The Ghost Shooter [Avengers F...

By CapRoger

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Je sévis dans la nuit, échappant à toute surveillance. On ne peut m'arrêter, parce que je n'existe pas. Je... More

Prologue
[1] Chapitre 1
[1] Chapitre 2
[1] Chapitre 3
[1] Chapitre 4
[1] Chapitre 5
[1] Chapitre 6
[1] Chapitre 7
[1] Chapitre 8
[1] Chapitre 9
[1] Chapitre 10
[1] Chapitre 11
[1] Chapitre 12
[1] Chapitre 13
NDA
[2] Chapitre 1
[2] Chapitre 2
[2] Chapitre 3
[2] Chapitre 4
[2] Chapitre 5
[2] Chapitre 6
[2] Chapitre 7
[2] Chapitre 8
[2] Chapitre 9
[2] Chapitre 10
[2] Chapitre 11
[2] Chapitre 12
[2] Chapitre 14
NDA
[3] Chapitre 1
[3] Chapitre 2
[3] Chapitre 3
[3] Chapitre 4
[3] Chapitre 5
[3] Chapitre 6
[3] Chapitre 7
[3] Chapitre 8
[3] Chapitre 9
[3] Chapitre 10
[3] Chapitre 11
[3] Chapitre 12
[3] Chapitre 13.1
[3] Chapitre 13.2
Épilogue
Remerciements
TOME 2

[2] Chapitre 13

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By CapRoger

Le monde ne cessait de tanguer autour de Margaux. Elle luttait pourtant de toutes ses forces pour garder les yeux ouverts.
La sensation de ses pieds sur le sol, les battements ralentis de son coeur, les paroles de Steve, rien de tout cela ne lui parvenait.
La seule sensation qui la traversait encore était le froid grandissant qui provenait de sa jambe et qui commençait à irradier l'ensemble de son corps.

Même ses pensées étaient confuses. Margaux décida finalement de fermer ses paupières afin de se concentrer uniquement sur cet aspect et de garder son esprit alerte.

Lorsqu'elle rouvrit les yeux pourtant le décor avait changé. Elle n'avait pourtant pas eu l'impression d'avoir sombré dans l'inconscience.

Ses yeux étaient fixés sur un plafond blanc, bien loin de celui de la camionnette qui les avait emmenés.
La jeune femme se redressa et sentit un drap glisser le long de son ventre.
Elle le contempla quelques secondes sans comprendre puis regarda l'objet sur lequel elle était assise.
Il s'agissait en réalité d'un lit d'hopital. Elle jeta un regard circulaire à la pièce dans laquelle le lit se trouvait et en parvint à la conclusion qu'il s'agissait bel et bien d'une chambre d'hopital.

La pièce était petite, basse de plafond
et les murs étaient recouverts d'une épaisse couche de peinture d'un blanc immaculé. Un néon était accroché au dessus de l'unique porte de la chambre et demeurait la seule source lumineuse de la pièce, celle-ci étant dépourvue de fenêtre.

Margaux se releva et fit glisser ses jambes hors des draps jusqu'à ce qu'elles touchent le sol. Elle découvrit ainsi un bandage sur sa cuisse qui avait été transpercée par la balle du soldat. Il devenait de moins en moins vraisemblable que ces locaux soient la propriété d'Hydra. Cependant, il fallait se montrer méfiant.

La jeune femme tenta de prendre appui sur ses deux jambes. Ce geste lui arracha une grimace de douleur -sa blessure était bien loin d'être cicatrisée- néanmoins, elle commença à avancer.
Son geste eut tôt fait d'être stoppé par les électrodes qui reliaient ses doigts à l'appareil qui était posé à la droite de son lit. Margaux les arracha sans hésitation, ce qui fit s'emballer la machine. Des hommes ne tarderaient pas à rappliquer, alertés par les hurlement de l'appareil et Margaux ne voulait pas être là à leur arrivée.

Elle courut jusqu'à la porte et voulut l'ouvrir. Cependant, celle-ci était verrouillée grâce à un code des plus élémentaires et la jeune espionne n'eut à fournir qu'un infime effort pour parvenir à desactiver la serrure. Elle débouchait sur un long couloir en arc de cercle et aux murs et plafond de métal. Cet endroit était particulièrment angoissant. Il ressemblait à l'un de ces vieux bunkers souterrains qui pouvaient être aperçus dans les films d'époque.

Deux choix s'offraient à elle quand à la direction à prendre. De plus, ses pieds nus, restant immobiles, gelaient contre le sol de métal. Après quelques secondes où elle était restée indécise, des bruits de pas et des échos de voix lui parvinrent du coté droit, coté de son oreille valide.

L'adrénaline se répandit dans son corps, et Margaux fila du côté gauche. Des portes comme celle de sa cellule se présentaient à elle régulièrement, cependant elle ne tentait pas de les ouvrir, persuadée qu'elles étaient verrouillées et que cela lui ferait perdre ses quelques secondes d'avantage sur ses poursuivants.

