ADDICTION

Por JustMeCam

61.2K 3.9K 951

Un père violent, c'était ça que possédait uniquement Alec Lightwood. Des coups, il recevait ça à chaque jour... Mais

NDA
Preview
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
NDA
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Bonus #1
Chapitre 29
Chapitre 30
NDA
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Note de l'auteur
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48 partie 1
Chapitre 48 partie 2
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Épilogue

Chapitre 1

2.8K 121 57
Por JustMeCam





___

LA CLOCHE RETENTISSAIT TOUJOURS aussi brute, comme à l'habitude, annonçant ainsi la pause entre onze heures et treize heures vaillamment attendue par tous les adolescents du lycée. Soulagés, les étudiants de dernière année, les Terminales, pouvaient enfin prendre un arrêt de ces longs cours ennuyeux et difficiles que leur livraient des professeurs bêtes et agités en majorité avant que cette routine ne recommence encore. Ils déguerpissaient, donc très vite des salles de classes lançant grossièrement leurs bouquins dans leurs sacs d'école, certains ne saluant même pas leurs enseignants, mais ce n'était pas le cas de tout le monde. En fait, pas pour Alec Lightwood qui prenait tout son temps à placer ses livres dans son vieux sac émacié et à quitter la salle. C'était un jeune homme assez grand, aux cheveux noirs de jais toujours aussi en bataille, une peau bien plus pâle que la moyenne concurrençant presque la couleur de la neige et de beaux ainsi que grands yeux azurs. Certains disaient qu'il aurait été un des plus populaires garçons du lycée si seulement son père était normal. Mais, ce ne fut pas le cas. Son paternel, Robert Lightwood, était un homme violent, alcoolique et fumeur. En plus, à chaque soirée, il lui fallait son quota. Ce fait, tout le monde le savait et pensait que son fils était de même, tout aussi mauvais. Ses bleus au visage, qu'Alec portait souvent en traversant les longs couloirs du lycée ainsi que ses cicatrices qu'il se faisait lui-même au bras, ne l'aidaient pas.

Alors, le noiraud prenait le temps de ranger ses choses dans son sac rapiécé en regardant ses pieds. Alec était d'autant plus très timide donc la timidité avait apporté méfiance et crainte face aux autres. Il n'avait pas d'amis, mais pour dire la vérité, le jeune homme s'en fichait complètement. La solitude était sa meilleure amie à vrai dire. Il était solitaire et aimait être solitaire se plaisant beaucoup plus dans le calme du silence que dans un éclat de paroles endiablé.

- Mr. Lightwood? appela son professeur d'anglais derrière lui. Pouvez-vous aller un peu plus vite, s'il vous plait ?

L'interpellé sursauta rattrapant du bout des doigts son cahier de notes et hocha la tête d'un mouvement sec et rapide. Il mit son sac sur son épaule en regardant par terre et s'apprêtait à sortir de la salle de classe, mais son professeur l'interpella une nouvelle fois:

- Comment allez-vous mon cher?

Alec se figea comprenant parfaitement les paroles du vieil homme devant lui. Cette question, c'était sa faiblesse à lui. Certains n'aimaient pas lire, d'autres parler devant une grande foule ou les choux du Bruxelles, lui, il détestait qu'on le prenne par la pitié en lui demandant si il allait bien. Le noiraud se massa la tempe du nez en évitant de laisser s'échapper un soupir d'entre ses lèvres. Il répondit donc d'une voix qui se voulait la plus convaincante:

- Je vais bien merci.

Ce qui en réalité était très faux et il le savait. Le jeune homme aux cheveux si obscures avait toujours été bon pour mentir et en regardant discrètement son professeur, il constata que Ragnor Fell, derrière ses grosses lunettes, semblait réfléchir. Peut-être que la raison du pourquoi il était bon pour mentir était que personne ne le connaissait vraiment.

- Vous savez qu'une aide est toujours offerte à celui qui la demande, insista Ragnor.

