Chapitre 21:
Blue : 23 ans.
Putain de merde, comment je vais faire?
Après avoir vu qu'il avait changé le code, je suis retourné dans ma chambre, en étant la plus discrète possible.
Je vous avoue que j'ai les nerfs. J'ai tiré sur Azarias pour avoir le téléphone, pour pouvoir déchiffrer les codes. Mais voilà que maintenant, le code n'est plus le même.
Ce n'est plus ma date de naissance. Et je ne connais pas d'autres codes. Je n'ai jamais été forte pour retenir des chiffres.
Même les dates de naissances c'était dur de retenir...
Génial, j'ai tiré sur mon frère pour rien au final. Même si d'un côté, ça m'arrange. Internet peut m'aider non?
Alors rapidement j'attrape mon téléphone que j'avais mis dans ma poche. Je fronce les sourcils, en comprenant qu'il n'y a pas de raison. Mais ça ne doit pas être un problème, je peux me mettre en 4G.
Sauf que mon visage se décompose et je sens mon coeur de figer.
Pas de carte SIM.
Je n'ai pas de carte SIM?! Putain de merde ce n'est pas possible! Comment je vais faire?! Je n'ai pas de réseau, et je peux même pas mettre la 4G!
Je lance rageusement le téléphone sur mon lit et souffle.
Mais tout à coup, une idée me vient en tête. J'ai beau ne pas avoir de réseaux, j'ai toujours mes contacts, et je peux toujours appeler quelqu'un.
Alors j'attrape rapidement le téléphone, l'allume puis appuie sur l'application « contacts ».
Mais rapidement, les yeux s'écarquillent et mon cœur se fige.
Je n'ai plus aucun contact.
Ils ont enlevé tous mes contacts.
Sauf que tout à coup, tout devient clair dans ma tête. Éros. Après avoir tiré sur Azarias, j'ai vu Éros près de la baie vitrée. Il souriait. Je comprends maintenant pour quoi il le faisait.
Éros savait que le téléphone ne comportait aucun numéro ainsi que pas de réseaux. Il le savait depuis le début, c'est pour ça qu'il souriait comme un débile.
Oh le chien.
Comment suis-je censé faire? Je ne sais pas retenir les numéros. Je ne connais même pas le mien par coeur?
Je suis dans la merde, c'est clair.
Je pourrais appeler la police, mais au fond de moi je n'en ai pas vraiment envie. Je ne me vois pas le faire. Certes je n'aime pas la situation dans laquelle je suis, mais je ne veux pas que mon frère se fasse enfermer. Moi, je veux juste qu'on me laisse tranquille. J'en ai tellement marre. Ce monde, ce n'est pas le miens. C'est leur monde.
Cependant, j'arrivais à voir l'heure. Il était 21H. J'avais faim, mon ventre grognait. Mais encore une fois, je ne voulais pas manger. Non, en fait, je ne voulais pas grossir.
J'étais déjà assez grosse.
Alors ce que j'ai fait, c'est que je suis sortie de ma chambre à contre coeur et je suis descendu dans la cuisine. Cassie était présente.
-Hey! S'exclame-t-elle avec appréhension. J'ai bien cru que tu ne viendrais jamais manger.
-Je ne compte pas le faire, tu as un chewing-gum s'il te plaît?
Elle fronce les sourcils, tandis que mon regard se perd dans le vide.
-Ouais je dois avoir un paquet dans ma poche. Répond-t-elle enfin.
Elle fouille dans sa poche avant de sortir un paquet de chewing-gum. Elle me le tend et je l'attrape en la remerciant.
J'en prends un, puis commence à le lâcher avant de me servir un verre d'eau et de le voire entièrement avec le chewing-gum dans la bouche.
-Tu sais, par rapport ce qui s'est passé avec Azarias-
-Si tu es venu pour me faire la morale tu peux te taire. Je ne regrette pas ce que j'ai fait.
C'est faux. Bien évidemment que je regrette. Je n'avais jamais tenu un flingue auparavant. Et je n'avais jamais tiré sur quelqu'un aussi.
-Ce n'est pas pour ça que j'ai commencé à te parler de ça. Écoute, je trouve ça normal le fait que tu ait tiré sur Azarias. Il te tient prisonnière sans aucune réponse à tes questions. Je trouve ça légitime.
Je fronce les sourcils, puis lui souris légèrement. Cassie a toujours été comme ça, elle m'a toujours défendu. Elle voyait toujours du bien dans n'importe quelle situation.
-Moi, perso, je m'ennuie. Ça te dit de sortir? Demande-t-elle.
Mon visage s'illumine tandis que mes yeux commencent à pétiller.
