Recueil d'os miraculous

By NikoKura

15.8K 1K 1.6K

Un recueil d'os miraculous à trois quart triste! Ce recueil est juste pour m'amuser alors je posterais peux ê... More

Vivant ou mort ?
Fuyons
Succession de Ladybug et Chat Noir
Mari-age purrfect
(Partie1) L'enfance de Chloé
(Partie 2) L'enfance de Chloé
🐞🐱Commande d'Os🐱🐞
Huit ans vite écoulés
Écoute Nino
Devenus dieux
La noyade
Tikki et Plagg: Toute une histoire
Une vie à deux
Bon retour cher journal
Un Papillon pas si noir
Une merveilleuse femme
Anecdotes de nos deux héros!
Légèreté d'une coccinelle
<<On apprends tous de notre passé>> - Marinette
Petit montage
Unlucky Charm
Question, question. Aucune réponse.
Qu'un vulgaire rêve.
Renouveau
🔞Histoire de Jalousie🔞
1)Une vie contre une vie, telle est le voeu
2)Une vie contre une vie, telle est le voeu
Et si.
Flashback
Trop de surprises et d'étonations
Ironie du sort
Musique, n'est plus le seul bien
Court. Une suite ? À vous.
Court. La suite.
Espoir
Dans de beaux draps
Imagination après l'épisode Loveater
Une âme, une aura
Sombres nuits
Épilogue Une âme, une aura
Ange Gardien. Une suite ? À vous
Chat Blanc, Chat Noir, Adrien Agreste
L'alcool est à boire avec modération.
Si il n'y avait pas eu Chat Blanc...
Douce chanson
Jolie folie
#Ninocoup-de-gueule
Un autre monde #1
Réveillon décadant 🔞🔞🔞
Un loup sous l'emprise de Cupidon
Ange Gardien, la suite !
Un parallèle de Chat Blanc
Du mental lié au physique
Désastre
Création de la Fin
À nos souvenirs
Traumatisme d'akuma
Révélation à la con
Pourquoi tu souris ?
Adrien, Dieu de la mort à temps partiel
Marinette ? Une girouette. Adrien ? Un Idiot. Un hôtel ? Trivago.
Retrouvé dans la corbeille
La mort c'est con, la vie aussi. On mélange, et ça donne survivre.
Les murs ont des oreilles. 🔞
Vol à l'arrache
Jalousie maladive
Mafieux, démon et domination
C'est si bon de faire un caprice. Caprice adopta, Caprice de Chat.
Secret bien gardé 🔞
Une fête, deux couples, et du cul 🔞🔞🔞
Reflet d'une insuffisance
Pour toujours et à jamais.
Nouvelle gardienne
Danse et Jazz
La rencontre #AUroyalty
Rêvasser

Instinct

136 10 22
By NikoKura

Il soupira las, une mélodie résonnant dans sa tête, encore une fois. Il s'était senti fou en l'entendant, puis à force qu'elle réapparaissait dans son crâne, il en était devenu habitué.

La première fois qu'il l'avait entendu, cela l'avait surprit, en tel point qu'il avait demandé à son kwami quelle était ce bruit. La bestiole de son bijou miraculeux l'avait questionné du regard, le prenant sûrement pour un idiot ou un porteur aussi lucide qu'un drogué. Il avait alors commencé plusieurs activités pour étouffer cet enchaînement de sons. Mais peu importe ce qu'il faisait, cette mélodie venait avec deux sentiments terribles qui le broyait de l'intérieur. L'angoisse et l'urgence. Un sentiment oppressant, comme si il ne devait pas être là, comme si son devoir était ailleurs et que ce n'était qu'une question de temps.

Quand la mélodie apparaissait, il marchait de long en large, pris d'angoisse, une crise de panique l'envahissant. Il finissait par se transformer et parcourir les toits, cherchant du regard quelque chose, mais ce quelque chose qu'il ne savait pas. Le bruit se taisait rapidement par moment, d'autres ça restait des heures voir des jours, le rendant tendu et sous tension. Tel un lion en cage, prêt à bondir à chaque instant. Il se pensait fou, il se sentait dément. Son cœur se serrait dans un flot de chagrin lorsque cette sensation, cette chanson disparaissait alors que c'était ce qu'il souhaitait. La vague impression d'avoir échoué, d'avoir perdu lui poignant à la gorge, des gouttelettes d'eau salés dévalant ces joues.