Alec fixa ses pieds avant d'encore une fois, hocher la tête et sortir de la salle de classe le plus vite possible. Le corridor était complètement vide, personne ne traînait ici. Les autres étudiants devaient sûrement être dans le réfectoire ou dehors profitant de la journée ensoleillée, se baladant ainsi avec des amis ou compagnons amoureux. Malgré le fait qu'il soit seul dans cette partie de l'édifice, les mains dans les poches de son jeans noir émacié et troué, il courbait ses épaules de manière à se faire tout de même petit menacé par les foules ou simplement l'humain en général. Dans cette position, il savait que cela n'arrêterait pas les autres étudiants de le regarder croche ou de l'insulter même si c'était très fréquent, mais au moins, il se créait sa propre bulle.

D'ailleurs, si on parlait de gens insultant d'autres, Raj Perez, un jeune homme du même âge qu'Alec venait tout en haut de la liste. C'était même son passe-temps à lui et son groupe, bousiller la vie d'Alec Lightwood. Le pousser dans un casier, le frapper dans les gymnases loin des professeurs ou dans les ruelles les plus sinistres, jeter et mouiller ses affaires, ses actions il les vivait encore et encore ne voyant jamais une fin. Le latino, son intimidateur, savait très bien que sa victime subirait sans ne rien dire, car le noiraud n'en avait pas la force physique et mental pour.

Les pieds du jeune homme le guidèrent vers l'endroit où il allait à chaque midi depuis un mois pour éviter la gang de Raj et tous les autres du genre. La bibliothèque. Le noiraud poussa la porte qui grinça à son entrée annonçant ainsi son arrivée alors qu'il rentrait de cette démarche toujours autant menacée. D'un simple coup d'oeil, Alec constata que la majorité des tables surplombant la salle était prise et ce fut donc avec répit qu'il se dirigea vers la rangée du fond, les livres de science-fiction, serrant maladroitement les bandoulières usées de son sac. S'arrêtant devant la rangée de bouquin se finissant trois mètres à sa gauche, il les regarda d'œil mystérieux. C'était son type préféré, la science-fiction. Créer une cité futuriste et y créer la vie en société résumant causes et conséquences, avoir des rituels très grotesques ou des facteurs. Ce qu'il appréciait vraiment, c'était d'imaginer le monde d'un autre sens sauf le sien. Ainsi, Alec prit le même livre qu'à l'habitude, les Hunger Games, craignant de s'aventurer dans une autre lecture. Cette saga était sa favorite même l'avait-il lu des dizaines de fois ici, seul dans cette bibliothèque passant ses dîners. Peut-être ce qui créait un penchant pour ce livre était l'identification qu'il avait face au personnage principal même si celui-ci dans l'œuvre de Suzanne Collins demeurait féminin. Il fut un temps où Alec aspirait au tir à l'arc, il était très bon et en trouvait une certaine satisfaction ou même une libération, mais plus le temps passait, plus sa motivation se fadait et il avait arrêté blessé de quitter ce monde dans lequel il excellait.

Le noiraud saisit donc le livre entres ses mains et s'assit par terre s'accotant contre les rebords de métal de l'étagère remplie de bouquins laissés seuls, mais regorgeant de trésors fantastiques si on savait où regarder. Profitant du silence, il ouvrit la première page ravi de sentir le froissement du papier trop retourné sous ses doigts. On disait savoir qu'un livre était meilleur au toucher et le jeune homme croyait, depuis très jeune, à ce mythe. Plus le temps passait, plus Alec se plongeait dans sa lecture embrassant de son regard aquatique chaque mot imprimé sur ce papier.

- Hey l'inconnu! lança une voix masculine alors qu'Alec sursauta échappant, plutôt fallait-il dire lançant, le livre au pied du jeune homme interrompant sa lecture.

Et il ne fallut que quelques secondes à l'esprit du noiraud avant de reconnaître qui était devant lui. Magnus Bane, le Magnus Bane du lycée de New York.

