Un amour impossible

By AdonniaS

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Je m'appelle Sandy , j'ai 34ans . Je suis célibataire, ce qui énerve ma meilleure amie qui veut à tout prix m... More

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Partie 2
Partie 3
Partie 4
Partie 5
Partie 6
Partie 7
Partie 8
Partie 9
Partie 10
Partie 11
Partie 12
Partie 13
Partie 14
Partie 15
Partie 16
Partie 17
Partie 18
Partie 19
Partie 20
Partie 21
Remerciements
Partie 22
Partie 23
Partie 24
Partie 25
Partie 26
Partie 27
Partie 28
Partie 29
Partie 30
Partie 31
Partie 32
Partie 33
Partie 34
Partie 35
Partie 36
Partie 38
Partie 39
Partie 40
Partie 41
** Info **
Partie 42

Chapitre 37

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By AdonniaS

Trois semaines plus tard

Jamie a fini le tournage de son film hier. La production avait organisé une grande soirée pour clôturer ces six mois passés ensemble, toute l’équipe était présente, des caméramans au décorateurs en passant par l’équipe maquillage sans oublier les acteurs. Tous étaient attristés de se dire “au revoir” après une si longue collaboration et je dois avouer qu’ils sont tous si adorables que je comprends leur tristesse.
La soirée était rythmée par de nombreux souvenirs humoristiques lors des scènes de sexe qui provoquaient de gros fous rires à chaque fois que ce sujet ressortait. Il y a eu aussi beaucoup de moments émouvants lorsque le producteur a remercié toute l’équipe pour  l’implication qu’ils ont eue pendant tous ces mois de travail où les journées de tournage duraient plus de 12h. Il leur a été reconnaissant de l’avoir accepté aussi chaleureusement après le départ de l’ancienne productrice ce qui lui a permis d’avancer dans le film.
Jamie a eu les larmes aux yeux tout le long du discours, sa main n’a pas quitté la mienne d’une seconde et je ne voulais pas la laisser partir.
Cette soirée a été un grand pas dans notre relation car pour la première fois, il m’a présentée en tant que «  sa compagne », moment que j’attendais depuis plusieurs mois. C’est un peu idiot mais j’étais fière d’être à ses côtés en tant que petite amie officielle. J’en avais des papillons dans le ventre ; je l’aime tant.

Me revoici à nouveau la tête dans mes valises, des vêtements plein mon lit ne sachant pas comment les ranger pour que tout rentre à l’intérieur.
Il y a trois mois, j’arrivai l’estomac noué par peur de ne pas aimer vivre ici dans cette ville inconnue à des milliers de kilomètres de mes amis et de ma famille. Aujourd’hui, mon estomac est dans le même état mais par tristesse de quitter Vancouver.
J’ai mis beaucoup de temps à m’habituer à ma nouvelle vie et même si aujourd’hui je me sens mieux dans ma relation, il y a certains jours où je voudrais partir loin de tout ça.
J’ai l’impression que je vis ici depuis toujours. Je connais la ville par cœur, tous ces petits endroits en retrait qui méritent que l’on s’y arrête un instant pour les découvrir, ces parcs, sa montagne et CE pub !
Lui qui m’a aidé à retrouver goût à la vie de si nombreuses fois lorsque je n’allais pas bien. Comment vais-je faire sans lui dans mes moments de doutes ?
J’y suis si bien dans ce pub, l’ambiance y est zen même si parfois elle dérape à cause de certains clients dont l’alcool est trop présent dans leur sang, mais en règle générale, c’est un endroit agréable où j’aime me réfugier.

-    Dernière soirée ici mon ange. Prête pour découvrir un nouveau pays ?

Prête est un bien grand mot. Je viens à peine de m’habituer à ma vie ici qu’il faut déjà que j’envisage à penser à celle dans un nouveau pays dont je ne parle pas la langue. Le sens du mot « prêt » perd tout son sens à mes yeux.
Pour Jamie s’est plus simple, il est habitué à cette vie aux quatre coins de la terre mais pour moi c’est plus compliqué. Je n’aime pas changer d’endroit tout le temps, lorsque je me sens bien quelque part j’aime bien y rester et pas seulement pour quelques mois.

-    Nouveau pays…. Nouvelle vie,  dis-je tête baissée
-    Qu’est-ce qu’il y a ? Tu n’es pas heureuse de partir ?
-    Je suis bien ici. J’ai mes petites habitudes, mes repères, j’y ai construit ma nouvelle vie et il va falloir que je recommence tout à zéro. Ça me fait peur !
-    Je comprends mais  on ne sera pas loin de chez toi, tu pourras y aller plus souvent c’est un point positif non ? Il me regarde avec des yeux qui me supplient, comment ne pas craquer ?
-     En effet, tu marques un point. Bien joué !

Nous terminons tous les deux nos valises, lui rangeant soigneusement ses vêtements taille par taille et moi essayant d’y loger mes habits tant bien que mal.
L’image de nos valises si différentes méritait d’en faire une photo tellement elles étaient à l’opposées l’une de l’autre ; un peu comme nos vies !

Andrew et James se sont joints à nous pour le dîner. Eux aussi ont passé l’après-midi à faire leur bagages et d’après les sous-entendu d’Andrew, James a lui aussi eu beaucoup de problèmes à fermer sa valise. Mon garde du corps qui ne gère pas sa valise… l’imaginer me fait rire et heureusement il est bien meilleur pour me protéger.
Autre point positif à notre déménagement ; nos deux bodyguard nous accompagnent.
Les avoir avec nous me rassurent. Outre leur rôle, ils sont devenus des amis et leur compagnie me fait du bien même si pour Jamie je suis bien trop proche d’eux ; Mon éternel râleur !

