« Je suis rentrée ! » M'exclamai-je en claquant la porte.
Je fus surprise de n'entendre aucun bruit alors que j'avais bel et bien aperçut la voiture de mon frère dans le parking.
J'haussai les épaules. Peut être était-il sorti faire un footing.
J'enlevai avec peu de douceurs les louboutins qui compressaient mes pieds avant de les jeter sur mon canapé. Je fis ensuite coulisser la fermeture de ma robe qui me compressait l'estomac.
Je détestais par-dessus tout être comprimée par des vêtements. J'avais le sentiment d'être emprisonnée, d'abandonner ma vraie liberté. La robe laissa place à mon soutien gorge qui retenait fermement ma petite poitrine. Elle n'était pas si petite que ça, mais elle n'était pas non plus impressionnante.
Un bruit m'interpella cependant. Un gémissement, puis deux...
Je crus défaillir. Dites moi que c'était une blague. Je me rapprochai de ces couinements, en remarquant qu'ils s'intensifiaient de plus en plus. Ils provenaient de la chambre d'amis que j'avais généreusement prêté à mon frère.
Mon sang se figea. Il ne pouvait pas. Il n'avait pas osé ! Il n'avait pas osé ramener une de ses putes chez moi tout de même !
Pourtant si, j'entendais bien des râles de plaisir derrière cette porte. Il était incroyable. A peine venait-il de se faire jeter qu'il couchait déjà avec une autre fille. Comment pouvait-il se permettre d'être à ce point un connard ?
J'avais deux choix, débarquer dans la chambre et jouer à la personne surprise, ou tout simplement me barrer de chez moi.
La première idée me tentait je devais l'avouer. Qu'est-ce que j'adorais emmerder mon frère, et jouer à la chieuse professionnelle. De plus, en tant que gentille petite sœur, je me devais de le conduire sur le bon chemin.
Malheureusement, j'avais tout sauf envie d'apercevoir mon frère nu, avec fille. Je pense que cette image serait bien trop traumatisante pour moi.
C'est donc à contre cœur que je décidai finalement de m'en aller. Oui à contre cœur parce que j'aurais vraiment apprécié mettre mon frère dans une position plutôt inconfortable.
Pour une fois que je n'avais rien de prévu, que l'on me laissait tranquille, il fallait que je m'amuse un peu. Alors, quoi de mieux pour cela qu'un après midi avec mes deux meilleurs amis ?
***
L'après midi en question s'était finalement étendue sur une longue soirée.
Nous avions décidé de nous rendre à un club afin de profiter tous les trois de cette magnifique vie qui nous avait été offerte. Je connaissais Heather depuis le KinderGarden, ou encore en français : L'école maternelle. Ce n'est qu'au collège que nous avions rencontré Larry.
Heather était une fille pleine d'énergie et beaucoup plus folle que moi-même. Elle était plutôt petite et rousse. Elle avait toujours le sourire et rayonnait. Elle adorait le stylisme. Tous les habits qu'elle portait étaient confectionnés par elle-même. Je me souvenais encore du bon vieux temps où elle arrivait en sac à patate à l'école et se faisait humilier par tout le monde. Cependant, elle avait un très fort caractère, une fois que vous aviez décidé de lui faire chier, elle pouvait devenir votre pire cauchemar. Dès qu'un élève critiquait ses vêtements, il pouvait s'assurer de rentrer avec un œil aux bord-noir le soir. Je ne comptais même plus le nombre de fois où elle s'était fais renvoyer des écoles. Et pourtant, je l'adorais à un point inimaginable. Elle m'avait toujours soutenu et avait une vie amoureuse aussi remplie que la mienne, c'est-à-dire complètement inexistante.
Elle avait longtemps pincé pour Larry avant de découvrir qu'il était gay. Ce dernier était lui aussi un amour. Contrairement à tout ces préjugés, il n'était pas extravaguant et efféminé. Il était je suis sûr impossible pour quelqu'un de remarquer de loin son homosexualité. Et il fallait l'avouer, il était beau. Il était brun et possédais des yeux verts. De plus il était grand et savait mettre son grand V en valeur. Mais il était surtout une personne très intéressante. Il était intelligent, drôle, et très cultivé. Quelle déception pour l'espèce femelle qu'un tel être soit gay !
Contrairement à nous, il ne galérait pas du coté de sa vie amoureuse. Il était en couple depuis plus de six mois et semblait vivre le parfait amour.
J'avais beaucoup de connaissances, mais peu réussissaient à pénétrer dans mon cœur, et pour cause. Avec mon succès, je ne pouvais savoir qui était vraiment là pour mon argent où pour une réelle amitié.
