Point de vue de Chase.
Comme à chaque fois que je me réveillais aux cotés d'Alexis, je ne pouvais m'empêcher de détacher mon regard de ses cheveux blonds et de la cambrure de son dos. Je ne cessais de détailler ses lèvres roses et pulpeuses entre- ouvertes. Je devais avouer que le fait qu'elle s'allonge dans n'importe quel sens dans le lit et qu'elle prenne plus de la moitié de la couverture la nuit, m'agaçait, mais j'étais sincèrement content de la savoir avec moi.
Depuis une semaine, tout s'était accéléré entre nous, nous menions une vie à cent à l'heure. Le soir je m'infiltrais dans son appartement discrètement, nous passions ainsi la nuit ensemble.
Le lendemain au levez du jour je partais, car Matthew m'avait promis que s'il me voyait poser le pied dans cet appartement il me défoncerait la gueule. Je suppose qu'il savait très bien que je m'infiltrais en douce chez sa sœur, mais tant qu'il ne voyait rien, il faisait comme si de rien n'était, pour mon plus grand bonheur.
Je n'avais jamais eu de relation sérieuse, du moins, si c'était le cas, elle durait trois jours maximum. Mais là, je ne pensais même pas à aller voir ailleurs tant j'avais Alexis dans la peau. Pour une fois, je me sentais apprécié, non pour mon physique, mais pour ma personnalité.
Nous passions notre temps à rigoler, à baiser, à tourner au studio, puis à rebaiser, puis à manger, pour finir par baiser. Nous pouvions passer la nuit sans rien dire et à nous contempler l'un et l'autre, ou à discuter de nos envies ou de choses peu sérieuses jusqu'au levez du jour.
Chaque jour, je la sentais un peu plus épanouie et moins anxieuse, ceci depuis notre fameuse balade en moto. Elle essayait dorénavant de me faire un peu plus confiance.
****
Flashback.
Après avoir longé longtemps la route 66, nous finîmes par empiéter sur une route plus ou moins déserte.
Je commençai à accélérer doucement, je voulais pousser la moto au maximum de ses capacités. Derrière moi Alexis ne cessait de s'accrocher à mes cuisses. Elle n'avait pas peur, mais elle ressentait le bougonnement du moteur sous ses fesses.
Je roulais désormais à une vitesse folle. Il suffisait que je sois déconcentré une seconde pour que cette situation parte en vrille.
Je crois que jamais de ma vie je n'avais conduit à une telle vitesse. Mais bordel, c'était bon. J'avais l'impression d'être libre et dans une petite bulle avec Alexis. Je sentais sa poitrine dans mon dos qui se bombait et se rabaissait rapidement.
« Chase ralentit, dit-elle. »
Je l'entendais à travers son casque. Nous avions deux casques communiquant en haut parleur par Bluetooth. Vive la technologie.
Je ne répondais point et ne cessais d'accélérer. La blonde s'accrochait à moi un peu plus fort. Le but était qu'elle apprenne à me faire confiance. Tant qu'elle doutait, je pousserais le jeu un peu plus loin. Non je n'étais pas fou, juste peu réaliste.
« Putain de merde ralentit ! hurla t-elle. »
Je ne l'écoutais même pas. Elle faisait moins la maligne maintenant ?
J'enlevai doucement une de mes mains du volant, seul mon autre main se trouvait désormais sur le guidon. Je ralentis quelque peu, je n'étais pas non plus complètement inconscient. Vraiment ?
« Seigneur marie joseph ! Fou ta main sur le guidon ! Ne joue pas au con là ! »
Je me contentai de rire.
Après avoir trouvé mon équilibre, j'enlevai l'autre main de guidon, tout en ralentissant. Le vent nous fouettait violement, il glissait au travers du bout de mes doigts non recouvert par les gants noirs. Mon cœur palpitait, j'adorais les sensations fortes. C'était encore plus agréable alors que je savais la blonde terrorisée dans mon dos. En revanche, elle me vidait presque de ma respiration à force de comprimer mon ventre.
