Karin hurla à m'en percer les tympans, même si je ne pouvais que comprendre ça réaction. On recula d'un même geste, et suffisamment pour ne plus avoir cette vision cauchemardesque devant le nez. Un cadavre.
-Karin, donne-moi la radio. Lui ordonnais-je d'un sang-froid qui m'étonna moi-même.
N'obtenant aucune réponse de cette dernière apparemment pétrifiée par la peur, je lui arrachais l'engin des mains. D'une voix saccadée, j'appelais le prof.
Il s'était écoulé une demi-heure entre mon appel et l'arrivée de notre enseignant avec les forces de l'ordre. Les policiers firent en sortent que la zone ne soit plus accessible par autre qu'eux. Je fus tiré à l'écart pour être interrogée, en tout cas eux, ils ne s'embarrassent pas de choses futiles comme au cinéma. Le flic qui me questionnait avait un air familier, j'étais persuadée de l'avoir déjà rencontrer. C'est quand, il se présenta que j'eus le déclic.
-Tu t'appelles Sakura Haruno, c'est bien ça ? S'assura-t-il. Ok, je suis le commissaire Madara Uchiwa. Et je vais devoir te poser quelques questions.
Je savais bien que je le connaissais, c'est l'oncle de Sasuke et par la même occasion un ami de Tsunade. Je suis bête, il lui ressemble tellement, les mêmes yeux noirs ainsi que les cheveux.
-Tu es d'accord ? S'enquit-il.
-Y a pas de problème...Articulais-je lentement.
Vu l'expression qu'il arbore, ma façon de lui répondre doit l'inquiété. Il prit une inspiration et finit par me demander.
-Peux-tu me raconter ce qui c'est passé depuis ton arrivée aux Canyon ?
Je le fixais sans répondre en me repassant toute les images qui avait construit mon environnement, il y plusieurs minutes.
-Quand on est arrivé le professeur Hatake, nous a divisés en groupe de deux. Je me suis retrouvée à mon plus grand désespoir avec Karin. On a marché pendant un l'abs de temps assez cours et puis... Lui comptais-je en me rendant compte que je n'avais échafaudé aucun mensonge pour justifier ma descente dans le torrent.
-Et ensuite ? M'encouragea-t-il à continuer.
-Je...heu...enfaite...euh...j'ai glissé et j'ai atterri dans le lit du torrent. Inventais-je au fur et à mesure. Et c'est là que j'ai vu la voiture.
-D'accord, merci. Je te tiendrais au courant de la suite, tu peux rejoindre tes camarades. Me dit-il sans avoir l'air de s'être rendu compte de mon mensonge.
Je retournais vers ma classe, en priant que Karin n'aille pas leur dire que je suis descendu de mon propre chef et pas en tombant, je fus très soulagée quand j'entendis qu'elle lui parlait de son neveux plutôt que de la voiture. Je trouvais Ino qui m'attendait un peu à l'écart des autres élèves.
-Alors c'est ton fantôme dans la voiture ? Me demanda-t-elle curieuse.
-Comment tu crois que j'ai trouvé la voiture ? Lui fis-je remarquer.
-Et bien maintenant t'as certaines réponses. Me dit-elle. Tu sais où elle est morte et comment.
-Malheureusement, je ne sais toujours pas son nom. Soupirais-je.
-Tu ne vas pas tarder à le savoir à mon avis. M'affirma-t-elle.
Ino avait raison car la police allait chercher son identité. En faite, je n'avais plus qu'à patienter et j'aurais ma réponse dans quelques jours.
