Code de la rue : Survivre à M...

By _lianasana

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⚠️ CECI EST LA SUITE DE " Code de la rue : Survivre à la cité ", si vous ne l'avez pas lu vous n'allez rien c... More

La fin et le commencement.
Leçon n°1
Rappel des personnages ‍‍‍
Leçon n°2
Leçon n°3
Leçon n°4
Leçon n°5
Leçon n°6
Leçon n°7
Leçon n°8
Leçon n°9
Leçon n°10
Leçon n°11
Leçon n°12
Leçon n°13
Leçon n°14
Leçon n°15
Leçon n°16
Leçon n°17
Leçon n°18
Leçon n°19
Leçon n°20
Leçon n°21
Leçon n°22
Leçon n°23
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Leçon n°71
Leçon n°72
Leçon n°73
Leçon n°74
Leçon n°75

Leçon n°68

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By _lianasana

" On était dans la voiture, on parlait quand d'un coup mon téléphone vibre, je regarde qui est le correspondant.

" NADJIB ".

Je raccroche puis remet mon téléphone dans ma poche arrière tout en continuant d'écouter Djamel me parler. "

[...] Un mois est passé, on est maintenant en Juin, et tout va bien entre Djamel et moi. Bon on peux pas dire qu'il a plus ses comportements d'fou là mais au moins il s'contient contrairement à avant. En fait je saurai même pas vous dire c'est quoi notre relation, est-ce qu'on est en couple ? La vérité j'sais pas. Fin on dirait pas.

On se l'ai jamais vraiment dit et on a pas trop un comportement d'couple. En fait c'est comme avant, on s'voit sauf que maintenant c'est plus la guerre.

Hassoul j'suis perdue mais bon on va faire comme si de rien n'était...

Que dire d'autre ? Ah ouais, Amira et Yassin vivent leur relation au "grand jour" maintenant zehma et comment vous dire que... j'suis jalouuuuuuse comme never.

J'ai jamais été autant jalouse de ma vie, même avec Aymen alors que Dieu seul sait comment il m'foutait bien les nerfs avec sa Soraya tah zeubi.

Nan, en vrai, ça m'fout trop la haine de voir que Yassin a une relation spéciale avec une autre meuf que moi et qu'il commence à passer plus de temps avec elle qu'avec moi. On dirait qu'il l'aime vraiment wesh !

J'abuse ou pas les filles dans ma réaction ?

Fin j'sais pas là pourquoi je réagis comme ça parce que c'est pas comme s'il avait jamais eu d'meufs ! Mais toutes les autres on dirait il s'en foutait mais là j'sais pas c'est bizarre.

Dites-vous jusqu'à j'commençais à péter l'seum contre Amira qu'elle m'ait volé mon Yassin. Parfois, comme une gamine de dix piges, j'fais exprès d'lui lancer des piques ou d'faire des trucs pour la zehef alors qu'à la base c'est ma shab. Ça reste toujours ma shab hein ! Mais j'sais pas c'est tendu.

Bref.

Chez moi c'était la hess, plus rien dans l'frigo, plus rien dans les placards, ça faisait 4 jours que j'me nourrissais du Quick que je ramenais et j'commençais à saturer, alors j'ai pris mes clés d'voiture et j'ai démarré direction Carrefour.

J'suis arrivée à Carrefour, on dirait j'allais au cimetière, pour moi les courses c'est la pire corvée qui puisse exister. Ololo c'est l'horreur ce truc, quand j'étais petite j'faisais que d'mettre des esquives pour pas accompagner mes parents en plus j'sais même pas pourquoi ils forçaient pour que j'vienne vu que je servais à rien à part faire du skate avec le caddie dans les allées.

J'avance, je pousse un gros soupir en passant les portiques d'entrée. Ayez la guerre commence.

J'essaye d'abréger mes souffrances rapidement en essayant d'faire mes courses le plus vite possible, c'est limite si j'courrais pas entre les rayons, les gens ils devaient m'prendre pour une folle gueh.

Donc comme je vous l'disais, j'étais en train de marcher comme les mecs des courses à pieds là, avec leur démarche de zemel, quand y a une main qui m'attrape l'épaule et qui me retourne. À la vitesse où j'marchais ça m'a fait faire un 360° mdrrr.

... : Pourquoi tu cours depuis tout à l'heure, tu veux m'vesqui ou quoi ?

Moi sourire forcé : Ah Nadjib, ça va ? Nan mais j'suis un peu pressé là en fait c'est pour ça.

Ah ouais, j'avais oublié d'vous dire que depuis qu'il m'avait appelé je l'avais toujours pas revu et ces derniers temps j'faisais tout pour l'éviter, donc dites-vous ça fait un baaail que je l'ai pas vu, depuis au moins avant que j'sois partie à Paris.

Nadjib : Hmm.

Il avait des lunettes sur le nez donc j'pouvais pas voir son expression du visage et ça m'stress de fou quand j'vois pas les yeux des gens.

