The Devil's Tears MC - Nix (s...

By XtotaimeX

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MÊME LES LARMES DU DIABLE COULENT DERRIÈRE LEURS ACTES. Nix est le président des Devil's Tears, le club de bi... More

Avants-propos
Lexique
Prologue
Chapitre Premier (1/3)
Chapitre Premier (2/3)
Chapitre Premier (3/3)
Chapitre 2 (1/3)
Chapitre 2 (2/3)
Chapitre 2 (3/3)
Chapitre 3 (1/3)
Chapitre 3 (3/3)
Chapitre 4 (1/3)
Chapitre 4 (2/3)
Chapitre 4 (3/3)
GRANDE NOUVELLE !
Chapitre 5 (1/4)
Chapitre 5 (2/4)
Chapitre 5 (3/4)
Chapitre 5 (4/4)
Chapitre 6 (1/4)
Chapitre 6 (2/4)
Chapitre 6 (3/4)
Chapitre 6 (4/4)
Chapitre 7 (1/3)
Chapitre 7 (2/3)
Chapitre 7 (3/3)

Chapitre 3 (2/3)

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By XtotaimeX

Pearl

Se faire tracter comme un véritable poids mort n'était pas quelque chose de très agréable en temps normal, mais je fus néanmoins reconnaissante à Drink de me traîner jusqu'au vestiaire derrière le bar. Je n'étais pas certaine que mes jambes auraient tenu le coup. Mon esprit embrumé ne fonctionnait plus très bien, à vrai dire.

Voir le si tristement célèbre Nix en chair et en os était quelque chose qui marquait une vie. On le qualifiait quand même de « fantôme de cendre », quand on mentionnait le chef des Devil's Tears aux informations du soir, une fois les enfants couchés, pour être sûr qu'ils n'entendraient rien des actes atroces dont les Devil's Tears étaient capables... Ce n'était pas rien. Le regarder, tout en sachant qu'il avait fait explosé un entrepôt et la dizaine de personne qu'il contenait, pas plus tard que la veille, était assez... perturbant. Pour ne pas dire foutrement dérangeant. Mais en même temps... il n'était pas vilain, quoi.

Me lâchant momentanément le bras pour mieux me faire effectuer un demi-tour à décoiffer la barraque, ma meilleure et folle amie me plaça face à elle d'une poigne ferme, se hissant sur la pointe des pieds pour mieux scruter mon visage, les mains agrippées à mes épaules. La force de ce petit bout de femme ne cesserait jamais de m'étonner.

— Holà, je connais cette expression, me prévint-elle d'un ton qui ne laissait pas de doute sur ce qu'elle en pensait. C'est une mauvaise idée, Pearl. Très mauvaise, même. Une idée qui sent le caca à des kilomètres.

— Quoi ? demandai-je d'une voix que j'espérais assez crédible. Je n'ai rien fait. (Mes mains se levèrent, comme pour mieux m'innocenter.) Je n'ai même rien dit, en fait.

— Saperlipopette, jura-t-elle en secouant la tête, les mèches folles qui encadraient son visage mutin suivant aisément le mouvement. Mon frère est un vrai goujat avec les femmes, et je refuse que tu ne sois qu'un nom parmi tant d'autres !

Est-ce que mes émotions sont donc si flagrantes ? me demandai-je.

Alors, certes, Nix était un sacré morceau, en tout point séduisant... mais il suffisait de le regarder, de regarder les femmes qui gravitaient autour de lui comme des papillons autour d'une flamme, pour voir qu'il ne s'abaisserait pas à tenter quelque chose avec une fille de mon genre. Pas quand la beauté de ces femmes équivalait à celles des magazines de mode, éclipsant par-là la mienne – si quelconque beauté il y avait. Et le fait qu'il était un criminel renforçait le fait que ce n'était pas une bonne idée.

Devant mon regard toujours aussi écarquillé par son accusation – à juste titre, néanmoins –, elle pencha la tête sur le côté et fit une moue entendue. On ne me la fait pas, à moi. Elle ne le dit pas, mais ses yeux parlaient pour elle à cet instant.

— Nix est le genre de tout le monde, Pearl.

— Il est pas mal, c'est vrai, consentis-je d'un ton égal en me détournant pour ouvrir mon casier. De très beaux yeux. Entre autres, rajoutai-je en sentant son regard appuyé dans mon dos.

— Pas mal ? répéta-t-elle en m'imitant, retirant sa veste pour la fourrer en boule dans son propre casier. Tu rigoles ? Il est à tomber raide par terre, oui ! (Elle fit un mouvement rapide devant elle, comme pour couper l'air du tranchant de la main.) Les quatre fers en l'air, bim. Je peux te dire que si ce n'était pas mon frère...

— C'est ton frère, lui rappelai-je en me retenant de sourire devant sa mine dépitée.

Nix était très protecteur avec sa sœur et avait menacé quiconque s'approchant d'elle qu'il pourrait dire adieu à ses bijoux de famille. Comme le Tears ne faisait jamais de menace en l'air – ou de promesse, comme il le disait si bien pour ce cas-ci –, les gars se tenait respectueusement à carreau de Drink, au grand dam de celle-ci.

