Je suis ce que je suis et je n'en ai pas honte. " Ne jamais avoir honte", voilà ce qu'il disait, mon vieux père. Il y en a toujours qui te reprocheront quelque chose, mais ils ne valent pas la peine qu'on y fasse attention.
De Hagrid _______________________________
PDV Lesly:
Jedusor s'arrêta devant son tableau qui constituait sa porte. C'était un tableau plutôt sombre d'un lac sous une pleine lune. Au premier abord, on pourrait penser que ce tableau avait quelque chose d'apaisant. Mais en regardant bien, quelques petits détails funèbres y étaient incrustés. Le message de ce tableau semblait être de ne pas juger les choses au premier regard. Et quand réalité, il fallait regarder plus profondément pour comprendre la véritable essence de quelqu'un, ou de quelque chose. Dans un certain sens ce tableau représentait bien Jedusor. Il fallait creuser sous son masque pour voir qui il était véritablement. Et encore j'étais sûr de ne pas avoir tous vu, et je ne voulais certainement pas tous voir de lui. Jedusor posa alors sa main sur la porte, et murmura un mot que je n'entendis pas. La porte s'ouvrit doucement, j'avais l'impression de foncer dans la gueule du loup. Mais cette fois-ci je risquais en quelque sorte moins que la dernière fois que j'avais mis les pieds ici.
Jedusor fit un geste de la main, ce qui illumina le salon. La pièce malgré les chandeliers aux plafonds était plutôt sombre, les rideaux émeraudes étaient tirés. Et j'étais presque sûr qu'il ne les ouvraient jamais. Il y avait une grande cheminée dont à l'intérieur le feu crépitait, j'étais presque sûr que c'était Jedusor, qu'il avait allumé avec la magie sans utiliser sa baguette.
Sur la cheminée se trouvait la gravure d'un serpent, dont aux yeux étaient incrustés deux pierres d'émeraudes. En face de cette grande cheminée, il y avait une table basse vide entourée de deux canapés en cuirs noirs. Il y avait également une grande table devant les fenêtres, sur la grande table il n'y avait rien dessus hormis un chandelier dont les bougies étaient éteintes. Et sans grand étonnement, il y avait une grande bibliothèque à côté de la cheminée. J'étais persuadé qu'il en avait d'autre.
Je ressentis malgré tout un immense vide. Ce salon était vide, et ne dégageait aucune chaleur malgré le feu crépitant. Il n'y avait rien qui traînait, aucun livre, vêtement. Aucune décoration. C'était comme si personne n'y vivait vraiment. Un brin de tristesse m'envahit. Jedusor ne m'avait pas lâché du regard durant tous le long de mon analyse. Je sentais son regard sur moi, me dévisageant. Comme s'il essayait de me percer à jour, de comprendre qui j'étais vraiment.
- Ne bouge pas d'ici, je reviens. M'annonça-t-il tout en se dirigeant vers le couloir qui menait sûrement à sa chambre.
J'entendis alors une porte se claquer, et je me retrouvais alors seul dans ce salon vide de vie. Les crépitements du feu résonnaient dans toute la pièce, et sa chaleur commençait petit à petit à envahir la pièce. J'étais extrêmement mal à l'aise. Je n'avais absolument aucune idée de quoi faire, et je n'allais pas commencer à fouiller. De toute façon il aurait tout de suite remarqué. Ce garçon était plus observateur qu'un lynx. Je m'allongea alors sur l'un des canapés, mon corps sembla en être le premier ravi de cette décision.
Au premier abord, ce canapé m'avait semblé dur et pas très agréable pour le postérieur. Mais en réalité, j'avais l'impression d'être sur un nuage. Bon peut être que c'était à cause de cette nuit d'horreur que j'avais passé que mon corps pensait comme ça. J'étais épuisé, j'avais terriblement envie de m'endormir. Et la chaleur diffusée par le feu n'arrangeait rien. Mais je savais que si je fermais les yeux, j'allais les voir. Les corps, les ruines... Je garda alors les yeux ouverts, et me mis à observer le plafond tout en dérivant dans mes pensées. Je ne savais pas encore comment j'allais annoncer aux filles que j'allais prendre des cours avec Jedusor. Je savais qu'elles se doutaient qu'il se passait quelque chose d'étrange entre lui et moi, mais elles n'avaient pas insisté comme je n'avais pas insisté avec les frères Blackthorns.
