Point de vue d'Alleb
Je me réveillai paisiblement. J'avais fait un rêve étrange et quelque peu troublant dans lequel Zack m'avait dépucelé.
Parlant de lui. Il me serrait entre ses bras et je sentis sa peau frotter contre la mienne.
Nous étions nus...
Je poussai un cris et je sortis du lit en hurlant:
— Non mais c'est quoi cette putain de merde!!!?!!?!?!!!!!!!!
Zachary se réveilla et me regarda.
Quelle idiote je fais! J'étais entièrement exposée, comme ça!
— C'est toi qui l'a demandé.
Je le regardai avec des yeux ronds.
— Je t'ai juste demandé de m'embrasser!
— Bon, mais je t'ai pas violé, non plus. Tu étais consentante.
Ce qui m'enrageait le plus, c'était qu'il ne disait que la stricte vérité. J'avais perdue le contrôle, c'était comme un rêve au point que je m'étais sentis comme si ça n'était arrivé que dans ma tête.
— Mais qu'est-ce que j'ai fais... gémis-je.
Zack me fixa, le regard vide.
Je venais de le vexer.
Point de vue de Zack
Je pouvais comprendre qu'elle soit un peu choquée, mais qu'elle regrette à ce point, ça me blessais. Parce que moi je ne regrettais pas le moins du monde, car ça avait été une nuit super et parce que putain, même si ça me tuait de l'admettre, j'aimais Alleb.
Je lui avais cédé mon cœur et mon âme, sans même être sûr d'en retirer quelque chose.
Elle croisa mon regard que j'avais vidé de toute émotion et son expression changea. Au lieu d'avoir l'air catastrophée, elle fit un petit sourire et vint se blottir à nouveau entre mes bras.
Nous faisions un beau couple de bipolaires.
— C'est quoi la chaîne que t'as autour du cou? demandai-je doucement. Je l'ai remarqué hier.
— C'était à ma mère elle a dit à Rogan de la donner à son héritier ou héritière.
Je jouai un instant avec l'objet en question.
— Tu seras digne d'elle, j'en suis sûr.
Elle me regarda avec reconnaissance.
— Merci d'avoir confiance en moi, Zack. Car à défaut d'avoir mon estime, j'ai la tienne.
— Tu devrais avoir plus d'estime de toi-même, ma belle.
Elle soupira.
— Ferme les yeux et imagine.
J'obéis.
— Tu vis tout tranquillement dans un petit village que tu n'as jamais vraiment quitté. Tu as tout ce que tu veux. Tu es heureux. Puis, on attaque ton village. Tu perds tout, à commencer par celui qui t'a élevé avec amour. Et soudain, on te colle l'étiquette d'élu sur le front et tout le monde met tout sur tes épaule. Tu es désormais l'unique source d'espoir alors que t'es plus que paumé. C'est bien trop pour un simple humain. Toute la pression de ces gens m'empêche d'avoir confiance alors que j'en ai plus que besoin en ce moment.
J'ouvris les yeux et la regardai tendrement. Elle avait les yeux dans le vague et était totalement inexpressive.
Je caressai ses cheveux emmêlés et la serrai contre moi. Je n'osais pas l'embrasser car j'étais plus que conscient que personne n'avait une haleine qui sentait la rose en se levant.
Celui qui se moque de moi, qu'il aille brûler en enfer!
— Zack... dit Alleb, me sortant de mes pensées.
Je lui répondit par un son ressemblant à un «hum?».
— Tu ne m'as jamais parlé de toi. Ce que je sais de toi, c'est ton frère qui me l'a dit.
— Il t'en a dit déjà énormément...
Elle me regarda dans les yeux.
— Je veux savoir.
Putain, je peux pas faire ça! Ce sont des choses que seuls ceux qui y ont assisté savent!
Mais c'est Alleb.
Pourquoi faut-il que tu aies raison cette fois?!
— Si je le fais, c'est bien uniquement pour toi. Peu, très peu, de gens sont au courant.
Je vis la surprise dans son regard. Elle ne s'attendait pas à ce que je dise oui, visiblement.
— Mais je ne vais pas de parler de ça comme on est en ce moment. Je vais me doucher, m'habiller, tu feras de même et on parleras devant un bon petit déjeuner que je vais demander qu'on apporte à la chambre.
— D'accord. Je te laisse y aller.
Je me levai à contre cœur.
Oh... Alleb allait en apprendre énormément, et moi j'allais dégueuler à me rappeler tout ça.