Elle arriva au bout du couloir, devant un ascenseur. Là, elle se mit à sur le bouton frénétiquement afin que celui-ci descende tandis que les pas se rapprochaient.

Les portes s'ouvrirent enfin, et Margaux se retrouva face à une femme en blouse blanche, certainement un médecin.
Elle la repoussa à l'intérieur et rentra à son tour, appuyant de toutes ses forces sur le bouton du premier niveau.
Les portes de l'appareil se refermèrent à l'instant où des soldats armés entraient dans son champ de vision.

L'ascenseur entama son ascention dans les étages et prit de la vitesse. Le médecin était plaqué contre le mur, ses mains tremblantes posées sur la barre du fond.

-Capitaine Bonneuil, je vous assure que personne ne veut vous tuer.

Margaux releva les yeux à l'entente de son nom et dévisagea la femme qui se trouvait face à elle.

-Comment connaissez-vous mon nom ? s'enquit-elle d'une voix méfiante.

-C'est moi qui vous ai soignée.

D'une certaine manière, Margaux était tentée de la croire, avec son visage innocent, ses boucles blondes soyeuses et ses grands yeux bleus rougis par des larmes de peur, mais elle avait appris depuis bien longtemps à ne pas se fier aux apparences.

Avant que les portes ne s'ouvrent, Margaux donna donc un grand coup dans les miroirs qui tenaient lieu de mur, ce qui les brisa sur le coup.

-Je les ai déja eu mes sept ans de malheur, murmura-t-elle tout en se saisissant d'un bout tranchant tombé à ses pieds.

Elle le pressa contre la gorge de son otage et se retourna pour affronter le rez de chaussée.

Elle savait qu'Hydra n'avait absolument aucune considération pour la vie humaine, néanmoins, c'était là sa seule chance de s'en sortir.

C'est pourquoi elle ne s'attendait absolument pas à ce que les portes s'ouvrent sur une assemblée de personnes établissant des plans, ces personnes n'étant autres que Natasha, Clint, Steve, Maria et Nick Fury.

Sous le choc, Margaux laissa tomber le miroir qui se fendit de nouveau en deux lorsqu'il se fraquassa sur le sol.

Le médecin en profita pour s'extirper de son emprise et courut se dissimuler dans une pièce adjacente.
Les agents quant à eux tournèrent tous la tête vers Margaux avec étonnement.

-Bienvenue au nouveau quartier général du Shield, agent Bonneuil, déclara Nick Fury de sa voix profonde.
Vous tombez à point nommé, nous parlions justement de la mission.

La jeune femme restait sans voix, incapable d'emettre le moindre son, incapable même de détacher son regard du fantôme qui lui apparaissait brusquement.

-Vous vous demandez certainement si nous ne sommes pas une simple hallucination, le fruit de votre imagination, où si nous ne sommes pas des fantômes revenus vous hanter. Eh bien je peux vous assurer que mon coeur a bien lutté pour continuer à battre après que vous lui ayez tiré dessus. Les médecins ont réussi à ralentir mon poul à tel point que l'appareil m'a conclu mort, et que j'ai pu me retirer du devant de la scène, et ainsi contrecarrer vos plans, ou devrais-je dire ceux d'Hydra.

Nick put sentir les muscles de Margaux se tendre, mais il fit comme si de rien était et continua ses explications.

A cet instant, les hommes armés débouchèrent dans la pièce et pointèrent Margaux de leur arme.

-C'est bon, nous contrôlons la situation, expliqua Fury. Mais vous arrivez un peu tard, nous serions d'ors et déjà des cadavres à cette heure là si elle l'avait décidé.

Les hommes hochèrent la tête et repartirent d'où ils venaient tandis que Fury se tourna vers Margaux comme s'ils n'avaient pas été interrompus.

-Mais ne vous en faites pas, nous ne sommes pas ici pour discuter de mon assassinat, mais bien de l'organisation qui vous a demandé de vous acquitter de cette tâche et qui voulait ma mort, ainsi que celle de l'agent Hill.

-Les seules personnes ayant connaissance de notre résurection sont actuellement dans ce batîment, expliqua Hill, en se tournant vers Margaux.

-Cela peut constituer un avantage stratégique certain pour nous, conclut Clint.

-Oui, nous en aurons certainement besoin demain, ajouta Fury.

-Demain ? s'enquit Margaux, qui parlait pour la première fois.

Steve lança un regard furieux à Nick tandis que celui-ci fit semblant de ne rien voir.

-Le lancement du projet Insight aura lieu dans moins de 24 heures, expliqua Nick.

-Le seul moyen d'empêcher cela est d'insérer l'une de ces cartes mémoires -Maria tira une malette vers elle et l'ouvrit, révélant son contenu- dans la base de données de chacun des trois héliporteurs.

-Et où se situent ces bases de données ? s'enquit Margaux.

-Au centre de l'appareil, expliqua Natasha.

-Bien, allez vous reposer, ordonna Nick, une longue journée nous attend demain.