Cette suite de notes le dégoutait comme l'effrayait. Il redoutait l'entendre, devenant paranoïaque dès un semblant de sons s'entremêlant dans les coins de rues. Il avait tenté de rechercher ces sons, au debut une sorte de pincement lui donnait l'impression d'un piano, qu'il connait bien. Mais au fur et à mesure, cela semblait à des cordes grattées, il en entendait plus d'une dizaine de cordes, d'aigus à graves, d'un calme inquiétant à une peur immense, les cordes comptés étaient de vingts. Il avait même demandé conseille au près de ces amis, omettant le faite qu'il lui venait dans sa tête et sans raison apparente. Aucune réponse. Il s'était tourné vers un musicien aux cheveux bleus.

_ Qu'en penses-tu Luka ?
_ Je connais peu d'instruments à vingt cordes, j'en connais un effectivement mais en réalité il a vingt et une cordes. Si ça peux t'aider pour ton exposé ?
_ Je... ouais peut-être ? Comment s'appelle cet instrument ?

L'esprit penseur, le guitariste lui répondu avec un sourire sincère et victorieux d'avoir trouvé.

_ Je crois que ça se nomme "Koto", mais je n'ai retenu que ça et que c'est une sortes d'harpes japonaises ?

Découragé, le jeune blond eut le cœur lourd. Il ne voyait aucun rapport avec le chant qu'il entendait. C'était désespéré qu'il voulu abandonné, baisser les bras et subir une musique devenu son cauchemar. Une voix timide interrompit ces réflexions en détresse.

_ En vrai, le Koto n'est pas japonais mais chinois... Il était utilisé dans les cours des empereurs mais aussi par des musiciens de campagnes. Du côté de ma mère, ils utilisent encore cet instrument il me semble...

Adrien se retourna vers l'arrivante. Marinette le fixait de ces yeux rouges, des cernes sous les yeux. Il crut bien perdre sa motivation, sa joie, sa vie rien qu'en regardant la jeune fille. Un certain stress pesait sur son corps, le privant de liberté. Tremblotant en la voyant ainsi, il lui posa une question, espérant entendre sa voix de nouveau, devenant vital.

_ Tu en as déjà entendu Mari' ?

La noiraude l'observa un instant, une pointe douloureuse passa dans son regard, une lueur douce remplaçant la souffrance de ces yeux lagons.

_ Que quelques secondes, j'aime bien mais ce n'est pas mon style de musique, le Koto sonne un peu stressant et j'ai pas besoin d'être plus stressée, ahah !

Elle rigola sans entrain, un rire forcé. Le jeune Agreste à l'oreille fine entendit une souffrance muette mais se tut. Ce n'était pas ces affaires, et il ne voulait pas l'embarassé devant Luka en posant des questions indiscrètes. Il les remercia poliment et partit, toujours autant dans le vague.

Rentrant chez lui, les pas lourds, son kwami le pinçait sous sa chemise. Il grimaçait, maudissant le petit chat, une fois dans sa chambre, le chat noir fuya vers ces camemberts sans un regard sur son porteur.

Il se jeta sur sa chaise de bureau, grimaçant à l'entente d'une note. Il se retourna vers Plagg, vérifia le son de son téléphone, de son ordinateur puis de sa télévision. Aucun son ne sortait de ces machines. Juste lui, et cette berceuse. Sous les yeux chagrinés du chat de la destruction, Adrien se leva sur ces deux pieds, et marcha une nouvelle fois dans sa chambre spatieuse, passant par l'étage, à la salle de bain, revenant vers son lit, râlant et se prenant la tête. Cela l'inquiétait, ce chant ressemblait à une berceuse, un rythme simple pouvant faire somnoler les êtres, mais pourtant, pour le super héros cela résonnait dans son être comme un calme avant la tempête, le faisant monté en pression. La musique était douce, modéré et rêveuse. Seulement elle le perdait dans la réalité, sa douceur presque inhumaine le rendant à cran, son rythme tantôt lent tantôt rapide faisant à son coeur les montagnes russes. Il savait qu'il se passait quelque chose. Mais quoi ? Était-ce un message de son subconscient ? De son esprit tourmenté ?

