Chapitre 44 :
Éros : 25 ans.
-C'est tout ce que j'ai réussi à trouver. Résonne la voix de Leandro.
-C'est parfait. Dis-je sur de moi. Gérard peut bien aller se faire foutre.
-Tu crois qu'il va vraiment accepter d'annuler le contrat malgré la proposition que tu vas lui faire?
Est-ce qu'il acceptera? J'en sais rien. En tout cas, je ne vais pas lui laisser le choix. J'ai passé une journée entière sans dormir pour pouvoir le coincer. J'ai fini par apprendre que Gérard a un contrat avec une femme. Après quelques complications j'ai réussi à l'intégrer dans mon plan.
Je vais réussir, je me dois de le réussir. Pour Blue, pour elle, pour notre histoire.
-À quelle heure tu as rendez-vous Éros? Demande Azarias
-À 14h00. Je vais y aller d'ailleurs.
-Bonne chance connard. Intervient Dixion.
-Ta race sale chien. Dis-je en souriant légèrement.
Je suis sortie du salon, et j'ai pris une de mes voitures. Je n'ai pas regardé laquelle c'était. À vrai dire, j'étais stressé. C'est la première fois que ça m'arrive. Je prie intérieurement de réussir. De toute façon, je n'ai pas le droit à l'erreur. C'est juste impossible.
Après une trentaine de minutes, j'arrive enfin devant son grand manoir. Mes mains se tendent tandis que je pense à tout ce que ce chien m'a fait faire. C'est même pas équitable il m'a fait signer un contrat pendant que j'étais bourré! Qui fait ça putain?!
Crois-moi bien Gérard, je vais pas te rater.
Je sors de ma voiture et m'avance. Ses gardes me jugent du regard tandis que je leur lance un regard noir. Je rentre dans le manoir et je vais directement vers le bureau de ce fils de pute. En arrivant devant, je ne prends même pas la peine de toquer. Je rentre immédiatement. Je referme la porte derrière moi. Rapidement Gérard apparaît devant mon champ de vision.
Il est vieux, ses rides consument son visage. Ses cheveux sont noirs avec des cheveux blancs. Sa coloration est vraiment mal réussie.
Je parie que c'est Victoria qui lui a fait. Elle est douée en rien du tout celle-là.
À première vue, Gérard ne fait pas peur. Loin de là.mais quand il met son plan en marche, il est plus que dangereux.
-Oh Éros, tu es enfin là.
Je hoche la tête sans rien dire. Il se lève et se dirige vers son petit bar. Il se serre un verre d'alcool et m'en propre un. Je décline son offre sous son regard interrogatif.
-Bien, qu'est-ce que tu veux? C'est la première fois que tu veux me voir sans aucune raison valable.
-Ma raison est valable. Dis-je d'un ton froid.
Il s'assoit sur sa chaise puis me scrute attentivement si regard.
-Que veux-tu?
-L'annulation de mes contrats.
Un rire s'est échappé de sa bouche tandis qu'il m'a regardé.
-Attends, tu n'es pas sérieux? Redemande-t'il plus sérieusement.
-Si, je suis très très sérieux.
-Et tu crois que tu peux débarquer comme ça? Juste en me demandant d'annuler tes contrats? Es-tu con Éros? Me demande-t-il amusé.
-Oh, tu crois que je n'ai rien prévu? Tu as déjà perdu Gérard.
-Ah bon? J'aimerai bien entendre ça.
Un sourire mauvais est venu prendre place sur mon visage. J'ai attrapé mon téléphone dans ma poche tandis que son visage s'est légèrement crispé.
-Que fais-tu?
-Je reprends mes droits. Mais avant ça je vais te raconter une petite histoire, tu veux bien?
Il n'a rien dit, il m'a simplement écouté. Je sais qu'il appréhende et c'est ça que j'aime. Il sait que j'ai quelque chose contre lui. Il sait que je peux réussir mon plan.
-C'est l'histoire d'un petit homme qui s'appelle Gérard. Un jour, il est allé vendre de la drogue. Il l'a vendu à un très gentil homme qui venait de rentrer en dépression. Après avoir consommé cette drogue, le très gentil monsieur est devenu méchant, il ne voulait plus payer. Alors Gérard, qui a toujours eu des problèmes de colère s'est vite emporté. Une bagarre entre les deux hommes à vite éclatée. Tu sais qui a gagné?
Son visage qui était si serein s'est à présent refermé et son regard à change.