Nous voilà en vacances d'octobre, j'attends toujours l'identité de mon fantôme mystère. La nouvelle avait d'ailleurs circulé dans tour le village, même à Anoyo, ils avaient entendu parler du cadavre du Canyon. Ino était parti chez sa tante, je me retrouvais donc à travailler à la boutique. Ce n'était pas plus mal dans un sens, ça m'évitais de penser à toute cette histoire et surtout au cadavre...rien qui penser ça me donner envie de vomir. De temps en temps, je passais au cimetière pour aller voir ma mère et je dois aussi l'admettre dans l'espoir de voir Sasuke, que je n'avais pas revu depuis la sortie. L'inquiétude me prit le dimanche matin, de la première semaine de vacances, j'étais allée comme à mon habitude, depuis le début de l'année, au cimetière en pensant le voir mais j'ai attendu dans le froid sans qu'il vienne au final. Le mercredi suivant, alors que je faisais l'inventaire des établis, j'entendis une femme dire à ma tante que la police de Konoha avait identifié la femme du véhicule. Sans attendre, j'avais enlevé mon tablier et me précipitai au commissariat. Cela devait bien faire un mois que j'attendais de connaître le nom de ce foutu fantôme, j'en étais toute excitée et que peu être c'était ça qu'elle voulait savoir, son nom. Elle partirait et je pourrais reprendre ma petite vie tranquille enfin ma vie avec des fantômes. Ma course effrénée me permis d'arriver en à peine cinq minutes au centre de police, j'avais sans aucun doute les joues et le nez rougis par le froid, et la respiration légèrement saccadée. J'entrais tout de même doucement dans l'établissement et fis la queue à l'accueil. C'est fou le monde qui peut y avoir dans un commissariat et surtout le jour ou exceptionnellement vous y mettez les pieds.
Je commençais vraiment à perdre patience, moi, j'étais là pour un cadavre et l'autre devant moi c'était juste parce qu'on avait osé lui éraflé le rétroviseur, je pense que MA présence était bien plus importante que l'autre crétin qui se sentait plus aller pour un foutu rétroviseur de malheur. J'avais une sérieuse envie de lui dire que son rétro, il pouvait le mettre où je pense et d'aller se faire voir. Alors que je pensais vraiment le faire quelqu'un m'interpella.
-Sakura ?
Je me retournais pour me retrouver face au commissaire Uchiwa, c'était ma chance, vu que c'est lui qui dirigeait l'enquête...
-Oui, bonjour ! M'exclamais-je un peu trop contente à mon goût.
-Que fais-tu là ? Me demanda-t-il avec peu d'entrain dans la voix.
-J'ai entendu dire que vous aviez trouvé qui était dans cette fameuse voiture et comme vous m'aviez dit que vous me tiendriez au courant, je suis passée. Lui expliquais-je en cachant mon impatience.
-Suis-moi, s'il te plait. Me dit-il en me montrant une porte entrouverte, son bureau, je suppose.
J'obéis docilement, et le précédais, il m'invita à m'asseoir et il en fit autant dans son fauteuil de cuir.
-On a effectivement trouvé l'identité de cette personne mais je vais te demander de garder pour toi son nom. Dit-il avec un air très sérieux.
-Vous pouvez compter sur ma discrétion. Lui assurais-je.
Et puis pour tout dire je serais sûrement la dernière personne à aller crier sur les toits l'identité de cet esprit. Sérieusement, j'ai plus à gagner de me taire que de le dire.
Il soupira et me tendit un dossier. Il avait vraiment l'air fatigué et triste, à croire qu'il avait travaillé sans relâche depuis une semaine. Je pris délicatement le dossier dans les mains, avant de l'ouvrir, j'eus comme un pincement dans la poitrine. Sûrement un peu d'appréhension, rien de plus. Cela faisait tellement longtemps que j'attendais. Je l'ouvris et y vis la photo du fantôme, elle était extrêmement belle. Mes yeux se déposèrent enfin sur la case nom et prénom et j'en eus le souffle coupé. Ce n'est pas possible...
-Mikoto Uchiwa!!!!!!!! M'horrifiais-je.
-La mère d'Itachi et Sasuke, ma belle sœur. Dit-il d'une voix bizzarement morne.
Non, non stop !!! C'est pas possible qu'on me frappe, mais ne me dites pas que ce fantôme est la mère de Sasuke, tout sauf ça. D'un geste brusque, je lâchais le dossier sur le bureau en secouant négativement la tête. Je ne voulais pas y croire, ce n'était pas possible.