- Tiens, voilà ton livre. Hunger Games, très bon choix. En réalité, je ne connais que les films, mais ce n'est pas vraiment mon genre, ajouta Magnus en lui redonnant le bouquin et replaçant ses cheveux d'un geste que le noiraud détesta immédiatement.

Le garçon ayant le plus d'influence au lycée venait-il vraiment de lui adresser la parole à lui, le rejeton? Comment ce jeune homme qu'était l'asiatique ne pouvait pas être dégoûté par qui était Alec au lieu de lui offrir un regard amusé?

- Est-ce que je te connais? demanda-t-il de cette voix si arrogante et agaçante aux oreilles du jeune homme aux yeux bleus.

« Oui, tu dois me connaître de la bouche de tous ces cons avec qui tu traînes ou les rumeurs, car regarde qui tu es! pensa Alec avant se lever particulièrement confus et de quitter la bibliothèque ou plutôt s'enfuyant de lui. » Il courait presque quand il franchit la porte grinçante de la librairie suffoquant. Son cœur palpitait à cent milles à l'heure rendant sa cage thoracique douloureuse. Le jeune homme bifurqua brusquement dans un corridor adjacent à celui principal pour se cacher de n'importe qui et en particulier, ce Magnus Bane.

La sueur perlait sur son front et maladroitement, il l'essuya du revers de la manche de son chandail gris aussi mat qu'un ciel se préparant à abattre sa pluie. Comment pouvait-il être aussi idiot? Alec se frappa la tête avec sa main avant de tenter de reprendre son souffle. Magnus Bane lui avait parlé, il l'avait laissé conversé avec lui, en fait Alec n'avait pas vraiment dit un sal mot, mais justement, le problème se trouvait là. Peureux, il s'était donc enfui comme un lâche, un immense lâche. Seulement avec ça, les rumeurs sur lui pouvaient encore une fois se répandre encore et si cela se passait, ça alimenterait les coups de Raj et son groupe.

Alec soupira et se laissa glisser le long du mur démontrant péniblement ce qu'il ressentait. Il était épuisé, totalement épuisé à cause de tout ce qu'il devait subir autant à l'école que le soir avec son père et cela, ça durait depuis trop longtemps déjà. Ce sentiment de faiblesse lui oppressait la poitrine à un point que vivre commençait à l'essouffler. Pourquoi tout ce malheur s'était-il abattu sur lui? Pourtant, il n'avait jamais demandé à être intimidé et à vivre avec un père qui ne méritait pas de l'être. Pour rajouter à cette douleur, sa mère dont le jeune homme n'avait plus vraiment de souvenirs l'avait abandonné avec cet homme violent qui lui servait de paternel. Cependant, Alec ne lui en voulait pas, il s'en voulait à lui-même d'être si souvent la cause des problèmes. Le plus pire, selon lui, c'était qu'il se souvenait pertinemment d'avoir une petite sœur qu dans son esprit paraissait si clair, mais abstrait en même temps. Deux tresses nouées d'un ruban rouge, des joues rosies par le froid, un sourire coquin et un nez doucement recourbé, il se rappelait que ces quatre détails. Mais malgré tout, la pensée que sa mère avait préféré prendre sa sœur et non lui en plus sous son aile lui ravageait le cœur.

Le noiraud secoua la tête pour chasser toutes ses pensées troublant son malheureux esprit et se releva difficilement. Il ne voulait plus jamais repenser à cette ancienne vie heureuse qu'il avait eu puisque maintenant, Alec savait qu'il allait vivre le restant de sa misérable vie avec un père alcoolique et violent.

Soudain, ses yeux rencontrèrent ce regard noir qu'il connaissait pourtant si bien à l'entrée du couloir. Ce regard qu'il voyait si souvent rempli du malice et de plaisir à le voir être frappé et torturé. Raj, encore ce foutu Raj. Si vous aviez été à la place d'Alec, vous vous serez probablement enfuis, mais Alec Lightwood ne s'enfuyait jamais, il subissait.

- Si ce n'est pas notre ami Alec les mecs! lança le latino en s'approchant alors que ses acolytes éclatèrent d'un rire gras. On pleurniche seul dans un corridor, t'es pas une fille à ce que je sache!

