Coucou les gars
J’espère que vous allez bien.
Juste pour vous remerciez pour tous vos commentaires.
Grace à vous j’ai la force de continuer cette aventure sur Wattpad.
Désormais je publierai Deux Chapitres par semaines.
J’espère que ca vous fait plaisir. Bisou !
-Sanae !!!
La voix de Kaleb ne fut qu’un écho lointain, qui parvint à sa sœur pendant que son délicat corps dévalait les escaliers avant de finir sa chute dans les bras du roi, qui avait assisté impuissant à ce drame.
Un étau de douleur se referma sur son cœur, devant le corps inanimé et parsemé d’hématomes de sa sœur.
-Sanae… La voix du grand monarque qu’il était avait perdu de toute sa superbe, Reviens moi. Lâcha t-il d’une voix étouffé par la peur de la perdre.
Relevant ses yeux du corps de sa sœur, il croisa les regards tétanisés et alarmés de son personnel.
- Que regardez-vous comme ça bande d’imbéciles ? Explosa-t-il le visage grisé de rage.
-Djaffar prépare la voiture et appel toute suite l’hôpital pour leur prévenir de notre arrivé.
D’une inclination de tête Djaffar s’éclipsa et revint quelques minutes plus tard qui parurent à Kaleb une éternité.
-Tout est prêt votre Majesté ! Nous pouvons y aller.
A grandes enjambées, le corps de sa sœur fermement blottit contre lui, il se dirigea vers le véhicule qui l’attendait juste devant la porte principale.
Il tourna brièvement son regard vers le palais, souhaitant ne pas à avoir à franchir ses portes seuls à son retour…
Légèrement absorbé par ses sombres pensées, il n’avait pas remarqué que sa jeune captive les avait suivit.
-Qu’est ce que…
Le visage baigné de larmes de la jeune femme l’empêcha de la renvoyer, son chagrin était bien réel, et malgré ce qu’il venait de lui faire subir, elle avait bravé sa peur pour être présente pour Sanae… Car oui, elle avait peur de lui, le tremblement de ses mains était assez révélateur et pourtant elle se tenait là devant lui. En outre se dit il ce n’était guère le moment.
Il ferma quelque instant les paupières.
-Montez !
Sadia se dépêcha de s’exécuter craignant que l’homme ne change d’avis.
Précautionneusement Kaleb, se glissa à l’arrière du véhicule en prenant soin de faire attention à la tête de sa sœur.
Le trajet pour se rendre au centre ville ne lui avait jamais paru aussi long qu’a cet instant. Le regard impassible, il traça de son index le contour du visage ovale de sa jumelle.
Sa jumelle...
Ce mot qu’il n’avait plus utilisé depuis des années pour parlé de sa sœur, accru le sentiment de culpabilité qui le rongeait. Sans Sanae, il perdrait le peu d’humanité qu’il lui restait et sombrerait pour toujours dans les ténèbres et dans tous les excès qu’elles entrainent : inconduite, débauches et haine et autres choses du même genre.
Elle devait vivre.
-Je t’ordonne de vive ! Exigea t-il sans ce rendre compte qu’il avait parlé à voix haute.
La petite main qui se posa timidement sur son épaule, en signe de réconfort, lui fit prendre conscience !
-N’essayez pas de profiter de la situation. Je n’ai pas besoin de réconfort, encore moins celui d’une femme de couleur.
Dit-il implacablement. Le regard emprunt d’un dégoût non dissimulé.
Sadia retira sa main aussitôt comme si elle venait de se brûlé les doigts. Elle baissa la tête les deux mains sur chacune de ses cuisses, regrettant de s’être laissé guider par cet élan de compassion à son égard.
Que les bons sont les éternelles victimes des générosités de leur cœur !
Apres quelques minutes elle releva la tête et croisa deux émeraudes argentés, et se sentit aussitôt aspiré par les ténèbres. Cet homme ne laissait rien paraitre… si ce n’était la colère.
