Perla
Palerme
La conscience revient progressivement, accompagnée du frisson familier d'une pièce froide et sombre. Mes yeux s'ouvrent dans l'obscurité, et la réalité se dessine lentement. Je suis dans une cave, une prison invisible dont les murs semblent être faits d'ombres elles-mêmes.
Cherchant à m'orienter dans l'obscurité, mes yeux discernent des contours vagues, des ombres dansantes. L'air est lourd, imprégné d'une tension palpable. Un instinct primaire me met en alerte, et je scrute les ténèbres avec une vigilance accrue.
Tout en restant, attentif aux bruits métalliques d'une serrure. La porte s'ouvre, et un homme pénètre, se dirigeant délibérément vers moi.
Une fois arrivé devant moi Il se présente solennellement : "Je suis l'un des gardes de Celesto."
Perplexe, je le regarde avant de lui dire : "Et donc ?"
Il me regarde irrité puis me dit avec sérieux : "J'ai l'ordre de ne pas vous faire de mal. Connaissez-vous Celesto?"
Je lui répond d'un ton las : "Je ne le connais pas, et je ne veux pas le connaître non plus."
Il me regarde surpris de ma réponse et me dit : "Celesto est le mafieux le plus important d'Italie, le plus craint. Être associée à lui peut changer ta vie."
Je le fixe d'un regard indéchiffrable ne comprenant pas pourquoi il me raconte tout ça, puis lui demande d'un ton décidé : "Pourquoi suis-je ici exactement?"
Je lui pose la question, bien que je connais déjà la réponse. Il me révèle froidement : "Vous êtes ici parce que vous avez volé les documents les plus recherchés d'Italie."
Pensant qu'il est inutile de nier les faits, car ma présence ici indique qu'ils sont convaincus de leurs accusations. Je répond d'un ton calme : "Techniquement, je ne les ai pas volés. J'ai demandé, et ils n'appartenaient à personne."
L'homme me lance un regard sévère et me dit : "Est-ce que vous pouvez être plus sérieuse. Le Capo va bientôt arriver."
J'expire profondément, lassée de la situation absurde dans laquelle je me trouve en compagnie d'un individu qui me dévoile sa vie sans prévenir. Mes pensées tourbillonnent, me demandant comment j'ai pu en arriver là avec ce personnage énigmatique.
Le son d'un pas résonne dans le silence, une intrusion dans mon monde assombri. L'homme en face de moi, en entendant des pas approcher, il se redresse brusquement, toussote et se replace droit en attendant l'arrivée imminente de cette personne tant attendue.
Un homme imposant fait son entrée, sa grande taille se dessine dans l'obscurité, laissant seulement entrevoir la silhouette musclée de sa stature.
Il se dirige vers nous et en scrutant l'homme en face, il déclare d'une voix autoritaire : "Quitte la pièce."
Je reste surprise par sa voix grave, puis l'homme répond "Oui, Capo", et je comprend alors que c'est ce fameux Celesto tant attendu.
Il se retourne vers moi, les traits durs de son visage éclairés par la faible lumière. Ses yeux me scrutent attentivement, évaluant chaque détail de ma présence dans la pièce. Un silence pesant règne, rompu seulement par le léger bruit des pas de l'homme quittant la pièce. Je, reste immobile consciente de l'attention intense du Capo, me demandant ce qui l'attend dans cette rencontre imprévue.
Puis enfin, mes yeux s'ajustent à la pénombre, et je distingue l'ombre d'un homme. Beau, d'une beauté sauvage et indomptée, mais il émane une aura dangereuse qui me glace. Sa présence est un paradoxe, une combinaison énigmatique de charme et de menace.
Son visage, sculpté par des traits anguleux, révèle une masculinité saisissante. Des yeux dont la couleur m'échappe, une énigme en eux-mêmes, scrutent le noir avec une intensité captivante. Son nez, sa bouche, chaque détail contribue à forger une apparence qui transcende la simple beauté.
Pourtant, c'est l'aura qui l'entoure qui me fait frissonner. Une énergie indomptable, un feu intérieur qui menace de consumer tout sur son passage. La peur, un frisson glacé, serpente le long de ma colonne vertébrale. Cet homme est plus qu'une simple présence physique ; il est une force de la nature, un tumulte d'ombres et de puissance.
Alors qu'il entre davantage dans la cave, la tension s'intensifie. Chaque pas résonne comme un avertissement dans l'obscurité. Ma curiosité se mêle à l'appréhension, et je sens mon pouls s'accélérer. Le mystère de cet homme, à la fois sublime et menaçant, m'intrigue et m'effraie.
L'inconnu est là, dans la cave avec moi, et l'écho de ses pas résonne dans l'obscurité comme une promesse d'ombres à venir. La confrontation entre ces deux êtres, chacun portant ses secrets et ses mystères, se dessine dans l'ombre de la cave, une danse subtile entre la peur et la fascination.
L'intrus émerge des ténèbres, son visage sculpté par des angles définis.
Ses yeux, deux orbes mystérieuses, semblables à des braises dans l'obscurité, aux nuances indéfinissables. D'une couleur vert émeraude qui est semblable à une forêt.