« Petite merde remet tes mains sur ce volant Chase ! Ce n'est pas le moment de te prendre pour un super héro. »
Je ris et continuai de relever le torse. N'avait-elle pas compris que moins elle me ferait confiance et plus je pousserais le jeu plus loin ?
Et quoi ? Ensuite tu te retrouverais à faire le poirier sur le guidon de ta moto ?
Je me devais de garder l'équilibre avec mon corps si je désirais que la moto continue dans sa lancée. Elle avait d'ailleurs dérivé un petit peu sur le coté gauche. Il suffisait qu'une voiture arrive en face pour que nous nous fassions prendre de plein fouet.
Je dus rester une trentaine de seconde dans cette position à apprécier cette sensation magique de folie. C'était si intense. Si pur... J'étais en parfaite harmonie avec Alexis à l'instant précis.
« FREINE ! BORDEL FREINE ! UNE VOITURE ! hurla Alexis. »
J'avais fermé les yeux à peine une seconde, et voilà que je n'avais pas vu la voiture d'en face arrivée. Je n'eus même pas le temps de regarder devant moi. Je déviai la moto vers la droite et freinai brusquement, tout en faisant attention à ce que le bolide ne nous projette pas en avant.
Nous étions passés à exactement, deux centimètres, de cette putain de mort. J'aurais réagis une fraction de demi-seconde trop tard, Alexis et moi ne serions plus de ce monde.
J'étais haletant. Alexis était sortie de la moto et s'était écoulée sur le sable chaud du coté droit de la route. Elle avait enlevé son casque et gémit à outrance, telle une lionne endiablée.
Ma circulation sanguine ne faisait qu'accélérer. Je me rendais compte de la folie de l'action. Un peu plus et je n'étais plus de ce monde. J'étais complètement choquée.
Je relâchai la moto sur le bord de la route et me dirigeai vers Alexis. Je le sentais, elle allait m'engueuler. Et puis, quelle terrible idée que j'avais eu pour la mettre en confiance. J'étais allé jusqu'à risquer nos vies pour cela ? Elle suffoquait presque tant sa respiration était rapide.
« Putain de merde... gémit-elle.
-Alexis... Je...
-Putain c'était démentiel ! S'enthousiasma t-elle. »
Un nouveau sourire avait apparut sur son visage alors que de l'incompréhension s'affichait sur le mien. Elle avait brandis les bras en l'air et s'était même jetée dans mes bras. Je venais de rêver où elle ne venait pas de m'engueuler ? Je rêvais où elle ne venait pas de m'insulter de connard ?
« Démentiel ? Demandai-je.
-Oh oui ! Si on oublie le fait qu'on est passé à deux doigts de la mort ! C'était ...putain ! »
Malheureusement, fragile comme elle était, ses jambes ne résistèrent pas bien longtemps, elle devait toujours avoir la trouille. Elle tomba en arrière toujours accrochée à mes membres supérieurs , ce qui me fit tomber par la suite.
Rapidement ses lèvres rencontrèrent les miennes, asséchées par la chaleur.
« Tu es complètement taré ! Ricana t-elle. »
****
Alexis était définitivement, une femme anormale. Je ne connaissais aucune fille à ce point peu fémine, aucune fille avec cette spontanéité et joie de vivre, aucune fille aussi folle qu'elle. Et je crois que c'était pour cette raison d'ailleurs que je m'étais attaché si rapidement à elle. Elle était tout ce qu'il y avait de plus simple derrière son allure de starlette.
Et depuis, je l'avais constaté ses sentiments avaient grandis envers moi, tout comme les miens, envers moi. Ca va, je plaisante. Je voulais dire, envers elle évidement. Je l'entendis doucement ronchonner entre mes bras.
« Arrête de me fixer comme ça, souffla t-elle.
-Et pourquoi ça ?
