et c'est son mari qui en paye le prix.
(...)
-Oui ça va, tout se passe bien à l'université. Dit Aïcha.
-Tu me manques beaucoup ma chérie.
-Moi encore plus mon cœur et est ce que tu comptes venir pour les vacances ?
-J'aimerai bien mais je ne crois pas que ça puisse se faire. Répondit Alassane.
-Ah toi aussi, tu as dit la même chose l'année dernière et ça fait deux ans qu'on s'est pas vu.
-C'est Mamoudou qui objecte toujours à ce que nous revenions là-bas.
-Il n'a donc toujours pas dit à Alima ce qui est vraiment arrivé à mon frère ?
-Non et il me l'interdit de le faire. Je me suis disputé avec lui à maintes reprises sur ce sujet.
-Il pense bien faire, c'est tout et puis Kallé aussi nous a convaincu de ne rien dire.
-Ah ces deux là, ils leur compliquent vraiment la vie.
Les jeunes amoureux continuent à discuter au téléphone de tout et de rien quand mère Penda vint appeler sa fille pour le déjeuner.
-C'était trop bon néné.
-Merci ma belle. Dit-elle en effaçant une larme.
-Qui y'a t-il maman ?
-Rien ma fille, rien.
-Rien et tu pleures ? Néné parle moi.
-Ah Aïcha, il me manque juste.
-Néné toi aussi, ça fait plus d'un an qu'il est décédé, arrête de le pleurer et prie juste pour lui.
-Je prie tout le temps pour lui mais n'empêche qu'il me manque de temps en temps.
-C'est tout à fait normal d'ailleurs il me manque souvent aussi. Dit Aïcha en la prenant dans ses bras.
(...)
-OH MON DIEU, FATIMA, QU'EST CE QUI T'ARRIVE, RESPIRE, OUI...
Alima prit peur et arracha le téléphone des mains d'Awa.
-Allô ma chérie, qu'est ce qui se passe ?
-Alors il faut que tu ais peur pour accepter de me parler.
-Quoi ? Vous faisiez de la comédie alors...
-Non non s'il te plait raccroche pas, j'ai vraiment besoin de te parler. Dit Fatima
-N'insiste pas je t'en prie tu sais pourquoi je ne réponds plus à tes appels.
-Ce n'est pas juste, tu es trop têtue.
-Je ne peux pas risquer que ton mariage parte en fumée à cause de moi.
-Kallé est un con qui se précipite toujours à prendre de mauvaises décisions et l'une d'elles a été qu'il m'exige de ne plus te parler.
-C'est ton mari alors il en a le droit, l'unique fautive dans l'histoire c'est moi.
-Écoute Alima, je n'ai pas beaucoup de temps, il faut que je te dise un truc très important sur Amadou.
-Amadou ? Qu'est ce qui se passe avec lui ?
-Il est...
-Hey Mamoudou, qu'est ce que tu fais ?
Il ne répond pas à sa sœur et parle directement à Fatima.
-S'il te plait, ne rappelle plus ma sœur ou ma femme pour leur parler d'Amadou, ton mari ne serait pas du tout content. Au-revoir. Finit-il en raccrochant.
-C'était quoi ça frérot ?
-Ah Alima, tu as peut-être oublié comment Kallé t'a humilié et puis il a interdit à Fatima de te parler alors reste loin d'eux, je t'en prie.
-Mais ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas rappelé, elle avait quelque chose à lui dire. Intervient Awa.
-Toi arrête de jouer les intermédiaires et vas calmer les petites qui n'arrêtent pas de pleurer. Dit-il fâché et Awa obéit.
-Je ne comprends pas ta réaction.
-Ma sœur, je le fais pour ton bien, il faut que tu oublies ces gens, ils ne t'apportent que de la tristesse. Sors de ta bulle et ouvre ton cœur.
-Arrête, ne recommence pas encore.
-Mais si, Moussa t'aime énormément et est resté patient tout ce temps, donne lui une chance.
-Tu sais que je ne l'aime pas.
