Camp de base Istra - Russie, 1er juillet, pdv Mila Deschamps.
Après notre arrivé à Istra vers minuit, nous avons passé une nuit de folie. Entre une sortie dans un bar à Moscow, un extincteur dégoupiller, une alarme incendie, une évacuation totale mais avant tout un groupe soudé dans la bêtise, je me lève très tard, épuisée par cette nuit, dans les coups de 11h. On a dansé, chanté, célébré cette qualification en quart de finale. [prochainement un chapitre bonus pour la nuit de l'extincteur.]
12h
Attablée à côté de Presnel Kimpembe,
un des auteurs de cette si bonne ambiance au seins du groupe, nous discutions tranquillement. Je pouvais discerner des cernes sous ses yeux, lui non plus n'a pas beaucoup dormi. En face de moi se trouvait Lucas, il s'extasiait sur la victoire historique d'hier et son magnifique centre. Je parcourais mon fil d'actualité, a mon grand étonnement, je tombais sur une chanson, à la gloire de bouclettes.
« Benjamin Pavard, Benjamin Pavard. Je crois pas que vous connaissez. Il sort de nulle part. Une frappe de batard. On a Benjamin Pavard. » Elle a vite été reprise par des milliers de personnes, éblouies par cette frappe inouïe. Mon sourire s'élargit, je glissais mon téléphone vers Presnel puis vers Lucas pour qu'ils découvrent le chant à leurs tours. Bientôt mon téléphone fit le tour de la table.
En parlant du loup, mon bouclé préféré s'assit dans un soupir de fatigue. Ses cernes était encore plus visible qu'à l'habitude et ses cheveux étaient complètement ébouriffés. Les effets d'une nuit blanche.
Après des regards échangés et complices entre les joueurs, je tendis, une fois de plus mon téléphone, pour faire découvrir le chant au principal concerné. Dubitatif, il pris mon téléphone en main. Tous, regardions attentivement, la réaction du lillois.
« Mila : Regarde !
Benjamin : C'est quoi ? Me demanda-t-il.
Mila : Tu vas voir. Lui répondis-je. »
Plus la vidéo défilée, plus son sourire s'élargit. Je voyais des larmes se formaient, mais il se reprit vite en main. Il était tout simplement heureux. Tu le mérites Benjamin.
« Benjamin : Ils m'ont...m'ont dédié une chanson ? Il me regardait ahuri.
Je lui souriais de toute mes dents.
« Paul : L'inconnu devient connu ! »
Je lui lançais un regard noir.
« Paul : Bravo frérot, enfin ton talent sera apprécié par tous ! Assura-t-il. »
Il se rattrape.
« Benjamin : Je... c'est complètement fou. Ça me fait chaud au cœur. Nous confia-t-il.
Mila : Tu peux être fier de toi, Benjamin. Tu le mérites. »
Adil prit alors la parole, inattendu. Il se leva et attira l'attention de tous grâce à cuillère et son verre, staff et joueurs compris. Je voyais une gêne s'installait, je devinais alors facilement de quoi il s'agissait.
« Adil : Déjà je tenais à féliciter toute l'équipe ! Tous le regardait. Ensuite, il échangeait un regard avec certains joueurs, j'ai un aveu à vous faire. Il soupira. L'extincteur cette nuit c'était moi. Je ne pensais pas que ça allait prendre autant d'ampleur, c'était une bêtise, une belle bêtise je dois dire. Certains rigolaient. Je tiens à m'excuser à l'ensemble des personnes présentes ici.
Au personnel de l'hôtel, proshu proshcheniya, dit-il dans un accent russe approximatif. Au cuisto's, à l'ensemble du staff et à vous Monsieur Stéphan et Monsieur Deschamps. Il sourit, avant de s'assoir.
« Paul : Coach c'est de notre faute !
Kylian : C'est nous qui l'avons provoquer. S'exclama-t-il.
Ousmane : On a tambouriné sur sa pote comme des malades.
Presnel : Si vous devez le virez, vous devez tous nous virez monsieur, il n'est pas le seul fautif. Affirma Le Parisien.
Blaise : On est tous ensemble. »
Des oui unanimes retentissaient. Cette élan de solidarité me fit chaud au cœur. Mon paternel après un regard échangé avec Guy, se leva.
« Didier : Préparez vos bagages, vous rentrez tous en France. Dit-il d'un ton amusé, seul moi le discerna. »
Ils regardèrent tous mon père, les yeux ronds et étonnés, ils affichaient des visages abattus. Les chaises grincèrent pour quitter la table. J'explosais de rire, à en tomber par terre.
« Mila : Les gars c'est une blague ! Rassurais-je, à en pleurer de rire. »
Ils se tournèrent vers moi, avant de regarder le coach, qui acquiesça, ils soupirèrent de soulagement.
« Paul : Vous êtes un petit blagueur Coach !
Antoine : Un sacré blagueur.
Kylian : Un sacré, sacré, blagueur.
Lucas : Un sacré, sacré, sacré, blagueur.
Presnel : Un sacré, sacré, sacré, sacré, blagueur.
Didier : Je peux toujours vous renvoyer en France, faites attention. Menaçait mon père, rieur.
Kylian se tourna vers moi.
Kylian : Rassure moi c'est bien une autre blague ? Demanda-t-il inquiet.
J'échangeais un autre regard avec mon père avant d'exploser de rire.
Mila : Vous êtes sacrément crédule mes amis. Me moquait-je.
Lucas : Réponds-nous, je t'en supplie, oui ou non. Il s'agenouilla à terre.
Mila : A vous de voir. J'haussais les épaules, avant de quitter la pièce.
En ce jour off, nous avions du temps libre.
Mila : Alors comme ça tu viens de Jeumont ?
Benjamin : C'est une petite commune du nord de la France près de Lille, c'est sympa. J'ai pas l'occasion d'y aller souvent en étant à Stuttgart. Me confia-t-il.
J'appris que sa passion du foot lui a été transmise de son père, il a évolué à Lille avant de partir très vite à Stuggart, pour le prix honorable de 35 millions d'euro.
Il est fils unique et je félicite ses parents pour tous les efforts qu'il on fait pour que leur fils arrive jusqu'à ici, beaucoup de sacrifices pour un si beau résultat
Jusqu'à maintenant, il est invaincu sous le maillot des bleus. Il est passionné de la musique des années 80. Anecdote drôle, lors de la finale de l'Euro en 2016, il était en fan zone à Lille avec trois autres amis.
Comme quoi il faut croire en ses rêves, deux ans plus tard le voilà en équipe de France et dispute la coupe du monde.
Benjamin : Dire qu'au début on se parlait pas, on se détestait même. Ria-t-il.
Mila : A qui la faute ! Riais-je avec lui. »
Malheureusement, on fut couper dans notre discussion par son téléphone, signalant un message. Bouclettes l'ignora mais plusieurs notifications arrivèrent à la suite.
Interpellée, je lui suggéra de regarder tout de même. On ne sait jamais, cela peut être urgent. Le bouclé hocha la tête. Lorsqu'il se pencha sur son téléphone, son visage radieux, se décomposa.
« Benjamin : Et merde, c'est Eloïse, mon ex. »
J'ai rajouté la partie extincteur, j'espère qu'elle vous plaît ! L'arrivée des problèmes...
Camille 😘