« J'étais censé t'aimer, mais j'ai vu l'averse,
J'ai cligné des yeux, tu n'étais plus la même
Est-ce que je t'aime ?
Je sais pas si je t'aime .»
Kaïra
La vie est une routine interminable. J'étais en
train de me préparer pour aller au travail quand je reçois un message de la direction de l'hôpital.
« Nous avons donc été contraints de suspendre votre contrat de travail à compter d'aujourd'hui. C'est une décision temporaire, nous vous contacterons pour vous informer de la décision finale. »
J'étais sous le choc mais je m'y attendais, avec l'histoire de la fille du directeur, ça ne pouvait que arriver. Mais tout ce que j'ai sacrifié pour ce boulot, je vais prendre du temps pour m'en remettre. En plus à 6h du matin ? C'est vraiment des gros connards ces gens.
J'essuie mes larmes, oui je passe ma vie à pleurer. Je suis une putain de fontaine mais je préfère pleurer seule que de fumer ou boire pour décompresser. Je traîne des pieds et me rends dans la chambre de mon fils. Il a école aujourd'hui. Il dormait sur ces deux oreilles, les enfants sont tellement saints, c'est la société qui les corrompt.
Je me mets à caresser ces belles boucles. Ah il a tout pris de moi, le beau gosse.
- Bébé réveille toi... allez on se réveille.
Il voulait pas bouger, il était dans un coma sucré, mais qu'est ce qu'il a fait hier ou lieu de dormir ? Je commençais à m'impatienter. Je le secoue un peu.
- Ammiel ?
Lui- Mmh
- Je sais que tu dors plus, arrêtes de faire semblant. Allez, lèves toi mon fils.
Il se lève en trainant les pieds, on a fait la routine hein, toilette, parfum, habits. Mon rôle de mère quoi. Pendant qu'il buvait son lait, je suis partie m'apprêter pour l'accompagner à la prison pour enfants.
Je descends, je vois du lait par terre, je regarde Ammiel. Mais l'enfant ci, c'est quoi son problème ?
- Qui a fait ça ?
Lui- Pas moi.
- Comment ça pas toi ?
Je lui donnes du sopalin.
- Tu vas apprendre à nettoyer. Nettoies.
Il se met à courir par tout, il court vite en plus. Si il croit que je vais dépenser mon énergie il rêve. Une gamine qui donne naissance à un gamin, c'est un mauvais bail.
- Ça sert à rien de fuir petit, on va passer toute la nuit ici, s'il le faut. Je vais pas au travail, j'ai du temps à perdre fils.
Il continue à se balader dans la maison. Bon on va employer la manière forte.
- Si c'est pas propre dans 2 sec, tu es puni et tu viens pas à la cérémonie de Papy.
Il s'est calmé, il revenu nettoyer.
- Frottes bien là, je vois des traces.
...
Je le dépose à l'école, ça fait du bien de marcher, de prendre de l'air. Après 10 minutes, je rentre, je vous avoue je savais pas trop quoi faire. J'allume la télé, je scrolle sur Netflix, je cherche une nouvelle série là. Je tombe sur The Glory, cette série elle m'a tellement touché quand je l'ai regardé, vu que j'étais harcelée. Les gens ne savent pas comment, les paroles négatives, les critiques, l'exclusion sociale ont des conséquences psychologiques et physiques sur les victimes. Tu n'oublies pas, tu ne pourras jamais oublier, c'est gravé dans ton coeur pour toujours. Il faut fermer les yeux sur le passé mais c'est facile à dire qu'à faire.
Il y'a vraiment des gens qui aiment blesser les autres ? C'est drôle ? C'est gratifiant de voir l'autre souffrir et te supplier de l'épargner ? C'est excitant ? J'ai jamais compris. Si mon fils devient un bully, je coupe tout vraiment, mon pire cauchemar.
Tout ça me rappelle qu'il faut que j'avance. J'appelle mon père.
- Le mignon des mignon ? dis-je en rigolant
Lui- Oui Kaïra ?
- Oppa?
Lui- Commences pas avec tes chinoiseries là!
Il aime pas quand je regarde ça, j'ai jamais compris.
- Tu banalises le racisme ou quoi ?
Lui- Qu'est ce que tu dis ? Ils savent que tu existes ? Si tu vas là-bas tu penses qu'ils vont te traiter comme une humaine ?
