Chapitre 17 :

561 59 2
                                    

Malgré la révélation faite par Jilian la veille, Mya était parvenue à dormir sereinement. Probablement le fait de se savoir plus en sécurité chez son frère que chez son père. Elle avait dormi jusque tard dans la matinée, mais une fois réveillée Ly et Jilian avaient eût une discussion qui ne pouvait que plaire à la jeune captive : elle pouvait s'installer chez eux le temps qu'elle voudrait. Réticente au début, Ly avait insisté, prétextant avoir besoin de quelqu'un comme Mya à ses côtés. Alors elle avait finit par accepter.

Mais avant tout, elle aurait besoin d'aller chercher son chat et le reste de ses affaires chez Demyan.

Grâce aux nombreuses courses d'orientation au collège Mya avait appris à mémoriser les trajets assez facilement. Et même s'il lui avait fallut plus d'une demie heure avant de retrouver le bon chemin jusqu'à chez son père, elle était maintenant en train de remplir son petit sac avec les maigres affaires qu'elle avait amenées au début de ce périple.

- Tu t'es finalement décidée à revenir ?

Mya laissa son geste en suspend. Il était hors de question qu'elle se laisse surprendre par le ton autoritaire de sa voix. Il n'était personne pour lui dicter quoi que ce soit.

- Je ne pose pas, dit-elle d'une voix sans appel.

- Je ne disais pas ça pour toi, expliqua Demyan en faisant référence à la remarque de la veille, celle qui avait tout fait basculé.

Elle se retient de rire jaune. Ne pas lui faire ce plaisir. Avoir le moins de contact avec lui. Elle ignorait s'il allait la laisser partir sans rien dire, mais une chose était sûre : elle ne le laisserait pas la retenir ici.

- Peut-être devrais-je te rappeler que le côté humain en moi à écrasé la partie vampire que je contient ? Alors oui, en insultant Ly tu m'as insultée par la même occasion.

Sans plus de cérémonie, elle se leva, Happy sans les bras, tentant par n'importe quel moyen de faire abstraction de cette aura de bienséance paternelle que dégageait Demyan. Il ne l'empêcha pas d'accéder au couloir, ni de descendre les escaliers, mais il la suivait de près.

- Je vois que Jilian et toi avez discutés.

- Effectivement.

Elle ouvrit la porte d'entrée. Du moins, elle essaya. Mais rien ne se passa. Quand Mya chercha des yeux une quelconque clé, elle remarqua qu'il n'y avait pas de serrure. Comment...?

Quand elle se tourna vers Demyan, il avait les bras croisés, l'air hautain. Et elle capitula et lâcha le chat qui partit se réfugier dans le salon.

- Très bien ! s'exclama-t-elle en levant les bras au ciel.

Son sac s'écrasa sur le sol dans un bruit sourd.

- Que veux-tu savoir ?

- Que t'a-t-il raconté ?

Elle aurait pu jurer que de l'inquiétude venait voiler ses yeux intensément rouges. Il voulait savoir ? Soit. Mya lui raconta le peu que Jilian lui avait conté, sans oublier de mentionner la référence à sa mère. A la fin de son récit, le soulagement sembla envahir le vampire.

Soudain elle pensa qu'elle n'avait pas encore aperçu Elias depuis son arrivée. Son frère aurait sûrement un tas d'anecdotes croustillantes à raconter à son sujet également.

- Maintenant que ta soif de curiosité a été étanchée, je peux partir ?

- Je suis content que tu t'entende aussi bien avec ton frère, mais tu as des obligations ici.

Cette fois elle se permit de rire franchement.

- Des obligations ? Envers qui, et pour quoi, si je peux me permettre ? Vous êtes tous fous à lier...

Traquée par un vampireWhere stories live. Discover now