Alec fixait ses chaussures sans ne rien dire, car répondre et soutenir le regard de Raj empireraient son cas de fois milles.

- T'as bien appris connard, marmonna-t-il en posant sa main sur son épaule. Se la fermer, mais ça ne me satisfait pas encore. Je veux te voir si bas, tu n'en as aucunes idées.

Il prit le menton d'Alec entre ses doigts squelettiques et leurs yeux se croisèrent alors qu'un sourire mauvais apparu sur les lèvres fines de Raj. Il poussa ses ongles dans la peau du noiraud tellement fort que le noiraud grimaça sous la douleur, mais au même moment le bruit des étudiants revenant de leurs dîners s'intensifia. Le jeune homme le remarqua et le latino ainsi rien de mieux que de faire une petite scène. Chose dite, chose faite, il envoya son poing dans l'estomac d'Alec qui tomba à genoux au sol, le souffle coupé et le ventre noué.

- Un jour, il faudra que tu les assumes tes couilles et que tu deviennes un homme avant que tu réalises que personne n'a besoin de toi sur cette terre mauviette, cracha le latino. Allez-y les mecs, il est tout à vous.

Ses acolytes s'approchèrent d'Alec qui essayait sans succès de se relever, mais des coups de pieds dans les côtes l'en empêchèrent. Cela dura une éternité selon lui alors qu'en fait ce n'était que quelques minutes à peine que les compagnons de Raj le battaient. À un moment, le noiraud se rendit compte que ses agresseurs étaient partis le laissant seul dans ce corridor vie alors que proche de lui, il entendait l'agitation des élèves. Tout son corps l'élançait et lui faisait plus que mal, mais cette douleur n'était rien de comparable avec celle qu'il ressentait à l'intérieur. L'humiliation, la vulnérabilité et l'impression d'être brisé. Il essaya de se remettre debout, mais ses jambes fléchirent tellement elles étaient faibles. Les gens, il les entendait passer dans le couloir principal, mais aucun ne le remarquait couché par terre souffrant. Pas même un surveillant ou même un professeur avait vu cette scène., Non, personne et Alec comprenait maintenant le jeu de Raj, il voulait lui faire réaliser à quel point il n'avait personne pour l'aider. Malgré cela, une petite part en lui venait à espérer que quelqu'un passerait dans le corridor, mais c'était comme toujours un faux espoir.

corrigé le 2020/03/30

•••

Alors bonjour à tous, voici ce premier chapitre de ce nouveau concept pour ce livre. Je tiens vraiment à avoir vos avis, car c'est une fiction dans lequel je me suis mise à fond. J'essaie d'écrire le mieux que je peux pour venir vous sensibilisez. L'intimidation, est sachez, quelque chose que je ne supporte pas. Et si vous en êtes victime, je vous conseille d'aller en parler à quelqu'un ou à des organismes. Sachez que même la police peut s'en mêler. Mais, cette aide, Alec, ne la possédera pas. Intimider est un acte affreusement irrespectueux et je n'encourage personne a le faire.

N'oubliez pas de voter et la suite bientôt ,
- Camille

Continuar a ler

Também vai Gostar

5.8K 366 14
Louis et Harry sont ensemble depuis douze ans lorsqu'ils décident qu'il est temps pour eux de fonder leur famille. Mais après plus d'un an de tentati...
69.5K 5.8K 27
Un coup de foudre, pas vraiment vu que ça n'existait que dans les livres. Ses mots l'avaient transpercé, n'importe quoi ! Harry n'était pas masochist...
7.4K 639 16
Pourquoi ce jeune s'obstine à ne pas me dire bonjour? Ce banc est à tout le monde, alors pas besoin de prendre si mal que je me mette à côté de lui...
18.7K 802 37
Sérieux, charismatique, influent, beau, sexy... Tous ces adjectifs décrivent l'allure de mon patron. Tout le monde dans la boîte le respecte et l'adu...