Dans la tête d'une Pute🇨🇲 (...

Por ornelladelor

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En entrant dans cette université prestigieuse, je n'avais qu'une seule idée en tête: Exceller dans mes études... Más

Chapitre 1
chapitre2
chapitre3
chapitre 4
chapitre5
chapitre6
chapitre7
chapitre8
chapitre9
chapitre10
chapitre11
chapitre12
chapitre13
chapitre14
chapitre 15
Chapitre 16
chapitre 17
chapitre 18
chapitre 19
chapitre 20
chapitre21
chapitre 22
chapitre 23
chapitre 25
chapitre 26
chapitre 27
chapitre 28
chapitre29
chapitre 30
chapitre 31
Chapitre 32
chapitre 33
chapitre 34
chapitre 35
chapitre36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40

chapitre 24

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Por ornelladelor

Flashback

J'observais à travers la vitre du taxi le paysage défiler et comme d'habitude, j'étais émerveillée lorsqu'on passait devant l'école de mes rêves. je pouvais la contempler avec admiration pendant quelques minutes et ceci suffisait pour appaiser ma journée. Cette université était magnifique et depuis la classe de seconde que je l'avais découverte, je m'étais jurée qu'après l'obtention de mon baccalauréat, j'y ferai mes études supérieures.

J'arrivai chez moi épuisée par ce long voyage. J'avais passé toutes les vacances en compagnie de ma marraine entre Douala, Kribi, limbe, Buea. J'adorais lorsqu'elle était au Cameroun, car je ne m'ennuyais jamais en sa compagnie. Grâce à la vie de rêve qu'elle m'avait fait vivre, mon nombre d'abonnés sur Instagram avait considérablement augmenté. J'étais quittée de cinq cents à neuf mille abonnés et m'étais faite beaucoup d'amis influents et riches notamment Danielle Ekotto, la fille d'un grand homme d'affaires Camerounais.

J'avais trouvé ma mère affalée sur le canapé, lorsqu'elle m'avait vu, un sourire s'était dessiné sur son visage.

-Yigihhhh la mère de qui même?! Me dit-elle en s'asseyant convenablement. Ta tante t'a fait bien vivre, je voyais seulement les photos sur Facebook. Continua t-elle en souriant.

-Aïe maman! Ce n'est pas Facebook, c'est Instagram.

-Ahkahhh tout ça c'est la même chose! Elle ne m'a rien envoyé?

-Si, les habits, perruques, parfums, chaussures. Dis-je en lui montrant les nombreux paquets que je tenais en main.

-Et ça c'est pour qui? Me demanda t-elle en pointant les autres paquets.

-C'est pour moi, ce sont mes choses pour l'université. Lui répondis-je en souriant.

-les choses que tu aimes! Finalement tu pars où?

Je m'affalais sur le canapé fatiguée. « J'ai envie d'aller à l'université dont je t'ai parlé là » lui dis-je en sachant pertinemment ce qu'elle allait répondre.

-Ebanga wò dìng ngúl énìng!( tu aimes la grande vie). Je t'ai déjà dit que je n'ai pas assez de moyens pour t'inscrire dans une si grande université! Pars à Ngoaékélé ou à Soa comme Myriam! Me répondit-elle en ouvrant ses paquets.

-Maman je suis ta seule fille, si tu ne dépenses pas ton argent sur moi, tu le dépenseras encore sur qui? Lui répondis-je les sourcils froncés.

-Ça ce n'est pas dépenser de l'argent, c'est complètement me ruiner! Je vais prendre tout cet argent où?

-Mais ça se paie en tranches n'est-ce pas?! Tu auras le temps de chercher l'argent!

- On laisse combien de temps entre les tranches? L'inscription cinquante mille, la première tranche cinq-cent mille, je vais trouver ça où? Je t'ai dit Ngoaékélé ou Soa, tu ne veux pas, tu laisses! Tu vas même m'aider à vendre les beignets au quartier!

Je piaffai et me levai en colère, afin de me réfugier dans ma chambre. A peine j'y avais pénétré que mon téléphone sonna. C'était Danielle...

    Conversation téléphonique

-Coucou ma belle, c'est comment? Me demanda t-elle enjouée.

-Je vais bien et toi?

-Je vais bien... je suis allée m'inscrire et payé la totalité de ma pension aujourd'hui. Tu comptes toujours fréquenter dans cette université?

-Euhhh... je sais pas trop. Lui dis-je d'une petite voix, tout en m'asseyant sur mon lit.

-Pardon, ne me fais pas ça! Ça fait un mois que nous nous sommes entendues que nous allions fréquenter là-bas! Ne me lâche pas à la dernière minute!

- D'accord j'en parlerai une nouvelle fois à ma mère.

