Piccola Forza

By ElishadowSan

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Manon, 26 ans, grande, blonde aux cheveux bouclés est une femme charismatique, indépendante et fière de l'êtr... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Avertissement
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Note de l'auteur

Chapitre 33

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By ElishadowSan

              Je me réveille vers 11h. J'ai vraiment bien dormi dans ce lit. C'est sûr que lorsque l'on commence à bien gagner sa vie, il est plus facile de se payer une bonne literie. Je me lève doucement, Manon dort encore, et vu tout ce qu'elle a bu, je préfère ne pas la réveiller trop tôt.

              Je quitte la chambre de ma patronne à pas de loup. Et voyant l'état de l'appartement de celle-ci, je m'empresse de ranger et me débarrasser de toutes les bouteilles d'alcool vides qui jonchent la table basse. Puis, je fais la vaisselle, et commence à faire à manger.

               Il est 13h maintenant. J'ai eu le temps de me doucher. La cuisine est faite. J'estime que Manon a assez dormi, et décide d'aller la réveiller. Il faut vraiment qu'elle mange et boive de l'eau, sinon elle n'ira pas mieux. Je m'assieds donc à côté d'elle sur le lit et suis surprise de la voir les yeux ouverts, fixant le mur.


Philippine : Manon, j'ai fais des pâtes, tu viens manger ?

Manon : Non merci, chuchote-t-elle.

Philippine : Mais il faut que tu manges si tu veux te remettre de ta gueule de bois...

Manon : J'ai pas faim, dit-elle sur le même ton.


           Je me lève, ne sachant quoi faire. Je décide que lui emmener un grand verre d'eau, la décidera peut-être à venir manger. Une fois avoir remplis celui-ci, je retrouve ma place attitrée sur le lit et lui tend le verre.


Manon : Non, elle secoue doucement la tête.

Philippine : Il faut au moins te réhydrater Manon, dis-je doucement.

Manon : Non, je n'en ai pas besoin.


            Putain je fais quoi moi ? Elle n'a pas arrêté de fixer le mur depuis tout à l'heure. Sans compter le fait qu'elle n'ait pas enlevé son maquillage de la veille, elle a une tête à faire peur. Je regarde le téléphone de ma boss et y voit des notifications. Voilà qui pourra lui remonter le moral. Sur le téléphone, je vois un message d'un certain Antoine et d'un Éric.


Philippine : Manon, qui sont Antoine et Éric ?

Manon : Ce sont mes petits frères, dit-elle sur un ton indifférent.

Philippine : Tu veux que je te lise ce qu'ils disent ?


              Pas de réponse, ni même une réaction. Je décide donc de saisir doucement la main de Manon, et de poser son doigt sur son capteur d'empreinte digitale. J'ouvre celui d'Eric en premier et lui lit à haute voix.


ERIC : JE SUIS DÉSOLÉ DE T AVOIR LAISSE TOMBE HIER SOIR... TU DOIS SUREMENT M'EN VOULOIR, J'ESPÈRE QUE TU VAS BIEN, APPELLE-MOI.

ANTOINE : SALUT SŒURETTE, JE TE SOUTIENS A FOND.


              Pas de réaction. Toujours aucune putain de réaction. C'est quoi ce merdier ?! Ses frères lui envoient un message de soutien et elle ne réagit même pas. Je crois que je préférais encore quand elle pleurait. Je ne sais pas quoi faire. Soudain le téléphone de Manon sonne aux creux de mes mains, je décroche.


Philippine : Allô ?

?? : Oh, qui êtes-vous, demande une voix masculine au bout du fil.

Philippine : Je suis Madame Proust, la stagiaire de Madame Lebeau, et vous vous êtes qui ? demandais-je timidement.

?? : Oh Philippine c'est ça ? Je suis Omar, le meilleur ami de Manon, pourquoi ce n'est pas elle qui décroche ?

Philippine : Euh, elle ne va pas bien... je sors de la chambre de ma patronne. Elle a eu un problème avec sa famille, elle a bu pour noyer son chagrin hier, et aujourd'hui, elle ne veut pas bouger de son lit. Elle fixe le mur, refuse de manger et boire, je ne sais pas quoi faire... avouais-je dépassée.

Omar : J'arrive tout de suite, se précipite-t-il.


