C'est de la force des convictions que dépend la réussite, pas du nombre des partisans.
Remus Lupin
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PDV Lesly:
J'étais épuisé, et mes avant-bras et mon cou étaient couverts de plaque rouge qui me démangeaient. Elles étaient apparues cette nuit, je n'avais pas arrêté de me gratter. De plus, hier soir en rentrant avec les filles le plus silencieusement possible avec les filles, j'avais découvert juste avant de dormir que je n'avais plus de potion de somnifère. Et avait donc passé une très mauvaise nuit, avec les cauchemars de retour, et les démangeaisons. Jedusor avait sûrement dû passer lui aussi une excellente nuit. Plusieurs picotements à l'arrière de ma nuque m'indiquèrent qu'il venait tous juste de rentrer dans la grande salle pour prendre son déjeuner.
Instinctivement et curieuse de voir son humeur suite à cette nuit, je releva la tête. Son regard était dirigé vers moi, et il semblait avoir un mélange d'émotion en lui. De l'énervement, de la fatigue, et un brin d'agacement se lisaient dans son regard. Je détourna directement le regard, et le dirigea vers Elena qui venait tous juste de terminer de beurrer sa tartine.
- Quoi ? Râla-t-elle pas du matin.
J'allais répondre mais une voix enjouée, et montant dans les aiguë s'éleva derrière moi.
- Pélissier !
J'eus à peine le temps de me retourner qu'une Serdaigle aux cheveux blancs parsemés de mèches bleus clairs, m'attrapa la main et se mit à la lever de haut en bas.
- Quel plaisir d'enfin pouvoir te parler. Elle lâcha ma main, et attrapa une mèche de mes cheveux. Tu as des cheveux magnifiques !! J'en serais presque jalouse si je n'aimais pas autant les miens ! J'ai entendu dire que c'était notre beau Jedusor qui t'avais sauvé le jour de ton arrivé, et...
- Oula oula. Excuse moi, mais qui es tu ? L'interrompis-je secoué.
Cette fille sortait de l'ordinaire. Elle remit ses lunettes rondes en place, ce qui m'était alors en valeur ses yeux gris clairs. Elle avait une peau mâte sans imperfections, j'en étais limite jalouse. Je n'avais pas cette chance.
- Que suis-je bête ! J'ai oublié de me présenter ! Je m'appelle Ayshil Neregnes, et n'oublie pas de bien prononcer le "s" s'il te plaît. Tu peux pas savoir à quel point les personnes qui le prononcent mal m'énerve. Quoiqu'il en soit, tu n'as pas répondu à ma question.
J'allais lui répondre, mais je n'eus même le temps. Elle balaya sa question d'un geste de la main.
- On s'en fiche. La vrai question c'est, est-ce que toi et Jedusor êtes ensembles ? Continua-t-elle toute attentive.
- Pardon !
Elena à côté de moi s'étouffa avec son jus citrouille. Et plusieurs regards étonnés se dirigèrent vers nous, en même temps. J'espérais sincèrement que Jedusor n'ait pas entendu. J'avais envie de m'enterrer six pieds sous terre, de disparaître loin. Là où personne ne pourrait jamais me retrouver.
- Pas la peine de mentir voyons ! On voit tous ces regards échangés entre vous. Comme s'il y avait une connexion...
- Qu'est ce que tu veux Ayshil ? Ton meilleur pote est pas là. Alors pourquoi tu viens nous embêter ? L'interrompit Elena de mauvaise humeur, et cette fois-ci à cause d'Ayshil.
- Oui je sais Hector, m'avait dit qu'il était occupé ce matin. Pas la peine d'être aussi désagréable. Depuis tout à l'heure, il y a de mauvaise onde qui traînent autour de toi pas la peine de les transmettre au autre.
- Tu sais ce que te disent mes mauvaises ondes. C'est d'emmener ta vieille tignasse ailleurs que dans mon champ de vision. Lui répondit Elena tout en déposant son verre de jus avec un peu plus de force, ce qui fit déborder quelques gouttes.
Je m'interposa immédiatement avant que les choses tournent mal. Et cacha Elena du champ de vision d'Ayshil.
- Hormis me poser des questions sur Jedusor. Tu voulais me parler d'un truc ?
Elle claqua alors dans ses mains, comme si elle venait de se souvenir de pourquoi elle était venue nous parler.
- Oui ! Professeure Arestar vous attends dans son bureau, Elena, Alix et toi.
La directrice des Serdaigles ? Qu'est ce qu'elle nous voulait. La seule chose qui pourrait nous avoir fait du tord c'était hier soir. Et personne ne nous avait attrapés, hormis Seth. Mais ce serait bizarre qu'il en ait parlé à la directrice des Serdaigles.
- Quand ?
- Maintenant ! Répondit-elle d'un grand sourire.
- Et tu n'aurais pas put le dire directement ! Râla Elena tout en se levant.
- Il faut aller chercher Alix...