A peine descendu de la voiture, Sanae fut immédiatement prise en charge, et tranféré au soin intensif. Tout un pavillon avait été libéré à cet effet… Ils restèrent un long moment sans nouvelle. Le roi ne cessait d’arpenter les couloirs de l’hôpital comme un lion en cage. La rendant davantage anxieuse. Le silence régnait autour d’eux… Seul les bruits des portes qui s’ouvrent et se referment venaient troubler ce calme glaçant.
Le regard perdu dans le vide, Sadia se tripotait nerveusement les mains. Ses yeux finirent par se poser sur un autel de prière situé au fond du couloir. Une statue de la vierge marie, tenant le corps sans vie de son fils dans ses bras y trônait, ainsi qu’une image de Sainte Thérèse de l’enfant Jésus… Des cierges étaient allumés tout autour. Et des fleures de toutes couleurs reposait au pied de la vierge Marie… Signe qu’un grand nombre de personnes venaient s’y recueillir.
Elle se leva avec grâce, avec la ferme intention d’allumer un cierge pour Sanae afin pour que notre dame du perpétuelle secours, prenne soin d’elle...
Une main de fer l’obligea à se rassoir.
Debout devant elle, il la dominait de toute sa hauteur.
- Où pensez-vous aller ainsi ?
Sadia ouvrit la bouche pour mieux la refermé, et se contenta en guise de réponse de montrer du doigt, le mini sanctuaire de prière. Elle n’avait plus la force de se battre avec lui. Kaleb suivi des yeux la direction qu’elle lui indiquait, et son regard se posa sur L’autel de prière.
Elle releva la tête vers lui, et le vit sourire cyniquement, l’un de ses sourires qu’elle connaissait fort bien.
-Ne…
Il la releva brutalement et l’entraina jusqu'à l’autel.
-Vous voulez sérieusement remettre la vie de ma sœur entre les mains d’une statue ?
-Je… Ne parlez pas de la sorte…Dieu est présent dans ce sanctuaire.
-Alors où est il ? Il n’ya ici que de la pierre... lâcha t-il en montrant de la main la statu de la vierge.
-Dieu est partout, il est plus près de nous que nous ne le croyons. Affirma t-elle avec force, comme si elle voulait s’en convaincre elle-même.
-Alors où était il quand Sanae dévalait les escaliers comme une vulgaire poupée de chiffon ? Où ? Pourquoi n’a-t-il pas empêché cela d’arriver s’il est si bon ? Peut être à t-il besoin qu’on le secoue un peu pour qu’il réagisse enfin…
Ce qui s’en suivit, était plus qu’un film d’horreur, Sadia eut l’impression que son cœur se brisait en mille éclats en même temps que la statue de la vierge marie que le roi venait de faire valser sur le sol carreler de l’hôpital. Produisant un bruit assourdissant, qui la fit trembler de tous ses membres.
Elle se laissa tomber sur le sol, et se mit à ramasser chaque partie de la statue les mains tremblantes toujours en état de choc.
-Cessez ce…
Il ne put finir sa phrase. Un bruit retentit près de son oreille. Elle venait de le gifler.
-Vous… cessez de vous comportez comme un enfant… La véritable question ce n’est pas où était Dieu, mais c’est où étiez vous, quand Sanae à fait cette chute. Dieu n’a rien à voir dans tout cela. Ce n’est pas parce que… ses derniers mots moururent dans sa gorge, lorsqu’il la retourna et la plaqua violemment sur le mur qui longeait le couloir.
Relevant ses poignés au dessus de sa tête, il les serrait si fort, que les bracelets qu’elle portait se brisèrent et s’enfoncèrent sans pitié dans sa chair... Un filet de sang coula le long de son bras, mais ce dernier ne le remarqua pas, trop occupé à contenir a colère qui grondait en lui.
