PDV JUSTIN
Le jet se posa sur la piste d'atterrissage de l'aéroport du Colorado. Le soleil était déjà haut dans le ciel depuis un bon moment avant notre arrivée. En même temps s'il n'est pas dans le ciel vers midi c'est qu'il y a un sacré problème.
Mon frère, ma sœur et moi montâmes dans une voiture noire où était un de mes gardes du corps. Ma mère ne monta pas de suite, elle devait d'abord donner les instructions au pilote en lui indiquant quand nous allions revenir. Normalement on repart demain soir, ou après demain dans la matinée. On ne peut pas rester trop longtemps vu qu'après je dois aller voir mon père.
Mon garde du corps, qui est aussi le chauffeur ne démarra pas sans que ma mère ne soit dans la voiture.
- J'ai prévenue Scooter et Alfredo pour leur dire qu'on est au Colorado, m'informa ma mère une fois dans la voiture avec nous. Ils m'ont dit que les paparazzis allaient surement savoir où tu es alors il faut essayer de ne pas trop se montrer compris ?
- Compris, acquiesçais-je
- Bien ! conclu ma mère en tournant son attention sur le chauffeur. L'adresse est Palmer's Hall 4596
- Bien madame
Mon garde du corps me fit échapper un gloussement. La façon dont il parle à ma mère me fait tellement rire que je pourrais me pisser dessus et créer une fontaine. Il lui parle comme si ma mère est une dictatrice de la lignée d'Hitler.
On roula jusqu'à l'adresse qu'avait indiqué ma mère. Je remarqua que les maisons dans cette rue était pratiquement pareilles, sauf certaines qui avaient de quoi se différencier avec un jardin plus fleurie que l'autre ou des jeux pour enfants. Ce doit être une sorte de HLM pour que toutes les maisons soient du même style. Mais elles n'ont pas l'air mal vu de l'extérieur. Bon ce n'est pas les maisons que l'on voit à LA mais c'est mignon et confortable. Après ça peut être vraiment laid à l'intérieur, et dans ce cas là je retire tout ce que j'ai dit.
La voiture noire nous déposa devant une maison avec un jardin fleurie mais sans en faire trop et un petit banc à côté de la porte. Un petit endroit mignon.
- C'est ici que y'a Faith ? Jaxon demanda avec des yeux pétillants de bonheur. Elle est dans la maison ?
- Je l'espère en tout cas, murmura ma mère qui aida le chauffeur à déposer nos valises sur le sol
Toutes nos valises en main on se dirigea vers la porte d'entrée de sa maison. Ma mère prit les devants et tapa. Oh mon dieu et si elle n'est pas rentrée chez elle mais qu'elle est partie ailleurs ? Elle pourrait bien être partie en trip seule. Si ça se trouve elle est sur les plages de Hawaii en train de bronzer pendant que je suis ici, au Colorado à sa recherche pour lui parler.
La porte ne tarda pas à s'ouvrir. Ce ne fût pas Faith, mais une femme qui lui ressemblait. J'en conclus par moi-même que ce ne pouvait être que sa mère et qu'on est à la bonne maison. Sinon il y a un problème.
La dame en face de nous parût surprise mais contente de voir le visage de ma mère. Elles se prirent dans les bras comme deux vieilles amies qui ne se sont pas vues depuis leurs années lycées et elle nous invita à entrer dans la demeure.
L'homme qui était assis à la table du salon avec un journal et un stylo à la main, se leva de sa chaise et vînt nous saluer un par un. Il me serra la main et me fit une sorte de câlin-check. Je ne suivis pas trop son délire mais me laissa faire. Quelque chose me disait qu'il n'était pas du genre à me traiter comme la plupart des autres personnes quand ils me rencontrent. Je sens que je ne suis pas la star Justin Bieber qui vient de sortir du coma avec lui mais plus un simple garçon.
- Et bien c'est un festival ce matin, rigola la dame qui avait ouvert la porte.
- Faith est ici ? ne put m'empêcher de demander sans penser à la politesse
La dame, sa mère, me sourit et m'indiqua l'étage. Je regarda ma mère pour avoir son autorisation d'aller en haut et elle me la donna. Avant de monter j'ouvris mon sac et sortis le tas d'enveloppes. Personne ne me posa aucune questions de qu'est-ce que c'était que j'avais entre les mains.
En montant les marches une à une avec les lettres à la main je me sentis de plus en plus entre l'excitation et la peur. C'est clairement bizarre de débarquer chez elle après tout ce qu'on s'est dit.