-Non? Dommage j'aurais aimé te faire deviner mais bon si tu insistes tant pour que je te le dises. C'est toi Gérard qui as gagné! Sauf que quand tu as tué cet homme dans cette rue sombre. Tu l'as observé de plus près et tu as pris ses papiers. Après les avoirs lus, tu as vite compris que cet homme que tu as tué, était le petit frère du président de l'Italie!
Sa bouche s'est entre ouverte et son regard peureux est dans le mien.
Oh que oui Gérard, je sais tout.
-Pris de panique, tu as décidé de faire passer la mort du petit frère du président pour un suicide. Chose que tu as réussie haut la main. En même temps avec l'aide de Natalia ça n'était pas trop compliqué...
-Comment tu sais tout ça?! Comment tu connais l'identité de Natalia?!
-Je n'ai pas eu à chercher bien loin. Je n'ai pas été très surpris quand elle m'a dit qu'après lui avoir demandé de l'aide pour faire passer ce meurtre pour un suicide, tu l'as abandonné. Sauf que tu lui avais promis le monde. Elle t'aimait et toi tu aimais juste la baiser. Elle a une énorme dent contre toi Gérard, alors c'est elle qui est venue à ma rencontre. Bon j'avoue j'ai dû chercher un peu dans ton passé, mais le travail n'était pas vraiment long.
-Qu'est-ce que tu veux connard?! S'exclame-t-il en se levant.
-Je te l'ai déjà dit, je veux annuler mes contrats! Tous! Et celui que je veux le plus annuler est celui où il y est écrit que je dois me marier avec ta stupide gosse!
Sa mâchoire s'est contracté tandis qu'un sourire est venu prendre place sur mon visage. Eh oui Gérard, pour l'amour on est capable de faire de drôle de choses.
Qu'est-ce que j'aime avoir le contrôle. Gérard je viens de te niquer en plein dans le mile.
-Combien tu veux? Quel est ton prix?!
-Mon prix?! J'ai pas besoin de ton putain d'argent.
Je tapote quelque chose sur mon téléphone, et quand j'ai accès à la caméra de la ville, je souris encore plus fortement.
Je lui montre le téléphone en mode paysage. Son visage se crispe et je vois ses mains commençaient à trembler.
-Comment tu peux le voir, Natalia est devant les flics avec toutes les preuves. Elle n'attend que mon signal pour rentrer dans ce putain de commissariat pour aller vendre la peau de ton cul connard!
-Ne fait pas ça Éros-
-Écoute connard, je te propose un marcher. Tu annules mes contrats, et j'annule les ordres que j'ai donnés à Natalia. Si tu refuses, tu risques de crever en prison petite merde. On est tous les deux gagnants. Si tu annules les contrats, tu ne pourrais pas en prison et moi je serais enfin libre. Pense bien salé chien. Tu sais que si tu refuses, tu crèveras en prison, tu ne pourras plus rien foutre de ta misérable vie.
Il n'a rien dit pendant quelques temps. Je crois qu'il était en train de réfléchir et ça, ça me faisait énormément plaisir. Le voir si vulnérable à ma merci était complètement agréable.
-Échec et Matt Gégé.
J'avoue que l'appeler comme ça, c'est pour le provoquer. J'adore provoquer les gens, mais je crois que à présent ce n'est plus une grande nouvelle.
-T'es vraiment un fils de pute.
-Est-ce que c'est étonnant? Non. Mais entre toi et moi, le plus gros fils de pute, c'est toi. Je ne sais pas comment tu as fait pour réussir à vivre sans te faire chopper. La mort du frère du président a quand même fait un gros scandale. Et pourtant tout le monde a cru à son putain de suicide. Malgré tout, le président lui-même ne croit toujours pas au suicide de son frère. Et il a bien raison, étant donné que c'est toi qui l'a crevé.
Mon sourire n'a pas quitté mon visage. Est-ce que je suis horrible? Ça dépend. Je ne le considère pas comme telle. Enfin ça dépend. Mais dans cette situation-là, je me considère comme une bonne personne. Je me libère de mes mauvais démons. Je le fais pour l'unique femme que j'aime. Je l'ai déjà perdu une fois, et il est hors de question qu' à cause de Gérard et de sa môme, je la perde une deuxième fois.
-Je- putain c'est d'accord. Résonne sa voix.
-Je vois que t'es intelligent. Bien, donne-moi les contrats.
Il souffle avant de fouiller dans son tiroir. Il attrape deux papiers et me les tend. Je l'ai mis pour être bien sûr que c'est les bons contrats et pas des contre façons. Puis je l'ai déchiré en petits morceaux. Les papiers tombaient au sol, et à chaque papier qui tombait, je me sentais puissant. Je me sentais libre, encore, encore, encore, encore, et encore.