Les yeux révulsés de colère Il serrait convulsivement les mâchoires…
Mais pour qui se prenait cette petite ?
Sans prêter attention à la doleur qu’il lui infligeait Sadia poursuivit de plus belle.
-Même si vous ne croyez pas en Dieu, vous devez au moins respecté les croyances des autres… En brisant ce lieu de recueillement, avez-vous seulement pensé à toutes ces personnes qui trouvent une immense consolation en venant ici déchargé leur peine, et imploré l’intercession de la sainte mère ?
-Et combien ont droit à des miracles selon vous mère Theresa ? Combien ? Fit-il ironiquement.
Désormais j’interdirai pareil chose dans les hôpitaux de mon pays. Les prières ne participent qu’endormir l’esprit. Beaucoup viennent dans ce type de sanctuaire imploré un Dieu qui n’a rien à foutre d’eux. Le monde à le cœur divisé, déchiré, déchiqueté… Chaque jour devant les tragédies de la vie je vois des Hommes au cœur d’or devenir des cœurs de pierre, des cœurs de glace à cause de l’indifférence de ce Dieu dont je cessez de me rabattre les oreilles…
Dieu est mort !
-C’est faux ! hurla-t-elle. Vous vous trompez, déclara-t-elle plus calmement avant de poursuivre, est ce qu’on ne vend pas cinq moineaux pour deux sous ? Et pourtant pas un seul n’est oublié du regard de Dieu. A plus forte raison l’homme, qui vaux plus qu’une multitude de moineaux. Chaque cheveux nos tête sont comptés par Dieu, il nous connait par cœur, ses yeux sont sur nous tous les jours de notre vie, il voit la profondeur de nos tristesse et connait la détresse qui habite nos cœurs.
- Alors où se trouve t-il lorsque le malheur s’enchaine dans une vie comme les sept jours de la semaine ?
-Il est là…Moi je sais qu’il veille sur nous avec amour…C…Car il s’intéresse à notre bonheur… Conclut-elle dans un souffle, le cœur contrit, car elle aussi il lui arrivait de douter… De se demander pourquoi Dieu n’avait pas empêcher sa sœur de commettre cette folie, qu’elle payait si chèrement.
-J’espère pour vous qu’il est là, car vous aurez besoin de votre Dieu vu de ce qui vous attend.
Affirma t-il d’une voix sombre, le ventre de Sadia se noua aussitôt d’appréhension.
Ils furent interrompu par l’arrivé du Directeur de l’hôpital. Relâchant sa prise sur ses mains, elle vacilla et faillit se retrouver les fesses au sol, si la main ferme de l’homme ne s’était pas refermé autour de sa taille. Il la colla à lui, l’odeur musquée de l’homme vint titiller ses narines, la faisant légèrement frémir. Elle posa ses deux mains sur le torse en béton du Roi pour échappé à l’emprise qu’il avait sur son corps . Elle comprit qu’il n’apprécia pas son geste au regard courroucé qu’il posa sur elle.
-Vôtre Majesté la princesse est hors de danger… Nous lui avons donné quelques analgésies , qui la rendent insensible à la douleur. Si vous le souhaiter vous pouvez entrer la voir.
Il ne prit pas la peine de répondre et se dirigea vers la chambre de Sanae, entrainant Sadia à sa suite.
-Votre bras Mademoiselle… il saigne. Intervint la voix du directeur, qui venait de lui saisir la main.
Elle osa enfin lever les yeux sur lui. Il était plutôt jeune pour être déjà directeur, songea-t-elle, Il avait un beau profil, ses iris aussi bleues que le ciel au printemps, étaient parfaitement assorti à ces cheveux de jais. Au vu des traits très aristocratique de son visage, et de son accent prononcé elle conclu qu’il était anglais.
Il affichait un léger sourire, qui disparu aussi vite qu’il s’était formé lorsque le Roi lui arracha des mains le bras ensanglanté de la jeune fille.
