Il était ce fameux matin d'août que tout écolier digne de ce nom, craint, le jour de la rentrée. Mon réveil me sorti péniblement de mon doux sommeil. J'émergeais donc avec difficulté, en tapant mollement sur l'appareil qui se trouvait au bord de la table de nuit et qui finit par tomber. Et depuis la cuisine, j'entendais ma tante Tsunade me crier de bouger mes très chères fesses. C'est une femme doté d'un fort caractère qui a atteint le mois dernier ses 40ans. Elle est blonde à forte poitrine et ses yeux noisette reflètent toujours une grande gentillesse même si en apparence, elle est un peu plus coriace. Je me lève donc et me dirige vers mon placard pour prendre de quoi m'habiller. Après avoir enfilé un jeans, un pull et ma jaquette fétiche, je rentre dans ma salle de bain pour me coiffer et remarque avec horreur qu'une des mèches de ma frange se dresse droite sur ma tête. La bataille fut rude mais j'en sortie grand vainqueur. Par habitude, je passe toujours trois coups de brosses dans mes longs cheveux roses et ensuite me lave le visage et file vers la cuisine pour avaler mon petit déjeuner en toute hâte. Pour finir, je retourne dans la salle d'eau pour achever ma toilette. Jusque là, rien qui sorte de l'ordinaire me direz-vous, mais lisez la suite.
En sortant de chez moi par la boutique tenu par Tsunade, une droguerie, quelqu'un m'interpella.
-Mademoiselle! Mademoiselle!
-Oh, non pas lui. Marmonnais-je
-Je sais que vous me voyez! Vous pouvez m'aider ? Me questionna-t-il.
J'essayais de l'ignorer mais dans le genre casse-pieds...Chaque jour, il m'attendait à la sortie de la boutique. Et chaque jour, il me demandait la même chose, seulement il ne voulait pas comprendre que je ne pouvais rien pour lui. Ou plutôt je ne voulais pas l'aider, je sais c'est très égoïste mais vous allez vite comprendre, pourquoi.
-J'ai besoin de retrouvé cette bague ! C'est d'une importance vitale ! C'est pour ma fille, il faut qu'elle sache que la bague n'a pas été volée ! M'implora-t-il.
Là, je craque...Je suis beaucoup trop gentille... Vous ne comprenez pas... C'est normal, il n'arrive pas tout les jours de rencontrer quelqu'un capable de voir les fantômes. Cet homme est mort, il y a deux jours dans un accident de voiture à la sortie du village et depuis il ne fait que me suivre pour que j'aille chercher ce bijou pour sa fille. Je ne sais pas pourquoi c'est si important mais je suppose que ce personnage est comme moi, un acharné.
-Pff, où est ce foutu bijou? Soupirais-je, en étant le plus discrète possible. Je passe assez souvent pour une folle à parler toute seule.
-Ah ! Enfin, vous daigniez m'écouter ! Se plaigna-t-il.
-Vous êtes conscient que plus vite vous m'aurez dit où elle se trouve et plus vite vous pourrez empreinter la passerelle. Le fis-je, réfléchir.Et plus vite, je pourrais avoir la paix... Rajoutais-je en marmonnant.
-Oui, alors, il faut aller à la sortie de Konoha et descendre dans le talus de la route et elle doit se trouver par là...Ou peu être qu'elle est encore dans la voiture...ou.... Hésita-t-il.
-C'est pas possible comment voulez-vous que je vous aide si vous ne savez pas où elle se trouve ! M'emportais-je, un peu trop fort, ce qui attira l'attention d'une vieille dame qui faisait ses courses.
Tout en ignorant la personne âgée qui me dévisageait, j'enguirlandais mon interlocuteur invisible.
-C'est quand même dingue ça ! Vous voulez de mon aide mais vous ne savez pas ! Y aura-t-il une fois mais une seule fois un de ses foutus fantômes capable de se rappeler de quelque chose ! Vociférais-je.
-Ah ! Je me souviens ! Elle est tombée dans le caniveau ! Se rappela-t-il, extrêmement fier de lui.
-Hourra...vous parlez d'une chance ! Fis-je, ironiquement.
-Alors vous irez ? Me demanda-t-il, les yeux plein d'espoir.
C'est dans ses moments que je hais d'avoir ce don...malheureusement pour moi, il me fallait bien capituler. On ne gagne pas à tous les coups.
-J'irais ce soir, après les cours. Lui promis-je.
Sans m'en rende compte mes pas m'avaient mené au lycée. A peine ai-je mis un pied dans la cour, ma furie de meilleure amie me sauta au cou.
