Neptune 2

By henovaa

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Après la tempête vient le beau temps, cependant Alma l'attend encore. Trois mois après que sa vie se soit tra... More

Note de l'auteure
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24 - Ezra
Chapitre 25
Chapitre 26 - Noa
Chapitre 27
Chapire 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 33 - Ezra
Chapitre 34
Chapitre 35
Remerciements

Chapitre 32

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By henovaa


♪ Bad Blood - Taylor Swift ♪

__

La première chose qui me frappe en arrivant à Calgary, c'est qu'elle n'a rien à voir avec notre petite ville québécoise. Tout y est gigantesque, et surtout, tout est en anglais. Personne n'a l'air de parler français, et ça me fait vraiment bizarre. Le temps aussi y est plus désagréable. J'ai quitté Granby avec un pull et j'aurais dû au moins prendre une veste. Il fait bien plus froid ici.

— Tu verras, le lycée français est petit, et il n'y a pas que des français, tu pourras peut-être te faire des amis espagnols ! Je suis certaine que tu te feras beaucoup d'amis, lance maman alors que nous montons dans le taxi.

Je hoche légèrement la tête, peu convaincue. Je n'ai pas besoin de nouveaux amis, ceux que j'ai déjà me conviennent. Je ne veux pas les remplacer, et j'ai clairement l'impression que ma mère souhaite effacer toute trace de notre passage au Québec. Et Papa ne s'y oppose même pas.

— La maison n'est pas aussi grande qu'avant, m'informe Jack d'un ton doux, mais tu as la plus grande chambre.

— Et nous alors ? geint Eden en relevant la tête.

— Vous avez vos chambres l'une en face de l'autre, rétorque maman.

— On veut dormir ensemble ! s'exclame Clément.

— Oui, je veux dormir avec Clément maman !

Je souris. Les deux garçons se tiennent par la main en tentant d'affirmer leur autorité. Décidément, ils sont inséparables.

— On verra ça, d'accord lez garçons ?

Le taxi s'arrête devant l'école. Je fronce les sourcils. On ne va pas vivre dedans, c'est une évidence.

— La maison est celle juste en face d'Alma, intervient Jack en se tournant.

Je me retourne. Une maison en briques marrons se dresse devant nous. Elle ne ressemble en rien à celle que je connais. Celle-là paraît beaucoup plus américaine. Et beaucoup plus triste.

Jack fait traverser les garçons et je les suis, sans pour autant partager leur excitation. Je ne sais toujours pas quoi en penser.

Maman sort une clé et ouvre la porte. À ma grande surprise, le logement est déjà meublé. Le salon est lumineux. Au centre de la pièce, il y a un grand canapé marron en cuir, et juste devant, une vraie cheminée. Maman a toujours adoré ça.

— C'est notre logement de fonction, nous avons pu le négocier.

Est-ce que c'est pour ça qu'ils m'ont ramené ici ? Je suppose que non. Même si je sais déjà que nos frais de scolarité seront réduits. J'ai vu le devis que papa a laissé traîner sur le meuble d'entrée. Rien que pour Eden et moi, la facture s'élève à plus de trente mille dollars. En plus de me traîner ici, ils vont se ruiner.

— Alma, tu veux voir ta chambre ?

Je me retourne. Jack me sourit depuis les escaliers. Il paraît tellement jeune pour être avec ma mère. J'ai encore dû mal à m'y faire. Pourtant, il n'a que cinq ans de moins que maman. Peut-être que de m'avoir eu à seulement dix-huit ans l'a un peu plus vieilli. Je n'arrive pas à concevoir qu'elle a eu un jour mon âge.

Papa et elle étaient si jeunes quand je suis arrivée. Elle venait d'obtenir son baccalauréat, lui était en plein dans ses études de marketing. Je suis arrivée et j'ai bouleversé leurs vies de jeunes adultes. Ils n'avaient que dix-huit et vingt ans, après tout. C'est probablement pour ça que maman a peur pour moi et qu'elle tente de m'éloigner d'Ezra. Elle refuse que je fasse la même erreur qu'elle.

— J'arrive, rétorqué-je à mon beau-père.

Beau-père qui n'a que vingt-neuf ans. Je ne m'y ferais vraiment jamais.

Lorsque je grimpe à l'étage, Clément et Éden sont déjà dans une des pièces. Il tente de négocier avec ma mère pour pouvoir dormir ensemble, ce qu'elle accepte, à contre gré. Jack lui sourit et dépose une main affectueuse sur sa hanche et je déglutis.