Il lâcha un cri de frustration, tapant de son poing un de ces murs. Il pleura, le coeur brisé, une moitié de lui déchiqueté par la démence, par le désespoir. Un souffle l'efflora, une petite patte se posa sur son épaule. Sa tête se courba vers la personne. Plagg le regardait tristement.

_ Je suis bien dans l'obligation de malheureusement te croire gamin.

Adrien fronça des sourcils, perdu, les larmes aux yeux. Son petit chat se jeta contre son torse, un câlin près de sa poitrine battant de vie. Ils restèrent ainsi jusqu'à ce que la berceuse disparue. Curieux, le blond demanda silencieusement à son kwami si il détenait des informations.

_ Je ne sais rien Adrien, j'aimerais t'aider, j'entends cette musique quand je suis dans la bague mais sinon toi seul l'entends. Elle me semble familière à moi comme à toi. Dommage que personne ne la connaisse. Prends un morceaux de mon camembert pour te reconforter gamin ?

Évidemment... leur entourage ne pouvait pas reconnaitre ce chant sans l'écouter. Personne donc pouvait les aider, ou l'aider. Il fixa l'écran noir de son ordinateur. Alors il allait rester là ? À subir cette douleur à chaque fois ? À perdre la raison à chaque écoute ?

Une notification alluma son écran sur le Ladyblog d'Alya, un akuma avait été aperçu. Il plissa ces yeux aux pupilles émeraudes et les équarquillèrent dans un éclair de sagesse. Il n'était pas seul ! Avec Internet, il était si facile de savoir des choses ! Fausses ou vrais, il s'en fichait, il voulait des indices, des infos, des réponses.

Il se transforma et partit à la pêche à l'akuma avec sa Lady. À peine avait-elle libéré le papillon blanc que son coéquipier la prit dans ces bras soulagé et s'en alla aussi vite. Déboussolée, elle l'avait vu s'éloigné le cœur légèrement serré.

Il passa par sa fenêtre, libéra Plagg de la bague et sauta sur son ordinateur. Il n'avait aucun indice à part le faite que c'était un instrument à une vingtaine de cordes voir plus. Il rechercha sur le web le fameux objet de ces tracas. Passant du yamatogoto un instrument à six ou sept cordes au sumagoto une sorte de cithare à une corde tout en parlant de la cithare, instrument grecque comme germanique. Il s'étonna que les seuls instruments à plusieurs cordes étaient des cithares japonaises dont le Koto. Il se rappela de l'intervention de son amie Marinette. Elle avait aussi parlé du Koto, et Luka disait qu'il avait vingt et une cordes, peut-être était-ce ce qu'il cherchait ? Il voyagea sur les sites découvrant que cette objet était utilisé dans le folklore japonais en racontant des histoires, des berceuses.

Il s'appuyait sur ces nouveaux indices, dénichant des trouvailles enfin utiles. Des histoires sur des dieux, dont la déesse Amaterasu, il geint lorsqu'un site se montrait tout en japonais, il se rappella à quel point Kagami aurait pu lui être utile autant qu'un dictionnaire. À peine eut-il le temps de lire un mot "sakura" qu'il râla en voyant la suite en écriture japonaise. Il s'échappa de ce site chiant à mourir. Plagg vint à ces côtés, d'une curiosité maladive sur ce que faisait son porteur. Ils tombèrent sur un article, le mot Sakura revenant à la charge. Adrien voguait entre les lignes et apparu une vidéo, une adulte avec ce qu'était un koto, les doigts sur les cordes en sous titre " Sakura Sakura or Cherry Blossoms". Il allait fermer la page et reprendre ces investigations. Mais son kwami avait décidé autre chose, ayant marre de le voir ainsi, il décida d'embeter celui qu'il appellait "gamin". Il piqua la souris et appuya sur la gauche, mettant en route l'audio.

