ᴍɪsᴛᴀᴋᴇs- 𝘥𝘳𝘢𝘤𝘰 𝘮𝘢𝘭𝘧𝘰𝘺

26

Après les derniers examens, ils m'ont enfin laissé sortir. J'aurais sans doute mieux fait de ne jamais me réveiller, tout le monde aurait été soulagé y compris moi même. Je subis ma vie depuis deux ans. C'est une sensation tellement lourde au quotidien, je ne me reconnais plus.

— Tu vas bien ? J'ai entendu que tu avais fait un malaise. Luna est vraiment un ange.

— Oui je vais bien merci.

— Tu sais avec moi ce n'est pas la peine de te retenir, je peux tout encaisser et ça fait du bien des fois de tout lâcher. On se sent souvent plus léger après. Elle est réellement adorable.

— Merci Luna, vraiment. Mais pour l'instant j'ai juste envie de voir mon père. Je lui souris.

— Oh oui ne t'en fais pas, si tu as besoin de parler tu sais où me trouver. Elle me fait un signe de main puis elle s'en va, je monte dans le bureau de mon père, j'entre sans frapper et je le vois assis sur sa chaise visiblement inquiet.

— Salut.

— Oh mon dieu Hannah, par Merlin tu m'as fait si peur. J'ai bien cru te perdre une seconde fois.

— Je t'ai déjà dit que je ne voulais plus qu'on parle de ça.

— Désolé.

Il se lève et viens me prendre dans ses bras, je me détache de lui et je monte dans la Salle Commune. Je vois Blaise il me fait un sourire et je me dépêche de monter. Ma poitrine se sert et j'ai du mal à respirer. Les larmes coulent à flots sur mes joues. Je m'assois par terre contre ma porte, et voilà que mes crises d'angoisse reprennent. Il ne manquait plus que ça, je sais les maîtriser mais je suis affaiblie, très affaiblie. Je reste en boule par terre pendant deux bonnes heures. Une fois que je me sens mieux je vais prendre une douche et je me lave les cheveux, je sors et enfile des sous vêtements avec un jogging et un gros sweat. Je mets des chaussettes et je me pose sur mon lit.

*****

     Je me lève et descends dans la Grande Salle, je me pose à ma table. Malfoy arrive il s'assoit à mes côtés, il pose son menton sur sa main et regarde dans le vide. Il a l'air si...triste.

— Est ce que ça va ? Muet comme une tombe.

Il ne me regarde même pas et ne prend pas le temps de me répondre non plus. Je soupire et mange, il n'a pas touché à son assiette. Je n'ai pas arrêté de l'observer, il n'a même pas bougé. Après ce repas des plus calmes je monte dans ma chambre, je reste un moment dans la Salle Commune pour lire.

— Salut. Oh non Théodore ce n'est toujours pas le bon moment.

— Je lis. Désolée..