           J'attends patiemment Omar, tout en faisant les cent pas dans le salon de Manon. Je ne l'ai jamais vu aussi abattue, moi qui croyais avoir fixé son problème hier soir. Mais quelle conne, ce genre de problèmes ne disparaissent pas en un claquement de doigt.

            Soudain la porte d'entrée s'ouvre sans forme de procès. Un grand homme avec la peau mate s'engouffre dans le salon. Il me salue rapidement, et se dirige à pas rapide dans la chambre de Manon. Je le suis. Il s'accroupie et secoue Manon.


Omar : Manon, c'est quoi ce bordel, qu'est-ce que tu fous ? il n'obtient pas de réponse, Manon ne bouge pas. Putain Manon, il s'est passé quoi ? face à son visage inexpressif il continue en panique. Manon putain de merde tu vas me parler ?!


             Il se tourne vers moi, avec des yeux pleins d'incompréhension. Je lui fais signe de me rejoindre en dehors de la chambre. Il me retrouve dans le salon, et je lui explique en détail ce qu'il s'est passé à la soirée de Manon, ainsi que ce qu'elle m'a dit hier soir. Bien évidemment, j'omet le passage du baisé et des confessions nocturnes qu'elle m'a fait.

            Je vois les sourcils d'Omar se froncer. Il se passe la main sur la nuque, un signe de malaise. Je le vois réfléchir à toute vitesse. Il me dit qu'il ne l'a jamais vu comme ça et que ça l'inquiète. Soudain, il se dirige presque en courant dans la chambre de son amie, et lui lance.


Omar : Manon, ce qui t'es arrivé, c'est dur... Mais tu dois te relever ok ?


            Face à cette nouvelle réponse silencieuse, Omar agit. Il se précipite au niveau de Manon, et retire les draps qui la couvrent. Elle ne proteste même pas. C'est alors qu'il l'agrippe et la met sur son épaule. D'un coup, Manon sort de sa léthargie, et demande à Omar de la lâcher. Mais il ne le fait pas, et se dirige vers la salle de bain.


Manon : Putain Omar, lâche-moi merde ! se débat-elle.

Omar : Ca y est, t'as des choses à dire maintenant, la félicite-t-il en la posant à terre.

Manon : Laisse-moi retourner dans mon lit, il ne bouge pas, alors elle lui assène. Mais dégage, casse-toi de mon appartement putain.

Omar : C'est ça, fais sortir tes émotions Manon, mais ça sert à rien d'avoir un bouc émissaire. Va falloir faire face à ce que tu ressens, la prévient-il.

Manon : Casse-toi je t'ai dis.

Omar : Non, tu vas prendre une douche et on va parler de tout ça, réplique-t-il fermement.

Manon : Mais va te faire foutre ! elle tente de le pousser, mais vu la carrure elle n'a pas beaucoup de chance de passer.


          Soudain, elle explose, en témoigne la veine bien visible sur son front. Elle balance son point à la figure de son ami. Celui-ci prend le coup, il n'a pas eu le temps de l'arrêter. Elle lance son deuxième point mais cette fois, Omar l'attrape et lui bloque son poignet.


Omar : Tu cherches à faire quoi ? Taper les seules personnes qui te restent Manon, c'est ça ?cri-t-il.

Manon : Tu me fais chier, j'veux plus te voir ! s'époumone-t-elle.

Omar : Mais putain Manon parle-moi, t'as peur qu'il t'arrive quoi après ce qu'il s'est passé ? Le plus dur est derrière toi maintenant, pourquoi tu refuses de nous parler ? il lui bloque maintenant les deux poignets, elle tente de se libérer, mais en vain. Elle est où la femme forte que je connais ? Elle est où celle qui va rendre ses faiblesses, des atouts pour grandir et devenir plus forte hein ?


             Sur ces paroles, Manon s'effondre littéralement. Elle se retrouve aux pieds d'Omar, les deux poignets en l'air. Elle baisse la tête, le silence est revenu. Mais cette fois, il est de courte durée.


Manon : J'ai peur que vous m'abandonniez vous aussi. Je préfère être seule maintenant parce que je l'aurais décidé.


             Suite à cette déclaration, elle explose en sanglot. Directement, Omar lâche ses mains, et se baisse à sa hauteur pour la prendre dans ses bras. Quant à moi, des larmes coulent en silence sur mes joues. La voir aussi faible et vulnérable m'envahi d'une tristesse sans nom. 

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