Harvard Confidential (Harper...

By LilEvans1

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Quand elle débarque à Harvard, la seule chose qu'Ella souhaite faire, c'est d'aller en cours. Les études, c'... More

Chapitre 1 ➳ Ella
Chapitre 2 ➳ Harper
Chapitre 3 ➳ Ella
Chapitre 4 ➳ Ella
Chapitre 5 ➳ Harper
Chapitre 6 ➳ Harper
Chapitre 7 ➳ Ella
Chapitre 8 ➳ Ella
Chapitre 9 ➳ Ella
Chapitre 10 ➳ Ella
Chapitre 11 ➳ Ella
Chapitre 12 ➳ Ella
Chapitre 13 ➳ Ella
Chapitre 14 ➳ Ella
Chapitre 15 ➳ Ella
Chapitre 16 ➳Harper
Chapitre 17 ➳Harper
Chapitre 18 ➳ Harper
Chapitre 19 ➳ Ella
Chapitre 20 ➳ Ella
Chapitre 21 ➳ Harper
Chapitre 22 ➳ Harper
Chapitre 23 ➳ Harper
Chapitre 24 ➳ Harper
Chapitre 25 ➳ Harper
Chapitre 26 ➳ Harper
Chapitre 27 ➳ Harper
Chapitre 28 ➳ Harper
Chapitre 29 ➳ Ella
Chapitre 30 ➳ Ella
Chapitre 31 ➳ Ella
Chapitre 32 ➳ Ella
Chapitre 33 ➳ Ella
Chapitre 34 ➳ Ella
Chapitre 35 ➳ Harper
Chapitre 36 ➳ Harper
Chapitre 37 ➳ Harper
Chapitre 38 ➳ Harper
Chapitre 39 ➳ Harper
Chapitre 41 ➳ Ella
Chapitre 42 ➳ Ella
Chapitre 43 ➳ Ella
Chapitre 44 ➳ Ella
Chapitre 45 ➳ Ella
Chapitre 46 ➳ Ella

Chapitre 40 ➳ Harper

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By LilEvans1


Ma boudeuse s'apprête à fermer la porte à clef pour empêcher toute intrusion dans sa bulle, et il n'est pas question que je la laisse faire. Son bonheur passe avant tout, et elle ne sera plus heureuse tant qu'elle sera en froid avec sa meilleure amie.

— Mia ! m'exclamé-je.

— Quoi ?

— Il faut que tu parles avec Madeline.

— Pourquoi est-ce que je ferais une chose pareille ? Elle ne voulait clairement pas me parler hier soir, elle, de toute façon.

Ah... Voilà une facette de sa personnalité qui met du piment à ma vie. Elle ne pardonne rien, et sa rancune est tenace.

Je devrais être affolé d'être mis face à ses émotions alors que je lui cache tant, mais souris un peu quand même, parce que je réalise qu'elle se blinde, qu'elle se cache derrière cette carapace toute fine qu'il lui reste. Et ça, c'est uniquement parce qu'elle ne sait absolument pas comment se comporter en cas de dispute, et ça la blesse autant que cela blesse Maddy, qu'elle se barricade derrière sa colère.

— Parce que ça vous fera du bien de mettre cartes sur table. Allez ! Va la voir ! C'est un ordre !

Pour éviter qu'elle ne se jette dans son lit avant de se cacher sous sa couette, j'ouvre la porte, et réalise que la voisine est toujours là.

— Mia, écoute-moi ! dit-elle précipitamment. Je suis passée plusieurs fois hier soir pour m'excuser, mais tu étais déjà partie chez les AIS, ou bien tu ne voulais pas ouvrir, je ne sais pas. Tout ce que je sais, en revanche, c'est que je suis terriblement désolée de t'avoir blessée. Tu ne méritais pas ce que je t'ai dit, et si j'ai pu te faire penser une seule seconde que tu ne vaux pas la peine que l'on te côtoie, alors je mérite que tu ne me parles plus jamais, c'est clair ! Mais je me suis mal exprimée, tu sais. Tu es géniale, Mia. J'adore t'avoir dans ma vie, j'adore jouer avec toi en salle de musique. Je veux que nous partagions des crocodiles multicolores sauf les rouges jusqu'à la fin de nos vies. S'il te plaît, pardonne-moi. Je ne veux plus qu'on soit fâchée.

