Aleyna

By lo_216

3.9K 344 86

Une princesse chassée de son palais ayant oublié son propre passé. Un roi cruel qui lui a tout volé et qui n... More

Nouvelle histoire
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18

Chapitre 5

204 19 5
By lo_216

Assise aux pieds d'un arbre, j'admire Nicomède qui, depuis déjà une heure, enterre le corps sans vie de mon grand-père. Ça a été la première chose qu'il a voulu faire à son arrivée ici, estimant que ce n'était pas possible pour nous de vivre dans une telle puanteur mais je ne l'ai pas laissé faire, je n'étais pas prête à lui dire, aussi tôt, adieu.

Il m'a comprit et, malgré un certain dégoût mal caché, a répondu positivement à ma volonté. C'est donc maintenant, quatre jours après son arrivée que j'ai accepté de le lâcher et il n'a pas perdu de temps avant de sortir le corps de la maison.

C'est tout naturellement qu'il s'est mit à la tâche tout seul, ne me demandant aucune aide. D'ailleurs, ces derniers jours, il a travaillé dans les champs sans même que j'aie à lui demander quoi que ce soit. Je ne sais pas ce que j'aurais fait si il n'était pas revenu. 

J'aurais probablement fini par mourir de faim, toujours aux côtés de mon grand-père, attendant inlassablement l'arrivée de mon oncle. 

Cependant, sa présence m'a redonné l'énergie pour vivre que je pensais avoir définitivement perdue lors de la mort d'un des être les plus chers à mes yeux. Il a réussi à me sortir du traumatisme dans lequel je m'étais retrouvée enfermée et son baiser a provoqué chez moi des sensations indéchiffrables que je n'avais jamais ressenti avant.

Je lui suis infiniment reconnaissante d'avoir été là pour moi durant la période difficile que je viens de traverser et que, bien entendu, je vis toujours. Il a fait preuve d'énormément de patience et, malgré mes cris qui le réveillaient la nuit à cause d'un énième cauchemar, il venait toujours me réconforter, sans montrer ne serait-ce qu'un seul signe de fatigue.

Il ne s'est pas plaint une seule fois de la puanteur que provoquait le corps mort que je refusais d'enlever. Pourtant, j'ai pu l'apercevoir vomir quelques fois et je le comprends. Moi même, j'ai eu beaucoup de mal à supporter cette odeur.

Toujours plongée dans mes pensées, je ne remarque pas directement que Nicomède a terminé son travail et ce n'est que quand il vient s'asseoir à mes côtés que je reviens dans le monde réel, en sursautant.

-Tu crois qu'il viendra, cet homme que tu attends si désespérément ?

En entendant ses paroles, je suis prise d'un doute. Je sais que mon oncle reviendra, il revient toujours. Mais quand ? Quand fera t'il son retour ? Je ne peux pas me permettre de demander à Nicomède de l'attendre des semaines, voir même des mois à mes côtés.

De plus, il m'a fait  promettre de ne pas rester ici plus d'une semaine. Il ne reste déjà plus que trois jours et nous n'avons toujours aucune nouvelle de lui.

Que faire si il ne s'est pas montré avant notre départ ? Je serais incapable de me débrouiller par moi même dans une grande ville. C'est à peine si je pourrais survivre à la campagne alors dans la capitale... Je me ferais immédiatement voler toutes mes affaires et je finirais dans la rue à faire la manche ou pire... En tant qu'objet de plaisir pour des vieux dégueulasses.

Je frissonne de dégoût rien que de penser à cette scène horrible. 

Je surprends Nicomède en posant ma tête sur son épaule pour lui répondre.

-Je ne sais pas, je l'espère en tout cas. Sans lui, je ne sais pas ce que je vais devenir.

-Tu l'aimes tant que ça ?

Je le regarde d'un air interrogatif. Bien entendu que je l'aime, il a été ma seule figure paternelle et a toujours été à mes côtés avant qu'il ne doive partir travailler en ville. Il serait étrange de penser que je ne l'aime pas.

-Bien sûr ! Sans lui, je ne serais pas là en ce moment.

Je n'exagère en rien, quand j'étais petite, j'ai eu grave accident qui a failli me coûter la vie et, sans la présence de mon oncle pour me sauver, je serais morte. Cet accident m'a d'ailleurs fait perdre ma mémoire datant d'avant mes six ans.

Cela a été très dur au début, ne rien connaitre sur mon passé ou sur la personne que j'étais mais j'ai fini par m'habituer à la situation et tout le monde était tellement gentil avec moi que j'ai pu me reconstruire rapidement et retrouver ma joie de vivre.

-Ah bon...

Je le sens vexé, il a prit un ton froid, d'un coup. Je suis vraiment perdue, je ne comprends pas ce qui lui arrive en une fois. L'ambiance était plutôt détendue si on tient compte du fait qu'il venait d'enterrer mon grand-père et, d'un seul coup, un grand silence pesant s'est instauré.

Décidant de briser cette atmosphère désagréable, je me tourne vers lui pour prendre la parole.

-Dis, si mon oncle ne revient pas, qu'est-ce-que je vais faire ?

L'étonnement qui apparaît sur son visage me surprend. Il est très bizarre lui aujourd'hui.

-Ton oncle ? Tu as dit ton oncle ? Alors celui que tu attends depuis tout ce temps n'est autre qu'un membre de ta famille ?