- Pas la peine ! Je l'avais déjà croisé sur le route, elle doit sûrement y être. M'interrompit Ayshil toujours souriante, se voulant sincèrement aidante.
Elena lança un regard agacé à Ayshil tout en se dirigeant en direction de la sortie. Ayshil ne sembla même pas s'en rendre puisqu'elle nous fit un signe de la main.
* * *
La directrice nous attendait de l'autre bout de son bureau le regard fixé à la fenêtre. Alix était déjà assise dans l'un des trois sièges qui se trouvaient en face de son bureau. Son bureau était assez froid, ce qui lui ressemblait un petit peu. Il n'y avait aucune décoration sur les murs, hormis le blason des Serdaigles sur l'un d'eux. Et dans un coin de la pièce, il y avait une bibliothèques remplies livre. Mais certains étaient empilés les uns sur les autres. C'était une bibliothèque assez en désordre, ce qui me paraissait étrange vu la personnalité du professeur Arestar. Elle sembla presque immédiatement remarquer notre présence dans la pièce, sans même se retourner, et sans même que nous aillons dit quoique ce soit.
- Allez vous asseoir. Nous ordonna-t-elle d'une voie froide.
- Excusez nous pour vous avoir fait attendre. S'excusa Elena tout en allant s'asseoir à la droite de Alix.
- Oui désolé. M'excusais-je tout en imitant Elena et allant m'asseoir à la gauche d'Alix.
Celle-ci nous adressa un sourire crispé. Vu la réaction d'Alix elle devait sûrement avoir entendu les pensés de Arestar, et on était sûrement très mal. Arestar soupira, et se tourna alors vers nous les bras fermés.
- C'est pour ça que je déteste m'occuper des Grifondors. Râla-t-elle pour elle même.
- Que fessiez-vous hier soir dans la salle des trophées ? Nous lâcha-t-elle directement, attendant notre réponse sans mensonge.
Alix ne paraissait pas du tout surprise, mais Elena et moi l'étions. Comment est-ce que c'était possible qu'elle soit au courant.
- Et ne me mentez pas ! Elle me lança un regard perçant lorsqu'elle le dit. Des camarades à vous m'ont dit vous avoir vu dans la salle en dehors du couvre feu.
J'étais sûr que c'était Seth, et vu la tête que tiraient les filles. Elles pensaient pareils que moi.
- Peut être que ces personnes vous on mentit. On a pas quitté la salle commune des Griffondors. Lui mentit Elena.
Je la regarda surprise. Pourquoi est-ce qu'elle mentait. Et Alix ne disait rien non plus.
- Une élève vous a vu quitter la salle commune hier soir, alors que le couvre feu était largement passé.
- Ah. S'étonna Elena, alors que je lui avais dit que quelque chose clochait quand on avait entendu la porte se fermer.
- Alors ? Plus vous me mentirez, plus vous aggraverez votre cas. Insista Arestar perdant de plus en plus patience.
À vrai dire je ne savais pas quoi dire. Mais les filles semblaient vouloir cacher la raison de pourquoi nous nous trouvions dehors. Ce fut Alix qui prit la parole remarquant qu'aucune de nous n'allions le faire.
- Oui. Nous sommes bien sortis hier soir en dehors du couvre feu, pour aller dans la salle des trophées.
Arestar inspira un grand coup comme si elle était agacée par la conversation, et qu'elle voulait en finir le plus vite possible. Ce qui était sûrement probable.
- Bien ! Maintenant, je veux savoir pourquoi.
Silence. Les filles ne disaient rien, et ne semblaient toujours pas vouloir avouer la vérité. Ce qui ne me laissait pas d'autre choix.
- C'est à cause de moi. Mentis-je.
Arestar plissa les yeux dans ma direction, quelque chose chez moi semblait la gêner.
- Continuez. M'ordonna-t-elle.
- J'avais lu quelque part qu'il existait un passage secret dans la salle des trophées, qui ne s'ouvrait que la nuit. Et ma curiosité à prit le dessus. Je suis donc sorti, mais je ne pensais pas que les filles me suivraient. Elles sont essayées de m'arrêter, mais j'ai quand même continué à vouloir le voir.
Elena et Alix sans avoir besoin de me le dire je compris qu'elles me remerciaient de ne pas avoir dit la vérité. Même si je ne comprenais pas pourquoi il ne fallait pas la dire.
- Et vous l'avez vu ? Me demanda Arestar.
Je fis un signe négatif de la tête.
- Et bien, vous aurez peut-être toutes l'occasion de voir ce fameux passage secret après demain lorsque vous nettoierez la salle. Et l'ensemble des trophées.
- L'ensemble des trophées ? S'étonna Alix.
Arestar se pinça alors l'arête du nez, et attrapa ensuite un bout de papier et une plume. Et se mit à écrire quelque chose dessus.
- Absolument.
- Mais on en a pour une éternité. Râla Elena.