Ma brunette se détache doucement de moi, puis sans un mot de plus, elle se fond entre les bras de Madeline qui se met à pleurer davantage.

Elles sont trop belles, avec leurs yeux rougis et leurs sourires tremblants.

— Je ne sais pas ce qui m'a pris, hier. J'étais dans tous mes états, mal dans ma peau, et j'ai tout reporté sur toi injustement. Mais ce que je voulais dire, c'est que tu n'es pas comme elles dans le bon sens du terme. Ces filles sont méprisantes et mesquines. Toi, tu es honnête et trop gentille. Beaucoup trop gentille pour fréquenter des furies pareilles.

— Pourquoi est-ce que tu te sentais mal ? demande Mia en se redressant.

Elle attrape les mains de son amie pour les serrer entre les siennes.

— Je n'ai pas été prise...

Maddy rougit et baisse les yeux.

— Pardon ? hoquète Mia, gênée.

— Pour pouvoir me payer le loyer et une partie de mes frais scolaires, je dois trouver un emploi, Mia. J'ai postulé auprès de plusieurs commerces, mais aucun ne m'a prise. J'ai eu la dernière réponse hier et ça m'a brisée. Je suis désolée de t'avoir fait du mal alors que c'est moi, qui souffrais.

— Pourquoi est-ce que tu ne m'en as pas parlé ?

— J'avais honte, murmure la voisine. Je l'ai pris comme un échec.

— Je peux t'aider, si tu veux. Je peux te prêter de l'argent et...

— Non ! Pas question ! s'indigne Maddy. Mia, je ne vais pas me servir de ton amitié pour avoir quelque chose en échange !

— Mais si je te le propose, c'est que ça me fait plaisir.

— Tu es adorable, et tu es la meilleure des amies, sourit Maddy. Mais c'est toujours non.

— Bon d'accord. Alors je te propose de t'aider à faire d'autres CV, et on ira les déposer toutes les deux ce soir.

— Ce serait extra, merci beaucoup ! Je crois que je ne mérite pas ton amitié, après hier.

— Ne dis pas de bêtises. Et puis tu avais raison, tu sais, soupire Mia. Je n'aurais jamais dû aller voir les Alpha. C'était une idée stupide.

— Pas du tout ! Tu as le droit de vouloir intégrer une sororité et d'essayer de te faire une petite place parmi elles. C'est bien, même, que tu cherches à avoir d'autres amies, puisque tu as la pire au monde.

— Tu n'es pas la pire, Maddy. Et puis je ne les ai pas rejointes, finalement, avoue-t-elle.

Elle n'en dit pas plus. Ses joues rosissent et je vois bien à son regard qu'elle est morte de honte, elle aussi. Ça me fout en colère de la voir comme ça, bon sang !

— Je te propose que nous mangions toutes les deux ce midi. Je t'invite en ville, et tu pourras m'expliquer tout ça, peut-être, glousse-t-elle en me jetant un regard de haut en bas.

Mia se cache dans ses mains et je ferme la porte avec un petit clin d'œil à Maddy. Je me rhabille en vitesse tandis qu'elle prépare son sac, et je me vois forcé de la quitter pour faire un saut à ma chambre et prendre les miennes.

— Je te retrouve en classe dans dix minutes, lui dis-je en plantant un baiser sur ses lèvres.

Mia acquiesce, et je la quitte aussitôt.

Rider est déjà parti en cours quand je débarque dans notre fief. Comme d'habitude, son côté est un bordel monstre alors que le mien est parfaitement rangé. Je prends un de mes cachets, et j'espère ne pas avoir trop de soucis puisque j'ai loupé la prise hier soir. Je me lave ensuite rapidement aux douches communes, m'habille, attrape mon sac à dos et je file en cours.