Ces garçons étaient détestables, ils n'avaient été là que depuis deux jours mais réussissaient déjà à nous mettre des bâtons dans les roues. Mais le plus étrange avec eux, c'est que l'ensemble du groupe semblait avoir un passif avec eux. Hector avait été beaucoup plus calme que d'habitude, et j'avais remarqué les regards de dégoûts que lui lançaient les frères et d'autre Serpentards. Et Mathis se refermait de plus en plus sur lui même également. Dans deux semaines, il y allait avoir un match de Quidditch entre les Serpentards et les Griffondors. J'espérais vraiment qu'ils allaient s'en remettre bien avant.
- Je ne te dérange pas peut être ? Demanda Jedusor qui était revenu les bras chargés de livre, qu'il déposa sur la table basse.
Je me mis en position assise, et batailla contre l'envie de bailler. Jedusor se plaça alors sur le canapé en face. Il avait placé les livres dans ma direction, il y avait quatre livres deux de potions, un en métamorphose, et un énorme sur l'histoire de la magie.
- C'est pour qui tous ces livres ? Demandais-je inquiète de savoir où il voulait en venir.
- Pour toi. Je veux que tu les lises tous pour cette semaine. Tu me retrouveras tous les matins une heure avant le déjeuner ici, et tous les soirs après le dîner.
Il était fou ou quoi ?
- Et comment est-ce que tu veux que je trouve le temps pour les lire ? Je n'ai le temps de ne rien faire hormis les cours.
Il haussa les épaules hautainement.
- Ce n'est pas mon problème. Je ferais en sorte que tu sois prêtes pour les examens communs, à toi d'y mettre du tient si tu veux réussir.
J'avais l'impression d'entendre Hermione, ou ma mère...
- Et pour les cours d'Occlumencie ?
- On les fera le matin. Les esprits sont plus vifs le matin, après une longue nuit de sommeil. D'ailleurs, en parlant de sommeil...
Il me lança une fiole remplie d'un liquide ambré, qui ressemblait drôlement à une sorte d'huile.
- Met en deux gouttes dans du thé, ou tous ce que tu veux avant d'aller dormir. Et en quelques minutes tu t'endormiras.
- Qu'est ce que c'est ? Demandais-je curieuse tout en faisant tourner le liquide avec la fiole.
- C'est justement ce que je te demande de découvrir La réponse et dans l'un des livres de potion. Tu devras me dire dans quel potion ce liquide est utilisé, et les conséquences qu'il peut avoir.
Je n'aurais jamais dû lui demander. Je venais de me rajouter du travail, au diable ma curiosité.
- Et les week-ends ? Et pour tes rondes ? Demandais-je désespéré d'avoir un peu de temps libre.
Vu le regard qu'il me lança, il semblait ce dire qu'il allait avoir du travail.
- Je crois bien avoir dit que c'était tous les jours.
Mon dieu... Si je survivais à ce mois, je survivrais à n'importe quoi.
- Je ne sais pas si tu as oublié, mais il y a plusieurs préfets à Poudlard. Ils travailleront un peu plus. Mes rondes dépendront de toi, et de comment tu avances le soir. D'autre questions ? Continua-t-il tout en me défiant du regard de lui poser une autre question.
Je secoua la tête, exaspéré par son manque de patience. J'espérais sincèrement que son manque de patience était dû à son manque de sommeil. Parce que sinon on allait s'entretuer plus vite que prévu. Lorsqu'il comprit que je n'allais pas en poser d'autre, il fit un geste de la tête vers la porte.
- Tu peux partir maintenant. Je pense que tu verras assez cette pièce durant le mois à venir, profite de tes deux jours de libertés. On commencera lundi, n'oublie pas les livres.