J'avais pris enfin possession de mon corps.
-C'est fini Gérard, tu n'as plus aucun contrôle sur moi.
Il allait riposter, mais la porte de son bureau s'est ouverte et j'ai senti des longs cheveux bleus m'effleurer le visage. J'ai viré reconnu le parfait. Un parfait bien trop fort.
-Dégage Victoria. Crachais-je.
Elle se redresse et fait une moue triste.
-Éros ne me parle pas comme ça, je vais devenir ta femme.
-Désolé de gâcher ton rêve Victoria, mais je ne deviendrais jamais ton mari.
-Qu'est-ce que tu racontes? Demande-t-elle étonnée.
-Demande à ton cher papa, je suis sur qu'il sera ravi de te l'expliquer. Bon eh bien au revoir, n'ayez plus jamais affaire à moi. Comme je l'ai dit avant, Échec et Matt.
**************
-Voilà monsieur, nous sommes arrivé à destination.
Je hoche la tête et je sors de mon jet privé. Il est une heure du matin et je viens d'arriver à New York. Je crois que je n'ai pas besoin de vous faire un dessin, je viens voir Blue. Je sais qu'il est tard et je sais qu'elle est déjà en train de dormir. Son garde du corps me l'a dit.
Je suis rentré dans la voiture qui m'attendait, et j'ai dit au chauffeur de m'emmener à l'adresse de Blue. La route a duré une dizaine de minutes. J'ai fait exprès d'atterrir à l'endroit le plus proche.
Une fois arriver devant chez elle, j'ai dit bonsoir à son garde. Je lui ai demandé si tout c'était bien passer, et il m'a répondu positivement.
Alors je suis rentré dans la demeure de mon ange. La première chose que j'ai vue, c'était Lia en train de dormir sur le canapé comme un bébé.
J'ai essayé de ne pas faire de bruit, et je me suis dirigé vers la chambre de ma belle blonde. Pour la première fois de ma vie, j'en étais heureux. Je ne me souciais de rien d'autre. Je n'ai plus de problème vis-à-vis de Gérard.
En arrivant dans sa chambre j'ai directement refermé la porte. Je me suis approché de son lit, là où elle était, et je me suis accroupi en face d'elle.
Qu'est-ce qu'elle est belle. Ses longs cils, son petit nez, ses lèvres pulpeuses, ses longs cheveux blonds qui recouvrent la moitié du visage.
J'aime cette vision.
Ma main se pose sur ses cheveux et je commence à faire des légers mouvements. Après quelques temps, elle se réveille enfin. Elle me regarde, comme si c'était un rêve. Mais par la suite elle a froncé les sourcils.
-Éros? Qu'est-ce que tu-
Elle s'est arrêtée quand elle a vu mon sourire.
-T'as réussi?... demande-t-elle à court de souffle.
-J'ai réussi mon ange. On va enfin pouvoir vivre notre histoire sans aucun putain de problème.
-On a eu notre happy end. Résonne sa voix douce.
-Oui, on l'a eu mon ange, j'ai réussi mio tesoro.
FIN
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Wow... j'ai une larme au coin de l'œil. Même si cette histoire ne me plaisait plus. Elle a été si importante pour moi. J'ai tellement aimé l'écrire au début. J'ai aimé les premiers commentaires que j'ai reçus, les premières vues, les premières avis. Je crois que je vous remercierais jamais assez pour avoir aimé cette histoire comme si c'était la vôtre.
J'ai fais de mon mieux pour ne pas bâcler la fin et franchement j'aime ce chapitre. J'espère que cette histoire vous a plu, qu'elle vous a fait rire, pleurer, vous a énervé.
Bien évidemment il reste l'épilogue et je pense le sortir demain. Merci d'avoir été tellement bienveillant avec moi. Peut-être que j'écrirais une autre histoire. Une autre histoire, qui j'espère vous plaira aussi.
N'oubliez pas, que si vous êtes dans la même situation que Blue, venait m'en parler. Le fait de ne pas s'aimer soi-même est très dur. Je le sais car j'ai ce problème moi aussi. Vous savez vous êtes tous belles/ beaux. Vos corps sont incroyables ainsi que vous. Vos mentalités sont incroyables. Vous êtes incroyables.
Je crois que je vous remercierais jamais assez pour tout le bien que vous m'avez apporté.
Bisous bisous
Je vous aimes 🫶🏼