Mon pouls bat de façon erratique.

J'étais peut-être détendu ce matin, avec Mia tout près de moi, mais je n'ai pas oublié ce qu'elle m'a dit, je n'ai pas oublié qu'Aspen l'avait agressée. Et je ne sais pas si je vais réussir à me contrôler quand nous serons face à face, la rouquine et moi.

J'arrive dans le long couloir au carrelage en damier noir et blanc. Les yeux baissés, je tente de contrôler ma colère, ma rage, celle que j'ai bridée de toutes mes forces hier pour parvenir à calmer Mia. Mais ce matin, j'ai l'impression qu'elle me revient en pleine figure, comme si la pression accumulée en moi était sur le point d'exploser. Je soupire lourdement. Serre les poings. Et c'est là que je remarque une paire de ballerines toutes sages à côté de la porte ouverte de ma salle de classe.

Mon regard remonte lentement le long de deux jambes parfaites, d'un chemisier bleu ciel boutonné jusqu'au col et d'une belle gueule d'ange aux grands yeux innocents.

— Mia, tu ne t'es pas installée ? l'interrogé-je d'une voix rauque.

Elle hausse les épaules. Je me demande un instant si elle m'a attendu, avant de réaliser qu'en fait, elle avait peur d'entrer seule là-dedans. Parce qu'Aspen est déjà là. Qu'elle l'attend avec un grand sourire pour voir si Mia a été brutalisée, rouée de coups, ravagée. Et que ses traumatismes seraient une dose d'ecsta pour cette peste.

J'attrape la main de Mia et la serre un peu trop fort par mégarde, avant de la caresser pour me faire pardonner. Puis nous entrons dans une pièce éclairée de plusieurs vitres. Quelques persiennes sont à moitié baissées car le soleil déjà levé inonde la pièce sans modération. Dans le fond de la salle, sur les murs, se trouvent des posters qui ont pas mal vécu, et qui représentent des tableaux périodiques et leurs évolutions. Derrière le bureau en bois du professeur, il y a trois larges tableaux blancs. Un vierge, et deux couverts de formules chimiques. J'essaye, vraiment, de me concentrer sur tous ces détails pour me calmer, mais je n'y arrive pas.

Mon pouls s'élève un peu... plus... fort. Je n'arrive à penser à rien d'autres qu'aux larmes de ma belle hier, à sa panique et sa terreur. Mon souffle est beaucoup trop lourd.

Nous posons tous les deux nos sacs sur une table du premier rang, et quand je jette un regard noir à Aspen, elle me répond d'un grand sourire qui me fait perdre tout mon self-control. Toute ma patience.

Toute mon humanité.

Je me précipite vers la rangée à ma droite et avec violence, je bouscule toutes les affaires qui sont sur sa table. Ses livres, ses cahiers, ses stylos, son téléphone et du maquillage à la con. Ils volent tous au loin. S'éclatent sur le carrelage. Je vois rouge. Je ne suis plus moi-même. Je l'agrippe par le col de son pull de mes deux poings, et je la force à se lever tandis qu'autour de nous, plus personne n'ose bouger. Ou parler. Ou respirer.

— Si tu touches encore une fois à Mia, si tu lui fais encore le moindre mal, je te rendrais chaque coup au centuple, grogné-je.

Je prends tellement mon pied en voyant son sourire s'effacer, en constatant qu'elle a peur à son tour. C'est comme un fix d'héroïne. La sensation est exaltante, l'adrénaline est vivifiante jusqu'à ce que le bad trip se pointe. Quand je réfléchirai plus tard à mes actions, je serai traumatisé d'avoir agresser quelqu'un, et une fille, qui plus est. Mais tout ce qui compte pour le moment, c'est de protéger Mia, et si ça passe par de l'intimidation, alors je m'en fous.

Je me penche à l'oreille d'Aspen, et de mon souffle rauque je lâche :

— Chaque. Putain. De. Coup.

Et je sais qu'elle a cherché à ce qu'elle se fasse violer.