-Tu ressembles à un pédophile, et ça fait peur. »
Laissez-moi chercher le respect deux seconde. Ah non, il n'y en a pas c'est vrai.
Malgré le fait qu'elle soit à peine réveillée, je l'attrapai par les hanches et la plaçai sur mes jambes.
Je contemplai un instant son cou, fier de moi. Il était rongé par mes suçons, qu'est-ce que c'était agréable à voir. Il était tout violet. Elle m'embrassa brièvement avant de tenter de se dégager.
« Lâche moi, on sait très bien comment ça va finir, et je n'aimerais pas arriver en retard pour le dernier jour de tournage !
-Je m'en fou ! Pour une fois que ton frère n'est pas là ce matin, je compte bien en profiter un peu. »
Elle me fit son plus grand sourire avant de m'embrasser langoureusement. Femme contradictoire. Elle fondait délicieusement contre mes lèvres. A chaque fois, je la désarmais de la plus belle des façons.
C'était un baiser encore plus électrisant et palpitant que les autres, j'avais l'impression qu'avec elle, il n'y en avais jamais deux pareils. J'enlevai le morceau de Tissus qui me collait contre le corps, avant de rouler ses fesses, recouverte toujours d'une simple culotte, contre mon bassin. Elle me repoussa en arrière, tout en insistant sur notre union. Nous étions à présent déconnectés de tout. Seul un nous existait. Nous étions si déconnectés d'ailleurs, que nous n'avions point remarqué que nous nous trouvions sur le canapé de son salon, nous étions si débranchés de la réalité que nous n'avions même pas fais attention au bruit de l'ouverture de la porte d'entrée, si hors de la réalité que les interpellations du nom d'Alexis n'étaient même pas arrivées jusqu'à notre cerveau, par contre, le cri qu'il y eu lorsque la mère d'Alexis surpris sa fille presqu'à poil à quatre pattes sur mon corps, ça nous l'avions entendu.
Ma jolie blonde s'écarta sur le coté et enfila mon T-shirt pour couvrir sa poitrine désormais dénudée. Je restai frigorifié. Je m'attendais tout sauf à ce que l'on nous interrompe dans notre lancée.
« Mais c'est quoi ça ! Hurla t-elle d'horreur. Alexis... »
La femme tremblait. Elle ressemblait particulièrement à Alexis. Elle avait les mêmes cheveux blonds et yeux bleus mais était beaucoup plus ronde et ridée.
« Maman ! hurla Alexis. Merde ! »
Inconsciemment, mon talent d'acteur se mit en place. Je me relevai du canapé et adoptai une attitude plutôt féminine et abordai un accent brésilien.
« Cé bien cé qué je disé, cé sous vêtements ne sont pas assez résistan'tes ! Il me faut lé travailler un pé plous ! dis-je sérieusement tout en prenant l'allure d'un homme homosexuel. »
Alexis me fixait avec incompréhension. Elle devait se demander à quoi je jouais, sincèrement, moi-même je n'en avais aucune idée
-Que fais donc ce jeune homme ici ? s'indigna la mère. »
« Yé souis le couturier privé dé mademoiselle Collins, yé peux m'en aller si vous le désirez, répondis-je d'un air géné. »
J'entendis à l'instant même Alexis se frapper le visage à mes cotés. Merde, elle ne m'aidait même pas à me sortir de cette situation.
La mère me dévisagea sauvagement.
« Chase Whitton ? Je peux savoir à quoi tu joues ? Tu n'as aucune autre connerie du genre à me sortir ? »
Grillé, touché, coulé, baisé.
Je me mordis la lèvre inférieur, conscient de ma connerie. Pourquoi n'avais-je pas pus réagir comme tout être normal et me taire bon sang ? Je relâchai mes bras et ne pus me retenir d'esquisser un rire gêné. J'étais toujours en caleçon.