Tous hochèrent la tête puis se séparèrent. Maria et Nick prirent l'ascenseur tandis que Clint et Natasha disparurent chacun dans un couloir situé juste à gauche de l'ascenseur. Steve et Margaux, quant à eux, se dirigèrent vers l'une des chambres adjacentes à la salle de réunion.

Une fois la porte fermée, Steve la prit dans une étreinte passionnée et enfouie son visage dans ses cheveux.
Après quelques secondes, la jeune femme se recula et plongea son regard dans celui de Steve, laissant les mots qui la tracassaient franchir ses lèvres.

-Je ne comprends toujours pas pourquoi je te tiens en ce moment dans mes bras.
J'étais persuadée de me retrouver de nouveau dans l'une de ces cellules glaciales d'Hydra, n'ayant plus aucune chance de te revoir.

Il s'assirent tous deux sur le lit et Steve entreprit alors de lui raconter comment Maria avait revêti l'aspect d'un agent d'Hydra et les avait amenés ici, auprès de Fury, tandis qu'elle avait été prise en charge par la femme blonde qu'elle venait de menacer avec ce miroir.

Margaux rougit à cette évocation, elle avait si honte vis à vis de ce pauvre médecin, ce qui fit sourire Steve.

-Il faudra vraiment que j'aille m'excuser auprès d'elle.

-Surtout qu'elle en a bavé pour te maintenir en vie, ajouta Steve, redevenant sérieux. A ton arrivée ici tu avais perdu beaucoup de sang, ton poul était très faible.
Les balles de ce soldat sont faites d'un alliage qui lui procure une vitesse et une precision étonnante.

Steve marqua une pause, hésitant à continuer, puis ajouta :

-Il s'agit en fait du même alliage que celui que...

-J'utilisais, conclut Margaux. Oui, je m'en souviens.

Steve la regarda tristement et lui prit la main tandis que Margaux continuait :

-Et je me souviens de ce soldat. Je l'ai déjà vu auparavant, chez Hydra. Il s'agit de l'agent 104. Et c'est le jour où je l'ai vu que j'ai pris conscience de ce que faisait Hydra. Ils étaient en train de lui recalibrer l'esprit, ils...

Margaux s'arrêta lorsquu'elle croisa le regard de Steve. Il n'était pas dans son état normal.

-Qu'y-a-t-il Steve ?

Celui-ci hésita, puis ce décida à se confier.

-C'est Bucky.

Margaux se souvenait de ce nom, il l'avait prononcé sur le pont.

-Mais qui est Bucky ?

-Il était mon meilleur ami, ma seule famille, je le connaissais depuis mon enfance. Nous accomplissions des missions ensemble afin d'anéantir Crâne Rouge et Hydra. Mais un jour, l'une d'elle a mal tourné et Bucky est tombé du train. Je pensais qu'il était mort, jusqu'à ce que je revois ce visage, sur ce pont. Je le reconnaitrais entre mille.

Le silence se fit après le récit de Steve. Margaux le brisa de sa voix la plus douce possible, comme celles que l'on prend pour s'adresser à des grands malades.

-Steve, cet homme n'est plus le Bucky que tu as connu.

-Je suis sur qu'il est toujours là, quelque part, avança-t-il, imperturbable.

-Il sera certainement là demain, et lui n'aura pas conscience de celui que tu es réellement.

-Je ne le tuerai pas, répondit-il d'un ton catégorique.

-Tu n'auras peut-être pas le choix.

-Non, j'en serai incapable, je tenterai de le raisonner.

-Dans ce cas, ce sera moi qui te protègerai, je ne le laisserai pas te faire de mal.

-Ça j'en doute, conclut Steve immédiatemment.

Margaux se tourna violemment vers Steve et le dévisagea. Elle avait peur d'avoir mal entendu.

-Je te demande pardon ?

Les lumières commencèrent à vaciller. Steve n'avait pas idée de la bataille dans laquelle il s'engageait.

-Tu ne viens pas, clarifia Steve sans se démonter.

Les relations se firent dans l'esprit de Margaux. Elle se leva et s'écria d'un ton accusateur :

-C'est pour cela que la porte de ma chambre était fermée avec un code ? Pour ne pas que je sorte. Tu comptais me garder en prison pendant que vous iriez secourir le monde ?
Ce n'est pas à toi de décider les risques que je prends ou non.

-Mais regarde toi, tu n'entends plus de l'oreille gauche, ça a déjà failli te coûter la vie, tu as reçu une balle dans la jambe, ce qui t'arrache une grimace chaque fois que tu te lèves, tu es trop faible pour venir te battre demain. Parfois, reconnaitre sa faiblesse est la plus noble des choses.

-Le faible c'est celui qui regarde ses amis mourir depuis son fauteuil sans avoir tenté quoi que ce soit.
Je viendrai que tu le veuilles ou non.

Après avoir prononcé ces mots, Margaux vint s'allonger dans le lit et se tourna contre le mur. Elle avait bien besoin d'une bonne nuit de sommeil, un long combat l'attendait. 

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