Lorsque j'acquiesce à sa question, il entre dans un fou rire incontrôlable et je commence vraiment à me poser des questions sur son état mental. Serait-ce possible que je me sois éprise d'un fou ?

Parce que oui, suite à tout le soutien qu'il m'a procuré ces derniers jours, je me suis rendue compte que je ressentais des sentiments autres que ceux d'une basique amitié pour lui et le baiser qu'il m'a offert mais qui, je le sais, n'était que pour calmer, il y a quelques jours a fait battre mon cœur bien plus fort qu'à l'ordinaire.

Mais je ne me fais pas d'illusion, je sais bien qu'un noble comme lui n'aimera jamais la pauvre fille de la campagne orpheline que je suis et je m'en contente. Le simple fait d'être en sa compagnie me comble de joie, je ne demanderai jamais plus.

Tandis que je suis encore perdue dans mes pensées, il cesse soudainement de rire et commence à me regarder. Sentir son regard pesant sur moi me met mal à l'aise et je sens des rougeurs prendre place sur mes joues.

J'essaye de faire passer ma gêne dans un raclement de gorge mais ça ne fonctionne pas et je vois le visage de mon ami se rapprocher de plus en plus de moi sans que je ne comprenne ce qui se passe.

En essayant de m'éloigner de lui, je trébuche et me retrouve allongée, avec lui au-dessus de ma tête. Son corps est sur le mien mais il met tout son poids sur ses coudes et ne m'écrase donc pas.

-Tu sais que j'étais jaloux ? Cet homme... J'ai cru qu'il était ton fiancé.

Je mets du temps à comprendre ses paroles mais quand la raison de son étrange comportement fait irruption dans ma tête, je n'en rougis que plus. Lui, jaloux de quelque chose me concernant ? Comment cela pourrait-il être possible. Je ne pourrais être plus perdue que maintenant. C'est un noble et je ne suis qu'une paysanne orpheline, il est impossible pour lui d'être jaloux d'une chose me concernant. Je devrais avoir honte de posséder une telle imagination.

Cependant, quand il pose ses lèvre sur les miennes pour me donner un tendre baiser, je cesse de réfléchir et profite de l'instant présent. Laissons tomber les barrières sociales entre nous, je suis heureuse dans ses bras et c'est tout ce qui compte. Il est inutile de me triturer l'esprit avec des dizaines de questions qui n'auront, de toute manière, pas de réponses.

Quand il s'éloigne de mon visage après un moment bien trop court à mon goût, il s'adresse à moi.

-Tu n'as à t'inquiéter de rien du tout. Même si ton oncle ne revient pas, je vais m'occuper de toi, je te le dois bien après tout.

-Comment ça, tu me le dois bien ?

Il semble gêné en entendant ma réponse, il ne devait pas s'attendre à ce que je réagisse ainsi en lui demandant des explications.

-Ben oui, après tout, si je ne m'étais pas absenté durant plusieurs jours, jamais vous ne vous seriez faits attaquer et ton grand-père serait toujours de ce monde.

Sans que je ne le contrôle, une pique vient se planter dans mon cœur. Alors c'est ça la raison pour laquelle il est si gentil avec moi ? Il se sent simplement coupable ? Comment ai-je pu être aussi idiote ? Dire que j'ai osé croire, durant un cours instant, qu'il pouvait m'aimer.

Pourquoi me suis-je à ce point laissée avoir ? J'étais pourtant au courant de la manière dont les nobles nous traitent, nous, le bas peuple, et je savais très bien qu'il était impossible que Nicomède commence une relation autre qu'amicale avec moi sans raison. Des remords, ce n'étaient que des remords...

Déçue malgré tout, je ne peux m'empêcher de m'éloigner de lui et de remettre en place des barrières que j'ai, naïvement, fait tomber ces derniers jours.

Je ne me laisserai plus avoir, il est hors de question que je souffre plus que ça pour un noble qui n'a connu dans sa vie que la joie et l'oisiveté. 

Donc mon cœur, tu vas, sans tarder, retrouver ton aspect d'antan et arrêter de me faire souffrir comme tu le fais en ce moment, tu n'as pas le choix de toute manière.

°°°°°°°°°°°°°°°°°

Chapitre 5 sorti !! Dans ce chapitre, on peut voir les sentiments d'Aleyna concernant Nicomède. 

Nous pouvons aussi constater qu'elle se retient énormément quand elle songe à leurs différences sociales et qu'elle se sent inférieure à lui.

La pauvre !!!

Qu'en avez-vous pensé ? Pour vous, pourquoi Nicomède agit-il de la sorte ? Est-ce vraiment de la pitié ou bien est-il attiré par elle ?

Je vous fait de gros bisous et vous dit à dans deux jours pour la suite. ❤😘

Continue Reading

You'll Also Like

594K 45.4K 32
Quand Aileen, jeune anglaise prisonnière d'un homme tyrannique et cruel rencontre Gabriel, Highlander fier et ombrageux, elle sait qu'elle ne doit pa...
2.9K 185 26
Lisez seulement!!
La tête baissée By kiellan

Historical Fiction

365K 26.5K 48
Rome, 1er siècle après JC. Daphnée, 19 ans, vient d'être capturée et se voit forcée de devenir esclave. Indignée par son sort et inquiète quant au fu...
Iris By Maud Cordier

Historical Fiction

310 42 1
Gabrielle est révoltée. Ses parents, ont décidé de l'unir au vicomte Iris de Montaigu ! Héritier d'un grand patrimoine, il doit une partie de sa for...