Un silence gênant s’installa, le regard que le Cheikh coula sur le pauvre Directeur fit de la peine à Sadia.
-J…je…nous. Commença-t-elle pour mettre fin au supplice du directeur, qui avait perdu tout son latin devant le regard ténébreux du roi.
-Si votre Majesté le permet je pourrai pour l’examiner… déclara enfin le directeur d’une voix qu’il voulu ferme, après s’être raclé la gorge.
Pour toute réponse Kaleb porta le bras de la jeune femme à ses lèvres, et lécha le filet de sang qui coulait. Devant le regard stupéfait du Directeur, dont le visage s’était légèrement coloré de rouge.
Sadia essaya de lui reprendre son bras, mais il resserra sa prise. Toute gênée elle baissa la tête fixant son regard au sol, pendant que sa main libre jouait nerveusement avec le voile de sa tunique.
-Merci… mais ça ira. Je ne laisse jamais aux autres le soin de s’occuper de ce qui m’appartient.
Posant son index en dessus du menton de Sadia il l’obligea à soutenir son regard.
-Chérie ça te fais beaucoup souffrir ?
Ahuri par son changement radical, Sadia ne pu s’empêcher de bégayer.
-J…Je…Vous…Tu…
-Respire ma belle, je comprends. Déclara- t-il l’air plein de compassion en déposant un chaste baiser sur son front.
Se tournant vers le directeur, il ajouta
-Elle est très timide comme vous pouvez le constater, vous conviendrez avec moi, qu’il est préférable que je la soigne moi-même. Ne t’inquiète pas ma petite reine, ce n’est rien de grave. Continua t-il, en déposant un baisé sur la partie de sa chair qui saignait encore légèrement, refermant davantage sa prise sur sa taille…
Sans un autre regard pour le directeur, il se dirigea vers la chambre de Sanae, une main possessive posé au creux du dos de la jeune femme.
-Bon sang cet abruti va faire de moi un meurtrier très bientôt. Grogna- t-il dans sa barbe.
Une fois dans la chambre, il contourna le lit et vint s’agenouiller devant sa sœur.
-Sanae… fut tout ce qu’il parvint à dire, la voix chargée d’émotion. En lui prenant la main.
Tournant son visage baignée de larmes vers son frère, Sanae retira sa main de la sienne. Le visage de Kaleb se recouvra aussitôt d’un voile de tristesse.
-Ne fais pas ça Sanae…
-Je ne veux plus t’entendre…Tais toi s’il te plait. Tu en as bien assez dit pour aujourd’hui. Lorsqu’on à la force de parler il faut également avoir le courage d’écouter. Maintenant tu vas m’écouter.
-Parle donc… Mais cesse de pleurer.
-Alors toi cesse de me faire du mal. Déclara-t-elle en se passant la main sur ses yeux inondés de chagrin.
-Votre majesté, Poursuivit elle, avant d’être coupé par la voix menaçante de son jumeau
-Sanae ne joue pas à ce jeu là avec moi ! Tu sais pertinemment qui en sortiront vainqueur.
- C’est loin d’être un jeu…et même si je vais en souffrir, je préfère m’éloigner de toi. Tu es un véritable poison… Tu as cette envie mordante de blesser tous ceux qui t’entourent, seul le venin émane de toi. Ce ne sont pas ces hématomes qui parsèment mon corps, ni cette fracture qui me font le plus souffrir… c’est toi. Je commence à croire qu’elle avait raison de t’a…
-N’ose même pas le dire… Tonna t-il les traits défiguré de douleurs. Tu es libre de partir où tu voudras, au fond tu lui ressemble tellement. Tout ce que vous savez faire c’est fuir des que les choses se corsent un peu…
-Maintenant que tout est dit, vous pouvez vous en allez altesse.
-Sanae…
-Vas t’en…