Je me tourne vers la porte au fond du couloir. Fermée, je l'entrouvre immédiatement.

La première chose qui me frappe, c'est que la pièce est minuscule. Je sais que j'ai une chance incroyable d'avoir autant d'espace dans ma chambre à Granby, mais je ne m'attendais pas à avoir un espace aussi réduit.

J'ai au moins une petite fenêtre. Je m'approche et me penche. Aucun arbre ni terrasse. Juste une ouverture sur la rue et l'école d'en face. De quoi m'angoisser. Je n'aurais clairement aucun moyen de trouver une excuse pour sécher un cours si jamais ça peut m'être utile. J'habite littéralement à deux pas de mon établissement.

— Alors comment tu la trouves ?

Maman se tient sur le perron et rentre sans me demander mon avis. Je suppose que j'ai laissé mon intimité à Granby également.

— Sympa.

— Puisque les garçons veulent dormir ensemble, on va installer un bureau dans la pièce d'à côté.

— Super, lancé-je en regardant par la fenêtre.

Elle sent bien que je n'ai pas l'air enthousiaste, mais je ne sais pas faire semblant. Quand quelque chose ne me convient pas, je ne peux pas faire comme si tout allait bien.

— Ça ne te plaît pas ?

— Si, c'est juste que je viens d'arriver. Il faut que je me fasse à l'idée qu'on déménage, c'est tout.

— Bon, si ce n'est que ça... Tu verras, ça passera très vite.

Je m'efforce de sourire. Je ne sais pas quoi en penser. Tout est si soudain. J'ai l'impression que je laisse tout ce que j'ai derrière moi sans même savoir si les choses seront comme avant quand je reviendrai. C'est tellement dur de devoir accepter de tout recommencer à nouveau.

— On emménage quand ?

— Dans un peu plus de trois semaines.

Génial. C'est tout ce que je souhaitais.

Je soupire et m'approche de la fenêtre. C'est quasiment l'été, et pourtant, le ciel est gris. Rien ne me donne envie ici. Et surtout pas l'énorme bâtiment blanc de l'autre côté de la rue.

— Bon, je te laisse, je vais voir comment les garçons s'en sortent.

La porte claque, me laissant seule avec mes pensées. Deux ans, ça passe très vite, j'en ai conscience désormais. Mais je ne sais pas si je suis prête à les vivre loin de ceux que j'aime.

Soudain, trois petits coups retentissent à la porte. Une petite tête brune pointe le bout de son nez à travers la porte, me redonnant immédiatement le sourire.

— Elle est belle ta chambre, lance mon petit frère en s'avançant à l'intérieur.

— Oui, ça va, lancé-je en l'invitant à s'asseoir.

Nous nous retrouvons allongés sur mon lit, à contempler le plafond blanc. Sa respiration est lourde, la mienne ne s'entend quasiment pas.

— Tu es triste de partir ?

Je tourne la tête vers lui. Ses boucles tombent le long de son front, me rappelant un instant le blond.

— Oui, admis-je. Et toi ?

— Moi aussi. Papa va me manquer. Et Logan aussi. Mais j'aime bien vivre avec maman. Et Jack et Clément, ajoute-t-il.

— Ils sont très gentils, c'est vrai.

— Tu vas toujours être l'amoureuse d'Ezra ?

Je ferme les yeux un instant. Je ne m'attendais pas à ce qu'il me demande ça.

— Non, tu sais, on va habiter trop loin. Mais c'est la vie.

— Moi j'aime bien Ezra.

— Moi aussi, affirmé-je en souriant.

— Les enfants ! On vous attend en bas ! entendons-nous soudainement depuis le rez-de-chaussée.

Nous nous relevons.

— On dirait bien que c'est l'heure de reprendre l'avion, déclaré-je.

— Mais non, on va manger chez la copine de maman.

— Quoi ?

***

Je ne sais pas trop comment je me suis retrouvée devant la maison de nos voisins – ou presque-. On a juste longer le pâté de maisons jusqu'à arriver devant l'avant-dernière. Maman semble surexcitée, ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu comme ça. Et elle ne veut rien me dire.

— Maman, dis-moi au moins chez qui on va, imploré-je.

Je n'aime pas ce genre de surprises. Elle le sait pertinemment.

— Tu vas être ravie, lance-t-elle en appuyant sur la sonnette.

Je fronce les sourcils. Mais quand la porte s'ouvre, je reste bouche bée. C'est bien la dernière chose que je m'attendais à voir.