•••
Point de vue de Thomas-Jared
On tournait en rond. C'était vraiment la meilleure façon d'exprimer ce qu'il se passait.
On faisait de petite attaques, des sabotages, comme pour faire croire que nous nous préparions à la grosse offensive, alors que l'on attendait tout simplement qu'Alleb nous donne son accord pour attaquer.
Sinon, il ne se passait pas grand chose. Carter était sur le point de se rouler en boule par terre pour pleurer, car il savait qu'Alleb était seule avec mon frère.
D'ailleurs, celle-là, elle manquait à tout le monde. Allie était au bord de la dépression, Carter... Je l'ai déjà dit, Zain partait souvent dans la lune quand on prononçait le nom de notre amie, Rogan ne le montrait pas trop, mais il était inquiet pour sa sécurité, et elle lui manquait aussi.
Et moi... ma petite peste de meilleure amie me manquait. Ouais... c'était maintenant ma meilleure amie. Ce n'est pas comme si j'en avais eu des tonne avant elle.
Mais si on oublie Alleb un instant, il y a Kriss, un gars de l'âge de mon frère qui est... adorable. Notez l'ironie.
Il fait chaque jour entendre son opinion comme de quoi je ne suis pas le bienvenu ici, car je suis le fils de Cade après tout. Et surtout, le frère de l'horrible Zachary Hayle qui a causé du tord à chaque personne de cette armée.
La réputation de mon frère est si éloigné de la réalité... ça me peine énormément. Et quand je tente de le défendre en disant qu'il n'est pas celui qu'ils pensent, Kriss hurle que je suis en réalité du côté de mon frère et de Cade. Pffffffff.
Je marchais dans le campement, noyé dans mes pensées.
C'est là que je fonçai dans quelque chose... d'énorme. Grand, mais surtout large.
Kriss.
Cheveux bruns pâles rasés, yeux marrons, armoire à glace... le stéréotype parfait du «bum».
Et puisqu'il se savait faible, il s'était fait tatouer et s'en prenait à quiconque avait moins de masse musculaire que lui.
Bref, à moi.
En plus, tout le monde restait méfiant envers moi, mis à part Allie, Zain et Carter.
Bref, la brute me poussa par terre et je soupirai, las de ses conneries.
— Tu vas râler quoi aujourd'hui? demandai-je d'un ton blasé.
— Pourquoi on attend? Je sais que tu es au courant, p'tit con, alors dit moi. Pourquoi on ne va pas chercher Alleb?
— Parce que c'est ce qu'elle nous a demandé. Elle a un plan. Je suppose qu'on peut s'attendre à la voir franchir le seuil du camp accompagnée de mon frère d'un jour à l'autre.
— Si Zachary Hayle passe le seuil de ce camp, je le tue.
— Bonne chance... marmonnai-je.
La brute me donna un coup de pied, et je fis un grand effort pour rester stoïque. Mon père et ses séances de torture m'avaient au moins apporté ça.
Je me relevai tandis que Kriss commençait un discours.
— La seule raison pourquoi j'te tue pas, c'est aussi valable pour les autres, c'est parce que t'as pas participé aux massacres perpétré contre nos villages. Nos familles et nos amis sont mort de la main de ton frère et de ses hommes, alors pourquoi est-ce qu'on l'épargnerait tandis que lui ne les a pas épargné.
— La majorité sont encore vivant, Kriss.
— Et condamnés à servir ce trou de cul qu'est ton père! Autant dire qu'ils sont morts!
Bon, il gagnait un point là.
— Tu sais quoi? dis-je. Je m'en fiche. Si tu veux tenter de tuer mon frère, vas-y. Ouais, c'est ça. Fait-le et t'auras peut-être une chance qu'il t'épargne, mais j'en doute. Zack hait les connards dans ton genre.
— Tu bluff. Ton frère n'est qu'un trou du cul qui ne fera jamais le poids contre moi.
— Ouais, c'est ça. Crois ça et quand il arrivera, tu mordras doublement la poussière.
Kriss tenta de me bousculé une deuxième fois, mais je l'évitai et m'éloignai.
Mon père m'avait rabaissé toute ma vie. Plus jamais je ne laisserais quelqu'un me marcher sur les pieds, j'en avais plus que marre. Car je n'étais pas faible, non. Mon frère avait raison.
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Allo!
Comment vous avez trouvé ce chapitre?
Dans le prochain chapitre je lèverai le voile sur Zack.
J'hésite de quand le publier... dès que je le fini?... ou la semaine prochaine? 🤔🤔🤔
Bye bye, mes chèvres!!! 🐐🐐🐐