-Vous êtes absolument certain du résultat ? Dis-je en espérant vainement.
-Sûr et certain, j'ai recontrôlé moi-même. M'affirma-t-il.
-Mes sincères condoléances. Lui dis-je.
Il me rendit un sourire sans joie et je pris congé. Alors que je rentrais, je pensais à Sasuke et à la douleur qu'il devait éprouver en ce moment, moi-même ayant vécu ce drame de perdre un être cher, je ne pouvais que compatir mais le pire dans tout ça c'est que je vais être confronter à la seule chose que j'ai toujours craint, devoir expliquer ce que je vois à quelqu'un que je connais et non à un total inconnu. A vrai dire la peur et l'appréhension me tordait l'estomac même si je savais que ça ne serait pas pour tout de suite. Parce que de toute manière, un jour ou l'autre, il faudrait que je lui dise... Arrivée au carrefour, au lieu de continuer tout droit pour me rendre chez moi, mes pieds prirent la direction du quartier chic. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi il fallait que j'aille par là mais je sentais que c'était important, je réalisais que ce chemin était celui que Sasuke empruntait. Mon corps agissait tout seul, ma conscience pouvait tant qu'elle voulait hurler de retourner en arrière rien ni faisait. C'est comme ça que je me suis retrouvé devant la porte du manoir des Uchiwa. A la place de sonner, je me contentais de regarder la porte qui, entre parenthèse était magnifique, mais je ne vais pas m'attarder à vous décrire une porte à moins que ça vous intéresse ce dont je doute. Pourquoi avait-il fallu que j'obéisse à mes pieds, c'est vrai ça depuis quand j'ai la cervelle dans les pieds. Et puis si je sonnais qu'est-ce que je pouvais bien lui dire ? J'ai appris pour ta mère vraiment désolée de l'avoir trouvée ?
Non, vraiment, il y des jours comme ça ou je devrais restée couchée ! Et je crois qu'à cet instant, j'ai pris la décision la plus intelligente de ma courte vie. Faire demi-tour. Malheureusement, la chance et moi, y des moments ça fait un million. La belle porte s'ouvrit et me laissa apercevoir un jeune homme qui devait avoir quelques années de plus que moi avec des cheveux charbons et des yeux tout aussi foncé comme ceux de Sasuke, la différence était que ces cheveux à lui était attaché en une queue de cheval basse. Il se stoppa en me voyant.
-Bonjour, je peux t'aider ? Me demanda-t-il.
Je ne vais quand même pas lui répondre que je comptais sonner mais que finalement j'avais pris la décision de retourner en arrière. Plus conne que moi ça peux pas exister.
-Oui, je...je viens voir Sasuke. Hésitais-je tout de même.
-Je suis désolé mais il ne veut voir personne. Me répondit-il d'un air navré.
-Je vois... en faite, j'ai appris pour Mme Uchiwa et je voulais qu'il sache que je suis désolée. Lui expliquais-je.
-C'est gentil... Me remercia-t-il.
Je fus très surprise de ses paroles, je ne le connaissais ni d'Eve ni d'Adam et il me remerciait. Apparemment, mon expression lui fit comprendre ce que moi je ne comprenais pas.
-Je suis Itachi, le frère de Sasuke. Se présenta-t-il.
Oh, la gourde ! Note pour moi-même : Savonnes-toi la langue en rentrant. Et c'est un ordre.
-Je suis désolé, je ne savais pas ! M'excusais-je. Je suis Sakura, celle qui a...enfin...tu sais ?
-C'est toi qui a trouvé ma mère ? Me fit-il surpris.
-Oui, c'est pour ça que je suis au courant, j'ai parlé à ton oncle. Finis-je par expliquer.
-Maintenant, je comprends mieux. Me sourit-il.
-Est-ce que tu peux passer un message à Sasuke de ma part ? Voulus-je savoir.
-Bien sûr ! M'assura-t-il. Et quel est-il ?