-okay! Je te laisse, je suis au SPA.

-D'accord à plus! Dis-je avant de raccrocher.

    Je me couchais en étoile de mer sur mon lit, le regard rivé sur le plafond déjà vieillot. Qu'est-ce qui m'avait pris de promettre une chose pareille à Danielle , en sachant pertinemment que je n'en avais pas les moyens? Tout aurait été tellement plus simple si j'avais été riche...

(........)

Après avoir préparé une multitude de fois un discours digne de ce nom, je lançais en appel, le numéro de ma marraine. Elle décrocha après un tour de sonnerie, je soufflai avant de prendre la parole.

-Bonjour tantine, tu es bien arrivée? Lui demandais-je avec une petite voix.

-Oui mon bébé, malgré le voyage qui fut pénible. Me répondit-elle d'une voix fatiguée. Toi ça va? Ta mère a aimé les cadeaux?

-Oui maman a aimé et elle te remercie d'ailleurs. Dis-je en marquant une pause. Je ne vais pas bien ma marraine chérie.

-Pourquoi? Qu'est-ce qu'il y'a?

-maman a refusé de m'inscrire à l'université dont je t'avais parlé. Dis-je en soufflant. Elle me dit de partir à ngoaékélé ou à Soa, et toi-même tu connais toutes les mauvaises choses qui se passent là-bas!

-Weeer et il n'y a pas une autre université moins cher dans laquelle tu aimerais aller?

-Non tantine ce n'est que celle là. Elle a les meilleurs professeurs, la formation est excellente, elle est meilleure au Cameroun, et est dans le top dix des meilleurs universités d'Afrique. Là-bas, il y'a la discipline, le travail. Je ne peux pas facilement me dérouter et de plus, elle m'offre beaucoup d'opportunités, mon avenir professionnel est assuré surtout que je suis très intelligente. Il faut que je sois bien encadrée.

Un silence s'installa, pendant lequel mon cœur n'avait cessé de battre à vive allure.

-Même pour moi c'est beaucoup trop cher. Toutefois, je peux t'aider avec l'inscription et les deux premières tranches, c'est à dire un million cinquante mille. Pour le reste, ta mère devra se débrouiller! Elle ne doit pas te laisser te dérouter dans des universités de bas étages comme Ngoaékélé ou Soa! Finît-elle parle me dire.

-Franchement si ma mère réfléchissait comme toi, c'est que ça allait trop bien. Vraiment tantine, grand merci.

-De rien mon bébé. Je vais te laisser, je pars me reposer.

-D'accord tantine, bon repos! Lui dis-je avant de raccrocher.

   Je me mis à sautiller dans tous les sens, débordante de joie. Je courus jusqu'au comptoir de ma mère, lui raconter la bonne nouvelle.

-Maman! Tantine Chantal a dit qu'elle va payer mon école! Lui dis-je, une fois arrivée devant elle.

-Elle est toujours en train de t'encourager dans les fausses choses, c'est même elle qui te gâte en t'apprenant la grande vie! Me répondit-elle en enlevant les beignets du feu, afin de les poser sur le plateau.

-Elle a payé une partie, tu vas payer le reste. Lui informais-je.

-Combien?

-Un bâton( million). Lui dis-je avec une petite voix.

-Ebanga, tu sais toi-même que je ne suis pas d'accord que tu ailles fréquenter dans une école aussi cher! Je vais prendre un million où? N'est-ce pas avec ça, je te lance même un petit commerce? Sans compter l'argent que je dois dépenser tous les matins pour que tu ailles à l'école. C'est trop pour moi!

-Aïe maman tu exagères! Tantine t'a même déjà aidé, fais aussi un effort?!

-Je t'ai dit non! Oublie cette histoire d'université! Pars à ngoaékélé ou à Soa.

-Jamais!

-Laisse donc! Je vais voir qui va terminer ta pension.

« Franchement les enfants d'aujourd'hui me dépassent! A notre époque, on ne choisissait pas nos écoles, nous partions où nos parents, nous demandaient d'aller.. » s'immisçât un client de ma mère en mangeant ses beignets.

-Mêlez vous de vos affaires! Lui répondis-je avant de retourner à la maison, rouge de colère.

   Ma mère m'énervait tellement de fois. Tout pour elle, c'était la grande vie... quel avenir une université publique me garantissait? Elle ne voulait même pas fournir un seul effort, pour permettre à sa fille de réaliser ses rêves. J'aurais tellement voulu que ma marraine soit ma mère, elle au moins me comprenait plus que quiconque, elle cédait à mes caprices, et voulait me voir réussir dans la vie.

(......)