Adrien grimaça de mécontentement, prêt à gronder sévèrement son petit chat qui lui faisait perdre son temps. Le chant démarra. Inspirant le calme et la détente dans la pièce, fredonnée en berceuse. La sonorité lyrique était comparable à celle d'une harpe. Elles étaient identiques. Il aurait pu sembler heureux d'avoir trouver. Mais rien était simple. Ces yeux équarquillés aurait presque pu sortir de ces orbites, ces mains tremblèrent, ces genoux faiblissant sous le poids de la peur. Il coupa la vidéo, ces jambes lâchèrent. Une boule se créa dans sa gorge, son dos courbés, la tête vers le sol, son corps était secoué de spasme. Son souffle se fit saccadé, et quelque temps plus tard il haleta. L'adolescent fit une crise d'angoisse. Ses doigts tremblaient alors qu'il attrappait de toutes ses forces la chemise qu'il avait sur lui. Doucement, il s'assit à même le sol, sans cesser de trembler pour autant. Des frissons interminables lui parcouraient le dos alors qu'un sueur froide coulait à même son front. Il s'endormit la peur aux fonds des entrailles, la douleur clouant son corps.

Plagg lui déposa une couverture puis un oreiller. Chagriné, il fixait son porteur actuel. Le petit chat s'installa dans son cou attendant son réveil de cette sieste subite en fin d'après-midi.

Adrien se réveilla en milieu de nuit, surpris que Nathalie ne l'avait pas secouer les puces pour avoir dormit au sol. Courbaturé, il se releva avec la couverture, la tristesse et la curiosité se mêlant au fond de son organe d'amour et de vie. Il se changea, faisant attention à Plagg qui ronflait toujours dans son cou. Se nettoyant le visage à cou d'eau rapide, l'adolescent retourna sur son lit. Cette maudite chansonnette cauchemardesque revenait à la charge. Quelque chose attira son attention, une patte aggripant une mêche de cheveux.

_ Si tu ne veux plus l'entendre, bien à toi d'enlever la bague. Retire la, je disparaitrais temporairement jusqu'à ce que tu ais besoin de moi gamin. Tu seras débarrasser quelques temps.

Le timbre si bas et grave, la voix rongé par les remords et l'inquiétude, son kwami lui fit de la peine. Le blond savait qu'il disait ça pour lui alléger la conscience mais jamais il se pardonnerait d'enfermer Plagg dans un sommeil sans rêve dans une chevalière. Même si il pouvait enlever la bague pour plus entendre sa folie, il ressentait le besoin d'être mis au courant des moments que choisissait cette chanson pour apparaître. Bien sûr qu'elle l'effrayait, qu'elle le torturait, mais tel un masochiste, pendu aux lèvres de cette chanson, il en était accroc, sans cesse inquiet lorsqu'il ne l'écoutait pas comme quand il l'écoutait tout pareil. Il se traita mentalement d'abruti et finit par répondre doucement à son ami.

_ Jamais je me séparerais de toi Plagg, moi vivant jamais ! Comment ferais-je sans un chat grossier pour me rappeler que le camembert c'est la vie ?

Adrien rigola gentiment, le chat de la destruction boudant, mécontent d'une telle remarque. Le jeune Agreste fixa le félin, heureux d'avoir de la compagnie, surtout celle là. Il douta que c'était réciproque quand son "géni de la lampe" baissa les yeux, se posant sur les draps, un long soupir douloureux. Attristé, le blondinet prit Plagg dans ces mains et le tendit devant lui, lui lançant un regard émeraude compatissant et doux.

_ Ça va pas vieux grognon ? Tikki te manque ?

Un nouveau soupir répondit à ces deux questions, croyant avoir visé juste.

_ Je pense à mes anciens porteurs et à toi. Ils ont tous été de formidables Chat Noir au fond, tous pur et joueur. Parfaitement destiné à un être comme moi. Cela me rends triste de voir le même schéma se répéter, tout mes humains finissent comme des légumes broyant du noir.