-J'aimerai bien, mais Azarias me retient prisonnière.
-Ne t'inquiète pas pour ça. Je m'en occupe. Viens, on va se préparer.
-D'accord, mais on va où?
-Quelque part où on pourra faire la fête comme il se doit! Répond-t-elle en attrapant ma main.
Puis, elle m'a fait monter les escaliers jusqu'à ma chambre. J'ai du bien faire attention à ne pas avaler mon chewing-gum tellement elle allait vite.
-Tu as du maquillage ou quelque chose dans le genre?
-Non, je ne suis qu'allé à une soirée depuis que je suis ici. Et c'est Tatiana qui m'avait prêté son maquillage.
-Ce n'est pas grave! Répond Cassie surexcitée. J'ai toujours une petite trousse remplie de maquillage au cas ou. Attends-moi ici!
Et sans que j'aie eu le temps de dire quoi que ce soit, elle est partie avec un grand sourire. Je suis resté stoïque, et je l'ai attendu sur mon lit.
Mon cerveau était dirigé par d'autres pensées. Je me sentais stupide. J'avais tiré sur la jambe d'Azarias pour un téléphone qui n'avait ni internet ni contact.
-Je suis là! S'exclame-t-elle en arrivant.
Je remarque rapidement que sa petite trousse en fait, n'est pas du tout petite. Elle est géante!
-Je crois qu'on n'a pas la même définition de petit.
Elle a simplement rigolé tandis que je la regardais.
Cassie a toujours été très jolie, mais faut croire que la puberté lui a pas mal aidé. Elle est devenue encore plus belle qu'auparavant.
J'aurai aimé la ressembler.
-Bon, avant ça, on va voir ta tenue! S'exclame-t-elle enthousiaste.
J'ai légèrement grimacé, pourquoi? Parce que je connais Cassie, je sais qu'elle va m'apporter une robe dans laquelle je serais mal a laisse.
-Je suis obligé d'emmener une robe?
-Comment tu savais que j'allais choisir une robe? Dit-elle les yeux écarquillés.
-Je ne sais pas, j'ai juste deviné.
-D'accord, et pour répondre à ta question, oui. Je veux dire tu peux mettre un jupe, un short ou une robe, mais pas de pantalon. La soirée dans laquelle on va est connue pour être là meilleur de l'Italie.
Je fronce les sourcils, je ne m'étais jamais vraiment demandé dans quelle ville en Italie nous étions.
-Nous sommes en quelle ville? Demandais-je.
-Oh c'est vrai, nous sommes à Naples!
J'ai écarquillé légèrement les yeux puis Cassie m'a sourit.
-Je peux vraiment ne pas mettre un pantalon? Insistais-je.
-Non Blue, on est en été. Il va faire super chaud! Je ne vais pas te laisser sortir avec un pantalon si je sais que tu devras te mettre à poil pour essayer de ne plus avoir chaud.
-Crois-moi, ça ne risque certainement pas d'arriver.
Elle a soufflée, tandis que je souriais. Parce que, je savais qu'elle allait accepter que j'aille en pantalon.
-Bon, d'accord, mais un pantalon léger! Et tu me laisses te maquiller. Comme ça, on est quitte.
J'ai grimacé, je ne voulais vraiment pas me maquiller. Mais je savais qu'avec Cassie, ça allait être comme ça. Si elle me dit oui pour un truc, je dois lui dire oui pour un autre truc.
C'est toujours du donnant-donnant avec elle.
-D'accord. Fini-je par dire en soupirant.
***********
Ça faisait une heure, ou deux?
Je n'en savais rien, mais ce que je savais, c'est que j'étais déjà pas mal défoncée. On dirait vraiment que je suis alcoolique, mais c'est juste que l'alcool me permet d'oublier.
Il me rend faible aussi.
Quand je suis bourrée, beaucoup de sentiments m'envahissent. La haine, la rancoeur, le regret, la tristesse, la colère. C'est une vague d'émotion que je ne sais guère gérer.
Après que Cassie m'est maquillé, on était immédiatement sortie. Cependant, elle m'a dit qu'on ne pouvait pas sortir par la porte de devant. Azarias pouvait nous repérer et aller le dire à Éros. Je n'ai pas vraiment compris pourquoi est-ce qu'elle avait mis Éros dans l'histoire. Mais encore une fois, je n'avais posé aucune question.
Même si ça me faisait chier de l'admettre, Cassie avait raison. Je crève de chaud. Pourtant, j'ai mis un t-shirt blanc et un jean large.
Ce sera toujours large avec moi.