Deux jours ?! Il était vraiment sérieux, quand il disait que je devais lire l'ensemble des livres pour lundi ?!
- J'espère que tu as conscience, que c'est littéralement impossible pour un être humain normal de lire tous ça en seulement deux jours ?!
Un sourire sadique apparu sur son visage. Il appréciait me voir paniquer ça l'amusait. Quel enfoiré.
- Impressionne moi.
Avais-je déjà dit que je le détestais ? Car à cette instant précis, j'avais envie de l'assommer avec ses livres de la taille d'un dictionnaire. Alors que j'attrapais les livres sur la table, et me leva voulant partir le plus vite possible agacé. Jedusor m'interpela une dernière fois, et dans son expression impassible de d'habitude je perçus ce petit éclat d'inquiétude que je ne lui avais jamais vu.
- Ne parle à personne de cette connexion Pélissier. Il fit une pause, comme s'il hésitait à dire la suite. Les murs ont des oreilles à Poudlard, et certaines personnes pourraient l'utiliser à leurs avantages... Je ne suis pas la seule personne dont tu devrais te méfier entre ses murs, et à l'extérieur de ses murs.
La conversation venait de dériver sur un sujet totalement différent. Jedusor me donnait un conseil ?! Le plus étonnant dans tous ça, c'est que je ne pensais pas qu'il ait tords. Pour le fait de n'en parler à personne, pour que personne ne vienne se venger sur lui sûrement. Mais ce que je ne comprenais pas c'était ces personnes dont qui je devais me méfier... Ça n'avait aucun sens. C'était pourtant lui le seul élément problématique à Poudlard à cette époque. Non ? Il sembla remarquer mon expression à la fois surprise, et perdu.
- Allez sort d'ici. Je crois que tu as une soirée chargée qui t'attends.
Et voilà. Il venait de nouveau de changer de sujet. Pendant que le tableau se refermait derrière moi, je jura avoir entendu Jedusor me traiter d'imbécile. Qu'est-ce qui lui prenait ?
* * *
- Où étais-tu passé ? On t'as perdu de vu après les cours. Demanda Alix assise sur son lit son livre posé sur ses jambes.
Elena qui semblait en pleins rangement dans ses affaires de Quidditch, releva la tête dans ma direction.
- J'avais quelque chose d'important à faire...
- C'est quoi tous ces livres ? Ça a un rapport avec ce qui s'est passé t'as l'heure dans le bureau d'Arestar ? Demanda Alix, qui s'était levé et s'appuyait contre son lit.
- C'est vrai que tu nous as toujours pas dit ce qu'il s'était passé avec elle. Continua Elena, qui jeta en vrac un de ses maillots.
À vrai dire ce qu'elle faisait n'était pas proprement appelé du rangement, c'était plus comme si elle mettait encore plus de bazar dans ses affaires. Un bazar qui lui paraissait sûrement organisé. C'était le moment ou jamais de leur avouer que j'allais passer du temps avec Jedusor. Mais en réalité à cette instant précis, j'avais envie de ne rien dire. De ne pas le leur avouer. Ce n'est pas que je n'avais pas confiance en elles, mais je savais pertinemment d'avance qu'elles allaient être déçues...
- Je...je risque d'être renvoyé à cause de mon comportement, et de mes notes faibles. Commençais-je à raconter tout en regardant les filles.
- T'es notes sont si mal en point ? Demanda Alix réellement inquiète.
- Mathis ne t'aidait pas ? Demanda à son tour Elena.
J'hocha la tête.
- Si, il m'aidait. Mais certaines matières sont restés très difficiles pour moi. Lâchais-je honteusement, car c'était la vérité.
Les cours ça n'avait jamais vraiment été mon truc, hormis l'Astronomie. Mais une seule matière n'allait pas sauver mon année.
- On aurait put t'aider, t'aurais dû nous le dire. Et on va t'aider maintenant, je te promets qu'avec nous deux tu auras t'es examens communs. Me dit Alix tout en jetant un regard complice à Elena qui ne semblait pas plus que ça ravie à l'idée de devoir faire des cours de soutient.