Adrien se gratta l'arrière du crâne. Son Kwami était sensible bien plus qu'il ne le montrait, mais rare était les fois où il se confiait. Il ne prit pas mal d'être traiter de loques humaines dépressives. C'était pas faux mais pas vrai non plus.

_ Chacun à ces périodes de tristesse, ça nous fait comprendre quand le bonheur présent. Il en faut des moments comme ça, des boules de poils caractériels comme toi pour comprendre la vie. Certains porteurs ont du déjà te le dire ? Si tu veux bien me dire à quel vie d'un porteur pensais-tu ? Un égyptien ? Un grec ? Ou une ?

Il était curieux aucun doute là dessus depuis longtemps, il tentait de vaines tentatives de faire parler son chat. À ce moment précis, peu lui importait la berceuse, son état, l'état de ces amis, il se concentrait sur Plagg et uniquement lui, il méritait de l'attention, cela devait être dur d'être lié au mal, à la malchance et à la destruction directement.

_ Je crois que vous appelez ça un japonais. Les kwamis ont aussi servis dans les pays asiatiques, mais dans des Ères plus reculés.
_ Comme ?
_ L'Ère Édo, l'époque des guerres stupides humaines gamin.

Le jeune homme coula un regard plus curieux et attentif qu'il ne l'était déjà, faisant poursuivre son interlocuteur.

_ Tout mythe a un trait de vérité. À cette époque là, nous étions utilisé non pas pour les guerres mais pour les dragons.

Émerveillé, des pupilles émeraudes luisait d'un éclat enfantin. Le petit chat noir souffla d'exaspération en coupant les rêves de son porteur.

_ Pas les dragons à la télé, triple buse ! Tu es épuisant .... on a du camembert ?... Non ? Bon bah retiens juste que c'était des créatures volantes tenant du serpent, du caméléon et des poissons aux écailles arc en ciel. Ils étaient vicieux, sournois, ne connaissant ni le bien ni le mal, ils tuaient comme ils respiraient, certains se faisait tranquille et étaient vénérés. Que des idiots ils auraient du me vénérer moi, comme les égyptiens !

Adrien se moqua légèrement, pouffant de rire à l'entente de la fin de sa tirade.

_ Tsugaru était un porteur.... spécial... qui tenait plus du grand sensible hyper froid à l'exterieur comme dans tes films d'amoureux finalement !

Ce fut au tour de Plagg de se moquer, mais pas que légèrement...

Tsugaru Kanenori était un grand guerrier d'un des empereurs, un grand sensible aux abords glaciales, qui passait son temps à être émerveillé par la musique des courtisannes. En obtenant son miraculous par un jeune gardien, il s'était retiré de l'armée, combattant non plus des hommes, mais des démons envoûtants aux masques d'anges. Il ne prit aucun surnom, rien, il apparaissait sous son nom de guerrier, et donc de super héros des temps passés. Sa coéquipière coccinelle gardait elle aussi son propre nom, Ando Hime, une femme dite bénis des dieux, tisseuse et une joueuse de Koto, attirant le regard de son partenaire.

Âme-soeur, ils s'aimaient, se calinaient et se disputaient en quelques secondes pour des broutilles tels des frères et soeurs. Un lien fraternel et fusionel les liait. Batallant ensemble, égorgeant et déchiquetant sans remords les dragons qui terrorisaient les petits villages.

Rien sans l'autre, ils étaient devenus des héros courant comme les soldats ou des dieux pour certains venant les sauver du mal grâce à l'amour, la bonté et la paix. Une paix idyllique et improbable.

Lorsque que Tsugaru fut blesser par un dragon de jade bien vaniteux, Ando prit soin de lui comme elle pût, ramenant des soins et des ressources dans une maison éloignée.

Elle veillait la nuit quand l'infection déchirait son compagnon. Hime partait le jour, disparaissant des heures sauvés le monde, tandis que Kanenori se lassait de journés sans goût sans sauvetage.

Tandis qu'elle lui préparait une pomade, Tsugaru la supplia des heures durant, en vérité des minutes suffirent pour que la musicienne cède à l'envie subite de son partenaire à apprendre à jouer du Koto en attendant qu'il guérisse. Qu'importe la difficulté, la sensibilité du jeune homme avait été attiré par l'instrument que possédait sa dame. Il apprit les bases, de simples notes.