J'allais lui dire salam puis reprendre mes courses mais il m'a stoppé.

Nadjib : Pourquoi tu m'avais appelé la dernière fois ?

Moi faisant une tête étonnée : Hein ? Je t'avais appelé ?

Lui : Ouais rappelle-toi.

Moi : C'était quand ?

Lui : J'sais pas, y a p'tetr un mois.

Moi levant mes yeux au ciel : Ah ouais ça date un peu, j'ai du m'tromper ou t'appeler sans faire exprès.

J'redescends mes yeux vers lui et voit toujours pas son expression, ça me stress encore pluuus, j'peux même pas voir s'il croit que je le mytho ou pas.

Nadjib : Pourquoi t'as pas répondu à mes appels ?

J'passe ma main dans mes cheveux, j'suis mal à l'aise.

Moi : Tes appels ? Y a eu qu'un appel.

Nadjib en se grattant le menton : Ouais mais j'attendais que tu me rappelles.

Moi : Tu voulais m'dire quoi ?

Nadjib : J'voulais savoir pourquoi tu m'avais appelé.

Waaah ça tourne en rond la discussion ça m'fait mal à la tête.

Moi en commençant à me retourner : Ah ok bon salut.

J'commençais à avancer quand il me retient par le poignet, j'me retourne et enlève sa main de mon poignet. Même à travers ses lunettes j'peux voir qu'il est gêné.

Nadjib : Euh... Djibou il va bien ?

Moi : Ouais al Hamdulilah.

Nadjib : Ah tant mieux, tant mieux.

Moi : Ouais.

Nadjib : Tu fais quoi là ?

J'agite mon caddie.

Moi : J'fais mes courses, ça se voit.

Nadjib : Ah ouais, j'suis con... Ça t'dis pas d'aller manger un truc là ?

J'hésite... C'est bizarre un peu, ça fait des mois je l'évite et là d'aller manger avec lui... J'regarde mon caddie et lève les yeux vers lui.

Moi : Ok, laisse moi juste aller à la caisse et c'est bon.

Lui : Bha vas-y j't'accompagne.

Il se rapproche et se met à pousser le caddie pendant que j'marchais à côté d'lui, c'est chelou on aurait dit un p'tit couple marié. Un moment j'ai pensé à Djamel et j'me suis demandé si c'était correct ce que j'faisais.

[...] On est assis, l'un face à l'autre. Finalement après les courses on a terminé au McDo'.

Je mange silencieusement, déjà que c'est malaisant de manger avec lui, alors avec le silence... J'vous explique même pas.

Nadjib : Pourquoi on t'vois plus chez moi ?

Parce que j't'évite et en plus ta salope de soeur m'a volé mon meilleur shab.

Moi : Parce que j'suis occupée ces temps-ci.

Nadjib d'un ton sec : Avec Djamel.

J'ai levé automatiquement mes yeux des frites puis c'est mon sourcil qui s'est levé.

Je l'ai fixé pendant cinq secondes. De base il est toujours neutre quand il parle, on dirait il a pas de pensées, pas de sentiments, il peux très bien t'annoncer que sa mère est morte avec le même ton que s'il te demande de sortir les poubelles. Mais là, là façon dont il l'a dit... !

Moi : Y a un soucis ?

Nadjib en me fixant : Pourquoi y en aurait ?

Je relève mes yeux et le fixe à mon tour, on se regarde les yeux dans les yeux.

Moi : À toi d'me dire.

Il soutient mon regard encore plusieurs secondes puis le pose sur son gobelet.

Nadjib : Y a rien.

Ces dernières paroles qu'on s'est dit ça a jetté un froid. L'ambiance elle était tenduuu.

Moi en sirotant mon coca : C'es bizarre, parce que toi tu m'voyais pas tu vois, mais moi j'te voyais. - je reprend une gorgée de coca - Dans les escaliers, tout ça tout ça.

Il fronce les sourcils.

Moi : Si tu veux pas ta soeur ou même ta mère te vois, tu devrais éviter de traîner dans les escaliers avec ta meuf. On risquerait de vous voir.

Cette fois son regard change en un regard surpris bizarre.

Lui : C'était pas ma meuf.

Moi levant mes mains en l'air : Moi j'm'enfous hein, c'est pour Amira que j'dis ça.

Lui : Ouais bha c'est pas ma meuf.

Moi : Y a pas de honte à avoir, elle est belle Ma Sha Allah.

Lui s'énervant d'un coup : C'est pas ma meuf zeubi et ça même si c'est Amira qui nous aurait vu elle l'sait très bien. - en se calmant - C'est une shab qui a perdu ses parents.

Moi: Allah y rahmoum.

Nadjib : Elle a perdu ses parents depuis un an déjà, mais azy elle a besoin de quelqu'un quand même, pour l'épauler genre, tu vois ?

Moi : Elle a pas d'grand-frère ?

Nadjib en se calant bien contre sa chaise : Si.

J'ai fait un regard qui voulait tout dire, du genre "bha voilà".

