Bonne lecture
Dans la Peau d'Amadou
-À qui écris tu des messages comme ça ?
-À une amie, elle a promis d'être au défilé.
-En tout cas, tu es en beauté aujourd'hui.
-Tu n'es pas mal non plus.
-Dis juste que je suis plus beau que ton fiancé. La taquinai-je.
-Ça je le dis tout le temps mais canim risque de...
Elle s'arrête dans son élan en se rendant compte de ce qu'elle allait dire.
Je n'ai plus envie de parler de cette femme.
La voiture continue de rouler et aucun d'entre nous ne parle jusqu'à ce qu'elle brise le silence.
-Elle fait partie de moi alors désolée si parfois je mentionne son nom devant toi.
-C'est pas grave, je te comprends.
-Je veux te demander une faveur.
-Vas-y.
-Maïna !
-Non arrête Fatima...
-S'il te plait Amadou, cette petite est innocente et elle te réclame sans arrêt, elle en est même tombée malade.
Ça me déchire le cœur d'entendre cela car je m'étais pris d'affection pour cette petite.
-Maïna n'a pas à payer pour les fautes de sa mère,
-C'est trop dur pour moi et je préfère ne plus parler avec cette petite.
-Mais tu...
-Désolé Tima, on est arrivé.
Je descends et lui ouvre la portière.
(...)
La fête bat son plein et il y'a beaucoup de monde.
Les mannequins défilent sans arrêt avec différentes tenues qui pour moi laisse à désirer.
Quant à la musique, elle agresse mon tympan, je veux partir d'ici.
Cela va faire une heure qu'on est là et on a pas encore vu Ramata défiler, je commence à perdre patience.
-Maintenant place à la création de la maison de couture Ba Design qui sera présentée par la magnifique et sexy mademoiselle Ramata Sow.
-Pourquoi souris tu comme ça ? C'est pour ta petite amie ?
-Non j'ai juste eu un stupide souvenir,
Encore un projet mis à la poubelle, Ba Design voilà comment elle voulait appeler son entreprise si jamais elle ne devenait pas médecin.
Fatima me donne une tape et je sors de mes songes.
Ramata est entrain de bien défiler et les applaudissements fusent de partout.
Elle a failli tomber quand nos yeux se sont croisés mais son partenaire qui n'est nul autre qu'Abdou l'a aidé.
-C'est donc dans ce milieu qu'il travaille, relèva Fatima qui venait de le voir.
-Faut croire que oui, maintenant partons, on l'a vu défilé c'est fini.
-Il faut la féliciter d'abord, tu ne crois pas ?
-D'accord comme tu veux.
Elle reçoit un message et affiche un sourire avant décrire à son tour un sms.
-Ramata nous attend dans ses vestiaires, allons y.
Je la suis et elle me traine un bon quart d'heure avant d'arriver à destination après qu'elle ait vérifié son téléphone.
À croire qu'elle est du FBI.
On entend une dispute et Fatima me retient la main pour m'inciter
à ne pas ouvrir la porte.
Je me tais, j'écoute et c'est comme si c'était la voix de Madina que j'entendais ainsi que celle de Ramata.
-Ton bébé aurait dû mourir je te dis, je t'ai loupé, cria Ramata
Ai-je bien entendu.
-Cet enfant est de mon mari Ousmane mais certainement pas de ton petit ami.
-Mais j'ai bel et bien entendu Amadou le dire à Fatima, c'est pourquoi je suis venue chez toi, pour tuer ce bâtard.
Fatima choquée, met sa main sur sa bouche et moi j'ai l'impression que mes oreilles me trompent.
-Si un ange n'était pas venue à temps, en ce moment mon bébé ainsi que moi ne serions certainement plus de ce monde. Tu es vraiment cruelle.
-Ça suffit avec ton mélodrame, je ne regrette rien de ce que j'ai fait car tu as aussi mis en garde Amadou pour qu'il s'éloigne de moi.
Mais elle est folle ou quoi ?
-Oui je l'ai fait car il mérite beaucoup mieux qu'une demeurée comme toi.
-Qu'est ce que tu as dis ?
-AÏE LÂCHE MOI, TU ME FAIS MAL, NON, MON BÉBÉ, STP RAMATA, AU SECOURS, À L'AIDE Cria Madina et j'entends les bagages qui fusent un peu partout.
Je ne réfléchis pas une seconde de plus et éclate la porte en deux.
-Aidez moi, je vous prie.
Moi et Fatima nous dirigeons vers Madina et elle est au sol, se tenant le ventre.
-Je vous jure que je ne lui ai rien fait, elle a commencé à crier toute seule et à jeter les affaires par terre. Se détendit Ramata. Je vois rouge et attrape d'un coup son cou.
-Espèce de meurtrière, j'ai tout entendu, tu as déjà tenté de tuer son bébé, tu n'es qu'une salope.
-Amadou s'il te plait laisse la et amenons Madina à l'hôpital, elle commence à perdre connaissance.
-Je vais régler ton cas après.
Je soulève doucement Madina et avec Fatima, on se dirige vers ma voiture.
(...)