Comme à chaque fois que je sortais avec mes meilleurs amis, je ne pouvais me passer d'une perruque brune. Je devais passer inaperçu dans ce genre de club californien. Heather et Larry n'étaient pas issus du monde luxueux qui m'entourait. Je me voyais mal les inviter à une soirée de Taylor Swfit ou de Miley Cyrus, où là, ma tête d'Alexis Collins serait accueillie à bras ouverts.
Nous avions tous les trois bus, voir beaucoup trop.
Larry avait préféré s'assoir plutôt que de faire une connerie, alors que je dansais comme une folle avec Heather.
Nos corps s'entrechoquaient au rythme de la musique de « Sorry » de Justin Bieber, alors que nous rions comme deux extasiées.
Ma meilleure amie passa sa tête près de mon oreille avant de me chuchoter :
« Il y a un mec derrière toi qui te dévore du regard, répliqua t-elle en jubilant. »
Je me tournai brusquement avant d'hurler « Qui ça ? »
Elle gémit puis se frappa la tête.
« Bon sang Alexis ! Tu ne sais pas être plus discrète ! »
Je me sentis tout à coup stupide. Il était vrai que la discrétion et moi cela faisait bien au moins quatre mille.
« Oh mon dieu ! Il se rapproche » s'écria ma meilleure amie.
Je rougis subitement. Pour la première fois de ma vie, un homme viendrait m'aborder.
Enfin, un homme en tant que non Alexis, mais plutôt en temps qu'une simple femme ordinaire. Si ce n'était pas merveilleux ça ?
Je me retournai, confuse avant d'affronter le regard ténébreux d'un homme qui devait bien mesurer dix centimètres de plus que moi.
Il étira un sourire coquin du coin de ses lèvres avant de répliquer.
« Je me trompe où l'on parle de moi ? »
Je rougis à nouveau, alors qu'il passait son bras autour de mon bassin.
« Tu permets, je t'emprunte ton amie, s'exprima t-il à nouveau sur un ton rauque. »
Je fondais littéralement à son contact. Il dégageait un doux parfum masculin mélangé à celui de l'alcool. Je pouvais constater la température de mon corps qui augmentait aux cotés du sien.
Monsieur sans nom nous commanda deux verres d'alcool, bien que je sentais qu'une seule goutte de ce précieux liquide serait de trop. Nous nous assîmes ensuite au bar.Mes mains tremblaient et mes joues étaient rosées. J'étais heureuse que l'éclairage soit faible. Pourquoi étais-je si stressée ? J'étais une actrice qui avait l'habitude de m'adapter à n'importe quelle situation.
Je décidai de respirer un bon coup. Je ne voulais pas passer pour une vierge toute mignonne.
Je lui fis mon plus beau sourire alors que le barman nous tendait nos deux verres.
« Si je peux me permettre, comment tu t'appelles ? Commençai-je.
-Liam, et toi ? Il sourit, visiblement content que j'engage la conversation.
-Luna, mentis-je.
-Tu me rappelles quelqu'un ! Je n'arrive pas à savoir qui.. Souffla t-il. »
Mes yeux. Mes yeux bleus étaient si traites.
« Peut être nous sommes nous déjà croisé ? Répliquai-je simplement. »
« Je suis sûr que non ! Tu me rappelles quelqu'un j'en suis vraiment sûr ! Une actrice peut être... » Il ferme les yeux tout en se pinçant l'arrête du nez.
« Sûrement ! répris-je. Et donc tu es venu m'aborder car tu as aperçus mon talent de danse époustouflant ? »
Il rit à ma remarque. Bien. Mon humour marchait.
« Epoustouflant n'est pas forcément le terme approprié. Je n'ai jamais vu danser une fille aussi mal ! C'est jusque c'est rare de voir une fille dans cette boite qui à quatre heures du matin à autant d'énergie !
-Disons que l'alcool y est pour beaucoup... D'ailleurs, je crois que si je bois une seule goute en plus, je te vomirais dessus... »
Nous dûmes discuter vivement un minimum de vingt minutes. Tout ce qui sortait de nos bouches n'avait strictement aucun sens. Nous discutions de tout et de rien, dans un ordre totalement désordonné. L'alcool et l'heure plus que tardive en était pour beaucoup.
Et plus le temps passait et plus je le sentais se rapprocher de moi. Sa main droite était déjà posée une de mes cuisses alors que l'autre se rapprochait dangereusement de ma joue.
J'essayais de faire impasse de tous ces détails tout en discutant. Mais lorsque sa main eu un contact direct avec ma joue, mon visage fut troublé.
Je déglutis. Il était beaucoup trop proche de moi. Ses iris bleus me terrifiaient tant ils m'envoutaient.
Je sentis tout à coup, une de ses mains descendre vers ma nuque avant d'effleurer mes seins et d'arriver jusqu'à mon bassin. Merde merde merde !