- Justement vous aurez une éternité pour admirer cette salle. Elle leva la tête de sa feuille et me regarda. Et peut être que vous trouverez votre fameux passage secret. Miss Kergalot arrêtez de vous plaindre, vous pouviez mériter bien plus pour avoir désobéi au règlement, et m'avoir menti. Je pense être assez clémente. L'avertit Arestar tout en tendant le bout de papier sur lequel elle venait d'écrire à Alix.
- Bien sûr Professeur. Merci beaucoup. La remercia Alix tout en prenant le bout de papier.
Elena et moi la remercièrent également. Elle sembla totalement ignorer nos remerciements.
- Sortez de mon bureau, et allez en cour maintenant.
Alors que j'allais me lever, elle m'indiqua de rester ici.
- J'ai à vous parler miss Pélissier. Elle s'adressa alors aux filles qui m'attendaient devant la porte. Elle vous rejoindra en cour une fois finit allez s'y.
Lorsque les filles quittèrent le bureau, Arestar s'assit dans son fauteuil fermant les bras les sourcils froncés. La manière dont elle me regardait faisait entendre que j'avais fait quelque chose de mal.
- Vous n'avez absolument aucun respect pour le règlement Miss Pélissier...
- Excusez moi ? L'interrompis-je plus qu'étonné. Je ne m'attendais pas du tout à ça.
- Vous voyez ! Depuis quand êtes-vous autorisé à interrompre un professeur quand il est en train de parler. À ce stade là ce n'est même pas votre comportement qu'il faut corriger, mais votre éducation.
J'eus alors un mouvement de recule face à cette insulte cachée. Arestar qui attendait sûrement que j'empire mon cas attendit ma réponse, mais je préférais me taire. Je ne comprenais pas ce qu'elle avait avec moi, mais depuis le début elle ne semblait pas m'apprécier. Lorsqu'elle comprit que je n'allais pas lui répondre, elle continua.
- Premièrement, vous manquez de respect au directeur en le traitant de menteur. Deuxièmement, vous sortez en dehors du couvre feu ignorant délibérément le règlement. Elle se mit alors à ouvrir un tiroir, et posa un fin dossier sur son bureau. Nous vous avons acceptés dans notre école, le directeur dans sa gentillesse vous a autorisé à rester ici. Et voilà comment vous le remercier en lui manquant de respect, et en ne respectant pas le règlement de l'école. Elle ouvrit alors le dossier, plus précisément mon dossier qu'elle tourna vers moi. Vos résultats sont trop justes pour pouvoir passer au dessus de tous ça.
Elle n'avait pas tord. J'avais tous juste la moyenne, hormis en Astronomie. Disons qu'avec tous ce qu'il se passait je n'avais pas vraiment eu le temps de me plonger dans les devoirs, et les cours. Et les cours du soir disons que Jedusor n'était jamais vraiment venu, hormis la fois où nos runes sont apparues pour la première fois. Et Mathis aussi bon soit-il en sortilège et arithmancie, il était également juste ces temps-ci dans les autres matières. Mais la manière dont elle l'avait dit me donna l'impression d'être nul, et je détestais me sentir ainsi.
- Je ne vais pas vous le cacher que j'ai demandé votre renvoi au directeur.
Mon renvoi ?! Depuis quand était-ce à elle de s'en occuper. À ce que je sache, à cette époque là c'est Dumbledore le directeur des Griffondors. Et au dernière nouvelle j'étais encore une Griffondor.
- Sans vouloir vous manquez de respect. Ce n'est pas le professeur Dumbledore qui devrait s'occuper de mon cas.
Elle leva les yeux au ciels exaspérée, comme si je venais une nouvelle fois de lui manquer de respect.
- Ce ne sont pas vos affaires. Mais le professeur Dumbledore est parti de Poudlard pour affaire personnel. Et j'ai été choisit pour remplacer son rôle de directeur. Donc oui c'est bien à moi de m'occuper de votre cas.
Super. J'allais être renvoyé. La première chose à laquelle je pensa, ce ne fut pas les filles, ni à notre vengeance. Mais à Jedusor, plus précisément à la connexion que nous partagions. Est-ce que ça serait possible que la distance face disparaître notre connexion, ou allait-elle l'empirer.
- Mais encore une fois le directeur brille par sa gentillesse et sa générosité. Il m'a dit de vous donner une dernière chance, même si je suis sûr que vous ne la méritez pas. Elle rangea alors mon dossier. Je vous propose un marché miss Pélissier, dans un mois une semaine avant les vacances de noël aura lieu les examens communs, si au cour de ces examens votre moyenne générale n'est pas de largement au dessus de la moyenne. Vous serez définitivement renvoyé de l'école de magie Poudlard. Dans le cas inverse, vous continuerez vos études à Poudlard. Marché conclu ?
Elle ne me laissait pas d'autre choix que d'accepter, et elle le savait très bien.
- Marché conclu professeur. Affirmais-je paré à faire en sorte de rester étudier ici, je n'avais nul part ou aller autrement.
J'allais avoir besoin d'aide, de son aide. Même si ça ne me plaisait pas, j'allais devoir lui proposer un marché. Jedusor allait sûrement en être ravi.