— Je sais, et c'en est presque trop triste ! Quand va-t-il comprendre que je ne suis plus une petite fille et que j'ai dorénavant besoin de pratiquer le coït avec un vrai pénis vivant de temps en temps ?

Je ris devant sa façon de formuler les choses. Drink avait toujours eu cette façon de parler, un peu vieillotte et désuète, et c'était ce qui faisait – entre autres – son charme à mes yeux. La plupart du temps, elle ne comprenait pas pourquoi certain de ses mots me secouait de rire, mais elle en riait aussi en me voyant hilare, et c'est essoufflées et les larmes aux yeux qu'on se calmait, avant de reprendre notre conversation comme si de rien n'était.

— Et cette histoire avec Dead ? questionnai-je en finissant d'enfiler la tenue que portaient toutes les serveuses, un chemisier sans manche blanc qui laissait apparent le nombril, avec un décolleté beaucoup trop prononcé, et une courte jupe plissée noire.

Cela va sans dire que je détestais cette tenue. J'étais contente de pouvoir garder mes collants en laine en dessous. Avec un peu de chance, personne ne renverserait de la bière dessus et je pourrais les garder pour rentrer chez moi.

— M'en parle pas ! s'exclama avec véhémence Drink. J'ai décidé de tout stopper – certes, avant même que ça ne commence – à partir du moment où il a eu la mauvaise idée de se laisser pousser la moustache. (Elle me lança un regard grand ouvert.) Il ressemble à Hercule Poirot. Il ne manquerait plus qu'il attrape le tic d'entortiller les extrémités entre ses doigts... Non, non ! s'exclama-t-telle en fermant les yeux comme si cette image était trop dure à supporter. Et puis ce serait gênant lorsqu'il déciderait de me sucer la pomme, répliqua-t-elle, avec tout le sérieux du monde. Ça doit gratter. Forcément.

— Hum, hum, fis-je mine de réfléchir avant de refermer la porte de mon casier.

Je m'abstins de lui faire remarquer que la barbe de son frère ne devait pas être si différente, et, qu'au contraire, cela ne devait que pimenter les choses, lorsqu'il... « suçait la pomme ». Le bouc bien entretenu qui lui descendait sous les lèvres donnait à son personnage un petit air de diable sexy, et je me demandai s'il se le laissait pousser pour alimenter l'image du chef des Devil's Tears ou si c'était uniquement parce qu'il trouvait que cela lui allait bien. À juste titre, en même temps.

— Tu es prête ? demandai-je à Drink, qui ajustait le col de son chemiser blanc qu'elle avait customisé en y ajoutant des sequins multicolores.

— Presque, répondit-elle en sortant de son sac une bouteille qui ressemblait à s'y méprendre à un flacon de crème solaire. (Elle pressa le tube et une gelée scintillante en sortit. Elle leva une jambe et la cala sur le banc qui se trouvait en face des casiers.) Trop, c'est jamais assez, cita-t-elle avant de s'étaler les paillettes sur la peau. Avec un peu de chance, ça attirera les regards...

Drink attirait les regards partout où elle passait, mais je comprenais ce qu'elle voulait dire. Nix bridait tellement les Tears quand elle était dans la place que Blow, l'homme qu'il avait assigné pour sa surveillance, excellait pour ficher les jetons aux imprudents qui ignoraient jusqu'alors qu'elle était chasse gardée. À tel point que personne n'essayait de nouer le moindre lien avec elle. La seule présence masculine autorisée – et encore... – était celle de Dead, qui nous aidait parfois au bar comme il était seulement prospect et que cela faisait partie du travail qu'on lui avait assigné.

Vouloir attirer les regards était quelque chose de compréhensible, quand on savait qu'elle était surveillée en permanence depuis son adolescence.

Tandis qu'elle se redressait en s'essuyant les mains sur sa jupe – qui se couvrit à son tour de flocons argentés –, je refis en un tour de main ma coiffure à l'aide d'un crayon que je plantais dans le tout.

Quand Drink me jeta enfin un coup d'œil, je finissais tout juste d'enrouler mon fin foulard autour de ma gorge, histoire de montrer un peu moins de peau nue. Si elle cherchait à attirer tous les regards, ce n'était pas mon cas. J'étais ici pour travailler, pour gagner de l'argent, pour payer ma dernière année d'étude. Pas pour chercher une distraction, quelle qu'elle soit. Je ne pouvais pas me le permettre.

— Pearl... commença-t-elle.

Je levai une main devant moi.

— Oui, je sais, ronchonnai-je en levant les yeux au ciel. Ma tenue n'est pas harmonieuse, on ne met pas un débardeur sous une chemise qui doit laisser le nombril visible, mes collants ne sont pas assez transparents, mon écharpe fait tâche, mes converses ne sont pas glamour, on ne voit pas assez la dentelle de mes sous-vêtements. Mon chignon est probablement de travers. Et je n'ai aucune paillette.

Pour le coup, elle en resta comme deux ronds de flan.

— Nom d'un tricycle à roulette, finit-elle par dire après une longue seconde. (Un sourire étira ses lèvres colorées.) C'est exactement ce que j'allais dire !

Je lui rendis son sourire, et elle passa son bras sous le mien. En riant, nous nous rendîmes dans la salle principale. Une musique assourdissante avait remplacé la guitare, les basses rythmèrent nos pas.

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