PDV : Naraewen
Je marche jusqu'à chez moi sous les larmes du ciel. Je n'en ai plus rien à faire de quoi que se soit maintenant en fait, je ne mange quasiment plus et ne sort presque plus aussi. Je vais dans ma chambre, prends les fleurs qui sont dans un vase, une ombrelle et va dehors. Je marche pendant un moment, peut-être dix minutes ou vingt ? Sur mon chemin, les elfes ne me regardent pas, ne m'interceptent pas, ils me laissent passer comme si de rien n'était. Je passe entre les demeures, dans les rues, les ruelles, et j'arrive enfin là où je souhaite y aller.
-Je suis rentrée à la maison. Alfirin. dis-je en fixant la pierre tombale de ma tante
Le ciel continue à pleurer alors que je fixe la tombe avec des yeux complètement vides. Je ne bouge même pas, je ne prends pas la peine de déposer les fleurs que j'ai prise pour elle. Aucune larmes ne coulent sur mes joues pourtant, au fond de moi j'ai le cœur brisé. Je suis donc destinée à avoir sa mort sur ma conscience toute ma vie en tant qu'elfe ?
-Tu croyais réellement que j'allais te laisser une emprise complète sur moi ?! ricane une voix qui vient du fond des ténèbres en moi. Tu es vraiment pathétique ! Tellement pathétique que tu me fait presque de la peine ! En fait, je vais te laisser vivre pour que tu souffres encore plus !
-C'est bon, tu as terminé de dire tes sottises ?! rétorque la voix de lumière, La seule personne qui est pathétique ici, c'est toi !
Je les écoute se disputer dans ma tête, tandis que je reste silencieuse. Je finis par déposer les fleurs devant la pierre tombale, sur laquelle il y est inscrit :
"Ici et à jamais. Repose en paix, ma bien-aimée, ma chérie."
Je me laisse tomber sur les genoux devant la tombe d'Alfirin. Des larmes commencent enfin à couler de mes yeux et à arroser l'herbe déjà bien mouillée. Pourquoi ça n'arrive qu'à moi, pourquoi ?! Qu'ai-je fais pour mériter cela ?! Je ne suis qu'une elfe vivant sur Arda, alors pourquoi moi ?! Je lâche l'ombrelle et me mets à courir sous les larmes du ciel, mais je n'y fais pas attention.
PDV : Mairon
Je regarde le ciel pleurer mais, j'ai un mauvais pressentiments. Quelque chose me dit que je dois absolument allé chercher Naraewen. Quand j'y pense, depuis la mort d'Alfirin, elle semble se forcer à sourire pourtant, elle sait que sourire ne changera rien. Finalement, je décide de sortir de ma chambre et de partir à la recherche de mon elfe chérie. Je marche entre les arbres de Valinor qui est baignée d'eau, elle doit bien être quelque part mais où ? Soudainement, une idée me traverse l'esprit. Mais bien sûr, c'est évident ! Je cours jusqu'aux débris d'un ancien palais où jadis, vivait un père ayant perdu sa fille aînée. Naraewen est sûrement ici, c'est le seul endroit où elle pourrait chercher du réconfort, d'autant plus qu'il y a la statue de Melyanna. En marchant dans le jardin, j'entends une voix s'élever au dessus de la pluie.
À présent je dois être forte.
Même si je me sens petite.
Changer ma peine en mur venimeux.
En canal gracieux et calme, avec la flamme dans mes yeux.
M'envoler, tel un oiseaux de feu.
Montrer mon sourire, mon charme, pour que personne ne sache.
Que sous mon voile, il y a une colère grandissante.
Il y a de nombreux moyens de montrer ma force.
Alors je me battrai jusqu'à la fin !
Voler, pour eux.
Me battre malgré la peine !
Une seule petite touche entachera.
Sourire, me cacher.
Pour que toutes les pertes; ne soient pas vaines !
Tout comme un oiseaux de feu, gracieux et magnifique.
Comme lui, planer.
J'ai la grâce et l'équilibre, avec des yeux de feu.
Grandir, soigner ma peine.
Entretenir chaque fleurs, et je fleurirai.
Me battre, encore me battre !
Ne pas les laissé gagner !
Être forte jusqu'à la fin !
Je m'approche d'une sorte de petite maison qui tient encore debout, et la vue de ma vision m'enfonce des lames en plein cœur.