Je préfère les jeans larges, je trouve ça plus beau et ça cache un peu plus mes cuisses. Les jeans larges ne moulent pas le corps, ce qui pour moi, est parfait.
-Aller Blue, on rentre.
-Dé-déj-ja? Dis-je en rigolant.
Je vous l'ai dit, l'alcool et moi, ça fait deux.
-Oui, il est deux heures du matin Blue. Leandro m'a appelé, il a dit qu'Éros était au courant de notre petite sortie, et qu'on était dans la merde.
-C'-c'est Érooooossss la merdeeeee. Dis-je en rigolant.
Seigneur, qui m'a laissé autant boire?
Toi Blue, tu es stupide.
Je n'avais même pas remarqué que nous étions sortie. Nous ne sommes plus à l'intérieur, mais à l'extérieur. Ouais, c'est indéniable, les fêtes en Italie étaient incroyables.
Soudain, une énorme limousine noire se gare devant nous. Je sens Cassie se crisper tandis que je fronce les sourcils amusée.
Pourquoi je suis amusée moi?
La porte de la limousine s'est ouverte, et c'est Leandro qui est sortie. Il m'a regardé, puis ma sourit. Mais j'ai beau être bourré, j'ai vu que dans son regard, il me disait que j'allais passer un mauvais quart d'heure.
-Combien de chance que je me fasse tuer? Demande Cassie en embrassant Leandro.
-Je dirais 99% de chance?
Elle grimace tandis que je les regarde en ne comprenant pas leur conversation.
-Rentre à l'intérieur de la limousine Blue. Je crois que quelqu'un a l'intérieur t'attend. Oh, et s'il-te plaît ne l'énerve pas plus qu'il l'est.
J'ai froncé les sourcils, puis j'ai secoué la tête de gauche à droite. Je ne voulais pas rentrer dans cette limousine. Je ne voulais même pas rentrer à la « maison » en fait.
Alors sans qu'il puisse dire quoi que ce soit, je suis partie en courant comme une gamine. Je rigolais, et je ne savais pas où j'allais. Ouais, j'étais vraiment déchirée, ce n'est pas beau à voir.
Je suis arrivé dans une petite ruelle, sombre et vide. Elle sentait mauvais, et elle n'était pas éclairée. Je commençais à avoir froid, et mes jambes tremblaient.
Ma tête me faisait atrocement mal aussi. Où allais-je? Je n'en sais rien.
Je voulais me rafraîchir les idées, c'est pour ça que j'ai dit oui à Cassie. Je ne me sentais pas bien mentalement. J'étais rongé par le regret, mais au fond de moi, je savais qu'Azarias le méritait. Il me kidnappe, me ment, et ose dire que je ne serais pas capable.
Est-ce que j'allais m'excuser? Certainement pas.
Je ne vois pas l'intérêt. Ce n'est pas moi qui dois m'excuser mais lui. J'ai toujours été honnête avec lui. Pourtant lui, il me ment, et me considère comme une petite merde.
J'en avais marre, je sentais que le contrôle m'échappait. Je fais partie de ces gens qui aiment contrôler leur vie. C'est l'une des raisons principales pour laquelle j'ai dû quitter Los Angels. On étant là-bas, je voyais Éros, et le contrôle m'échapper. Et là, ça recommence, le contrôle m'échappe.
-Hé beauté! S'exclame une voix d'homme.
J'ai tourné ma tête et j'ai sursauté. L'homme était très proche de moi. J'étais tellement dans mes pensées que je ne l'ai ni vue, ni entendu venir.
-Ça te dirait qu'on s'amuse? Toi, moi, dans cette ruelle. Qu'est-ce que t'en dis.
-Non.
Je pouvais sentir son haleine qui puait l'alcool à plein nez. Ok, j'étais culottée pour parler, mais moi ça allait encore. Je savais me tenir debout et marcher debout sans tomber.
Ce qui n'était visiblement pas son cas.
-Pourquoi tu refuses? Je suis sûr que tu rêves de te prendre ma bite dans ton petit cul.
J'ai grimacé, ses paroles me dégoûtaient. Non, elles me faisaient vomir même.
-Sans façon. Dis-je.
-Aller! Je suis sûr que tu vas kiffer.
Il a posé ses mains sur ma hanche. J'allais les enlever, mais sa voix à résonner.
-Enlève tes mains de mon trésor. J'ai tendance à m'énerver plus vite que prévu, quand il s'agit d'elle.
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Coucou! Comment ça-va? J'espère que le chapitre vous a plu!
J'adore lire vos commentaires, si je ne réponds pas, c'est que je n'ai pas le temps. Je m'en excuse d'ailleurs.
Voilà voilà!! <3