-Sakuuuraaaaa ! Me salua-t-elle, comme si on ne s'était pas vue hier.
-Ino, pourrais-tu me lâcher ! J'étouffe ! M'étranglais-je.
J'eus à peine le temps de lui articuler un « Salut », qu'elle m'informa de toutes les dernières nouvelles qui venaient de tomber dans le genre qui se trouvait être dans la même classe que nous, ou encore quel professeur canon avait été engagé...Bref, tout ce qui m'intéressait...Je plaisante. C'est Ino, blonde, yeux bleu, extravertie et excentrique. Une fille très gentille et jolie mais qui avait un look, disons, décalé. En principe habillée pour rivaliser avec un panneau de signalisation, donc des couleurs au-delà du fluo et souvent qui ne collaient pas ensemble. Comme aujourd'hui, nous avons le droit à un t-shirt rose bonbon où il est écrit « I'm Fucking » (charmant, soi-dit en passant XD) puis un bermuda bleu criard auquel elle avait rajouté des bretelles zébrées, dont une était sur son épaule et l'autre pendait, et toujours chaussée de ses inséparables converses vertes à smiley. Mais bon, elle assumait nettement son apparence et je dois dire que je ne peux pas tellement faire de remarque vu que moi, j'ai des cheveux naturellement roses.
-...Donc, Kurenaï sort avec Asuma, qui à peine arriver c'est fait lécher les bottes par cette foutue pétasse de Karin, tu sais la nouvelle copine de Sasuke. En plus tu imagines, il est dans notre classe ! Le mec le plus canon de tout l'établissement est en classe avec nous ! Je n'en reviens toujours pas ! Je ne sais pas si le 'recteur se rend compte de la chose ! Il a osé mettre LE capitaine de basket-sur-qui–toutes-les-filles-craquent-dans-notre–putain-de-classe ! Mais merde !
Et elle a débité tout ça en à peine 5 secondes...à quelqu'un qui n'en a strictement rien à faire : Moi.
-Mon Dieu...quel affront... Fis-je, semblant de compatir.
Elle ne tiqua pas quand elle comprit qu'elle avait parlé dans le vide, l'habitude sans doute...que voulez-vous. Ce genre de petit potin ne m'avait jamais intéressée. Il y a des choses plus importantes dans la vie que de savoir qui sort avec qui. Mais Ino ne pouvait s'empêcher de parler. A vrai dire la seule chose que j'avais retenu c'était que Sasuke était dans la même classe que moi. Pas que j'aille le béguin pour lui, non loin de ça...c'est plutôt que le fait ne présageait rien de bon. Cette fameuse Karin, sa copine, une cheerleaders très superficielle était une vrai sorcière. Elle n'était pas moche, plutôt le contraire mais elle prenait un malin plaisir à rabaisser les autres juste pour renforcer son idée dans laquelle elle se prenait pour la reine du lycée. Chaque personne ayant un peu trop de personnalité ou plutôt quelqu'un qui pourrait la devancée avait le droit à un surnom dégradant. Moi, c'était « Bubble-gum » et Ino « La Tarée ». Et à vrai dire, je ne comprends toujours pas pourquoi je suis dans son collimateur....je ne suis ni une cheerleaders ni un canon...
-Tu en as revu depuis... ? M'interrogea Ino.
-Ce matin, en sortant de chez moi, le même qu'hier et avant-hier. Lui répondis-je.
-Et ? Voulut en savoir plus la blonde.
-J'irais après les cours chercher cette bague.Soupirais-je.
Elle se retint de rire en voyant mon air dépiter. Ino était la seule personne encore en vie, à part mon père, à connaître mon secret, que j'ai hérité de ma mère, morte l'année de mes sept ans, qui elle avait hérité de sa mère et ainsi de suite. Ma blonde de meilleure amie n'avait pas douté de moi un instant quand je le lui avais révélé et croyez-moi ça soulage de pouvoir se confier à d'autre quand on voit ce que je vois. La sonnerie retentit et je fus emporté par Ino dans ce labyrinthe de couloirs et d'escaliers pour rejoindre notre classe qui, manque de chance, se trouve au troisième étage.
-Salle 305. M'informa Ino.
Nous rentrâmes dans la salle et nous mîmes l'une derrière l'autre vers la fenêtre tout en papotant de ce qui pourrait nous attendre cette dernière année au lycée.
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Toute petite présision...une droguerie, c'est un sorte de pharmacie mais plutôt dans le genre plantes médicinales que médicament générique, c'est la version écolo d'une pharmacie....