En route vers l'hôpital, elle est étalée sur les genoux de Fatima qui je trouve calme pour une situation si chaotique.
Madina émerge doucement et me demande d'arrêter la voiture.
Elle sort et se met aussitôt à vomir.
Oh mon Dieu, j'espère qu'elle ira bien. Fatima lui tient les cheveux en adoptant un air inquiet.
Je lui remets une bouteille d'eau que je gardais et elle la boit d'une traite.
-C'est bon, allons y, dit-elle en remontant dans la voiture.
-Est-ce que ça va ? Lui demandai je.
-Ça va mieux oui, cette garce m'a bien secoué, un jour, elle tuera mon enfant.
-Non dis pas ça, on va bientôt arriver à l'hôpital.
-Non je veux rentrer chez moi
-Hors de questions, il faut qu'on t'osculte.
-Je vais bien je te dis, j'ai juste besoin de repos et d'avoir très loin de moi cette meurtrière.
-Je ne peux pas te laisser comme ça.
-Amène moi chez moi, mon mari prendra bien soin de moi et de notre bébé.
-Laisse la y aller Amadou en plus à cette heure, on ne trouvera personne à l'hôpital.
Les femmes! Quand elles s'y mettent vraiment, impossible de les contredire.
Ainsi faite, elle nous indique chez elle et Ousmane, son mari nous remercie.
(...)
-Quel genre de personne ferait du mal à une femme enceinte ?
-Je me le demande aussi, elle a été vraiment cruelle.
-Crois tu qu'Awa ait eu raison et que ça soit Ramata la responsable de mon accident.
-Je ne le pensais pas mais après ce qu'on vient d'entendre, je ne sais plus qui elle est réellement.
-Il est possible que ça jalousie dépasse toutes nos pensées, en tout cas, faudra faire plus attention maintenant.
-Oui inchallah, je vais lui demander des explications et si jamais elle fait un mal que ce soit à Madina, j'en parlerai avec son mari et il fera sûrement le nécessaire.
-D'accord et puis un homme averti en vaut deux.
(...)
Je dépose Fatima et rentre aussitôt chez les Sow.
J'aurai aimé dire chez moi mais je ne me sens pas ainsi.
Je toque à la porte et c'est Sophie qui m'ouvre.
-Bonsoir monsieur.
-Bonsoir Sophie, est ce que monsieur est là. Il faut que je lui parle.
-Non il est parti à l'hôpital avec grand-mère.
-Il lui ai arrivé quelque chose ?
-Non. C'est plutôt mademoiselle Ramata qui est là-bas.
-Que s'est il passé ? Demandai je secoué
-Je ne sais pas, on les a appelé ici pour dire qu'elle a été admise à l'hôpital Saint Jean de Dieu.
-Ok merci j'y vais.
Mon Dieu ! Que lui ait-il arrivé ?
J'espère qu'elle va bien même si elle a fait du mal à Madina.
(...)
J'arrive à l'hôpital et je demande des informations et il me les fournit.
Par chance, j'aperçois Mr Daouda qui fait les cents pas et sa mère avec un masque d'oxygène.
Je vais vers eux et Daouda me prend dans ses bras.
-Amadou, ma fille, snif, elle est entrain de mourir.
-Calmez vous Mr, rien de mal ne vas lui arriver, ressaisissez vous et dites moi ce qui s'est passé.
-J'en sais absolument rien, c'est un jeune homme qui nous a appelé et nous a fait savoir qu'elle est ici sans plus de détails.
-Qu'on dit les médecins ?
-Toujours rien, on attend encore et tu vois à quel point ma mère est affectée. J'ai peur de les perdre toutes les deux, sanglota-t-il.
C'est vraiment dur de voir un homme pleuré.
Le pire sentiment au monde est de se sentir impuissant surtout face aux difficultés de nos proches.
-Elles iront bien inchallah, Dieu est grand, laissons tout entre ses mains.
Les médecins sortent et sa grand-mère se lève subitement manquant de tomber mais son fils la rattrapa.
-Comment va ma princesse, dites moi qu'elle va bien, demanda mère Fama avec grande difficulté.
-Calmez vous madame et remettez votre masque sinon vous risquez d'avoir de sérieux problèmes.
-Je m'en fi che, di tes moi com ment elle va.
-Malheureusement son état est toujours critique,
-Que s'est il passé docteur ? Demanda Mr Daouda.
-Elle a les veines coupées ce qui a causé une importante hémorragie.
Elle a voulu se suicider ?
-Est ce qu'elle va s'en sortir.
-On fait tout ce qui est à notre pouvoir monsieur mais elle a vite besoin d'une transfusion sanguine.
-Alors qu'est ce que vous attendez, donnez lui du sang.
-Notre banque de sang est à sec, nous avons contacté les autres hôpitaux, il faut attendre maintenant.
-Prenez tout mon sang s'il faut sauver ma petite fille.
-Désolé maman mais tu n'as
pas le même groupe sanguin qu'elle. Ramata est AB+
-Je suis compatible avec elle, je vais lui donner mon sang
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À très bientôt pour la suite 😘😘😘