Et elle sait que j'en ai conscience.

La menace est vaine, bien sûr. Jamais de toute ma vie je ne m'abaisserai à une telle barbarie, mais ça, Aspen n'en a aucune idée. Encore moins quand on peut voir ma rage assombrir mes yeux ; mon dégoût faire trembler mes poings.

Je la relâche sans prévenir et elle tombe sur sa chaise comme une masse.

Son visage est blême, pourtant, elle n'a aucune conscience du mal qu'elle a pu faire, et du pire qui a été avorté. Alors quand elle enroule ses cheveux roux autour de son index, en remettant son masque dur en place, j'ai la haine. Rien ne la touche, c'est juste dingue.

— Tu sais quoi, Harper ? Tu étais vraiment moins con quand tu n'étais pas handicapé.

Elle hurle ce dernier mot.

Comme un déchet qu'on balance à la gueule de quelqu'un.

Je me fige.

Anéanti. Dévasté. Humilié.

La bombe qu'elle vient de lâcher explose dans ma poitrine, et se déverse en acide brûlant mes veines. J'ai l'impression de pisser le sang. J'ai l'impression de... crever sur place.

Je me retourne vers une Mia choquée. Je fusille Aspen d'un regard éreinté. Ce n'était pas à elle de le lui dire, ce n'était pas comme ça que je voulais que Mia l'apprenne. C'était mon secret, mon bordel, ma honte et ma gêne à moi. Figé sur place, bouleversé par la tristesse de Mia, je me sens soudain comme un raté. Comme quand, deux ans auparavant et juste après mon accident, tout le monde me dévisageait avec désespoir comme si j'étais déjà mort. Comme s'ils avaient fait le deuil de l'homme que j'étais, sans vouloir laisser une chance à celui que je pouvais devenir.

Et c'est ça, qui m'a poussé dans ma dépression.

Le fait qu'on m'ait arraché une partie de moi, aussi bien dans ma chair que dans mon âme. Ça m'a fait mal. Et aujourd'hui, ça recommence. Toute la classe me dévisage avec effroi, tout le monde me juge mais le pire, c'est de constater que Mia elle aussi y va de ce putain de regard plein de pitié, et ça me dégoûte. Ça me détruit. Je ne supporte pas cette sensation d'étouffement, d'asphyxie face à leurs murmures, à leur compassion, à leurs théories. Je les vois bien, à se demander quel est mon handicap ? Pourquoi est-ce qu'il n'est pas visible ? Pourquoi est-ce que je ne suis pas en fauteuil ? J'en suis sorti il y a longtemps, de cette foutue chaise, mais ils n'ont pas à le savoir.

Aspen exultant de son petit coup d'état, je sais que je n'ai plus rien à faire ici. La voir gagner cette bataille me blesse plus que je ne l'aurais imaginé. Elle détruit tout le monde sur son passage, c'est injuste, mais je crois qu'en fait la vie n'est qu'une putain de succession d'injustices, de toute façon.

Je lui tourne le dos, jette à peine un regard à Mia et sans plus tarder, je prends la fuite pour échapper à ces secrets que je gardais pour moi et qui viennent d'être dévoilés sans mon consentement. Alors je cours. Je cours vite, aussi vite que je le peux, et je finis par hurler tellement j'ai mal, bordel. Parce que j'ai l'impression qu'on est en train de m'arracher les ligaments, les nerfs, les muscles de ma jambe à vif.

Et que ça va finir par me bousiller complètement.


Coucou à tous :) 
Je vous souhaite tout d'abord un joyeux Noël avec un peu de retard ! J'espère que vous allez bien ! Qui a eu des livres sous le sapin ? :) ♥

Bon bon bon... et ce chapitre alors ? Il vous plaît ?
Le secret d'Harper est enfin dévoilé... je crois que ça a fait boum dans sa poitrine :( mon pauvre chou :( ♥ Est-ce que vous aussi vous avez envie de lui faire un gros câlin ? XD 

bon dimanche à tous !

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