Son nez est une ligne forte et droite qui le rend d'autant plus charismatique
Ses lèvres sont sculptées avec précision comme le reste de son visage
Mais une chose m'interpelle encore plus. Sa cicatrice une marque distincte, témoignage d'une confrontation avec les ombres du passé. Celle-ci traverse son œil, qui accentue son regard haineux.
Chaque détail parle d'une histoire, d'expériences gravées. La lumière vacillante souligne ces caractéristiques, créant une symphonie d'ombres et de lumières autour de cet homme. C'est son aura dangereuse qui, plus que toute autre chose, provoque en moi un frisson de peur mêlé à une fascination inquiète.
Au fil de la contemplation, une réalisation glaciale s'infiltre dans mon esprit comme un éclat de froid. Cet homme, détaillé par la lumière vacillante, ne peut être que Celesto. Les descriptions des hommes qui m'ont kidnappée résonnent dans ma mémoire, et les pièces du puzzle s'emboîtent.
Là, dans la pénombre de cette cave, je me tiens face à l'ombre légendaire, celui qui devait me kidnapper d'après leurs dires. La raison de ma captivité devient limpide : les documents. Mon cœur bat plus fort, une tension palpable imprègne l'air. Les mystères qui m'ont conduite ici prennent forme autour de cet homme, Celesto, et de la danse subtile entre nous, chacun portant ses secrets et ses desseins.
Celesto
Palerme
Dans l'antre silencieuse de mon repaire à Palerme, l'information s'infiltre telle une brise insidieuse. Perla, la mystérieuse, celle qui dérobe des ombres et des secrets, a été repérée. Mon instinct de mafieux aguerri me pousse à agir. Je dépêche mes hommes, des ombres parmi les ombres, pour accomplir une mission cruciale : capturer Perla.
L'attente est marquée par des doutes. Puis, un murmure dans l'obscurité révèle le succès de la mission. Mes hommes l'ont trouvée, mais ce n'est pas simplement une capture. Chacun d'eux, l'un après l'autre, s'est incliné devant la force insoupçonnée de Perla.
Je contemple la scène qui s'offrait devant moi avec un mélange d'admiration et de perplexité. Ici j'ai les 4 hommes que j'avais envoyer chez Perla. Les détails filtres jusqu'à moi : des coups précis, des esquives gracieuses, une intelligence tactique dans chaque mouvement. Perla, la voleuse, a éclipsé mes ombres.
Mon esprit, d'habitude imperturbable, se retrouve ébranlé. Cette femme n'est pas une simple proie, elle est une énigme vivante. La confrontation avec elle prend une dimension nouvelle. Elle m'a surpris, et cette sensation inattendue titille ma curiosité.
Quand l'information atteint mes oreilles, je ne peux m'empêcher de sourire dans l'ombre de mon bureau. "Celesto," disent-ils, comme si prononcer mon nom pouvait apaiser le mystère qui les entoure. Mais le mystère n'est pas l'apanage exclusif de ma personne.
Je me plonge dans la réflexion, mes pensées dansantes avec les doutes qui m'entourent. Perla a transcendé son statut de captive pour devenir une force à part entière. L'échiquier du pouvoir prend une nouvelle configuration, et la confrontation avec cette énigmatique voleuse d'ombres s'annonce comme un jeu fascinant.
Je descends les escaliers menant à la cave, mon sanctuaire secret où règne l'obscurité et la discrétion. Là, Perla est captive, une énigme vivante dans mes filets, une force indomptée qui a réussi à déjouer mes hommes.
La porte grince doucement, révélant Perla dans toute sa splendeur. C'est là que l'inattendu frappe de plein fouet. Elle se tient devant moi, imperturbable, sans une égratignure. Les ombres dansent autour d'elle, mais son éclat demeure intact.
Mon regard, habituellement impénétrable, la détaille. Je commence par ses yeux, Dans l'obscurité de la cave, ces yeux gris résistent à l'emprise des ténèbres, révélant plutôt une clarté intérieure. Ils sont la pièce maîtresse de son charme envoûtant, une énigme visuelle qui suscite l'intérêt et la fascination. Chaque éclat de lumière qui se reflète dans ces yeux gracieux semble révéler une histoire cachée, une narration silencieuse écrite dans le langage subtil de la couleur.
Le contour de son nez est fin et celui-ci semblait être en trompette, la courbe de ses lèvres naturellement colorées et pulper, chaque détail sculpté par des forces mystérieuses.
Mais ce qui attire mon attention, c'est une mèche de cheveux d'un blanc polaire. Une singularité parmi les ténèbres de sa chevelure noire. Mon regard s'y attarde, un éclat indéchiffrable dans mes yeux. Est-ce naturel ou une illusion teintée par la main de l'homme ? La question flotte dans l'air, accentuant l'aura envoûtante de Perla.
C'est dans cet instant de contemplation que je réalise que cette rencontre dépasse les limites de la simple captivité. Une tension subtile s'installe, et mes pensées, d'ordinaire aussi froides que la pierre de la cave, se laissent troubler par le mystère qui se tisse autour de cette femme insaisissable. Perla n'est pas simplement une captive, elle est un tableau vivant, une énigme que mes yeux cherchent à déchiffrer. Et dans cet étrange ballet entre les ombres et la lumière, je me demande quel rôle elle jouera dans le destin qui se dévoile dans cette cave mystérieuse.