Des jours passés à s'entraîner quand sa coéquipière partait en mission. Plagg râlant sur son utilité avoisinant les zéros, paressant sur un futon, grimaçant pendant les entraînements de son porteur.

Bienheureux et victorieux, la mélodie que sa coéquipière lui avait montré était enfin parfaite à ces mains et l'instrument, en accord après des semaines. Il fut bien déçu en se rappelant le départ de sa soeur depuis plus d'une heure. Il avait simplement haussé les épaules et reprit la berceuse du début, la recommencant indéfiniment.

Il s'étira comme un chat, imitant son kwami. La nuit tombé, il râla que sa moitié ne revienne toujours pas alors qu'il avait enfin réussi quelque chose de ces mains ! Il en avait failli pleurer de joie tant ces doigts lui semblaient douloureux. Curieux, il demanda à son kwami si il ressentait le moindre pressentiment. Mais le petit chat lui assura que non et repartit à sa sieste. N'y pouvant plus, sa patience annihilé, il se transforma de nouveau et s'en alla à la recherche de sa perle rare.

Courant à en perdre haleine, il renifla l'odeur floral de la jeune fille. L'odorat plus développé, dans un élan bestial, il courru de ces quatres appuis, augmentant sa vitesse, quelque chose sonnant faux dans la senteur floral de sa belle.

Il s'était tendu. Il avait avancé à pas de loup. Face à la scène, il fit quelques pas hésitants puis courru en poussant un hurlement d'un animal agonisant vers un corps étendu sur un pont. Des présences d'écailles violettes tout le long de la passerelle. Tsugaru prit Ando contre lui, le corps froid indiquant une mort lointaine. Il s'empêcha une nouvelle fois d'hurler cette fois-ci sa rage et sa stupidité. Son coeur commençant déjà à être rongé par la culpabilité. Alors qu'il s'amusait sur un air de berceuse, la jeune femme se battait et mourrait lentement. D'une main douce aux doigts rougis, il abaissa les yeux océans de la défunte. Le brun ferma les yeux difficilement, avalant sa salive comme des bouts de verres.

Les yeux ternes et fixe de la guerrière avait beau manqué d'expression, une reflétait énormément. L'effroi. Il se maudissait, tapant du poing le bois, jusqu'à faire saigner ces phalanges, jusqu'à craquer ces os des doigts et de la main telle une bête déchainée. Elle était morte là, depuis longtemps, dans la solitude et la peur. Terrorisée par son sort fataliste. Et lui ? Et lui il avait osé se prélasser joyeusement quand la vie la quittait. Tout ça pour quoi ? Pour jouer un instrument qu'il haissait désormais. Pour jouer une musique enfantine mais pleine d'arrogance. Des cerisiers aux fleurs fermés les entouraient, le pont taché du sang d'une héroïne. Il berça un corp sans vie, fredonnant la chanson de sa douleur. Il la berça comme il calmerait une enfant apeurée.

Il retira sa bague, laissant à peine Plagg le stopper. Il lui retira ces boucles d'oreilles désormais entièrement rouge. La rivière était calme, le jour allait pointé son nez. Il se jeta en avant, serrant un corps contre lui, le souffle coupé, il l'avait suivit. Un instinct de survie l'empêchait d'ouvrir la bouche, son instinct primaire de la rejoindre l'emporta. Il entrouvrit ces lèvres. L'eau entra, s'infiltrant dans son organisme. Leur deux corps firent barage dans la rivière troublée.

Le matin se leva, les fleurs de cerisiers éclosaient dans la bonté du printemps. Les femmes jouaient Sakura sakura, dans un magnifique ballet de pétales roses. Et de ces deux corps plongés dans la rivière du chagrin, un cerisier poussa, plus fort, plus robuste, et aux mille couleurs reflétant comme un arc en ciel sur ces fleurs, les racines englobant le pont, son tronc sculpté en deux visages, front contre front.