Naraewen, complètement mouillée par les larmes du ciel. Elle est pieds nus, ses cheveux trempée sont libres et ses habits ne couvrent pas tout son corps. Elle me regarde avec ses rougeâtre/brunâtre. Je m'approche doucement d'elle comme si elle était une biche effrayée, et je me baisse à sa hauteur.
-Viens, rentrons à la maison. chuchote-je en la prenant dans mes bras.
Elle ne dis rien, ne se débat pas, elle se laisse tout simplement faire. Je n'ose imaginer la souffrance qu'elle a dût subir chez la famille de Fëanor. Triste destin pour une douce elfe comme elle, pourquoi s'acharner sur elle ?
PDV : Naraewen
J'ouvre doucement mes yeux, la première chose que j'aperçois est le plafond de la chambre de Mairon. Je me redresse lentement, me lève du lit et voit sur une table un mot.
"Je serai partit servir Aulë quand tu seras réveillée. Portes la robe qui est sur la chaise aussi, viens me voir devant le lac quand Telperion commencera à briller. Avec tout mon amour, Mairon."
Je regarde la robe où se trouve la chaise, je la prends dans mes mains. Elle est relativement simple. Elle est blanche avec du noir et un fil bleu au niveau de la poitrine, il y a aussi un gilet bleu au manche qui me vont jusqu'au coudes et un col blanc. Une fois prête, je sors de la chambre au loin, je vois la lumière dorée de Laurëril. Je marche pieds nus jusqu'aux prairies de Yavanna, j'ai besoin de me retrouver seule et près de l'éclat de l'arbre d'or. Une fois arrivée, je m'assois sous l'arbre dans lequel j'ai grimpé avec Yavanna. Je commence à me perdre dans mes pensées, jusqu'à tomber dans le sommeil.
Quand j'ouvre mes yeux, je vois que la lumière argenté de Telperion brille de mille feu. J'ai dormi pendant combien de temps ? Et surtout, je dois me dépêcher de rejoindre Mairon au lac près de sa chambre ! Je cours le plus rapidement possible pour arriver au rendez-vous de Mairon, sur le chemin, je croise Celegorm et Huan. Je les regarde un instant tout en continuant ma course, je n'ose même pas imaginer ce qu'il m'aurait dit si je m'étais arrêtée. Je cours, je tombe, je me relève, au final, ma vie est comme cette course. Après une folle course, j'arrive enfin au lac près de la chambre de Mairon. Essoufflée, je me penche pour boire l'eau du lac où miroite l'éclat des astres nocturnes, cela fait du bien à ma gorge qui était complètement sèche.
-Mon étoile est si belle cette nuit. dit une voix masculine près de mon oreille
Je me retourne brusquement en hurlant, fais un pas en arrière et tombe dans l'eau en emportant Mairon avec moi. Nous remontons à la surface en même temps, je suis à la fois en colère contre lui pour la peur qu'il m'a faite et, heureuse de le voir, lui et sa magnifique chevelure rousse/blonde clair. Mairon et moi posons pieds sur l'herbe, il me donne sa capeline blanche pour que je me réchauffe puis, nous discutons de tout et de rien. Toutefois, malgré notre joyeuse conversation, je une irrésistible envie de sauter sur ses lèvres. Soudain, un vent glacial arrive, c'est plutôt rare qu'un vent pareil vient jusqu'à Valinor. C'était assez fréquent quand nous étions à Angband et j'étais habituée mais, avec la chaleur de Valinor, j'ai complètement oublié cette sensation de frisson.
-La neige et la glace sont les enfants des vents du Nord. dit Mairon en me prenant dans ses bras pour me réchauffer avec la chaleur corporelle en plus de sa capeline
-Et les esprits du clair de lune. finis-je par dire en regardant le ciel
Nous nous regardons droit dans les yeux puis, Mairon plaque ses lèvres contre les miennes. C'est si doux et chauds, ça me réconforte en quelque sorte. Je renforce ce baiser en le prenant dans mes bras, je n'avais jamais ressentis autant d'amour que maintenant. J'imagine que nana Melyanna a dut ressentir ça avec Melkor.
PDV : Maglor
Je souris tendrement en voyant ma sœur embrasser tendrement Mairon, je suis heureux qu'elle se soit remit de son deuil. Je me demande si un jour, Curufin saura lui pardonner.