« Désolée Maman, on ne t'a pas entendue, soupira Alexis. Et dit toi que c'est juste l'humour de Chase... Oui c'est ça, il faisait de l'humour, répliqua t-elle en me fusillant du regard.
-Mhh, original, se contenta t-elle de dire. Donc les médias disent vrais ce connard couche vraiment avec ma fille !
-Et donc que fais tu ici ? demanda Alexis, sans porter d'attention à la réplique de sa mère. »
«Je voulais passer voir ma fille, mais visiblement je ne suis pas la bien venue ? »
Alexis soupira. Je la savais mal à l'aise. Elle ne s'était jamais fais surprendre par sa mère, il y avait de quoi en être dérouté la première fois. Je le savais, ma présence jetait un léger malaise dans la pièce. C'est pourquoi je décidai alors de m'en aller.
Je m'approchai d'elle puis lui glissai quelques mots à l'oreille, je la sentis frémir lorsque les vibrations de ma voix parvinrent à son organe récepteur.
« J'y vais, on se retrouve plus tard au tournage. »
J'avais prononcé cette phrase d'une voix calme alors que la seule chose que je désirais à l'instant était de rester simplement avec elle.
****
Point de vue d'Alexis.
« Maman tu n'es pas obligée d'être si exécrable avec lui ! Protestai-je en m'affalant contre le canapé.
-Je n'ai pas été exécrable ma chérie ! Tu sais tout aussi bien que moi que cette relation avec Chase est malsaine. D'ailleurs, j'ai rencontré Françis par hasard, il y a quelques jours. Et lorsque je lui ai demandé comment se déroulait votre relation, il m'a clairement énoncé que tu l'avais payé pour jouer un rôle, répliqua ma mère sèchement. »
Mon malaise se faisait de plus en plus ressentir. Je me sentais mal d'avoir menti sur ce sujet à ma mère. Il fut un temps où j'étais très proche d'elle. Elle n'avait pas de compagnon alors évidement, j'avais toujours été sa petite fille adorée. Mais depuis quelques temps, et ce à cause de mon mensonge, et de ma fréquentation avec Chase, nous nous étions éloignées.
« Je ne voulais pas maman, soufflai-je. C'était juste que ça semblait tant te faire plaisir que je sorte avec quelqu'un que je n'ai pas réfléchis... je sais que...Ecoute je suis désolée.
-C'est moi qui suis désolée. Désolée de ne t'avoir pas retenue avant que la petite star en toi capricieuse et égoïste apparaisse, c'est moi qui suis désolée de t'avoir fait rentrer dans ce monde. Cela fait un mois que tu ne me donnes aucun signe de vie, seuls les journaux m'apprennent ce que devient ma fille. »
Je la regardai, outrée par ses propos. Honnêtement, ses paroles me touchaient en plein cœur. Il est vrai que je me coupais un peu de tout dès lors que je me retrouvais avec Chase, mais tout était si bon et intense à ses cotés.
« Tu ne peux pas dire ça... répliquai-je la voix tremblante. »
Je sentais les larmes arriver. Rien ne me faisait plus mal que d'apprendre que je décevais ma mère.
« Tu sais que je ne suis pas pour cette relation avec Chase, enchaina t-elle. Mais le fait que tu nous mentes au sujet de ton partenaire, ça, je ne peux pas passer au dessus. Tu n'es plus raisonnable, et c'est ce qui me fait le plus peur. Ce mec se fou de toi ! »
Entre les récits de Matthew et ceux de ma mère, j'avais l'impression d'entendre le même discours à chaque fois et cela m'agaçait. Ils s'en foutaient que j'aime Chase, que je me sente bien avec lui, pour eux, ils n'était que l'ombre de ce qu'il laissait paraitre de lui à la population, mais en réalité il était tellement plus que ça.
Je regardai rapidement ma montre avant de sursauter. Merde, j'allais arriver en retard au studio !
« Si tu veux bien, on en parlera une autre fois, je vais être en retard, je suis vraiment déso...