- Eh tout ça
Lui- Moi je suis au travail ma puce donc m'appelle pas pour des sottises pareilles.
- Waa mais j'ai encore rien dit. Je me suis fais suspendre aujourd'hui. J'ai rien à faire.
Lui- Dinguerie mais tu vois c'est le destin. Viens travailler à l'entreprise pendant ce temps. Je t'ai déjà appris tellement de trucs, tu gères grave.
- Mais Papa, t'es assez connu dans ce monde, ils vont pas être content de savoir que t'as une fille qui va venir travailler et qui sort de nulle part.
Lui- C'est pas grave je vais t'introduire à la cérémonie de ce soir.
...
Bref au final, j'y suis allée hein.
...
Après quelques heures de travail, je suis partie prendre mon fils à l'école. J'ai passé une bonne journée, j'aime bien le marketing, mais je suis plus dans la fonction recherche car la communication ce n'est pas mon fort je crois.
Mon fils et moi nous sommes arrivés chez Harry. D'ailleurs Aïda et lui se sont remis en couple, leur pause est finie quoi. Je veux pas tirer des conclusions hâtives mais ça m'a l'air compliqué entre les deux, en plus ils s'embrouillent beaucoup.
Mon fils a direct couru vers Bilel et Silas. Il fait grave du favoritisme ce gosse, moi je l'ai élevé comme ça ? J'accepte pas mon cœur reste bloqué.
- Yo! Ça va ?
eux- On est là.
- J'espère que vous avez pas oublié qu'il y'a la cérémonie de mon papa aujourd'hui hein.
Bilel- Non non on a pas oublié, dit- il en se grattant la tête
Harry- On va enfin le rencontrer.
Sophiane- J'ai hâte, il est beau ton papa ? Moi je veux bien d'un sugardaddy.
Isayah-C'est quoi ce regard bébé Riad.
Harry- Cet acteur là, dit-il en rigolant.
J'ai pas compris pourquoi il a dit ça mais bon avec eux, il faut pas essayer de comprendre.
Riad- Harry va voir ailleurs.
Harry- C'est moi qui va voir ailleurs hum ? T'es sure ?
Silas donne un coup à Harry et il lui dit quelque chose à l'oreille, Harry s'est encore mis à rigoler, il tapait dans les mains carrément.
Riad- Moi aussi je veux rigoler. Qu'est-ce qui est si drôle ?
Isayah- T'es cardiaque ou quoi Riad ?
Silas- Au lieu de parler de maladies, regardez le pantalon de Aïda please.
Bilel- Son gros pantalon de chantier là.
Isayah- Son pantalon va lui permettre de s'envoler carrément.
Riad- Minimum elle construit ma maison avec.
Silas- Minimum elle fait fuir les animaux avec ça.
Sophiane- En pierre.
- Nah ils sont en bâtiment eux.
Harry était en train de rire. Mais lui, il aime trop les amusements comme ça.
Aïda- Je porte mon pantalon, je suis debout, c'est toi que ça serre ?
Riad- Ça peut même pas serrer ça, il est tellement balèze.
Aïda- Mais Harry ? Vous rigolez vous rigolez mais c'est lui qui me l'a acheté.
Et de là, on a plus rien compris ils ont commencé à s'embrouiller, à se lancer des piques.
Aïda - Hier j'étais ta mélodie maintenant je suis ta maladie. Toi t'es incroyable.
Harry - Comment ça ?
Aïda- Tu me fais croire que t'es bien que t'es l'homme parfait pour moi. Mais même après plus un an de relation, un je t'aime tu me l'as jamais dit.
Harry- C'est juste que t'as trop changé, je sais pas, j'y arrive plus.
Aïda- Mais expliques toi.
Harry - On s'embrouille tout le temps pour un oui ou pour un non. On ne se comprend même plus.
Aïda- Mais on peut travailler là dessus, l'amour ne finit jamais si c'est vraiment de l'amour.
Harry- ...
Aïda- Pourquoi tu ne réponds pas?
Harry- Je ne sais même pas si je t'aime.
Aïda- Hier on parlait de projet et maintenant, tu ne sais plus. Mais vas de faire foutre Connard.