— Oh Amélia ! Tu m'as tellement manqué !

— Samira !

Les deux amies se prennent dans les bras comme si elles s'étaient quittés depuis un an. Ce qui est le cas, soit disant passant.

Je ne comprends rien du tout. Qu'est-ce que la meilleure amie de maman fait ici ? Et si elle est là, est-ce qu'il est présent aussi ?

— Alma, comme tu as grandi ! Tu es devenue une magnifique jeune femme !

Je la laisse me prendre dans ses bras sans pour autant quitter le salon qui est derrière. Elle ne peut pas être venue sans lui.

— Et ce grand garçon, c'est Eden ?

— Oui, c'est moi !

Mon petit frère se laisse porter avant de retomber sur ses pieds. Samira salue ensuite Jack et son fils.

— Alors, contente ?

— Pour une surprise, c'est une surprise, déclaré-je.

— Et encore, tu n'as rien vu ! réplique Samira.

Nous nous avançons à l'intérieur. La maison ressemble étrangement à la nôtre. Comme si... Comme si c'était aussi un logement de fonction.

Abel devrait arriver d'une minute à l'autre, m'informe Samira.

Mon sang se glace.

Abel est là ? murmuré-je presque.

Bien sûr ma chérie, je n'allais pas déménager sans lui !

Déménager ?

Les pièces semblent s'emboîter une par une dans mon cerveau. Le déménagement n'a rien d'un hasard. Tout était prévu. Maman savait que sa meilleure amie allait venir ici. Elle n'a pensé qu'à son petit bonheur.

Je me tourne vers elle, mais une silhouette à la porte m'interrompt dans ma lancée. Deux grands yeux noirs me fixent, bouche bée. Je ne le lâche pas du regard.

— Alma, murmure-t-il.

— Abel.

Je me revois soudainement un an en arrière, à l'arrière de notre collège. Toute sa bande d'amis est en train de se moquer de moi tandis que je retiens mes larmes pour ne pas craquer devant eux.

— Et bien, un an sans vous voir et vous faites les timides ?

Mais aucun de nous n'ose faire le premier pas. Là tout de suite, j'ai envie de lui cracher à la figure.

— Bon, on passe à table ? propose sa mère pour interrompre ce moment de gêne.

Je ne suis pas tout le monde, bien au contraire. Je prends le temps de retirer mes baskets pour qu'il soit obligé de passer devant moi. Et lorsqu'il arrive à ma hauteur, il ne peut s'empêcher de me regarder avec un air triste.

Il est vraiment culotté.

— Oh pitié, ne fais pas semblant de regretter ou quoique ce soit.

— Alma, j-...

— Écoute-moi bien Abel, je ne suis plus la même fille que tu as connu. Beaucoup de choses se sont passées en un an, et si j'avais pu, je t'aurais évité. Je ne savais pas que vous alliez vivre ici. Et honnêtement, je n'en ai rien à faire.

— Je suis désolé, déclare-t-il.

— Tant mieux, parce que tu es un vrai connard, conclué-je en m'avançant enfin dans la salle à manger.

***

Assise entre Eden et Clément, j'écoute vaguement les discussions des adultes. Maman et Samira bavardent sans s'arrêter, et le tajine de poulet que cette dernière nous a préparé semble se refroidir de plus en plus dans leurs assiettes.

— C'est trop bon, lance Clément en se léchant les lèvres.

— Samira elle cuisine trop bien, renchérit Eden.

— Tu ne manges pas les raisins secs Clément ?

Le petit garçon secoue la tête, l'air dégouté. Je souris et attrape son assiette, puis je retire les raisins un à un en les faisant glisser dans mon assiette.

— Et voilà !

— Merci Alma, me lance-t-il, tout content.

Je caresse légèrement ses cheveux blonds. Lorsque je me re-concentre enfin sur mon assiette, je croise le regard de son père. Il sourit légèrement, mais je ne lui rends pas en retour.

Je sais faire la part des choses. Je ne vais pas détester un enfant de sept ans parce que son père a contribué au divorce de mes parents. En revanche, je ne sais pas si je serais aussi gentille avec Jack.

— Alors Alma, ta mère m'a dit que tu avais été dans une école canadienne cette année ?

Je tourne soudainement la tête. Samira attend ma réponse.

— Oui, c'était super.

— Super ? me reprend ma mère, je n'en dirais pas autant.

— Ah oui ? Je ne savais pas que tu avais assisté aux cours à ma place, répliqué-je en piquant un morceau de poulet.