Ce serait mentir d'avouer que je ne m'attendais pas à ce qu'il s'empare de mes lèvres.
J'étais terrifiée, ses lèvres apaisaient les miennes alors que mon cœur battait à mille à l'heure. J'avais appris à embrasser au cinéma. Ces baisers étaient basés sur le faux et l'illusion. Mes baisers n'avaient donc ni la prétention d'être contrôlés, ni parfaits. Liam cependant semblait apprécier l'instant. Hors pour moi, apprécier était impossible. J'avais cette impréssion de mal faire, de ne pas être à la hauteur. Toujours et encore...
Il demanda l'accès à ma langue et intensifia notre étreinte. Ses mains brûlantes m'attrapèrent les deux jambes puis il vint brusquement me bloquer contre un mur.
Ma respiration était saccadée. J'accrochai mes mains à ses cheveux avant d'arrêter ce baiser si érotique.
Liam tenta d'accrocher mes lèvres à nouveau, mais je le repoussai, désolée. Des milliers de pensées courraient à la vitesse de la lumière dans ma tête.
Je n'avais pas confiance en moi, j'avais l'impression que si j'allais plus loin, il trouverait ma façon d'embrasser dégoutante et qu'il voudrait ensuite me fuir.
Il fronça les sourcils, surpris par ma réaction.
« Quelque chose ne va pas ? »
Je secouai la tête alors qu'il frottait mon épaule de sa main droite.
« Je suis désolée... Je n'y arrive pas... Je crois qu'il est temps d'y aller pour moi. »
Il me retint fortement le bras alors que je m'apprêtais à le fuir.
« Donne-moi ton numéro au moins ! »
Je secouai la tête. Il en était hors de question. S'il trouvait mon numéro et qu'il découvrait qui j'étais je pouvais dire adieu à ma vie privée.
« Ce n'est pas une bonne idée, je t'assure, soufflai-je »
Et si je fuyais aussi facilement. Qu'en serait-il pour la suite ? Pour une fois qu'un homme s'était intéressée à moi, je l'avais repoussé. J'avais pourtant apprécié la sensation de ses lèvres contre les miennes, mais la peur m'avait envahi. Qu'en serait-il devant l'écran avec Chase ? Arriverais-je à réellement l'embrasser tout en faisant ressortir toutes les vraies émotions qu'un vrai baiser pouvait dégager ?
Je me rendais compte à l'instant que ce rôle en tant que Hope, serait bien plus compliqué que ce à quoi je m'attendais. Surtout si je continuais à bloquer à la suite d'un baiser.
****
Je claquai la porte et envoyai mes talons bien loin de moi. Je ne voulais plus les voir, tant ils m'avaient fais souffrir.
« Non mais tu es dingue ! Tu étais où ? s'exclama mon frère. »
Eh bien il n'est plus avec sa pute.
Ma tête était baissée et sans même réfléchir je me jetai dans ses grands bras protecteurs.
Il m'attrapa fermement, bien que je le sentais déboussolé. Il se mit à caresser ma douce chevelure.
Rapidement les larmes me montèrent aux joues. J'avais tant l'impression d'être incompétente avec les hommes. J'avais l'impression de tout faire de travers. J'avais dix neuf ans, et j'étais incapable de me laisser aller dans les bras d'un homme.
J'appréhendais ce rôle en tant que Hope. Tout était beaucoup plus compliqué que prévus.
-Il y existait une tension insoutenable entre Chase et moi.
-Je n'avais toujours pas confiance en moi.
Cette confiance en moi, que j'avais lourdement aquérie d'un travail acharné, me semblait disparaitre au fur et à mesure. Il fallait absolument que cette estime de ma personne remonte avant la semaine prochaine. Avant que le tournage du film ne commence.
Après tout. J'étais la princesse d'Hollywood non ? Des milliers de gens me soutenaient et appréciaient mon travail, je n'avais pas le droit de les décevoir. Et quoi qu'il arrivait, je franchissait brillamment toutes les contraintes qui s'exposaient sur mon chemin. Alors il n'y avait pas lieu d'être que ce nouveau film m'impressionne. J'étais Alexis Collins après tout.
***
HEYY
Nouveau chapitre. Vous en avez pensé quoi ?
Sinon je suis trop contente ! Miss Martinique est arrivée première dauphiine ! Même si beaucoup n'étaient sûrement pas pour elle, moi je trouve qu'elle a divinimement bien représenté notre île! D'autant plus qu'une majorité des martiniquais n'arrivaient pas à voter à causes des conditions de votes --" ET COMMENT JE RAGE QUE Miss Nors pas de Calais soit première ! Sérieusement !
Petite question : Tu as demandé quoi pour Noel ? ;)
KISS. Yona.