Ça criait, ils se hurlaient dessus carrément, j'avais pas envie d'entrer dans les problèmes de couple de deux personnes qui se sont potentiellement vues nues mais il y'a mon fils qui regardait la scène. J'ai pas envie qu'il soit traumatisé.
- Harry je sais pas qu'est-ce qui t'arrive ou qu'est-ce qui vous arrive et j'ai pas très envie d'entrer dans votre...
eux deux- Bah fermes là on t'a rien demandé.
- Eh mes belles, vous me parlez bien par contre et encore mieux devant mon fils. Vous criez depuis tout à l'heure, il est là il se cache derrière Bilel !
Aïda- Ton fils par ici, ton fils par là, on en peut plus. Le ramène pas quand tu sors avec nous alors.
Riad- Aïda!
Aïda- Quoi ? Je veux pas être méchante mais j'arrive pas à faire semblant, je vais pas faire semblant parce que son fils est présent.
Silas- T'as ton opinion mais tu t'exprimes très mal. Moi , je le considère comme mon fils, il nous aime, il a le droit de nous voir.
Aïda- J'ai pas dit le contraire, bref je vais gérer mes émotions ailleurs.
Elle est partie, Harry est monté s'enfermer je ne sais où.
Je me tourne vers les autres. Bilel met Ammiel sur ses genoux et fermes les oreilles d'Ammiel avec ces mains. Je pense qu'il savait que j'allais dire un truc péjoratif donc il a préféré que mon fils ne l'entende pas. Malgré qu'il soit petit, mon fils comprend très bien ce qu'on dit, je sais pas comment ça se fait.
- Mon fils est un fardeau pour vous ? Fin je ne vous l'impose pas mais où il doit être si il n'est pas avec moi ? Vous voulez que je le mette où ?
Isayah- Il ne nous dérange pas du tout. Écoutes pas ce qu'elle raconte, elle s'est juste pas bien exprimée.
Silas est venu me faire un câlin sous le regard perdu d'Isayah.
Bilel- Mais leur couple va très mal.
...
Il était 20h, nous étions à la cérémonie de mon Papa, il allait recevoir un prix. Franchement, on se la pétait mon fils et moi, à donf, limite c'est le 31 décembre tellement on était bien habillé. J'ai une longue robe rouge et mon fils avait une belle chemise rouge avec un noeud papillon.
On avait une table avec le gc, eh oui Harry et Aïda sont venus malgré l'embrouille tantôt. C'est bien écoutez. Mon père a fait un long discours, il y'avait un buffet, la décoration était magnifique.
C'était le moment de les présenter à mon père.
- Papa voici Bilel
Papa- Enchanté.
Bilel- De même.
- Là on a Sophiane et Isayah.
Papa- Enchanté.
Isayah- Enchanté.
Sophiane- Vous êtes très beau monsieur, vous êtes célibataire ?
Papa- Merci Sophi mais je suis trop loin pour toi moi, mdr.
- Là on a Riad, Harry et Aïda.
Papa- Enchanté.
eux- de même.
- Et pour finir on a Silas.
Papa- Le Silas ?
- Oui.
Papa- Enchanté.
Silas- Tout le plaisir est pour moi.
Bilel- Arrêtes de bomber comme ça.
Papa- Ouais dit lui bien!
On a passé une merveilleuse soirée. Que dire de plus cette journée est vraiment incroyable.
Une fois, qu'on arrive à la maison, je vais coucher Ammiel dans sa chambre. Je voulais aller dans ma chambre quand mon père me dit:
Papa- Ce garçon, Silas, je le connais de quelque part, c'est comme si je l'avais déjà rencontré.
Eh oui, une dose de bonheur peut être suivie d'une dose de malheur. Comme cette journée qui s'est terminée dans une réflexion interminable à couper le sommeil.
Note de l'auteur:
I'm back, je suis en vacances like j'ai fini mes finaux/ finales, c'est l'équivalent des partiels en france. Anyway, restez avec moi, c'est bientôt fini. J'avais fais des parties mais elles se sont supprimées. Je m'excuse d'avance pour les fautes d'orthographe, je vais corriger tout ça à la fin.
bisous.
« Soyez toujours heureux, priez sans cesse remerciez Dieu en toute occasion. C'est ce qu'il attend de vous qui est uni au Christ Jésus.»
Première lettre aux Thessaloniciens 5: 16-18
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Pamola05