-C'est parce que tu refuses de lui ouvrir ton cœur. Maïna a besoin d'une figure paternelle à ses côtés et Matar son père n'est plus présent.
-Matar n'a jamais vraiment été présent et je l'ai accepté car Maïna est uniquement ma fille.
-C'est là que tu te trompes, elle a besoin de toi tout comme d'un père qui la chouchoute. Tu ne le vois peut-être pas mais elle se sent triste.
-Non c'est pas vrai, elle est joyeuse.
-C'est une fille très intelligente machallah et elle ressent ta tristesse alors ça suffit, arrête de te morfondre et profite de la vie.
-Je ne vais pas me mettre en couple avec lui juste pour donner un père à ma fille quand même, c'est égoïste.
-Non même pas mais au moins essaie, tu n'as rien à perdre et puis Moussa est une très bonne personne qui aime déjà beaucoup Maïna.
-Hum...
-Penses y calmement ma chérie mais sache que la vie continue, il ne faudrait pas que tu passes à côté de merveilleuses choses à cause d'un amour perdu.
(...)
Après avoir vaccinée sa fille, Ramata, accompagné de son mari, croise Madina à la sortie de l'hôpital.
-Bonjour ? Fit-elle.
-Thimm, je peux dire adieu à une bonne journée après t'avoir vu. Répliqua Madina avec dédain.
-J'aimerai sincèrement te présenter toutes mes excuses.
-Garde les pour toi sale menteuse.
-Dina toi aussi, écoute la au moins. Intervint Abdou.
-Je t'ai causé du tort, je l'admets et je le regrette vraiment, pardonne moi je t'en prie.
-Tu as payé ma mère, tu m'as menacée, tu m'as battue et j'ai même failli perdre mon garçon, tu es mauvaise et tu ne changeras jamais.
-Je sais tout ça et j'ai honte de moi mais je ne peux pas changer le passé, je ne peux que me repentir et vous demander pardon. Au nom de Dieu je te demande de me pardonner.
-Comment puis je savoir que tu es sincère ?
-Regarde moi juste, je tiens la plus magnifique créature entre mes mains, je l'ai mis au monde mais on dirait que c'est elle qui m'a donné naissance car je suis une toute nouvelle personne qui cherche juste à se racheter de ses erreurs passées.
-J'espère vraiment que tu es sincère et que tu as changé, cette innocente fille ne mériterait pas que tu lui détourne le cerveau.
Madina entre à l'hôpital avec son garçon laissant Ramata déboussolée.
-Ça va aller ma belle, partons d'ici.
Une fois à la maison, Adama vint prendre la petite pour s'en occuper.
-Fais attention à mon homonyme.
-D'accord mère, t'en fais pas.
-Ah Mima, laisse ma belle-mère tranquille.
-J'ai vraiment eu du mal à accepter leur mariage au début mais bon, elle est gentille en faite. Elle ressemble beaucoup à ta mère.
-Vraiment ? Tu ne me l'as jamais dit.
-C'est vrai mais ne vas pas le lui répéter.
-Haha, promis !
-Tu as mauvaise mine, qu'est ce qu'il y a ?
-Rien grand-mère, il fait chaud dehors, c'est tout.
-D'accord alors, je vais aller voir mon arrière petite fille.
-Hum, je suis fâchée, tu m'as carrément remplacée.
-Oh ma princesse dis pas ça, elle est encore petite c'est pour ça mais tu demeure ma préférée.
-Haha, je te crois alors. Où est papa ?
-Il est dans sa chambre.
-D'accord je reviens.
(...)
-Papa ?
-Entre ma fille, entre. J'espère que ma petite maman n'a pas trop pleuré. Demanda Daouda.
-Un peu seulement, elle est brave.
-Ah elle tient ça de sa mère.
-Haha, je ne le suis pas mais j'aimerai te demander un service.
-Dis moi tout ma chérie.
-Papa, j'aimerai que tu m'accompagnes voir Amadou.
-Je crains que ça ne soit pas possible...
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