-Je ne comptais pas rester non plus, me coupa t-elle. Je vais y aller. Si jamais tu désires t'intéresser à quelqu'un d'autre que toi-même, tu sais où me trouver, lâcha t-elle sèchement. »
Je n'avais jamais vu ma mère me parler avec si peu de considération. D'habitude, elle était souriante, enjouée, mais là il semblait clairement que je l'avais blessée.
Elle tourna dignement les talons sans me jeter un seul regard familier et merde, qu'est ce que ça me faisait mal.
****
J'étais toujours dans ma loge, courbée sur une chaise, les poings serrés sur mes genoux. C'était la première pause du tournage aujourd'hui, et j'étais déjà à bout. Tous les mots de ma mère me revenaient en tête. Je prenais très mal le fait qu'elle n'approuve pas ma relation avec Chase. C'était la première fois que je tombais amoureuse, d'un idiot, certes, mais bon . J'aurais aimé que pour cette première fois elle soit au moins heureuse pour moi. Comment pouvait-elle préférer Françis à Chase ? Elle désirait vraiment que je finisse avec un de ses laiderons chiants ? Etais-je si égocentrique que cela ?
Je sentis tout à coup quelques caresses dans mon cou. Je roulai ma tête en arrière et soupirai.
« Chase, arrête je n'en ai pas envie... »
Il persista cependant, en me mutilant de baisers.
« Oh que si tu en as envie... »
Je me relevai de ma chaise brusquement et le fusillai du regard.
« Non quand je dis non, c'est non ! Je n'en ai pas envie merde ! J'ai l'impression d'être juste une partenaire de sexe pour toi ! »m'énervai-je.
Je vis dans son regard qu'il avait été choqué de mon comportement si brusque et inattendu. Il était resté figé quelques secondes ne sachant pas quoi dire. Je voyais qu'il luttait contre lui-même pour ne pas m'insulter. Il détestait que je le repousse de la sorte, je sentais une tension s'animer entre nous. Je le fixais alors qu'il n'osait même plus me faire face.
« Ok.
-Ok ?
-Oui, ok.
-Tu n'as rien d'autres à me dire ?
-Mise à part ok ? Non. »
Je soupirai et me jetai à nouveau contre ma chaise. Il était divinement con, c'en était hallucinant incroyable.
« Tu ne me demandes même pas pourquoi je suis sur les nerfs ? demandai-je d'un air ahuri.
-Bah non ?
-Enfoiré.
-Parce que si je te posais la question, tu m'aurais répondu, me contra t-il ?
-Non !
-Alors voilà, j'économise mon temps. »
Je soupirai et fermai les yeux. Bon sang, j'allais tuer cet enflure pour son manque de tact.
« Dégage, le menaçai-je.»
Au lieu de se retourner instantanément et de déguerpir de la pièce, il prit une lourde respiration et enfouit ses doigts à la racine de ses cheveux.
-C'est ta mère c'est ça?
-Qu'est ce que ça peut bien te faire ? Tu viens à l'instant de me dire que tu ne me le demanderais pas.
-Eh bah maintenant je te le demande. Les gens changent. J'ai murrit entre temps.
-Murrit entre il y a deux minutes et maintenant ? Répliquai-je tout en le dévisageant.
-Exactement, affirma t-il avec le sourire. »
Je soufflai et laissai tomber ma tête en arrière. Je n'osais même pas essayer de le comprendre, il était à lui seul un sudoku infiltré dans un labyrinthe sans issues. A vrai dire, une majorité de nos conversations ressemblaient à ça depuis peu.
Il s'approcha de moi puis recommença ses baisers dans le cou. Cette fois-ci, je le laissai faire.
Je lui racontai alors la conversation avec ma mère, qui m'avait largement mise sur les nerfs. Il semblait s'en foutre de son avis sur lui, il n'avait point bronché, ni critiqué ma mère. Il s'était contenté de m'écouter, c'est tout. Oui voilà, c'est quelque chose que j'appréciais particulièrement chez lui, il savait m'écouter.