— Non, mais tu n'as presque pas eu de vœux à tes cégep alors que tu as un bon dossier. C'est quand même bizarre, tu ne trouves pas ?

— Je ne sais pas maman. De toute façon ce n'est pas important puisque je vais rentrer en première, non ?

— Oui, c'est vrai. Et le baccalauréat économique et sociale du lycée est vraiment géniale. Tu verras.

Je fronce les sourcils.

— Je veux faire une terminale littéraire, on en avait parlé avec papa.

— Oh tiens ça alors, comme Abel ! s'exclame soudainement Samira.

— C'est vrai ça Abel ? lui demande maman.

Le brun relève la tête, se rendant compte qu'on parle de lui.

— Euh oui... J'aimerais faire une licence de philosophie après, se justifie-t-il.

Ça ne m'étonne pas beaucoup, mais ça ne m'enchante pas. On va devoir être dans la même classe pendant deux ans. C'est certain.

— C'est super que tu saches déjà ce que tu souhaites étudier, c'est très important l'université, conclue-t-elle en me regardant.

— Et toi Alma, tu sais ce que tu veux faire après le lycée ?

— Retourner vivre chez papa, répliqué-je.

Maman fait tomber brusquement sa fourchette sur la table, mais je ne lui lance même pas un regard. Samira semble se désoler de ma réponse, et le sourire en coin d'Abel qui est assis en face de moi me fait étonnamment plaisir.

— Bon les enfants, on va chercher les gâteaux ? lance soudainement Jack aux deux garçons assis à mes côtés.

Clément et Eden se lèvent en même temps, surexcités de pouvoir se rendre au magasin à une heure aussi tardive. J'aurais bien aimé les accompagner, mais je sens que si je bouge, je vais passer un sale quart d'heure.

— Je pense que j'étudierais le journalisme ou les lettres à l'université de Montréal, ajouté-je pour tenter de calmer l'atmosphère.

— C'est un excellent choix ma grande, répond Samira.

Je lui souris un instant avant de m'excuser. Je me dirige aux toilettes afin de pouvoir appeler le blond, impatiente de savoir comment il va.

— Allez, décroche... soupiré-je.

À la dernière tonalité, je pousse un soupir d'exaspération et met fin à l'appel. Je pensais être rentrée pour passer la nuit à ses côtés, mais me voilà bloquée à un repas surprise dont je me serais bien passé.

— Maman m'envoie pour savoir si tout va bien.

Je lève les yeux en l'air.

— Je vais super bien.

— Alma, est-ce qu'on pourrait au moins discuter ? Elles vont croire qu'on s'est disputés, soupire-t-il en se calant contre le mur.

Je ne peux m'empêcher de rire nerveusement. Tout ce qui l'intéresse, c'est de passer encore une fois pour le fils parfait.

— C'est vrai, tu as raison. Je devrais leur expliquer ce que tu m'as fait, je suis certaine qu'elles seraient un peu plus compréhensives, dis-je en m'avançant dans le couloir.

— Arrête, réplique-t-il en m'attrapant le poignet.

Je me dégage aussitôt et baisse ma manche. Il fronce les sourcils, mais ne semble pas vraiment comprendre mon attitude.

— Je ne veux rien te dire. Fous-moi la paix Abel, d'accord ?

— On va devoir se côtoyer tous les jours, tu ne penses pas que ça serait meilleur si on mettait les choses à plat ?

Je me retourne, le sourire aux lèvres.

— Ose encore une fois me dire quoi faire, et je te jure que ta mère saura à quel point tu as détruit la fille de sa meilleure amie. Qui soit disant passant, te connaît depuis que tu es né. Je ne pourrais même pas me regarder dans la glace si j'étais toi, conclué-je en m'éloignant une bonne fois pour toute.

Me ramener mon passé alors que je tente de me défaire du présent, je ne crois pas que ce soit le meilleur des cadeaux. Merci maman, encore une fois.

☾ ☾

Hola ! J'ai abusé, j'en ai conscience, vraiment désolé. J'ai un ami qui est venu me voir toute cette semaine à México et j'ai vraiment profité de sa présence, j'espère que vous me pardonnerez <3
On se retrouve avec un nouveau chapitre, et surtout, de nouveaux personnages ! Vous ne vous y attendiez pas, hein ? Qu'est-ce que vous pensez de l'arrivée - ou plutôt du retour - d'Abel dans la vie d'Alma ?
Le prochain chapitre risque d'être très intéressant, je n'en dis pas plus... :)
Muchoooooo looooove,
Anissa <3

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