« Allez pousse ! M'égosillai-je.
-'Lexis je te signale que je pousse, toi tu ne fais aucun effort ! Et puis quelle idée de prendre une aussi grosse valise aussi ? Se plaignit mon frère.
-Il y en a encore trois autres comme celles-ci alors s'il te plait ferme là et pousse ! »
Mon grand frère poussa un long gémissement avant que je ne distingue un raclement de gorges provenant de Chase. Je me retournai vers cet homme qui d'ailleurs se trouvait être un plaisir à imaginer dans mes rêves. A chaque fois je m'imaginais en train de le torturer doucement, et qu'est-ce que j'appréciais ces images.
« Viens nous aider bouffon au lieu de poireauter Whitton, l'enguelai-je. »
Il pouffa de rire.
« Laisse moi réfléchir ? Répondit-il en se grattant la barbe. »
Je relevai les yeux au ciel, je connaissais déjà la réponse . Je commençais à m'habituer à son humour moqueur.
« Non fin t-il par lâcher. »
Si j'avais assez de force, je pense bien que je lui aurais lancé cette lourde valise sur la tête.
Nous finîmes avec difficulté de décharger la voiture de mon généreux frère, sous le regard très amusé de Chase. Il était un véritable gamin.
Je pus enfin commencer à souffler et observer cette villa qui se dressait devant mes yeux. J'avais beau posséder un gigantesque appartement à Los Angeles, il n'était clairement pas à la hauteur de cette magnifique Villa de Chase.
Le terrain était immense, la maison ressemblait à une véritable œuvre d'architecte. Elle était blanche et possédait de nombreuses baies vitrées illuminant l'intérieur de la maison.
Une piscine digne d'une piscine municipale ainsi que des jacuzzi se trouvaient à l'arrière. Le jardin était proprement bien fais et taillé.
J'étais habituée à ce genre d'endroit désormais. A force de fréquenter des stars les plus riches les unes que les autres, même les palais royaux me laissaient indifférente.
Chase nous fit ensuite visiter sa magnifique Villa tout en prenant le soin d'être agréable, ce comportement surtout dû à la présence de mon frère.
D'ailleurs, j'avais remarqué que les deux hommes prenaient le temps de rigoler ensemble, ils me taquinaient tous deux, et malgré le peu de temps qui s'était écoulé lors de cette visite, une sorte de complicité s'était installée entre eux.
Eh merde. Rien ne pourrait être pire le fait que mon frère apprécie mon ennemi juré.
Attendez. Et si ça se trouvait, mon frère était gay ? Et Chase aussi ?
J'espérais que non. Sinon cela voudrait dire que je deviendrais la belle sœur de Chase ? Le dégout m'empara le corps. Beurk.
Malheureusement, le moment de se séparer arriva bientôt. Je devais laisser mon frère retourner à mon appartement. J'étais déprimée au plus haut point. Je n'avais pas envie de rester seule avec Chase.
Je fis une accolade à mon frère tout en prenant le soin de bien le sérer contre mon corps. En réalité, il allait me manquer, mais ce que je craignais le plus était l'état de mon appartement. Mon frère était un homme qui adorait faire la fête, alors que j'aimais l'ordre, la propreté. S'il trouvait le moyen de casser certains meubles de mon habitation je pense que je ne m'en remettrais pas.
« Tu me promets de ne pas faire n'importe quoi dans mon appart ? Soufflai-je.
-Oh tu ne vas pas commencé à me faire chier avec ça ! Oui oui je te le promets. »
Je soupirai. J'étais sûre qu'il n'en pensait pas un mot, dès demain il se retrouverait dans le lit avec quatre filles, des bouteilles d'alcool jonchant le sol.
Mathew me força à le lâcher, puis serra la main fermement à mister Whitton.
J'observai leur poigné de main. Elle était ferme et déterminée. Aucun mouvement de sensualité n'était présent. Ouf. Je pouvais désormais respirer.
« Content de t'avoir rencontré Chase ! S'enthousiasma Matthew. Je ne vois pas pourquoi Alexis te déteste autant, enfin bon...
-On se demande pourquoi, gloussa t-il. »
Mon frère lui chuchota quelque mots dans l'oreille tout en rigolant avant d'ébouriffer mes cheveux et de s'en aller.
Ils étaient beaucoup trop complices ces deux là. Cette complicité puait dans toute la pièce et ne présageait rien de bon.
J'expirai puis inspirai lentement. Désormais j'étais seule, avec Chase. Peut être d'ailleurs que m'acheter un animal de compagnie ne me ferait pas de mal dans cette situation.
Chase soupira puis se détourna de ma personne.
« Qu'est-ce que mon frère ta dit ? Demandai-je.