- C'est gentil. Vraiment gentil. Mais...
- Tu veux pas de notre aide ? Demanda Alix étonné.
- Ce n'est pas ça... J'aimerais beaucoup que vous puissiez m'aider. Mais vous avez aussi à préparer les examens communs, et...
Je n'y arrivais vraiment pas. Elena qui sembla remarquer que quelque chose clochait, plissa les yeux dans ma direction.
- Accouche. Qu'est ce que tu nous caches.
Je savais d'avance qu'elle allait mal réagir. J'en étais persuadé.
- Je ne vous cache rien. C'est juste que Jedusor à été désigné pour s'occuper de mon cas. Et comme c'est le premier en terme de résultat chez les septièmes années, Arestar a pensé que ça ne le gênerait pas. Mentis-je quelque peu.
Elena jeta l'un de ses maillots sur son lit.
- Encore lui ! Toujours lui ! Qu'est ce qui se passe entre vous deux ?! Je croyais que ton but c'était de le faire tomber Lesly. Tu as abandonné l'idée depuis un moment j'ai l'impression ! S'énerva Elena me lançant un regard noir.
Alix se recula ne voulant probablement pas en rajouter, mais semblait de l'avis d'Elena.
- Bien sûr que oui c'est toujours mon but. Mais ce n'est pas ma faute si à chaque fois que je fais quelque chose il se trouve en travers de ma route ! Et pendant que tu parles de le faire tomber, ce n'est pas faute si on avance plus dans notre mission. Je leur jeta à toute les deux un regard accusateur. La mission s'est stoppée à l'instant où vous avez apprise que les frères Blackthrons arrivaient à Poudlard. Donc ce n'est pas de ma faute si on avance plus ! M'énervais-je à mon tour, et un poids sembla se libérer
- C'est un coup bas ça Lesly. Me dit Alix, tout en fuyant mon regard car elle savait que j'avais raison.
Elena s'approcha alors de moi, et me prit par le col de ma chemise.
- Ne parle pas de ce que tu ne sais pas ! Tu ne peux pas comparer ce qui se passe entre nous et les frères, et ce qui se passe entre Jedusor et toi !
- Mais il ne se passe rien ! Je veux juste comprendre ! Comprendre pourquoi vous avez réagis ainsi. Pourquoi on a tout arrêté à leur arrivé. Pourquoi on ne se dit pas la vérité. M'emportais-je tout en essayant de faire lâcher sa prise à Elena.
Alix vint placer sa main sur l'épaule d'Elena pour qu'elle se calme. Elle semblait avoir entendue les pensées d'Elena.
- Certainement pas Elena. Lâche là, et va te calmer ailleurs. Lui ordonna Alix d'une voix autoritaire, une voix dont je ne l'avais jamais entendu utiliser.
La prise sur mon col se fit plus ferme, comme si Elena hésitait. Elle me relâcha, et me poussa loin d'elle. Ça me faisait mal, je sentais qu'elle m'en voulait. Comme si je la trahissais.
- Ne vient pas te plaindre s'il te fait quelque chose. Ça sera uniquement de ta faute. M'avertit Elena tout en sortant de la chambre.
J'entendis le lit d'Alix grincer. Je me retourna pour voir ce qu'elle faisait. Elle se massait les tempes, et gardait le regard fixé au le sol.
- Ce n'est vraiment pas le bon moment pour qu'on se dispute. Surtout avec ce qu'il se passe. Rumina-t-elle.
Un gouffre venait de se former entre nous. Il grandissait de plus en plus par nos mensonges. En fait j'étais même persuadé que ce gouffre existait avant cette dispute, nous étions juste trop occupés dans nos problèmes pour nous en rendre compte.
- Il ne faut surtout pas qu'Elena se referme sur elle. Car il pourrait en profiter. Continua Alix sincèrement inquiète.
- Qu'est ce qui s'est passé Alix ?
Un silence s'installa, elle hésitait à me dire la vérité.
- S'il te plaît Alix. J'ai besoin de savoir ce qu'il s'est passé entre Seth et elle pour l'aider.