J'parlais plus j'étais dans mes pensées... Les meufs et leurs vices j'l'ai connait plus que bien, j'ai eu à faire à eux plus d'une fois et j'peux vous dire que celle-là elle est pas claire. Tu perds tes parents, ok, mais genre depuis un an t'as pas trouvé ton rythme de vie ? J'veux dire, tu veux Nadjib il t'sert à quoi ? En plus d'ça elle a un grand-frère, c'est la Ratp qui s'fout des tickets là.

Si elle lui tourne autant autour, c'est juste qu'elle l'aime et puis khlass faut pas chercher midi à quatorze heure. Son excuse bidon de "j'ai perdu mes parents, j'ai besoin de quelqu'un pour m'épauler" c'est pas à nous qu'elle va la faire.

En fait pourquoi j'réagis comme ça ?

D'abord Yassin puis maintenant Nadjib, j'suis trop possessive frère faut j'me calme. Le seul à qui j'devrais prendre la tête c'est Djamel.

On termine de manger puis on s'en va. Ce repas là, il était bizarre. Ça a ni avancé, ni reculé, fin y a rien qui devait bouger mais j'sais pas déjà que c'était tendu entre lui et moi bha maintenant ça a rendu les choses encore plus chelous. Oh et puis nique, j'suis rien pour lui et il est rien pour moi, basta.

[...] Ayez, Sana K. a officiellement 20 ans aujourd'hui.

Eh ouais, Sanabatata se fait vieille. J'arrive pas à croire que j'ai atteint déjà ma deuxième décennie. Ça fait déjà 20 putain d'piges que j'suis sûr cette Terre, le temps passe trooooop vite.

En vrai qu'est-ce que j'ai fais en 20 ans à part bouffer et ramasser des calories ? Bha nan wesh j'ai pas que bouffer ! J'ai financé des restau' grecs, des McDo', des Quick, j'ai créé de l'emploi en France !

J'suis fière de moi. ☺️

Ma journée s'est passée tranquillement, j'suis plus une gamine pour être excitée de fou d'prendre l'âge, au contraire j'suis plutôt dégoûtée d'voir les années passer.

C'est ça la vie, quand t'es tipeu t'es pressée d'arriver à tes 18 ans et une fois que t'y es, tu veux plus que les années passent.

Bref, comme j'disais, ma journée s'est passée tranquillement ; j'me suis préparée, j'avais rien à faire de spéciale alors j'ai décidé d'aller chez Khalti.

J'sais pas aujourd'hui j'avais envie d'bien me sapper, même si j'm'en fout de mon anniv', mais j'voulais me mettre bien quand même. Et puis, c'est pas comme si j'faisais des efforts tous les jours, alors j'me suis habillée comme ça :

J'ai pris mes clés de voiture et j'ai filé chez Khalti.

Une fois arrivée chez elle, elle m'a noyé sous les bisous en me souhaitant joyeux anniversaire puis elle m'a laissé dans le salon et elle est partie dans sa chambre en revenant cinq minutes plus tard avec une big boîte.

Khalti : C'est pour toi.

Je l'ai regardé avec un regard interrogateur.

Elle me tend la boîte, je la prend et l'ouvre. Y a un papier qui protège le contenu, j'enlève le papier et sort un caftan qui est soigneusement plié. Je le sors et le déplie, magnifiiiiiique, il a dû coûter une fortune. Vert comme l'Algérie en plus.

Moi : Mais il a dû coûter ultra cher !

Khalti : Beleh, on s'en fout du prix je l'ai fait faire pour toi au bled, tu la mettras pour ton mariage avec Yassin.

J'ai rigolé puis je l'ai prise dans mes bras.

J'suis restée encore un peu chez elle, puis j'suis rentrée, j'étais fatiguée.

Y a tout l'monde qui m'a appelé : toute ma famille, Adah, Amira, Yassin, Farid & Nafi, Djouldé, touuut l'monde. Même des gens que j'ai pas vu depuis perpèt'.

Djamel m'avait rien envoyé, il s'en bat sûrement les couilles.

Sur le chemin du retour je reçois un appel d'un numéro non-enregistré.

Moi : Allô ?

... : Ouais, c'est Sana là ?

Moi : Nan c'est Zoulikha de Barça.

J'sais pas pourquoi j'ai dit ça mais j'avais envie de dire ça, ptdddr parfois j'suis conne.

... en rigolant : Ah ouais c'est bien Sana alors, ça va ?

Moi : Ouais, pourquoi tu m'as appelé sur ton tel' ?

... : Je l'ai pas sûr moi là.

Moi : Hmm.

... : Eh ?

Moi : Ouais ?

... : Joyeux anniversaire et j't'aime p'tite tête.

😳 J'avais reconnu sa voix et pourtant... C'est pas possible que ce soit Nadjib.

[Leçon n°68 : P'tite soeur ou âme soeur, tu t'es trompée. T'as peur que dans ta te-tê tout puisse changer. ]

| À suivre, To be Continued... |

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