-Crois moi, tu ne préfèrerais pas le savoir, jubila t-il d'une voix rauque. »
Je posai mon sac à main sur la table avant de rétorquer.
« Moi je crois que si. Dis-moi s'il te plait ! le suppliai-je. »
Il s'assit alors sur le canapé en brandissant une feuille de sa poche.
« Si tu insiste. Il m'a dit que tu étais vierge et m'a demandé de prendre soin de toi. »
Je sentis tout à coup le feu enflammer mes joues. Mon frère n'avait tout de même pas sortir une telle bêtise ? Comment pouvait-il se permettre d'exposer ma vie intime ? Surtout à Chase !
Moi qui avait prévu de jouer la femme mure expérimentée, je perdais désormais toute crédibilité. J'étais à la fois gênée mais terrifiée, mes mains étaient moites, je sentais quelques gouttes dégouliner sur mon visage.
Il releva les yeux vers moi avant de planter son regard dans le mien. Il devait apercevoir que j'étais toute rouge.
« Alexis, tu es vierge ? demanda t-il tout simplement. »
La fumée me sortait par les oreilles. Jamais je n'avais été si mal à l'aise. Je respirai un bon coup avant de répliquer.
« Non, je suis gémeaux, rétorquai-je avec le sourire. »
Cela ressemblait à une blague tout droit sortie des carambars, mais je m'en fichais. Si l'humour était la seule solution de me sortir de cette situation embarassante, je l'utilisais sans hésitation.
« Donc je présume que oui. »
Il gloussa avant de se relever. Il s'approchait à pas lents de ma personne.
Je cherchais un endroit où m'assoir, hors il m'était impossible de le faire tant que lui ne me proposerais pas de le faire. Je n'aimais pas m'assoir chez quelqu'un sans en avoir la permission. Stupides principes.
Chase me tendit une feuille A4, le visage fermé.
Je survolai des yeux cette feuilles, avant d'y apercevoir marqué « Règles ».
Il comptait véritablement m'imposer des règles ?
Comme si après avoir été contrainte à vivre chez un inconnu, je désirais suivre des règles.
D'ailleurs, pour tous ceux qui se demanderaient pourquoi je ne vire pas Kaira en tant que manager et cela en dépit de tous les coups bas qu'elle me fait. La réponse est simple. Je l'ai engagée depuis trois ans, et depuis ma carrière n'a cessé de voler à l'extremum. Au départ, j'étais mineure, elle était donc responsable de moi, je n'avais donc pas le moindre mot à dire, sachant que mes parents lui donnaient l'autorisation de me baffer dès que la grosse tête me prenait.
Je pense qu'elle m'aidait à ne pas devenir une personne futile et exécrable, comme Chase. Et bien que ses méthodes ne me plaisaient souvent pas, je ne regrettais pas sa présence.
Désormais, j'étais majeure, j'avais le droit de la virer si je le souhaitais. Je pense cependant que cela serait dommage. Elle a toujours été là pour moi, dans les moments de blues comme de joie et jusqu'à maintenant ses méthodes strictes m'ont toujours appris à grandir, à murir et me surpasser. De nos jours, il est difficile de trouver un manager de cette qualité. La plupart travaille à notre service et nous traite soit comme de véritables princes, où sinon nous forcent à rentrer dans la débauche pour attirer du publique. Moi je ne voulais pas de ça. Cela serait beaucoup trop simple, et je savais que je dériverais vite en tant que pop star populaire à la grosse tête. Je tomberais ensuite sûrement dans l'alcool et la drogue puis ma carrière retomberait rapidement à son point de départ, si ce n'est pas plus bas. Alors voilà, j'ai beau vouloir tuer Kaira tous les beaux matins, elle m'est indispensable. Masochiste me diriez vous ? Peut être bien.
Revenons à nos agneaux. J'observais la feuille avant de regarder Chase, d'un air désemparé.
« Des règles ? Vraiment ? Enferme moi carrément dans une pièce et cela reviendra au même.
-Cela serait une bonne idée, mais non. Lis-les au lieu de me faire chier. »
Je relevai les yeux à nouveau en l'air avant de reporter mon regard vers la feuille.
Règle 1 : Il t'est interdit de rentrer dans ma chambre. Règle primordiale.
Règle 2 : Les seuls endroits où tu peux te rendre sont ta chambre, la salle de bain d'en face, le couloir, la cuisine, et le salon.
Règles 3 : Tu fais le ménage, tu fais à manger, tu laves les vêtements.
Règle 4 : Tu te tais à propos de mon infidélité.
Règle 5 : Lorsque je suis avec une fille, tu reste dans ta chambre, tu ne fais aucun bruit.
Règle 6 : Interdiction de rentrer dans cette villa avec tes chaussures où des pieds sals.
