Traquée par un vampire

Від Little_Neko_Noa

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La loi l'indiquait : tout humain croisant la route d'un vampire lui devait obéissance, respect et soumission... Більше

Au commencement
Chapitre 1 :
Chapitre 3 :
Chapitre 4 :
Chapitre 5 :
Chapitre 6 :
Chapitre 7 :
Chapitre 8 :
Chapitre 9 :
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16 :
Chapitre 17 :
Chapitre 18
Motivez-moi ! 🙏🏻🙏🏻🙏🏻

Chapitre 2 :

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Від Little_Neko_Noa

- Si je te laisse la totale liberté de tes mouvements, tu ne t'enfuiras pas?

Mya joue le jeu et secoue la tête. Est-il idiot à ce point ? Bien sûr qu'elle va tenter de s'en fuir ! Qui resterait faire ami-ami avec un vampire, la créature la moins appréciée de tous ces êtres immondes qui peuplent la terre ? Ce qu'ils recherchent, c'est l'obéissance, le respect et la soumission. Rien de plus. Voilà pourquoi un couvre-feu a été instauré : pour ne pas se faire attraper par ces... choses. Mais qui aurait pensé qu'un vampire se promènerait dans un jardin ? Peut-être voulait-il planter quelques légumes, histoire de se mettre quelque chose sous la dent étant donné que peu de proies se promenaient le soir désormais. Mais elle avait été là, elle. Elle avait cédé au caprice de son ami sans prêter attention au potentiel danger, et voilà où ça l'a menée.

Un vrai vampire, dans sa chambre. Dans sa maison.

Elle frisonne quand, d'un mouvement lent, le traqueur s'avance jusque derrière elle. Après lui avoir enlevé la vue et la lui avoir redonnée sous ses supplices, il l'avait attachée. Pour la détacher maintenant. C'est à se demander s'il prend vraiment son rôle de dominant à cœur. Ou alors il cache quelque chose... mieux vaut rester méfiant.

- Je ne te savais pas si coopérative, Mya, remarque-t-il en s'avançant vers sa commode, dos à elle.

Il faut même rester très méfiant. Un inconnu qui connaît notre prénom n'est jamais quelqu'un de sympathique, surtout lorsqu'il s'agit d'un vampire.

D'un geste assuré, elle tente d'attraper un des cubes en jouet de son petit frère, caché entre son matelas et son mur...

- Je m'appelle Elias.

... puis comme un vampire est à l'affût du moindre geste de sa victime, elle se lève, et s'approche doucement du dénommé Elias. Autant jouer le jeu jusqu'au bout. Pourvu qu'il ne s'aperçoive pas de la supercherie.

- Dis-moi, Elias... comment se fait-il que tu te sois trouvé dans mon jardin, à une heure pareille ?

Le ton de sa voix ne laisse rien paraître. À son avantage, Mya a toujours été une bonne comédienne. Ce n'est pas pour rien qu'elle s'est mise au théâtre !

- Eh bien, commence-t-il tout bas, vois-tu Mya, je suis...

La jeune fille ne le laisse pas finir sa présentation qu'elle abat, de sa force la plus puissante, le coin du jouet en bois pile sur le haut du crâne du vampire. Ce dernier, décontenancé, retient dans sa gorge un grognement de mécontentement et, sonné, trouve appui sur le meuble face à lui.

- Je sais ce que tu es, ordure.

Dans un élan de courage, elle se précipite hors de sa chambre, cognant la grande horloge rustique dans le couloir, et glisse un peu en descendant les escaliers soigneusement cirés. Si sa mère la voyait, elle hurlerait de tout son être des t'as d'ignominies a l'intention de Mya, qu'un vampire rode dans la maison ou non.

À peine met-elle un pied à l'intérieur qu'un bruit sourd venant du haut des escaliers lui fait prendre panique. L'horloge est tombée, et voilà Elias de nouveau à ses trousses.

D'ailleurs, concernant la cuisine, c'est exactement la même chose que pour les escaliers : tous les meubles présents -et dieu sait qu'il y en a- sont cirés TOUS les jours. La mère de Mya est une vrai manique. Plus qu'il n'en faut, même. Toutes les semaines, les éléments de la cuisine changent de placards : ça peut aller du tiroir à couverts jusqu'au boîtes de céréales. Rien n'est épargné. De ce fait, chaque fois que quelqu'un a besoin de quelque chose, il se voit obligé d'ouvrir tous les tiroirs ou placards qui passent sous la main.

Exactement comme est en train de le faire Mya en ce moment même pour trouver un couteau de cuisine.

- Mya...