« Moi j'ai une théorie, lâcha Chase.
-Ah oui ?
-Ta mère est complètement sous mon charme et elle est folle de jalousie que tu sois celle qui soit avec moi !
-Où elle te trouve carrément moche et idiot...le laissai-je entendre.
-Excuse moi, je crois que ces mots ne font pas partis de ma qualification, chérie. Beau, sexy, drôle, charmeur, bon comédien, et absolument baisable je veux bien... »
Un doux rire s'échappa de ma gorge. Parfois, ses paroles étaient si stupides qu'il arrivait à me détendre juste en ouvrant la bouche.
« Plus sérieusement, je comprends la réaction de ta mère... Tout comme celle de Matthew d'ailleurs. Je réagis exactement pareil avec Demi, ma sœur. Mais il ne faut pas que leurs paroles te restent au travers de la gorges. Tu dois leurs démontrer qu'ils ont tord.»
Un profond sentiment de surprise s'empara de ma face. Chase venait à cet instant précis de parler en utilisant son cerveau pour une fois. C'était à la fois surprenant et touchant. Je savais qu'il pouvait être cette personne adorable parfois, mais il cachait souvent cette qualité chez lui.
Depuis un moment, ses yeux louchaient sur mes lèvres. Je le sentais, il désirait les mordre et s'en accaparer. Il attendait tout simplement ma permission. J'étais attirée par lui et je ne pouvais me résigner à le repousser cette fois encore. J'engouffrai mes mains dans ses cheveux et comblai cet espace qui nous séparait. Il en fit vite ravi.
Sa langue chaude caressait la mienne doucement alors que nos mains valsaient sur le corps de l'un et de l'autre.
« Merde, lâchai-je entre deux baisers. On va bientôt... »
Chase m'arrêta en reprenant possession de mes lèvres. J'entourai mes deux jambes autour de ses hanches, alors qu'il avait posé ses mains sous mes fesses. Une douce passion se jouait de nous. Comme à chaque fois, à son contact, j'oubliais tout. Je laissais tous mes problèmes de coté. Je n'étais plus Alexis Collins, mais simplement Alexis.
Il me plaqua sur la table fermement, à maquillage, un bruit strident retentit, avant de joncher à l'aide de sa bouche ma nuque.
« Je crois qu'il serait temps de finir ce que l'on a commencé ce matin... commenta t-il. »
Il releva ma chemise au dessus de ma tête. Je savais que Kaira m'engueulerait, j'étais en train de foutre ma coiffure et toute ma tenue en l'air alors que je devais bientôt être sur scène. Mais je m'en fichais à l'instant précis.
Ses doigts d'expert s'élançaient petit à petit vers mon point sud. Ils coulissaient lentement sur ma peau. Quand ils atterrirent enfin sur ma culotte, je ne pus m'empêcher de lâcher un gémissement.
Et encore une fois, comme si le destin s'était monté contre nous, la porte de ma loge s'ouvrit brutalement.
« Alexis tu ne saurais pas où Chase... BORDEL DE MERDE ! s'écria Kaira. »
Décidément, ils s'étaient tous donnés l'ordre aujourd'hui de nous faire chier. Ou simplement devrions nous penser à fermer les portes à clef. MERDE A LA FIN.
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YOOO.
Vos avis sur le chapitre ?
Comme je suis gentille j'ai coupé au moment pile avant de mettre du suspense. :) autrement dit pas trop de suspense en cette fin de chapitre.
J'espère qu'il n'y a pas trop de fautes ! J'ai vraiment essayé de faire de mon mieux ...
🎖Votre semaine s'est bien passée ?
🎖Que pensez vous de Chase ? De ses réactions ?
🎖Que pensez vous d'Alexis ? De leur relation ?
Bonne semaine ❤️❤️ Moi je vais en baver avec mes contrôles Ahah.