-    Avant de partir, je voudrais te faire découvrir l’endroit où je me suis réfugiée pendant toutes ces soirées, c’est important pour moi, dis-je à Jamie.
-    D’accord, allons-y ! And…. Je le coupe
-    Andrew et James, vous êtes aussi invités, comme ça Mr Surprotecteur pourra respirer. N’est-ce pas Jamie ?
-    Mr Surprotecteur valide, même si je déteste ce surnom, dit-il un peu vexé.
-    Il te va pourtant si bien, lui dis-je en l’embrassant sur la joue.

Lui

Ma petite Française a insisté pour se rendre dans son endroit mystérieux à pied afin de pouvoir profiter de l’ambiance de la ville une dernière fois. En temps normal, j’aurais refusé mais je voyais dans son regard que ça lui tenait à cœur et je n’ai pas pu lui dire non !
Après avoir parcouru une bonne partie de la ville sous un ciel étoilé, nous arrivons vingt minutes plus tard devant la devanture d’un pub dont le nom «  Josh’s Pub » figure sur les vitres.
C’est donc ici qu’elle venait se réfugier lorsqu’elle n’allait pas bien. Drôle d’endroit pour réfléchir et se ressourcer mais je suppose qu’il doit être particulier pour qu’elle l’aime autant.
Nous rentrons main dans la main, Andrew et James sont juste derrière nous en tenue civile comme l’a exigé Sandy afin de passer un  moment entre amis non comme employés- employeur.
Elle me guide jusqu’au bar avec une aisance si légère, qu’on pourrait croire que cet endroit est comme chez elle !
Sur le petit bout de distance qui nous sépare de l’entrée au bar, plusieurs personnes l’interpellent  “Eh Sandy ça va ?”  Et elle  leur répond d’un signe de la main accompagné d’un grand sourire.
Mon ange est une star ici, ça me fait rire car elle déteste ce statut mais par sa joie de vivre elle en est devenue une dans ce Pub.

-    Salut Joshua ! Y a du monde ce soir dis-moi ! dit-elle à cet homme qui se trouve devant nous.
-    Bonsoir Miss ! Oui c’est plein, c’est super pour les affaires

Je reste à les regarder discuter sans lâcher sa main. Mais qui est ce Joshua ? Et de quel droit il l’appelle « Miss » ? Il vaudrait mieux pour lui qu’il arrête de la regarder avec insistance car ma patience ne va pas tarder à m’échapper.
Elle est si belle avec ses cheveux brun ondulés qui retombent sur ses épaules, sans parler de son regard qui ferait chavirer n’importe quel homme normalement constitué et son corps … il est juste parfait avec des formes là où il faut mais loin d’être comme les mannequins, non elle a des formes qu’on a envie de croquer à chaque seconde et personne ne les aura à part moi !

-    Eh ! Salut James, un whisky comme d’habitude ?

Je me retourne et fusille du regard le garde du corps de Sandy qui boit lors de son service. Il baisse la tête et répond au barman gentiment. Un rappel à l’ordre va être nécessaire si il veut garder son travail celui-ci !
Sandy me tire pour me rapprocher du bar. Me voici à quelques centimètres de ce Joshua qui regarde toujours ma belle avec des yeux charmeurs, ma main libre se crispe d’énervement.

-    Joshua, je te présente Jamie mon compagnon.

Lorsqu’il entend ses paroles, son visage perd toute sa joie. Il me regarde intensément quelques secondes comme pour m’examiner puis je vois qu’il m’a reconnu, il baisse la tête et continue de servir les verres.
-    Bonsoir, enchanté me dit-il.

Nous prenons chacun nos boissons, puis nous nous dirigeons dans une petite salle collée à la principale.
L’endroit ressemble à une grotte, il fait sombre, les murs sont en pierres grises ce qui donne cet aspect confiné.
Sandy lâche ma main et avance au centre de la pièce. Elle semble nerveuse et heureuse à la fois. Elle gigote sans cesse, regarde autour d’elle puis s’arrête en me fixant.

-    Voici ce qui m’a aidé à rester moi-même. Elle regarde derrière moi. Joshua, allume s’il te plait !
Les murs s’éclairent un à un d’une lumière tamisée et douce.
Il y a des tableaux ou plutôt des photos de paysages … de Vancouver. Je parcours rapidement tous ces murs et tombe nez à nez avec la photo qu’elle avait prise de moi face aux montagnes, toutes ces photographies sont d’elle.
Je m’avance sans voix vers ces images si magnifiques reflétant tant d’émotions. Comment ai-je pu rien remarquer enfin si je la voyais prendre des photos mais pour moi c’était juste des souvenirs rien de plus. Je suis vraiment nul ! Je comprends maintenant pourquoi sa vie avec moi la rend triste par moment, je ne suis focalisé que sur mon travail et je ne m’intéresse  pas à sa vie à elle ! Putain comme je m’en veux !

-    Qu’en penses-tu ? Je … je suis désolée de ne rien t’avoir dit avant mais… Je la coupe.
-    Ne t’excuse pas, c’est à moi de m’excuser … je ne me suis pas rendu compte du mal que je te faisais en étant si distant. Pardonne moi mon ange, lui dis-je en me rapprochant d’elle. Tes photos sont splendides, tu peux être fière de toi !

Elle s’avance vers moi et se blottit contre mon torse. Elle ne m’en veut pas malgré le rythme de vie que je lui impose. Elle est si forte et fragile en même temps ; elle est toute ma vie.

Les clients sont de plus en plus nombreux à vouloir admirer les photos et je les comprends. Nous restons en retrait à regarder tous ces gens devant ses œuvres, elle est si heureuse de constater qu’elles plaisent et la voir si rayonnante me fait du bien.
















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