Règle 7 : Si tu veux voir tes amis, tu ne les invite pas ici.
Règle 8 : Il est strictement hors de question, que tu ramène un mec ici et que je vous entende faire toute autre sorte de chose dégueulasse.
Règle 9 : Tu ne fouilles pas dans mes affaires.
Je relu une deuxième fois cette stupide liste de règle avant d'hurler de colère.
« Mais c'est bien ce que je disais ! Enferme moi dans une pièce et cela reviendra au même ! »
Je déchirai cette feuille devant ces yeux. J'étais outrée, choquée, humiliée. Il me prenait pour sa bonne ?
« Je ne suis pas ta chienne merde ! M'emportai-je.
-Je savais bien que tu la déchirerais. C'est pourquoi j'ai collé cette liste, dans ta chambre, dans la salle de bain et si tu veux, je peux même te l'envoyer par mail. »
Mais quel connard ! Je pouvais comprendre qu'un homme soit con, mais à ce point, cela me semblait surhumain.
« Ne crois pas que je vais respecter ces règles ! J'invite du monde si je veux, quand je veux. Il est hors de question que je cuisine pour toi et fasse le ménage. Je ne suis pas ta bonne bordel ! Je veux que l'on discute de ces règles, si tu proposes des règles moi aussi je veux en proposer. »
Il soupira d'agacement puis s'ébouriffa les cheveux.
« Collins si tu commences à hurler, tu ne vas pas arranger les choses entre nous ! Je te propose des règles qui nous aideront à avoir une cohabitation agréable, tu ne fais aucun effort. »
Faisait-il exprès ou bien ? J'étais sûre que cet homme devait avoir de la merde dans les yeux et les oreilles, à croire qu'il se considérait comme parfait.
« Je t'ai dis que je veux mon mot à dire. Et puis que vas-tu faire si je ne suis pas ces règles ?
-Oh, tu n'aimerais pas savoir, répliqua t'il en me faisant un clin d'œil. »
Cette fois, je poussai un long gémissement. C'en était trop, son manque de t'acte m'importunait, mais aussi son manque de considération, son culot. La pression jusqu'ici était trop forte. J'avais du mal à subir la haine des personnes qui ne m'appréciaient pas. Surtout Chase. Je craquais, oui après trente minutes à ses cotés, seule, je n'en pouvais plus. Cette tension était insoutenable alors que j'étais déjà bien fatiguée par cette vie à cent à l'heure.
J'avais besoin d'évacuer toute cette pression en me défoulant sur un objet, sur quelqu'un, mais j'avais compris que cela ne m'amènerait à rien. Alors une larme glissa sur ma joue. J'essayais tant bien que mal de la cacher. Pleurer pour moi était une honte tant je n'en avais pas l'habitude.
En trente minutes, Chase Whitton avait réussis à me faire verser une larme tant il m'oppressait. J'avais besoin de me retrouver un peu seule, de mettre mes idées un peu au clair. Cette liste, j'y réfléchirais après. De toutes les façons je ne comptais pas appliquer la majorité de ses règles. Je n'étais pas soumise à cet homme.
« Où... est ma chambre ? Prononçai-je d'une voix ferme tout en masquant mon expression du visage.
-Euh, Collins ça va ? s'inquiéta t-il. »
Je relevai les yeux au ciel, il n'en avait rien à foutre de ma personne, il n'avait pas besoin de jouer un rôle pour montrer qu'il s'inquiétait de mon êtat, je n'avais pas besoin de sa compassion.
« Oui ça va TRES bien. Putain dis-moi où est ma chambre qu'on en finisse ! M'écriai-je. »
Les larmes continuaient à couler doucement alors que je luttais contre moi-même pour les ravaler. Mon regard croisa le sien inconsciemment.
Chase me regarda, prit au dépourvu par ces larmes. Putain.
« Mais tu es sourds ou quoi? Dis-moi où est cette putain de chambre ! M'exclamai-je encore plus haut. »
Il sursauta puis balbutia quelque chose d'incompréhensible avant de soupirer.
« Euh.. Oui.. Oui, suis moi. »
Il paraissait gêné, voir embêté de mon état, comme s'il s'en voulait un petit peu. Mais je n'en avait strictement rien à foutre.
Je le suivis donc dans le plus grand des silences. Cette cohabitation s'annonçait mouvementé et forte en émotion me disais-je à moi-même.
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YOO
Vos avis sur ce chapitre ? :) Que pensez vous des règles de Chase ? ;)
Alors votre Noel ?
Moi je suis trop contente j'ai enfin changé de portable ptdrr.
J'avais une question, vu que j'aime bien les statistiques.
Tu as un portable android où un iphone ?
PROFITEZ BIEN DE VOS FAMILLES <3
Kiss lol.