Toutes les portes de l'étage étaient ouvertes sauf une. Je m'en approcha et prit un grand coup de courage pour tapoter à la porte. J'entendis vaguement un râlement à l'intérieur. Je recommença à toquer. Cette fois le râlement ce fut plus proche.
- Maman je d_
Faith se tu quand elle me vit devant elle. Ses cheveux n'étaient pas détachés comme la dernière fois, ils étaient dans un chignon un peu.. débraillé et ses yeux n'étaient plus rouges de larmes. mais ils étaient quand même très fatigués. Mes yeux à moi descendirent sur sa tenue, un short noire et un débardeur avec comme dessin dessus un mouton tenant une fleur avec ses pattes. Elle a un corps absolument magnifique vu comme ça. Je me demande si elle est aussi sexy quand elle ne porte rien. A mon avis oui. Oh oui.
- Salut, arrivais-je enfin à dire une fois que j'eux fini de la détailler un peu trop. Quoi de neuf ?
Quoi de neuf ? Putain mais.. oh putain quel débile je fais.
- C'est un rêve ou je suis vraiment en train de te voir devant moi ? me demanda Faith d'une petite voix qui me rappela celle de ma soeur, d'une certaine manière.
- Tu aimerais que ce soit un rêve ?
- Non
- Tant mieux alors car ce n'en est pas un, rigolais-je nerveusement
Faith hocha de la tête pas très certaine de ce qui était en train de se produire puis se décala pour que je rentre dans sa chambre. Sa valise était vers son bureau, qui était étrangement vide pour un bureau. Le seul endroit non vide était son lit. Elle a au moins dix peluches et je ne sais combien de coussins. Et elle arrive à dormir dans tout ça ?
Elle du remarquer que je ne quitta pas son lit des yeux vu qu'elle se dépêcha de mettre quelques peluches de côtés. C'est mignon qu'elle soit gênée alors qu'au final elle ne devrait pas du tout. Au moins ça me permet de la voir dans un angle qui lui est cher, et familier.
- C'est mignon, lui fis-je remarquer en prenant une de ses peluches à la main. C'est un ourson avec un arc-en-ciel sur le ventre.
- Ouais eu.. c'est.. mon dieu t'es vraiment là
- A ce qui paraît oui, essayais-je de la faire rire. Allez rigole !
Je mis les enveloppes que je tenais à la main sur son lit et la poussa gentiment. Elle me repoussa la main et ça me poussa à l'embêter encore plus. Je continua à la faire un peu chier en lui tapant le chignon, ou en lui faisant des sortes de chatouilles.
- Arrête ça ! m'avertit Faith tout en riant des chatouilles que je lui faisais. Non ! Mais nooon !
Je l'attrapa par la taille pour qu'elle s'approche plus de moi et je la bloqua dans mes bras pour continuer à lui chatouiller les côtes. Elle se laissa aller en rigolant comme une enfant dans mes bras, et je sentis quelque chose se réveiller en moi. Le fameux quelque chose.
Dès que je compris ce qui se passé en moi, je la lâcha en riant.
- Ok ça.. c'était pas voulu, l'informais-je en regardant mon pantalon.
Une bosse venait de se former dans mon boxer, et elle pouvait se voir à mon pantalon.
Faith baissa les yeux et mit ses mains sur sa bouche pour étouffer son rire.
- Tu vois ce que tu me fais avoir avec tes conneries ? blaguais-je en direction de Faith
- Ce que.. je te fais avoir ? fit-elle surprise
- Oui ! C'est toi qui me fait avoir ça !
Et là je me tut pour la regarder. Je regarda sa bouche que j'avais bizarrement très envie d'embrasser de suite. Je ne chercha même pas à comprendre d'où me venait cette envie, ou pourquoi. Je m'approcha d'elle et sans prendre de gants je mis mes mains sur ses joues pour qu'elle lève la tête et que je puisse l'embrasser.
Une explosion se produisit en moi. Tous mes muscles explosèrent d'un coup sec, tout comme mon cerveau. J'eus la sensation de recevoir le choc d'un défibrillateur sur les oreilles. Le truc qui doit vous secoue bien, et qui vous crame bien le cerveau.
- Whoa, souffla Faith quand je décolla mes lèvres des siennes
On se regarda longuement et au fond de moi je fus certain que ce que j'avais ressenti en l'embrassant, elle l'avait elle-même ressenti.
- Je sais, soufflais-je aussi