-Que je suis vraiment désolé pour lui et toi par la même occasion, et que je comprends ce qu'il ressent. Ainsi que j'espère qu'il s'en remettra le plus vite possible. Lui dis-je.
-Ok, je lui dirais. Me promit-il.
Pour toute réponse, je lui souris et partis en lui soufflant un au revoir. Finalement, je m'en étais plutôt bien sortit. En fait, j'ai surtout du bol que ça ne soit pas Sasuke qui ait ouvert la porte. Je m'apprêtais à franchir le grillage de la propriété quand Itachi m'interpella.
-Eh ! Attends ! Me cria-t-il. Il y aura une veillée funèbre, la semaine prochaine, tu peux y venir si tu en as l'envie.
-Je pense que ma tante a déjà dû recevoir une carte pour la veillée. C'est une amie de ton oncle. Mais merci, je pense venir. Lui répondis-je touchée qu'il ait pensé à moi, même si on se connait que depuis 5 minutes.
-Y pas de quoi. Dit-il avant de repartir vers la maison.
Ma rencontre avec l'aîné de Sasuke m'avait quelque peu troublé, je devais bien l'admettre. Il lui ressemblait tellement et en même temps, ils étaient très différent, les Uchiwa sont bien des gens à part... Bref, l'autre chose, c'est que j'avais raison quand je lui ai dis que nous avions sûrement reçu une carte. Tsunade m'en informa d'ailleurs quand je rentrais et me passa aussi un savon pour être partie sans rien dire. Bon quand je dis savon c'est genre. « T'aurais pu me dire que tu avais quelque chose à faire à la place de partir comme une voleuse. » Y pas à dire des engueulades dans ce genre j'en veux bien tout les jours. C'est plus un reproche qu'une paire de claques. Après lui avoir promis de ne plus recommencer, je me réfugiais dans ma chambre pour de toute urgence, appeler Ino. Je restais coller à mon portable au bas mot un peu plus de trois heures. Je sentais déjà la facture d'ici. Ca m'apprendra à choisir mes amies.
La semaine passa le vendredi avant la rentrée arriva et le jour de la veillée funèbre aussi par la même occasion. Tsunade avait, je ne sais pas comment, trouvé le temps de m'emmener à Anoyo pour m'acheter une robe noire avec des ballerines à talons compensées de la même couleur. Je l'avais suppliée de ne pas prendre à talon mais quand ma très chère tante dit quelque chose, elle le fait...pour mon plus grand malheur. Je fus donc obligée de les prendre.
Aux alentours des dix-sept heures, j'entrepris de commencer à m'habiller. J'avais pris ma douche et passer ma robe noire qui m'arrivais en aux genoux avec une ceinture qui se trouvait juste sous ma poitrine. Mine de rien en me regardant dans le miroir, je trouvais que la robe aux manches qui m'arrivaient aux quarts des biceps rehaussait le niveau parce que le reste...au secours ! Le décolleté étant quasi-inexistant, parce que je ne vais pas à un défilé non plus, je ne pris pas la peine de mettre un collier, vu que je déteste ça. Sous ma robe, j'enfilais des collants fin, couleur peau, et mis mes ballerines de malheur. J'eu même l'intelligence de prendre un boléro, n'oublions pas que nous sommes à Konoha. Ce qui me pris le plus de temps, ce fus mes cheveux. Ma longue tignasse rose, qui ressortait avec tout ce noir, était pratiquement, enfin toujours mal coiffée vu que je ne les brossais que le matin ou même pas en grande flemmarde que je suis et que je ne m'appelle pas Karin.
J'eus la brillante idée de sortir mon vieil ami le fer à lissé qui devait s'être décomposé au fond de mon armoire. J'entrepris de me faire des boucles juste sur les pointes. Et pour finir, je traçais légèrement le contour de mes yeux verts au crayon. Je pense que là je suis présentable. Tsunade me fit même un compliment sur ma tenue et que pour une fois j'étais autre chose qu'un garçon manqué, quoique ça je suis pratiquement sûr que c'est un reproche.
Vers les dix neuf heures, nous prîmes le chemin de la demeure Uchiwa...