Au lieu d'une promesse simpliste pleine de chagrin, Tsugaru Kanenori offra une possibilité à tout les Chat noirs de ressentir la souffrance de l'être aimé et de l'y sauver.

D'un commun accord, Adrien se transforma, inspirant Plagg dans le bijou. La mélodie sonnait plus forte, et semblait ne plus s'arrêter, un flot de pincements de cordes tel un flot de larmes. Il avait comprit à sa manière les choses, ce n'était pas à lui cette douleur qu'il ressentait, ce désespoir qui l'accablait n'était pas le sien. Désormais il laissait son coeur le guider, son instinct le mener où il devait aller. Il baillonna sa raison et ces réflexions. Se sentant déjà fou d'une telle décision. Chat Noir avançait dans l'inconnu. Le vide, le néant dans lequel était ces pensées lucides, s'étaient éloignés à tout jamais lorsqu'il atterrissait souplement sur un balcon. Il tourna sur lui même, la mélodie le dévorant. Pourtant il ne savait plus où aller, il ne savait plus où son coeur le guidait. Il était perdu au beau milieu de la nuit au beau milieu d'une terrasse-balcon. Il se tourna vers une trappe où il entendit des reniflements. Déchiré, il se guida à l'odorat, sentant l'eau sale d'une tristesse infini. Une main invisible compressant son coeur sans ménagement, il l'ouvrit et glissa dans l'ombre.

Il ne fut même pas surpris de voir Marinette. Il était dans l'incompréhension. Il savait en une fraction que c'était "elle", son instinct le lui disait, le lui criait. Pourtant ce qu'il ne comprenait pas, était ces larmes. Elle pleurait tout son saoul à même le parquet. Ces cris déchirants lui rappella la berceuse et ces tintements aigus et opressant. Délicatement, sans même prévenir la jeune fille, Adrien l'enveloppa dans ces bras comme un bouclier, la rassurant, la réconfortant. Donnant de sa chaleur, de son coeur et de son âme pour recoller la sienne. Il se détransforma sans aucune hésitation. Sous le choque, sa première amie se figea stupéfaite, ces larmes coulaient silencieusement, quand des sanglots se rajoutèrent aux siens.

_ Pardonne moi my Lady, je t'ai entendu, je suis là, je prendrais ta souffrance mais je t'en supplie ne pleure plus.

La mélodie s'eteignit une autre la remplaçant. Le son de battements de coeur apaisé et vivant. Celle là, il pourrait l'entendre toute sa vie sans rechigner, quitte à en devenir fou, cela ne le dérangeait plus.









Je reviens avec un os de 3876 mots qui me trottait en tête depuis que j'ai écouté cette fameuse chanson "Sakura sakura" ou en anglais Cherry Blossoms (je parle pas de Riverdale 😂😂😂)

Bisous, bonne soirée ! Et oui y a encore plein de fautes, dites les moi pour que je les corrige !

Kura-chan

Continue Reading

You'll Also Like

147K 11.1K 84
Seuls les lieux déserts chassent ce goût amer, seul un cœur brisé peut être recollé.
358K 11.9K 61
« Plus personne n'aura la capacité de me blesser, plus personne n'en aura le pouvoir. » Vivre seule, être indépendante et ne jamais baisser sa garde...
51K 4.1K 77
❝𝓟𝓸𝓾𝓻𝓺𝓾𝓸𝓲 𝓮𝓼𝓽 𝓬𝓮 𝓺𝓾'𝓾𝓷𝓮 𝓯𝓲𝓵𝓵𝓮 𝓹𝓪𝓻𝓽𝓲𝓬𝓲𝓹𝓮 𝓪𝓾 𝓑𝓵𝓾𝓮 𝓛𝓸𝓬𝓴 ?❞ ❝𝓟𝓸𝓾𝓻𝓺𝓾𝓸𝓲 𝓮𝓼𝓽 𝓬𝓮 𝓺𝓾'𝓾𝓷 𝓿𝓲𝓮𝓲𝓵...
14.5K 640 14
Une rencontre peut bouleverser toutes vos croyances et le cours de votre vie. Dans ce château loin du du monde, 13 artistes en devenir venaient réali...