Ça y est, il est descendu des escaliers. Elle n'aura pas le temps de courir jusqu'à la porte d'entrée. Dans le dernier tiroir qu'elle ouvre, elle trouve l'objet de ses désirs. Une lueur d'espoir renaît en elle. Elle pourra au moins se défendre avec ça.

Et elle vient de cacher derrière l'îlot central de la pièce, le cœur battant à tout rompre et le souffle haletant, cherchant désespérément une autre porte de sortie. Il y a bien la baie vitrée, mais elle se trouve à quatre mètre du sol extérieur... ça serait bête de mourir en voulant échapper à la mort.

- Je pensais vraiment que t'allais être coopérative...

Il est tout prêt... mais ses pas se sont arrêtés.

- N'es-tu pas assez âgée pour jouer à cache-cache ? Et plus sérieusement, l'îlot central ? T'as pas trouvé mieux ?

Il avance plus près de sa cachette, faisant perler les larmes au coin de ses yeux.

Elle ne veut pas finir esclave de cette chose, plutôt crever ! Si jamais il la trouve -et il l'a déjà trouvée- elle n'aura plus qu'à se planter le couteau en plein cœur.

Une étrange sensation envahi le corps de Mya. Jamais elle n'avait pensé à la mort. À sa mort. Du moins, pas aussi sérieusement que ça. Mais dans une telle situation, la mort est envisageable... et en y pensant sincèrement, Mya réalise : elle a peur de mourir. Comment est-ce lorsque l'on est mort ? Est-ce que c'est tout noir, tout blanc ? Est-ce qu'il y a une autre vie ? Sommes-nous réincarnés en animal ?

L'adolescente frémit en repensant à une de ses séries animée japonaise, qu'elle aime tant, où les morts sont jugés par des arbitres avant d'être réincarnés ou envoyés dans le néant... Il n'empêche que si une telle chose arrivait, elle saurait comment sauver sa peau et se faire réincarner.

Les pas d'Elias s'arrêtent juste à côté d'elle, de façon à ce qu'elle puisse le voir du coin de l'œil. Il s'est assit sur l'îlot, et semble réfléchir. Pourquoi ne vient-il pas la chercher ?

- Tu sais, je ne t'aurais pas fait de mal. Je ne t'en ferait pas d'ailleurs.

Ne pas le croire. Les vampires sont fourbes. Ils feraient n'importe quoi pour avoir leur victime entre les mains.

Soudainement, la porte d'entrée s'ouvre et le vent violent vient apporter des feuilles à l'intérieur de la maison.

"Si maman voyait ça..."

Elias bondit sur ses pieds, et d'une voix enjouée s'exclame :

- Ah, te voilà enfin ! Ta fille est en panique totale depuis qu'elle s'est réveillée. Je crois que je lui fais peur, se dit-il à lui-même.

"Papa ?!"

Le voilà son échappatoire ! Mais... son père est sensé être en voyage d'affaire alors que fait-il ici ? Peu importe la raison de son retour. Il est le seul à pouvoir la sortir de ce bazar.

Prenant son courage à deux mains, elle se lève telle une furie, l'âme remplie d'espoir et un sourire tel qu'elle n'en a jamais fait plaqué sur le visage.

- Pa...

Plaquant brusquement ses mains sur le meuble pour s'arrêter dans son mouvement, son cœur s'emballe de nouveau, et un voile de tristesse mélangé à de la rage l'effleure.

Elle comprend pourquoi Elias lui a parlé avec tant d'engouement. Son père est toujours en voyage d'affaire. Et cet homme, qui se tient sur le pas de la porte n'est en aucun cas son paternel.

Pourtant, il la fixe de ses yeux rouges, autant qu'elle le fixe de ses prunelles grises, misérablement petites à côté des siennes. Un regard envoûtant, qu'il lui semble connaître cet homme depuis toujours.

Il s'avance d'un pas. Un seul pas qui fait virevolter sa longue cape noire, et fait danser ses longs cheveux de neige en une danse endiablée, les milliers de paillettes y reposant s'entrechoquant pareillement à des flocons scintillants.

Cet homme est un prédateur. Un autre traqueur, beaucoup plus dangereux qu'Elias.

Et ce sourire inquiétant qu'il arbore ne présage rien de bon.

- Bonsoir, Mya.

- Qui êtes-vous ? Demande-t-elle d'un ton tranchant.

Ses sourcils sont à présent froncés, et si elle avait été un loup, elle serait sûrement en train de sortir les crocs face à celui qui osé piétiner son territoire.

Mais face à l'air de méfiance de Mya, le nouveau venu sourit encore plus, dévoilant sa rangée de dents, entrecoupée par deux canines pointues. 

- Mon nom est Demyan, mais tu peux aussi m'appeler papa.

Elle n'aurait jamais du répondre à l'appel de son meilleur ami cette nuit.

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