La rentrée avait débuté. J'étais tellement malheureuse de ne pas pouvoir me rendre dans l'université de mes rêves. J'avais pleuré toutes les larmes de mon corps, supplié ma mère de toutes mes forces, malheureusement elle était restée sur sa décision.
  N'ayant finalement pas le choix, et ne voulant surtout pas rester à la maison, j'avais décidé d'aller m'inscrire malgré moi à Ngoaékélé où plusieurs garçons bizarres m'avaient abordé.
J'étais en train de remplir mes fiches d'inscription, lorsqu'une amie du collège m'interpella enjouée. C'était Myriam, ma seule amie dont ma mère connaissait l'existence, celle avec qui j'avais grandi.

-C'est comment Cassidy? Me demanda t'elle en m'enlaçant.

-Je suis malheureuse Myriam, je ne voulais pas fréquenter ici!

-Anhhhh weeer ça  va aller, c'est juste provisoire.... Me rassura t-elle.

-Tu es ici? Tu fais quelle filière?

-Géographie.

-Ma mère disait déjà que tu étais à Soa. Tsuip, je suis tellement dégoûtée! Pourquoi tu n'es pas allée dans une autre école, avec tout l'argent que tu as?

-Je suis ici pour un moment, puis j'irai en Allemagne.

-Yigihhhh même prière!

-Ta marraine est aux États-unis. Et vu comment elle t'aime, je suis sure qu'elle t'y emmènera.

-Oui mais elle me demande d'abord la licence...

-Obtiens donc ta licence!

-Oui mais pas dans cet établissement paumé. Je voulais aller où tu connais là, mais tu connais ma mère.

-Weeer maman mado! Si tu avais même la moitié de la pension, tu pouvais faire comme mon cousin. Tu partais voir les services sociaux et si tu réussissais à les séduire, ils t'offraient une bourse! Surtout que tu allais réussir, vu que tu es une fille très brillante.

J'ouvris les yeux, et ma bouche forma un grand « O ». Ah oui! La solution était sous mes yeux depuis longtemps, pourquoi n'y avais-je pas songé?

-Je t'aime Myriam! Tu viens de m'empêcher de commettre une belle erreur. Lui dis-je en déchirant mes papiers de pré inscriptions à l'université de Ngoaékélé.

  Je me mis à courir et me rendis enjouée à la maison.

(....)

Je m'habillai d'une manière responsable et me rendis à l'université de mes rêves. En sortant de la maison, ma mère m'interpella.

-Tu vas où belle, belle comme ça? Me demanda t-elle en souriant.

-A la fac. Lui répondis-je en m'en allant.

-Je suis contente que tu fasses des efforts! L'année prochaine, je vais voir si je peux t'inscrire où tu veux tant aller là!

Je ne lui répondis pas et continuai ma route, car je lui boudais toujours et je savais qu'elle me le disait pour me flatter. Je pris un taxi qui me laissa devant le grand portail du campus. Je soufflai et pénétrai dans l'enceinte de l'établissement, en étant émerveillée par tout ce qui s'offrait à mes yeux.

Après m'être informée chez le gardien, je me dirigeais dans le bureau des affaires sociales. Je cognai et une voix féminine m'ordonna d'entrer.

-Bonjour asseyez-vous! Me demanda t-elle doucement. Je suis madame Ngobo assistante sociale, je vous écoute.

-Bonjour madame, je m'appelle Ebanga Melvine Cassidy, j'ai dix-huit ans, je viens du collège catholique père-Monti. Si je suis ici devant vous, c'est pour vous faire de mon désir profond d'appartenir à cette prestigieuse école. En effet, je tiens vraiment à recevoir un enseignement digne de ce nom, mais les moyens me font défaut. C'est pourquoi, je suis venue en personne, vous implorer de m'accorder une bourse, afin de pouvoir réaliser mon rêve le plus cher...dis-je en triturant mes doigts, intimidée par cette femme imposante et magnifique.

Elle resta silencieuse, et évalua mes différents documents.

-Je suis plutôt séduite par votre parcours scolaire, mais que gagne cet établissement en vous offrant une bourse? Dit-elle en refermant la chemise.

-Vous gagnez une fille déterminée, qui vous donnera les meilleurs résultats, un capital humain pour développer le pays, et vous réalisez mon plus grand rêve.

-C'est d'accord! Me dit-elle en serrant ma main, souriante. Je compte sur toi, tu es différente de tous ces étudiants riches, raison pour laquelle, tu te dois d'être la meilleure.

-Merci madame! Je vous promets de ne pas vous décevoir....

Note de l'auteur

Juste pour vous montrer comment on en est arrivé là. Seulement en deux chapitres, puis l'histoire reprend son cours....

NB: lorsqu'on apprécie une histoire, on vote et on commente 😭🙏
Merci bien 😘🫶

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